*** La Roumanie et la Bulgarie rejoignent l'Europe le 1er janvier. La Slovénie intègre en même temps la zone euro. Derniers changements significatifs en Europe avant la fin de la "pause" décrétée dans l'élargissement, et alors que la Pologne, la République tchèque et la Hongrie peinent à remplir les conditions pour adopter l'euro.
Le visage de l'Europe va se modifier à partir de lundi prochain, 1er janvier. L'Union va tout d'abord accueillir deux nouveaux membres, la Roumanie et la Bulgarie, et comptera désormais vingt-sept pays. Et le club plus fermé de la zone euro va intégrer un treizième adhérent, la Slovénie, aussi anecdotique soit-il puisqu'il ne pèse que 0,4% du PIB de l'UE. Après cela, rideau. Il faudra sans doute quelques années en effet pour que les lignes bougent à nouveau en Europe. Affaiblie par le rejet du Traité constitutionnel, embarquée dans de longues négociations aux allures de bras de fer avec la Turquie, l'UE a décidé de faire une pause dans l'élargissement. Le prochain membre pourrait être la Croatie, mais pas avant 2010. Quant à la zone euro, son rythme de développement tourne lui aussi au ralenti. Chypre, Malte, les pays baltes et la Slovaquie pourraient certes entrer avant la fin de la décennie, mais les plus importantes économies de l'Est, la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, peinent à remplir les conditions et n'adopteront pas l'euro avant le début de la prochaine décennie.
En attendant, les trois pays qui font encore avancer l'Europe ne boudent pas leur plaisir. La Slovénie, « bon élève » de l'UE, abandonnera sans regret sa monnaie, pour la remplacer par la monnaie unique européenne, avec un taux de 1 euro pour 239,64 tolar. Avec aussi une vigilance accrue sur les « arrondis par le haut » stigmatisés par les consommateurs des premiers pays à avoir adopté l'euro. A Sofia et à Bucarest, feux d'artifice, jeux de lumières, et concerts en plein air marqueront ce réveillon si particulier. José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, se rendra dans la capitale bulgare, tandis que Josep Borrel, président du parlement européen, et deux commissaires européens feront le déplacement dans son homologue roumaine. Durant le temps de la fête, les interrogations seront mises entre parenthèse pour profiter pleinement de ce jour historique.
Car l'entrée dans l'UE ne se fait pas sans heurt. Bruxelles a sommé les deux nouveaux membres d'accélérer les réformes. Déjà, la Roumanie a annoncé l'interdiction de la culture du soja OGM, et l'adoption d'un nouveau code fiscal, tandis que la Bulgarie s'apprête à fermer, à contre cœur, deux réacteurs de sa centrale nucléaire de Kozlodoui, jugés trop vétustes. Mais dans la lutte contre la corruption, la sécurité alimentaire, la surveillance des frontières ou encore la réduction des pollutions industrielles, la Commission attend encore davantage de ses deux nouveaux membres, et n'hésitera pas à les mettre sous tutelle si besoin, ce qui peut aller jusqu'à la suspension des aides. Comme leurs voisins de l'Est, et malgré leur forte croissance économique, la Roumanie et la Bulgarie ne sont donc pas à l'abri, selon certains experts, d'un regain d'euro scepticisme, favorisé par la lassitude des laissés pour compte des réformes néo libérales.
LExpansion.com
29/12/2006
vendredi, décembre 29, 2006
dimanche, décembre 17, 2006
*La pause dans l'élargissement reflète la montée...!
*** "La pause dans l'élargissement reflète la montée des égoïsmes nationaux en Europe" :
*Pour Jérôme Creel, économiste à l'OFCE, le coup d'arrêt donné à l'élargissement de l'Europe est symptomatique du repli sur soi des pays membres de l'Union européenne.Réunis depuis jeudi soir à Bruxelles, les 25 pays membres de l’Union européenne devaient arrêter vendredi leur stratégie d’élargissement. Un consensus se dégageait sur la nécessite de le ralentir une fois que la Roumanie et la Bulgarie auront fait leur entrée, le 1er janvier prochain. La Croatie, la Macédoine, l’Albanie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Turquie : autant de candidats laissés dans l’antichambre pour le moment. Décryptage de cette « pause » avec Jérôme Creel, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. Pourquoi l'UE a-telle décidé de ralentir son élargissement ?Avant 2004, l'Europe intégrait des économies qui avaient un niveau de PIB par habitant relativement proche de ses membres. De plus, elle en faisait rentrer peu à la fois. Elle se donnait alors les moyens de faire converger l'économie de ses nouveaux membres vers celle des anciens. Cela a été rendu plus difficile en 2004, où les nouveaux, nombreux, étaient en plus des pays pauvres. Leur croissance n'est pas assez rapide, ou si vous préférez, ils partaient de trop loin, pour rattraper facilement les Quinze. Et puis surtout, le « non » à la Constitution, qui a pu être interprété comme un « non » à l'élargissement, a indiqué que les peuples ne suivaient plus. Cela a entraîné une réflexion chez les dirigeants de l'UE sur la meilleure façon de « vendre » le projet européen à leur opinion publique. Et la réponse, c'est de dire stop aux pays qui frappent à la porte. Cela traduit-il un repli sur soi ?Oui, mais il ne s'agit pas d'un repli sur soi de l'Europe. Ce phénomène traduit au contraire un retour du chacun pour soi chez les membres de l'Union. A l'intérieur même de l'espace européen, il y a une suspicion généralisée à l'égard de l'étranger. Le concept de patriotisme économique brandi en France, la baisse des coûts de production en Allemagne, la crainte des délocalisations à l'Est, tout cela crée un climat non coopératif qui empêche l'Union de se constituer en forteresse face à la mondialisation. Les membres de l'UE préfèrent se situer dans une logique de compétition internationale, même avec leurs voisins, plutôt que dans une logique de coopération. Ce phénomène n'est évidemment pas propice à la solidarité. Or la solidarité est un des fondements même de tout élargissement. Pourquoi ?Si l'on met la Turquie à part, les futurs membres sont des pays de petite taille, comme la Croatie, la Macédoine, l'Albanie, et ils ne vont évidemment pas bouleverser l'économie de l'UE. Mais, du fait de leur entrée, ils doivent pouvoir profiter du budget européen, qui n'est pas élastique. C'est à dire que les sommes qui leur seraient versées devraient être retirées à d'autres, par exemple les pays de l'Est déjà intégrés, mais aussi les régions les plus pauvres des pays les plus riches. Le deuxième problème posé par ces futurs nouveaux membres, c'est un problème de pouvoir. D'abord, le Traité de Nice, en vigueur puisque la constitution a été rejetée, a donné à certains pays, comme l'Espagne ou la Pologne un poids important, presque disproportionné. Donner des voix à d'éventuels nouveaux membres implique d'en retirer aux anciens. Ensuite, plus il y a de membres, plus le risque de paralysie est grand, puisque le Traité de Nice prévoit que les décisions se prennent à l'unanimité dans un grand nombre de domaines. Le cas de la Turquie, un pays très peuplée, décuple évidemment ces problèmes.Vous décrivez un projet européen en échec …C'est largement le cas.
Il faut maintenant que l'UE sorte de l'impasse dans lequel le « non » l'a mise. Elle doit approfondir ses institutions pour se donner les moyens de renforcer les coopérations économiques, de faire plus de croissance et de réenclencher un cercle vertueux. A cette condition, elle rendra plus facile tout nouvel élargissement.
