Entre le 1er janvier et le 30 juin 2011, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne sera assurée pour la première fois par la Hongrie. Ce semestre est une occasion unique et qui ne se représentera pas. La première présidence est en effet pour chaque État membre une sorte de baptême du feu : pour comprendre véritablement le mécanisme décisionnel complexe de l’UE, il faut l’avoir conduit une fois.
La travail de la présidence représente à la fois des tâches politiques, diplomatiques, techniques et de communication, et la renommée de l’État membre qui l’exerce dépend grandement de l’efficacité avec laquelle il les effectue. Les six mois de la présidence rendront la Hongrie plus visible en tant qu' État membre sur un plan intérieur mais également sur un planextérieur etl’opinion publique hongroise prendra de nouveau conscience de l’existence de l’Union européenne, des avantages et des possibilités offerts par le statut de membre.
Pour la Hongrie, la présidence tournante représente également le défi du «rodage» des nouveaux cadres institutionnels apportés par l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne et de la tâche de les remplir de contenu. La Hongrie devra assumer une grande responsabilité du fait qu’au premier semestre 2011, l’ordre du jour de l’UE est rempli de questions d’importance particulière, déterminantes pour l’avenir de l’intégration européenne tout entière, et qu' il s’agira de résoudre toute une série de problèmes complexes au caractère stratégique.
Dernier membre du trio présidentiel Espagne-Belgique-Hongrie, la Hongrie s’emploiera à faire progresser la recherche d'uneissue à la crise économique et à constituer les bases du développement futur. L’Union a déjà traversé beaucoup de crises et elle en est toujours sortie renforcée. Aujourd’hui, la présidence hongroise souhaite elle aussi relever les défis en rendant l’UE plus forte que jamais, et en instaurant une Europe forte à tous points de vue: économique, social, politique et institutionnel.
L’agenda de la présidence hongroise est essentiellement déterminé par la gestion des conséquences de la crise économique et le lancement des nouvelles formes de coopération. L’Union doit être être mieux préparée aux crises pouvant se déclarer à l’avenir: il est nécessaire de mettre en place un mécanisme permanent de gestion de crise, d’améliorer la coordination économique et d’exercer un contrôle plus strict du domaine financier. Mais la vie continue encore après la crise. Il faut dès maintenant conserver à l’esprit les mesures à long terme susceptibles d’augmenter la compétitivité mondiale de l’UE. La stratégie Europe 2020 instaure des bases solides pour que l’Europe puisse sortir renouvelée et renforcée des bouleversements actuels, à condition qu’elle procède à l’augmentation de l’emploi, au renforcement de la cohésion sociale et à l’amélioration des capacités d’innovation de ses entreprises.
La présidence hongroise se focalisera sur quatre thèmes principaux : croissance et emploi pour la sauvegarde du modèle social européen; une Europe plus forte; une Union plus proche du citoyen; élargissement et politique de voisinage. Cet agenda politique s’organise autour du facteur humain. Qu’il s’agisse d’affaires économiques, de politiques sectorielles ou de questions relatives à l’élargissement, la présidence gardera toujours à l’esprit que la base de toute croissance intelligente, durable et inclusive est le citoyen, l’homme. L’Europe ne peut être rendue grande et forte que par les hommes et le potentiel de création qu’ils portent en eux.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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