Propos recueillis par Thomas Bronnec
L'Expansion
15/12/200
*Pour Jérôme Creel, économiste à l'OFCE, le coup d'arrêt donné à l'élargissement de l'Europe est symptomatique du repli sur soi des pays membres de l'Union européenne.Réunis depuis jeudi soir à Bruxelles, les 25 pays membres de l’Union européenne devaient arrêter vendredi leur stratégie d’élargissement. Un consensus se dégageait sur la nécessite de le ralentir une fois que la Roumanie et la Bulgarie auront fait leur entrée, le 1er janvier prochain. La Croatie, la Macédoine, l’Albanie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Turquie : autant de candidats laissés dans l’antichambre pour le moment. Décryptage de cette « pause » avec Jérôme Creel, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. Pourquoi l'UE a-telle décidé de ralentir son élargissement ?Avant 2004, l'Europe intégrait des économies qui avaient un niveau de PIB par habitant relativement proche de ses membres. De plus, elle en faisait rentrer peu à la fois. Elle se donnait alors les moyens de faire converger l'économie de ses nouveaux membres vers celle des anciens. Cela a été rendu plus difficile en 2004, où les nouveaux, nombreux, étaient en plus des pays pauvres. Leur croissance n'est pas assez rapide, ou si vous préférez, ils partaient de trop loin, pour rattraper facilement les Quinze. Et puis surtout, le « non » à la Constitution, qui a pu être interprété comme un « non » à l'élargissement, a indiqué que les peuples ne suivaient plus. Cela a entraîné une réflexion chez les dirigeants de l'UE sur la meilleure façon de « vendre » le projet européen à leur opinion publique. Et la réponse, c'est de dire stop aux pays qui frappent à la porte. Cela traduit-il un repli sur soi ?Oui, mais il ne s'agit pas d'un repli sur soi de l'Europe. Ce phénomène traduit au contraire un retour du chacun pour soi chez les membres de l'Union. A l'intérieur même de l'espace européen, il y a une suspicion généralisée à l'égard de l'étranger. Le concept de patriotisme économique brandi en France, la baisse des coûts de production en Allemagne, la crainte des délocalisations à l'Est, tout cela crée un climat non coopératif qui empêche l'Union de se constituer en forteresse face à la mondialisation. Les membres de l'UE préfèrent se situer dans une logique de compétition internationale, même avec leurs voisins, plutôt que dans une logique de coopération. Ce phénomène n'est évidemment pas propice à la solidarité. Or la solidarité est un des fondements même de tout élargissement. Pourquoi ?Si l'on met la Turquie à part, les futurs membres sont des pays de petite taille, comme la Croatie, la Macédoine, l'Albanie, et ils ne vont évidemment pas bouleverser l'économie de l'UE. Mais, du fait de leur entrée, ils doivent pouvoir profiter du budget européen, qui n'est pas élastique. C'est à dire que les sommes qui leur seraient versées devraient être retirées à d'autres, par exemple les pays de l'Est déjà intégrés, mais aussi les régions les plus pauvres des pays les plus riches. Le deuxième problème posé par ces futurs nouveaux membres, c'est un problème de pouvoir. D'abord, le Traité de Nice, en vigueur puisque la constitution a été rejetée, a donné à certains pays, comme l'Espagne ou la Pologne un poids important, presque disproportionné. Donner des voix à d'éventuels nouveaux membres implique d'en retirer aux anciens. Ensuite, plus il y a de membres, plus le risque de paralysie est grand, puisque le Traité de Nice prévoit que les décisions se prennent à l'unanimité dans un grand nombre de domaines. Le cas de la Turquie, un pays très peuplée, décuple évidemment ces problèmes.Vous décrivez un projet européen en échec …C'est largement le cas.
Il faut maintenant que l'UE sorte de l'impasse dans lequel le « non » l'a mise. Elle doit approfondir ses institutions pour se donner les moyens de renforcer les coopérations économiques, de faire plus de croissance et de réenclencher un cercle vertueux. A cette condition, elle rendra plus facile tout nouvel élargissement.
Propos recueillis par Thomas Bronnec
L'Expansion
15/12/200
samedi, décembre 16, 2006
*M. Sarkozy veut faire de l'adhésion de la Turquie...!
*** M. Sarkozy veut faire de l'adhésion de la Turquie à l'UE un thème de la campagne présidentielle
* A lors que l'Union européenne s'apprête à geler les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, Nicolas Sarkozy a choisi, jeudi 14 décembre, de relancer la controverse qu'il sait exister en France sur le sujet.
Lors d'un sommet du Parti populaire européen (PPE) à Meise, près de Bruxelles, le futur candidat de l'UMP à l'élection présidentielle s'est montré très critique sur le dossier turc. Selon un responsable allemand, le ministre de l'intérieur "a dit aux autres que s'il était élu, il aurait une obligation envers le peuple français". Et d'inviter les participants à la réunion, parmi lesquels les chanceliers allemand et autrichien, Angela Merkel et Wolfgang Schüssel, à réfléchir à quoi pourrait ressembler le "partenariat privilégié" qu'il prône comme alternative à l'adhésion.
Selon plusieurs sources proches du PPE, plusieurs pays comme la Grèce, les Pays-Bas et la Suède ont plaidé au contraire pour une politique de la main tendue envers Ankara. "Un partenariat privilégié n'est pas une bonne option", a estimé un responsable néerlandais. Le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a estimé pour sa part qu'"une Turquie orientée vers l'Europe serait bénéfique pour tout le monde".
A la sortie de la réunion, Nicolas Sarkozy s'est dit décidé à croiser le fer sur ce thème avec les socialistes durant la campagne présidentielle. "J'ai regretté que le Parti socialiste européen appelle à l'adhésion de la Turquie. Ce sera l'un des débats qu'il y aura en France", a-t-il estimé. "Les socialistes sont pour l'adhésion de la Turquie, moi pas. Parler de l'adhésion de la Turquie alors même que la famille européenne n'est pas encore réunifiée, cela n'a pas beaucoup de sens", a-t-il ajouté devant la presse, avant de rentrer à Paris.
SÉGOLÈNE ROYAL POUR UN RÉFÉRENDUM
La candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, s'est prononcée pour une poursuite des négociations avec Ankara et l'organisation d'un référendum en France, comme le prône le président Jacques Chirac. "Mon opinion est celle du peuple français", avait-elle lancé en octobre à ce sujet.
Un proche de Nicolas Sarkozy a fait remarquer que le prochain conseil européen, sous présidence allemande, aurait lieu fin juin, peu après le second tour des législatives françaises. "Le nouveau pouvoir aura quatre jours pour prendre position, alors il faut être prêt", a-t-il dit. Pour l'heure, Nicolas Sarkozy a salué la décision "ferme" de Bruxelles de ralentir les négociations après le refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et ses aéroports au commerce en provenance de Chypre.
Cette position doit être entérinée lors du conseil des chefs d'Etat et de gouvernement, qui a commencé jeudi, à Bruxelles, sous présidence finlandaise. "La Turquie doit comprendre que ce n'est pas à l'Europe de s'adapter aux règles des autres", a dit le président de l'UMP, pour qui "la nécessité absolue" d'une reconnaissance de Chypre par Ankara est une évidence.
"Je ne comprends même pas que la question se pose. Si la Turquie veut entrer dans l'Europe – et vous connaissez mes réserves –, elle doit d'abord considérer que l'Europe est à vingt-cinq, pas à vingt-quatre, a-t-il dit. Ce n'est pas un préalable que de reconnaître l'ensemble des Etats qui constituent l'Union européenne. C'est un principe, c'est une nécessité absolue."
LEMONDE.FR avec Reuters
14.12.06
* A lors que l'Union européenne s'apprête à geler les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, Nicolas Sarkozy a choisi, jeudi 14 décembre, de relancer la controverse qu'il sait exister en France sur le sujet.
Lors d'un sommet du Parti populaire européen (PPE) à Meise, près de Bruxelles, le futur candidat de l'UMP à l'élection présidentielle s'est montré très critique sur le dossier turc. Selon un responsable allemand, le ministre de l'intérieur "a dit aux autres que s'il était élu, il aurait une obligation envers le peuple français". Et d'inviter les participants à la réunion, parmi lesquels les chanceliers allemand et autrichien, Angela Merkel et Wolfgang Schüssel, à réfléchir à quoi pourrait ressembler le "partenariat privilégié" qu'il prône comme alternative à l'adhésion.
Selon plusieurs sources proches du PPE, plusieurs pays comme la Grèce, les Pays-Bas et la Suède ont plaidé au contraire pour une politique de la main tendue envers Ankara. "Un partenariat privilégié n'est pas une bonne option", a estimé un responsable néerlandais. Le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a estimé pour sa part qu'"une Turquie orientée vers l'Europe serait bénéfique pour tout le monde".
A la sortie de la réunion, Nicolas Sarkozy s'est dit décidé à croiser le fer sur ce thème avec les socialistes durant la campagne présidentielle. "J'ai regretté que le Parti socialiste européen appelle à l'adhésion de la Turquie. Ce sera l'un des débats qu'il y aura en France", a-t-il estimé. "Les socialistes sont pour l'adhésion de la Turquie, moi pas. Parler de l'adhésion de la Turquie alors même que la famille européenne n'est pas encore réunifiée, cela n'a pas beaucoup de sens", a-t-il ajouté devant la presse, avant de rentrer à Paris.
SÉGOLÈNE ROYAL POUR UN RÉFÉRENDUM
La candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, s'est prononcée pour une poursuite des négociations avec Ankara et l'organisation d'un référendum en France, comme le prône le président Jacques Chirac. "Mon opinion est celle du peuple français", avait-elle lancé en octobre à ce sujet.
Un proche de Nicolas Sarkozy a fait remarquer que le prochain conseil européen, sous présidence allemande, aurait lieu fin juin, peu après le second tour des législatives françaises. "Le nouveau pouvoir aura quatre jours pour prendre position, alors il faut être prêt", a-t-il dit. Pour l'heure, Nicolas Sarkozy a salué la décision "ferme" de Bruxelles de ralentir les négociations après le refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et ses aéroports au commerce en provenance de Chypre.
Cette position doit être entérinée lors du conseil des chefs d'Etat et de gouvernement, qui a commencé jeudi, à Bruxelles, sous présidence finlandaise. "La Turquie doit comprendre que ce n'est pas à l'Europe de s'adapter aux règles des autres", a dit le président de l'UMP, pour qui "la nécessité absolue" d'une reconnaissance de Chypre par Ankara est une évidence.
"Je ne comprends même pas que la question se pose. Si la Turquie veut entrer dans l'Europe – et vous connaissez mes réserves –, elle doit d'abord considérer que l'Europe est à vingt-cinq, pas à vingt-quatre, a-t-il dit. Ce n'est pas un préalable que de reconnaître l'ensemble des Etats qui constituent l'Union européenne. C'est un principe, c'est une nécessité absolue."
LEMONDE.FR avec Reuters
14.12.06
jeudi, décembre 14, 2006
*En attendant la présidance allemande,les vingt-cinq débattent..!
*** En attendant la présidence allemande, les Vingt-Cinq débattent d'immigration et d'élargissement :
* Les chefs d'Etat et de gouvernement européens devaient se rendre, jeudi soir 14 décembre, à Bruxelles pour un sommet d'attente avant la prochaine présidence allemande de l'Union, qui commence le 1er janvier. Les deux questions les plus controversées du moment, les négociations d'adhésion avec la Turquie et la relance du traité constitutionnel, ont été écartées de l'ordre du jour.La question turque a été provisoirement réglée, le 11 décembre, par les ministres des affaires étrangères, qui ont suspendu l'examen de huit chapitres jusqu'à ce qu'Ankara accepte d'étendre à Chypre son union douanière avec l'UE. Les chefs d'Etat et de gouvernement prendront acte de cette décision.La relance constitutionnelle a été renvoyée à la présidence allemande, qui devrait déboucher en juin 2007 sur des propositions pour un nouveau traité, dont Berlin souhaite qu'il soit soumis avant la fin de l'année à une Conférence intergouvernementale.Dans sa lettre d'invitation, le premier ministre finlandais, Matti Vanhanen, indique qu'il présentera seulement "une analyse des conclusions tirées de consultations menées au cours des derniers mois". La discussion devrait être brève, afin de ne pas compliquer les consultations que l'Allemagne prévoit d'accélérer dès le 1er janvier.Calendrier, grandes lignes d'un futur compromis, les points de vue sont trop éloignés, à ce stade, pour espérer le moindre progrès. "Aucune discussion sérieuse n'a eu lieu sur le sujet depuis six mois", observe un diplomate, en précisant que les différents scénarios possibles dépendront de l'issue de l'élection présidentielle française.LE CAS DE LA SERBIEToutefois, ni la question de l'élargissement ni celle du fonctionnement institutionnel de l'Union ne seront absentes du sommet. Les Vingt-Cinq - qui seront vingt-sept à partir du 1er janvier 2007 avec l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie - vont discuter de leur "stratégie d'élargissement" et en particulier de la "capacité d'absorption" de l'Union face aux nouvelles candidatures. "L'objectif est de confirmer une conception commune du futur processus d'élargissement", écrit M. Vanhanen."Des questions légitimes se posent sur les conséquences de l'élargissement", a déclaré, mercredi 13 décembre, José Manuel Barroso, président de la Commission, devant le Parlement européen. La France tente ainsi de convaincre ses partenaires de la nécessité, avant d'accueillir de nouveaux membres, de vérifier que l'Union est en mesure d'en assumer la charge, à la fois sur le plan institutionnel et sur le plan financier, et de s'assurer du soutien des opinions publiques.Le cas spécifique de la Serbie devait être évoqué. Les négociations pour un accord d'association et de stabilisation, préalable à l'ouverture de pourparlers d'adhésion, ont été interrompues dans l'attente de l'arrestation des anciens chefs de guerre Radovan Karadzic et Ratko Mladic.A l'initiative du chef du gouvernement italien, Romano Prodi, plusieurs pays demandent un assouplissement de cette position. Aucune décision ne devrait être prise avant les élections serbes du 21 janvier.Deuxième grand thème à l'ordre du jour, le passage au vote à la majorité qualifiée en matière de coopération judiciaire et policière divise les Etats membres, mais la présidence finlandaise a tenu à l'organisation d'un débat. "L'objectif des travaux du Conseil européen sera de confirmer notre volonté de renforcer la prise de décision dans le domaine de la justice et des affaires intérieures", écrit M. Vanhanen, en écho, là aussi, à une demande française. Plusieurs pays s'opposent à ce changement, soit qu'ils y soient hostiles par principe, comme la Grande-Bretagne, soit qu'ils refusent toute modification institutionnelle, comme l'Allemagne, hors traité constitutionnel.
Thomas Ferenczi et Philippe Ricard
Article paru dans l'édition du 15.12.06.
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN
LE MONDE
* Les chefs d'Etat et de gouvernement européens devaient se rendre, jeudi soir 14 décembre, à Bruxelles pour un sommet d'attente avant la prochaine présidence allemande de l'Union, qui commence le 1er janvier. Les deux questions les plus controversées du moment, les négociations d'adhésion avec la Turquie et la relance du traité constitutionnel, ont été écartées de l'ordre du jour.La question turque a été provisoirement réglée, le 11 décembre, par les ministres des affaires étrangères, qui ont suspendu l'examen de huit chapitres jusqu'à ce qu'Ankara accepte d'étendre à Chypre son union douanière avec l'UE. Les chefs d'Etat et de gouvernement prendront acte de cette décision.La relance constitutionnelle a été renvoyée à la présidence allemande, qui devrait déboucher en juin 2007 sur des propositions pour un nouveau traité, dont Berlin souhaite qu'il soit soumis avant la fin de l'année à une Conférence intergouvernementale.Dans sa lettre d'invitation, le premier ministre finlandais, Matti Vanhanen, indique qu'il présentera seulement "une analyse des conclusions tirées de consultations menées au cours des derniers mois". La discussion devrait être brève, afin de ne pas compliquer les consultations que l'Allemagne prévoit d'accélérer dès le 1er janvier.Calendrier, grandes lignes d'un futur compromis, les points de vue sont trop éloignés, à ce stade, pour espérer le moindre progrès. "Aucune discussion sérieuse n'a eu lieu sur le sujet depuis six mois", observe un diplomate, en précisant que les différents scénarios possibles dépendront de l'issue de l'élection présidentielle française.LE CAS DE LA SERBIEToutefois, ni la question de l'élargissement ni celle du fonctionnement institutionnel de l'Union ne seront absentes du sommet. Les Vingt-Cinq - qui seront vingt-sept à partir du 1er janvier 2007 avec l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie - vont discuter de leur "stratégie d'élargissement" et en particulier de la "capacité d'absorption" de l'Union face aux nouvelles candidatures. "L'objectif est de confirmer une conception commune du futur processus d'élargissement", écrit M. Vanhanen."Des questions légitimes se posent sur les conséquences de l'élargissement", a déclaré, mercredi 13 décembre, José Manuel Barroso, président de la Commission, devant le Parlement européen. La France tente ainsi de convaincre ses partenaires de la nécessité, avant d'accueillir de nouveaux membres, de vérifier que l'Union est en mesure d'en assumer la charge, à la fois sur le plan institutionnel et sur le plan financier, et de s'assurer du soutien des opinions publiques.Le cas spécifique de la Serbie devait être évoqué. Les négociations pour un accord d'association et de stabilisation, préalable à l'ouverture de pourparlers d'adhésion, ont été interrompues dans l'attente de l'arrestation des anciens chefs de guerre Radovan Karadzic et Ratko Mladic.A l'initiative du chef du gouvernement italien, Romano Prodi, plusieurs pays demandent un assouplissement de cette position. Aucune décision ne devrait être prise avant les élections serbes du 21 janvier.Deuxième grand thème à l'ordre du jour, le passage au vote à la majorité qualifiée en matière de coopération judiciaire et policière divise les Etats membres, mais la présidence finlandaise a tenu à l'organisation d'un débat. "L'objectif des travaux du Conseil européen sera de confirmer notre volonté de renforcer la prise de décision dans le domaine de la justice et des affaires intérieures", écrit M. Vanhanen, en écho, là aussi, à une demande française. Plusieurs pays s'opposent à ce changement, soit qu'ils y soient hostiles par principe, comme la Grande-Bretagne, soit qu'ils refusent toute modification institutionnelle, comme l'Allemagne, hors traité constitutionnel.
Thomas Ferenczi et Philippe Ricard
Article paru dans l'édition du 15.12.06.
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN
LE MONDE
mercredi, décembre 13, 2006
* La France prête à relever le défi de l’Internet...
*** Intervention de Nicolas SARKOZY
Président de l'Union pour un Mouvement Populaire
Web 3 – 3ème Conférence internationale des Blogs
Paris – mardi 12 décembre 2006
* Mesdames et Messieurs,Chers amis,
1. Permettez-moi d’abord de souhaiter la bienvenue à tous ceux d’entre vous qui venez de l’étranger. La France est heureuse et fière d’accueillir une manifestation de cette importance et de ce prestige, qui réunit plus de 37 nationalités et tous ceux qui font Internet jour après jour. Vous êtes les acteurs d’une révolution technologique majeure, comparable à l’apparition de l’électricité ou de la machine à vapeur. La première différence entre le monde de 1990 et le monde de 2006, ce sont les mutations intervenues dans la communication, les médias, les échanges économiques, les services informatiques, et bien d’autres secteurs encore, sous l’effet du développement d’Internet. Ce sont seulement 15 années qui se sont écoulées entre ces deux dates, mais ce sont à l’évidence des transformations très profondes qui se sont produites. A ce jour, nous n’en mesurons que très imparfaitement les conséquences.Permettez-moi aussi de saluer très chaleureusement l'organisateur de cette manifestation, Loïc Le Meur, qui fait tant pour promouvoir la culture de l'Internet dans notre pays, comme l’illustre votre rassemblement en ce lieu. J’ai la chance de figurer au nombre de ses amis. Merci, cher Loïc, de m'avoir offert la possibilité de rencontrer aujourd'hui des personnalités qui, dans le monde entier, inventent l'Internet de demain et bravo pour la qualité l’événement qui nous réunit aujourd’hui.
2. Je vais vous parler avec beaucoup de franchise parce que c’est dans ma nature. Je ne suis pas un grand familier du monde de l’Internet. Je ne passe pas ma vie à surfer sur la toile ou à écrire sur la blogosphère. Ce n’est pas tant une question de génération. C’est surtout une question d’engagement sans limite dans le métier qui est le mien depuis 30 ans, la politique. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’Internet est devenu un instrument du débat politique, et un instrument important. Ça ne me donne pas pour autant le titre d’expert de l’Internet. Les spécialistes, c’est vous. Le politique, c’est moi. Internet est un élément, un élément tout à fait capital, que je dois intégrer à la réflexion qui est la mienne, une réflexion globale sur l’avenir de notre pays, sur les aspirations des Français, sur la place de la France en Europe et sur le message que la France veut faire entendre dans le monde.
3. La France a pris trop de retard dans le domaine de l’internet. Certes, nous le comblons progressivement en termes d’équipement des ménages et des entreprises. Le taux d’accès des foyers à l’Internet haut débit est bon comparé à celui de nos partenaires, ce qui est la conséquence involontaire du fait que nous avions du retard et que les nouveaux foyers qui s’équipent font le choix direct du haut débit. Surtout, nous avons des talents exceptionnels, depuis des millions de blogueurs (3 millions de blogs créés pour le seul premier trimestre 2006) jusqu’à des entreprises et chefs d’entreprise au potentiel mondialement reconnu. Je pense par exemple à Exalead, à Tariq Krim et Pierre Chappaz, ou encore Tristan Nitot, Marc Simoncini, Louis Choquel et beaucoup d’autres, à commencer par tous ceux dont le travail anonyme et discret fait de la France l’un des pays les plus en pointe en matière de logiciel libre.
Leur action, leur réussite, la qualité de l’événement qui nous réunit aujourd’hui, votre présence aujourd’hui dans cette salle, montrent en réalité que la France est prête à relever le défi de l’Internet, mais qu’il lui manque une ambition nationale.
Notre retard, c’est précisément le retard de cette ambition. C’est un retard étatique et culturel.
Etatique, parce que l’Etat n’a pas créé, au moment où il le fallait, les conditions pour faire de la France un pays d’innovation, de créativité, de création d’entreprises dans le domaine de l’Internet.
Internet est un monde où les choses vont vite. C’est une économie de réseaux instable où le premier à diffuser sa norme devient difficile à rattraper et risque par là-même d’imposer sa domination à un secteur entier. L’initiative est partout. Elle est profondément décentralisée. Il faut savoir la saisir, la soutenir au bon moment.
La France, avec sa centralisation excessive, son économie rigidifiée, n’était pas prête. L’Etat n’a pas saisi le levier de l’administration électronique pour stimuler le secteur. L’Etat a fait partir les Business angels [investisseurs providentiels] au moment où nous avions besoin de financer des jeunes entreprises innovantes. Notre économie reste dominée par de grands groupes qui mobilisent l’essentiel des capitaux, de la recherche, et même des talents, quand Internet est une économie fondée sur l’initiative individuelle et de petites structures qui incubent de l’innovation.
Le miracle, c’est que nous ayons quand même des gens comme Loïc, Tariq et beaucoup d’autres, des gens comme ces millions de blogueurs et développeurs indépendants de logiciels. Mais reconnaissons que les grandes inventions du Net sont américaines ; que, quand elles sont françaises, elles ne restent pas en France ; que la France est tragiquement absente, à quelques exceptions près, des négociations internationales relatives aux normes. Notre retard est ensuite culturel, parce que nous n’avons pas vraiment construit les outils d’une réflexion sur Internet, sur ses conséquences sur l’organisation de la vie économique et sociale, sur l’émergence d’un cinquième pouvoir, sur l’impact d’Internet sur la démocratie, sur son rôle dans le domaine culturel et éducatif. Nous avons eu en France un débat difficile sur la question des droits d’auteurs et des droits voisins. Je me suis impliqué pleinement pour faire respecter le droit d’auteur, parce que créer c’est travailler, parce qu’il n’y a pas de génie sans un travail acharné et que je n’accepte pas que le travail soit spolié sous prétexte qu’aujourd’hui ce serait techniquement possible, que les producteurs de disques gagneraient trop d’argent ou que ce serait plus pratique de télécharger sur Internet plutôt que d’aller à la FNAC. Pour autant, entre utiliser n’importe comment le téléchargement, au risque d’ailleurs de pénaliser une technique prometteuse qui est celle du peer to peer, et la répression érigée en seule solution, il y a beaucoup d’alternatives possibles, gagnantes pour les uns comme pour les autres, et sans doute aurions-nous pu les imaginer ensemble si nous avions eu des éléments de prospective et si nous avions pu anticiper plus rapidement les conséquences du Net sur l’évolution de notre société, des industries culturelles, de nos modes de consommation. 4. Mon credo, les Français le savent et ceux d’entre vous qui êtes étrangers allez le découvrir, c’est le refus de la fatalité. Il n’y a pas de fatalité à ce que la France voit les inventions se faire ailleurs ou à ce qu’elle se fasse piquer les siennes ; à ce qu’elle voit ses PME partir à l’étranger ou être rachetés par des capitaux étrangers ; à ce qu’elle utilise les inventions des autres quand elle est capable de les inventer elle-même ; à ce qu’elle soit à la traine de la réflexion sur Internet alors qu’elle a toujours été à la pointe de la réflexion humaniste, politique et philosophique. Je veux que la France reprenne son rang dans tous les secteurs qui vont forger l’avenir du monde et naturellement Internet en est un des tous premiers. J’ajoute qu’Internet, ce sont des centaines de milliers d’emplois à la clé, une perspective que nous ne pouvons laisser échapper. 5. C’est pourquoi Internet doit une priorité de notre action. Avec les sciences du vivant notamment, Internet doit d’abord être un des quatre ou cinq secteurs prioritaires de notre effort de recherche, un effort que je veux par ailleurs renforcer et dynamiser. Concentrer la recherche sur des secteurs stratégiques, c’est déjà gagner en efficacité. La France a créé récemment plusieurs pôles de compétitivité mondiaux dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (Minalogic à Grenoble dans les nanotechnologies et les solutions miniaturisées intelligentes, SCS dans la région PACA dans les solutions communicantes sécurisées, et System@tic en Ile-de-France dans les systèmes électroniques complexes). C’est un acquis important pour le futur. La France n’investit pas assez sur Internet. Nous sommes avant-dernier sur 19 pays dans l’OCDE quant à la contribution d’Internet à la croissance. L’administration électronique est le levier que l’Etat a entre ses mains pour stimuler l’économie du Net, montrer l’exemple, permettre à des PME qui ont des idées sur Internet de se développer grâce à la commande publique. C’est pour moi une priorité. Je pense évidemment aux téléprocédures qu’il faut généraliser, mais aussi, par exemple, à l’éducation, qui peut trouver avec Internet un outil puissant de modernisation et d’égalité des chances, ou à la médecine, qui peut trouver avec Internet un instrument de transmission et d’échanges d’informations entre professionnels, en particulier l’imagerie médicale, pour une plus grande qualité des soins pour chaque malade. De même, je voudrais que nous investissions massivement dans des sites publics et gratuits permettant de mettre à disposition des Français et du monde entier notre patrimoine culturel : je pense à la numérisation systématique des archives, et à la mise en ligne du patrimoine culturel français tombé dans le domaine public ou financé avec des fonds publics. Ce qui est privé doit être respecté. Mais ce qui est public doit être vraiment public. Je voudrais que nos étudiants aient accès, en ligne et gratuitement également, au fond documentaire dont ils ont besoin pour réussir leurs études. La bibliothèque Sainte-Geneviève, c’est un des plus hauts lieux de concentration de la pensée, de la culture, de la réflexion et du travail universitaires. Je n’accepte pas qu’on y fasse la queue sur le trottoir le samedi matin à 9 h pour espérer pouvoir y entrer à midi. L’avenir, c’est évidemment la bibliothèque numérique pour tous. Il faut également achever l’équipement du territoire pour l’accès à l’Internet haut débit. Nous avons fait des progrès, mais il y a encore de nombreux efforts à faire et il faut maintenant envisager l’équipement en très haut débit. C’est d’autant plus important que c’est un enjeu, en France, d’aménagement du territoire. La France est un beau pays, riche de paysages variés. Nous voulons conserver tous nos territoires, dans leur diversité et dans leur dynamisme, et Internet est une chance à cet effet. Nous devons soutenir nos PME innovantes dans le domaine du Net. C’est un serpent de mer. Nous réagissons beaucoup trop tard parce que nous attendons de l’Etat qu’il désigne, du haut de son pouvoir omniscient, les entreprises qui méritent son soutien. Il suffit de regarder les Etats-Unis pour s’apercevoir que ce n’est pas comme ça que ça marche, et notamment dans l’économie du Net. Mon ambition, et elle vaut pour le Net comme pour les autres secteurs, c’est que la France redevienne un pays où l’on a envie d’investir, où l’on a envie de faire des affaires, où l’on a envie de créer et de prendre des initiatives, où l’on a envie de réussir, où l’on a envie d’avoir confiance et de croire en l’avenir. Au-delà de l’envie, un pays où tout redevient possible. Les problèmes de nos PME innovantes sont bien connus. C’est d’abord celui de la taille du marché. Toute nouvelle entreprise se heurte rapidement aux barrières nationales, là où une entreprise américaine a un accès immédiat à un marché de 300 millions d’habitants. Cela milite pour la poursuite du marché intérieur européen. C’est ensuite celui de la capitalisation et du financement bancaire. Sur ce point, mon ambition est de rétablir la confiance des investisseurs dans ce pays. Cela passe par une certaine manière de gouverner, une manière plus transparente, une manière plus responsable, une véritable éthique des finances publiques parce que c’est l’argent des Français, une plus grande confiance dans les partenaires sociaux, une plus grande confiance dans les acteurs individuels, une plus grande sécurité juridique, bref un environnement favorable à la création et au développement des entreprises. Je souhaite que la France cesse d’être le pays qui enrichit la Suisse, la Belgique et la Grande-Bretagne en poussant vers la sortie ceux qui veulent investir. Quant à notre jeunesse, je souhaite que nous nous dotions d’une grande réforme de l’enseignement supérieur pour que notre pays et nos jeunes se battent dans la bataille mondiale de l’intelligence, de la recherche et de l’innovation avec les mêmes armes que les autres. 82% des blogueurs ont moins de 24 ans. Dans le cadre de cette réforme de l’enseignement supérieur, je propose que les universités soient considérées comme des zones franches fiscales, c’est-à-dire que les jeunes qui y déposent des brevets et qui y créent des entreprises bénéficient de la franchise fiscale nécessaire à leur développement. 6. Si Internet est une priorité stratégique, cela ne saurait nous dispenser de réfléchir à ce que nous voulons en faire. C’est ce qui fait le prix et l’intérêt de votre rencontre aujourd’hui. Internet offre évidemment d’immenses potentialités, dont ni vous, ni moi encore moins, sommes vraiment capables de dessiner toutes les facettes et tous les contours. Internet abolit les distances et accélère la communication. Certains modes de télécommunications entre les hommes sont devenus gratuits. C’est un phénomène qui ne peut que s’accroître.Internet diffuse la connaissance, le savoir, dans des proportions inégalées. C’est une sorte de campus universitaire de taille mondiale et c’est important parce que l’on considère que 40% du savoir et de l’intelligence qui sont produits sur un campus viennent de la fréquentation des autres étudiants et des enseignants. Internet produit de l’intelligence collective parce qu’on est plus intelligent à plusieurs que tout seul ; parce que plus de monde peut participer à l’élaboration de la pensée ; parce que des connaissances disparues ou oubliées peuvent revivre. C’est ce qu’illustre par exemple l’encyclopédie libre Wikipedia, où la langue française connait un dynamisme exceptionnel. Internet rapproche les peuples en partageant les cultures. Internet peut être un instrument d’émancipation, et je souhaite qu’il le soit. Je pense à la Chine où il faut espérer qu’Internet finisse par enfoncer les digues de la désinformation et du mépris des libertés politiques. Je pense aux pays pauvres où Internet peut être une chance de diffuser plus rapidement le savoir, l’alphabétisation, la culture. La première conquête d’Internet, c’est l’ouverture de citadelles jusque là bien gardées. Chacun peut faire du journalisme à la place des journalistes. Chacun peut diffuser ses films à la place des majors d’Hollywood. Chacun peut mettre ses biens aux enchères, exposer ses travaux, afficher ses idées. Un nouvel espace de liberté d’expression s’est ouvert, avec la suppression de la barrière économique à la diffusion de masse des images, des textes ou des sons. Je ne le conçois pas comme une menace pour la démocratie, mais comme un avantage. Internet doit être un instrument de diversité culturelle. C’est un point capital. C’est pourquoi, je souhaite qu’à l’échelon européen, nous agissions par la recherche et par une politique industrielle pour retrouver et garder notre indépendance technologique. Je suis convaincu que notre indépendance technologique est la clé de notre indépendance culturelle et d’un équilibre des cultures dans le monde. Sachons faire du continent Internet, le continent du partage des cultures, mais pas celui du nivellement des valeurs.
Président de l'Union pour un Mouvement Populaire
Web 3 – 3ème Conférence internationale des Blogs
Paris – mardi 12 décembre 2006
* Mesdames et Messieurs,Chers amis,
1. Permettez-moi d’abord de souhaiter la bienvenue à tous ceux d’entre vous qui venez de l’étranger. La France est heureuse et fière d’accueillir une manifestation de cette importance et de ce prestige, qui réunit plus de 37 nationalités et tous ceux qui font Internet jour après jour. Vous êtes les acteurs d’une révolution technologique majeure, comparable à l’apparition de l’électricité ou de la machine à vapeur. La première différence entre le monde de 1990 et le monde de 2006, ce sont les mutations intervenues dans la communication, les médias, les échanges économiques, les services informatiques, et bien d’autres secteurs encore, sous l’effet du développement d’Internet. Ce sont seulement 15 années qui se sont écoulées entre ces deux dates, mais ce sont à l’évidence des transformations très profondes qui se sont produites. A ce jour, nous n’en mesurons que très imparfaitement les conséquences.Permettez-moi aussi de saluer très chaleureusement l'organisateur de cette manifestation, Loïc Le Meur, qui fait tant pour promouvoir la culture de l'Internet dans notre pays, comme l’illustre votre rassemblement en ce lieu. J’ai la chance de figurer au nombre de ses amis. Merci, cher Loïc, de m'avoir offert la possibilité de rencontrer aujourd'hui des personnalités qui, dans le monde entier, inventent l'Internet de demain et bravo pour la qualité l’événement qui nous réunit aujourd’hui.
2. Je vais vous parler avec beaucoup de franchise parce que c’est dans ma nature. Je ne suis pas un grand familier du monde de l’Internet. Je ne passe pas ma vie à surfer sur la toile ou à écrire sur la blogosphère. Ce n’est pas tant une question de génération. C’est surtout une question d’engagement sans limite dans le métier qui est le mien depuis 30 ans, la politique. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’Internet est devenu un instrument du débat politique, et un instrument important. Ça ne me donne pas pour autant le titre d’expert de l’Internet. Les spécialistes, c’est vous. Le politique, c’est moi. Internet est un élément, un élément tout à fait capital, que je dois intégrer à la réflexion qui est la mienne, une réflexion globale sur l’avenir de notre pays, sur les aspirations des Français, sur la place de la France en Europe et sur le message que la France veut faire entendre dans le monde.
3. La France a pris trop de retard dans le domaine de l’internet. Certes, nous le comblons progressivement en termes d’équipement des ménages et des entreprises. Le taux d’accès des foyers à l’Internet haut débit est bon comparé à celui de nos partenaires, ce qui est la conséquence involontaire du fait que nous avions du retard et que les nouveaux foyers qui s’équipent font le choix direct du haut débit. Surtout, nous avons des talents exceptionnels, depuis des millions de blogueurs (3 millions de blogs créés pour le seul premier trimestre 2006) jusqu’à des entreprises et chefs d’entreprise au potentiel mondialement reconnu. Je pense par exemple à Exalead, à Tariq Krim et Pierre Chappaz, ou encore Tristan Nitot, Marc Simoncini, Louis Choquel et beaucoup d’autres, à commencer par tous ceux dont le travail anonyme et discret fait de la France l’un des pays les plus en pointe en matière de logiciel libre.
Leur action, leur réussite, la qualité de l’événement qui nous réunit aujourd’hui, votre présence aujourd’hui dans cette salle, montrent en réalité que la France est prête à relever le défi de l’Internet, mais qu’il lui manque une ambition nationale.
Notre retard, c’est précisément le retard de cette ambition. C’est un retard étatique et culturel.
Etatique, parce que l’Etat n’a pas créé, au moment où il le fallait, les conditions pour faire de la France un pays d’innovation, de créativité, de création d’entreprises dans le domaine de l’Internet.
Internet est un monde où les choses vont vite. C’est une économie de réseaux instable où le premier à diffuser sa norme devient difficile à rattraper et risque par là-même d’imposer sa domination à un secteur entier. L’initiative est partout. Elle est profondément décentralisée. Il faut savoir la saisir, la soutenir au bon moment.
La France, avec sa centralisation excessive, son économie rigidifiée, n’était pas prête. L’Etat n’a pas saisi le levier de l’administration électronique pour stimuler le secteur. L’Etat a fait partir les Business angels [investisseurs providentiels] au moment où nous avions besoin de financer des jeunes entreprises innovantes. Notre économie reste dominée par de grands groupes qui mobilisent l’essentiel des capitaux, de la recherche, et même des talents, quand Internet est une économie fondée sur l’initiative individuelle et de petites structures qui incubent de l’innovation.
Le miracle, c’est que nous ayons quand même des gens comme Loïc, Tariq et beaucoup d’autres, des gens comme ces millions de blogueurs et développeurs indépendants de logiciels. Mais reconnaissons que les grandes inventions du Net sont américaines ; que, quand elles sont françaises, elles ne restent pas en France ; que la France est tragiquement absente, à quelques exceptions près, des négociations internationales relatives aux normes. Notre retard est ensuite culturel, parce que nous n’avons pas vraiment construit les outils d’une réflexion sur Internet, sur ses conséquences sur l’organisation de la vie économique et sociale, sur l’émergence d’un cinquième pouvoir, sur l’impact d’Internet sur la démocratie, sur son rôle dans le domaine culturel et éducatif. Nous avons eu en France un débat difficile sur la question des droits d’auteurs et des droits voisins. Je me suis impliqué pleinement pour faire respecter le droit d’auteur, parce que créer c’est travailler, parce qu’il n’y a pas de génie sans un travail acharné et que je n’accepte pas que le travail soit spolié sous prétexte qu’aujourd’hui ce serait techniquement possible, que les producteurs de disques gagneraient trop d’argent ou que ce serait plus pratique de télécharger sur Internet plutôt que d’aller à la FNAC. Pour autant, entre utiliser n’importe comment le téléchargement, au risque d’ailleurs de pénaliser une technique prometteuse qui est celle du peer to peer, et la répression érigée en seule solution, il y a beaucoup d’alternatives possibles, gagnantes pour les uns comme pour les autres, et sans doute aurions-nous pu les imaginer ensemble si nous avions eu des éléments de prospective et si nous avions pu anticiper plus rapidement les conséquences du Net sur l’évolution de notre société, des industries culturelles, de nos modes de consommation. 4. Mon credo, les Français le savent et ceux d’entre vous qui êtes étrangers allez le découvrir, c’est le refus de la fatalité. Il n’y a pas de fatalité à ce que la France voit les inventions se faire ailleurs ou à ce qu’elle se fasse piquer les siennes ; à ce qu’elle voit ses PME partir à l’étranger ou être rachetés par des capitaux étrangers ; à ce qu’elle utilise les inventions des autres quand elle est capable de les inventer elle-même ; à ce qu’elle soit à la traine de la réflexion sur Internet alors qu’elle a toujours été à la pointe de la réflexion humaniste, politique et philosophique. Je veux que la France reprenne son rang dans tous les secteurs qui vont forger l’avenir du monde et naturellement Internet en est un des tous premiers. J’ajoute qu’Internet, ce sont des centaines de milliers d’emplois à la clé, une perspective que nous ne pouvons laisser échapper. 5. C’est pourquoi Internet doit une priorité de notre action. Avec les sciences du vivant notamment, Internet doit d’abord être un des quatre ou cinq secteurs prioritaires de notre effort de recherche, un effort que je veux par ailleurs renforcer et dynamiser. Concentrer la recherche sur des secteurs stratégiques, c’est déjà gagner en efficacité. La France a créé récemment plusieurs pôles de compétitivité mondiaux dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (Minalogic à Grenoble dans les nanotechnologies et les solutions miniaturisées intelligentes, SCS dans la région PACA dans les solutions communicantes sécurisées, et System@tic en Ile-de-France dans les systèmes électroniques complexes). C’est un acquis important pour le futur. La France n’investit pas assez sur Internet. Nous sommes avant-dernier sur 19 pays dans l’OCDE quant à la contribution d’Internet à la croissance. L’administration électronique est le levier que l’Etat a entre ses mains pour stimuler l’économie du Net, montrer l’exemple, permettre à des PME qui ont des idées sur Internet de se développer grâce à la commande publique. C’est pour moi une priorité. Je pense évidemment aux téléprocédures qu’il faut généraliser, mais aussi, par exemple, à l’éducation, qui peut trouver avec Internet un outil puissant de modernisation et d’égalité des chances, ou à la médecine, qui peut trouver avec Internet un instrument de transmission et d’échanges d’informations entre professionnels, en particulier l’imagerie médicale, pour une plus grande qualité des soins pour chaque malade. De même, je voudrais que nous investissions massivement dans des sites publics et gratuits permettant de mettre à disposition des Français et du monde entier notre patrimoine culturel : je pense à la numérisation systématique des archives, et à la mise en ligne du patrimoine culturel français tombé dans le domaine public ou financé avec des fonds publics. Ce qui est privé doit être respecté. Mais ce qui est public doit être vraiment public. Je voudrais que nos étudiants aient accès, en ligne et gratuitement également, au fond documentaire dont ils ont besoin pour réussir leurs études. La bibliothèque Sainte-Geneviève, c’est un des plus hauts lieux de concentration de la pensée, de la culture, de la réflexion et du travail universitaires. Je n’accepte pas qu’on y fasse la queue sur le trottoir le samedi matin à 9 h pour espérer pouvoir y entrer à midi. L’avenir, c’est évidemment la bibliothèque numérique pour tous. Il faut également achever l’équipement du territoire pour l’accès à l’Internet haut débit. Nous avons fait des progrès, mais il y a encore de nombreux efforts à faire et il faut maintenant envisager l’équipement en très haut débit. C’est d’autant plus important que c’est un enjeu, en France, d’aménagement du territoire. La France est un beau pays, riche de paysages variés. Nous voulons conserver tous nos territoires, dans leur diversité et dans leur dynamisme, et Internet est une chance à cet effet. Nous devons soutenir nos PME innovantes dans le domaine du Net. C’est un serpent de mer. Nous réagissons beaucoup trop tard parce que nous attendons de l’Etat qu’il désigne, du haut de son pouvoir omniscient, les entreprises qui méritent son soutien. Il suffit de regarder les Etats-Unis pour s’apercevoir que ce n’est pas comme ça que ça marche, et notamment dans l’économie du Net. Mon ambition, et elle vaut pour le Net comme pour les autres secteurs, c’est que la France redevienne un pays où l’on a envie d’investir, où l’on a envie de faire des affaires, où l’on a envie de créer et de prendre des initiatives, où l’on a envie de réussir, où l’on a envie d’avoir confiance et de croire en l’avenir. Au-delà de l’envie, un pays où tout redevient possible. Les problèmes de nos PME innovantes sont bien connus. C’est d’abord celui de la taille du marché. Toute nouvelle entreprise se heurte rapidement aux barrières nationales, là où une entreprise américaine a un accès immédiat à un marché de 300 millions d’habitants. Cela milite pour la poursuite du marché intérieur européen. C’est ensuite celui de la capitalisation et du financement bancaire. Sur ce point, mon ambition est de rétablir la confiance des investisseurs dans ce pays. Cela passe par une certaine manière de gouverner, une manière plus transparente, une manière plus responsable, une véritable éthique des finances publiques parce que c’est l’argent des Français, une plus grande confiance dans les partenaires sociaux, une plus grande confiance dans les acteurs individuels, une plus grande sécurité juridique, bref un environnement favorable à la création et au développement des entreprises. Je souhaite que la France cesse d’être le pays qui enrichit la Suisse, la Belgique et la Grande-Bretagne en poussant vers la sortie ceux qui veulent investir. Quant à notre jeunesse, je souhaite que nous nous dotions d’une grande réforme de l’enseignement supérieur pour que notre pays et nos jeunes se battent dans la bataille mondiale de l’intelligence, de la recherche et de l’innovation avec les mêmes armes que les autres. 82% des blogueurs ont moins de 24 ans. Dans le cadre de cette réforme de l’enseignement supérieur, je propose que les universités soient considérées comme des zones franches fiscales, c’est-à-dire que les jeunes qui y déposent des brevets et qui y créent des entreprises bénéficient de la franchise fiscale nécessaire à leur développement. 6. Si Internet est une priorité stratégique, cela ne saurait nous dispenser de réfléchir à ce que nous voulons en faire. C’est ce qui fait le prix et l’intérêt de votre rencontre aujourd’hui. Internet offre évidemment d’immenses potentialités, dont ni vous, ni moi encore moins, sommes vraiment capables de dessiner toutes les facettes et tous les contours. Internet abolit les distances et accélère la communication. Certains modes de télécommunications entre les hommes sont devenus gratuits. C’est un phénomène qui ne peut que s’accroître.Internet diffuse la connaissance, le savoir, dans des proportions inégalées. C’est une sorte de campus universitaire de taille mondiale et c’est important parce que l’on considère que 40% du savoir et de l’intelligence qui sont produits sur un campus viennent de la fréquentation des autres étudiants et des enseignants. Internet produit de l’intelligence collective parce qu’on est plus intelligent à plusieurs que tout seul ; parce que plus de monde peut participer à l’élaboration de la pensée ; parce que des connaissances disparues ou oubliées peuvent revivre. C’est ce qu’illustre par exemple l’encyclopédie libre Wikipedia, où la langue française connait un dynamisme exceptionnel. Internet rapproche les peuples en partageant les cultures. Internet peut être un instrument d’émancipation, et je souhaite qu’il le soit. Je pense à la Chine où il faut espérer qu’Internet finisse par enfoncer les digues de la désinformation et du mépris des libertés politiques. Je pense aux pays pauvres où Internet peut être une chance de diffuser plus rapidement le savoir, l’alphabétisation, la culture. La première conquête d’Internet, c’est l’ouverture de citadelles jusque là bien gardées. Chacun peut faire du journalisme à la place des journalistes. Chacun peut diffuser ses films à la place des majors d’Hollywood. Chacun peut mettre ses biens aux enchères, exposer ses travaux, afficher ses idées. Un nouvel espace de liberté d’expression s’est ouvert, avec la suppression de la barrière économique à la diffusion de masse des images, des textes ou des sons. Je ne le conçois pas comme une menace pour la démocratie, mais comme un avantage. Internet doit être un instrument de diversité culturelle. C’est un point capital. C’est pourquoi, je souhaite qu’à l’échelon européen, nous agissions par la recherche et par une politique industrielle pour retrouver et garder notre indépendance technologique. Je suis convaincu que notre indépendance technologique est la clé de notre indépendance culturelle et d’un équilibre des cultures dans le monde. Sachons faire du continent Internet, le continent du partage des cultures, mais pas celui du nivellement des valeurs.
lundi, décembre 11, 2006
*Les 25 gèlent partiellement les négociations avec la Turquie...!
*** Les Vingt-Cinq sont finalement tombés d'accord lundi pour ralentir les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Conformément à la recommandation effectuée par la Commission européenne, ils ont décidé de suspendre 8 des 35 chapitres de la discussion, estimant insuffisante l'offre de compromis faite par Ankara en fin de semaine dernière sur la question chypriote. Toutefois, les discussions se poursuivaient sur la façon dont les Vingt-Cinq réévalueront les progrès éventuellement effectués par la Turquie pour respecter ses obligations. Chypre et la Grèce, les plus remontées contre le refus de la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports au trafic chypriote grec, demandent notamment à fixer une date butoir à laquelle ils pourraient éventuellement durcir les sanctions contre la Turquie, faute de progrès. La présidence finlandaise de l'UE a, de son côté, proposé une réévaluation "constante" de ces progrès, sans date butoir. Une proposition destinée à arriver à un compromis entre les positions de Chypre et de la Grèce et celle du Royaume-Uni notamment, qui refuse absolument une date butoir.
LExpansion.com avec AFP11/12/2006
LExpansion.com avec AFP11/12/2006
*Conférence à Paris :Président de la Caisse de dépôt et placement du Québec!
*** Le 11/12/2006, à la Délégation générale du Québec à Paris :
* A propos de l'Invitation du Délégué général du Québec, Monsieur Wilfrid-Guy LICARI,dans le cadre des activités du Club Economique France-Québec :
Conférence de
* Monsieur Henri-Paul ROUSSEAU
Président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
sur le thème :
"La stratégie internationale de la Caisse de dépôt et placement du Québec".
**** Une brillante & très intéressante intervention de la part de Mr. ROUSSEAU!
*** Nous avons assisté à la Conférence ***
Morgane BRAVO
* A propos de l'Invitation du Délégué général du Québec, Monsieur Wilfrid-Guy LICARI,dans le cadre des activités du Club Economique France-Québec :
Conférence de
* Monsieur Henri-Paul ROUSSEAU
Président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
sur le thème :
"La stratégie internationale de la Caisse de dépôt et placement du Québec".
**** Une brillante & très intéressante intervention de la part de Mr. ROUSSEAU!
*** Nous avons assisté à la Conférence ***
Morgane BRAVO
dimanche, décembre 10, 2006
* Quand Ségolène soutenait la Turquie ...!
*** Les deux principaux candidats à la présidence considèrent Ankara avec méfiance. Cela n’a pas toujours été le cas, relève Hürriyet, qui raconte une histoire vieille de douze ans :
“C’est un coup d’Etat ou quoi ? La police est en train d’encercler le Parlement.” Cette phrase fut en son temps prononcée par Ségolène Royal.
C’était le 2 mars 1994 et la police turque s’apprêtait à pénétrer dans l’Assemblée nationale turque à Ankara. Ce jour-là, le Parlement venait de lever l’immunité des députés du DEP [Parti de la démocratie, formation prokurde accusée de séparatisme et qui sera par la suite interdite]. Une autre scène reste également gravée dans les mémoires : Orhan Dogan et Hatip Dicle, deux des députés de ce parti privés d’immunité parlementaire, sont poussés dans les escaliers du Parlement à coups de pied et de poing et embarqués manu militari dans une voiture de police. Ils seront ensuite condamnés et ne sortiront de prison que dix ans plus tard. Mais à l’intérieur du Parlement demeurent quatre autres députés déchus : Leyla Zana, Ahmet Türk, Sirri Sakik et Mahmut Alinak. Pour protester contre le sort qui leur est fait, ils décident de camper deux jours et deux nuits à l’intérieur du Parlement. La femme qui reste deux nuits à leurs côtés n’est autre que Ségolène Royal. C’est au nom “du droit, de la démocratie et de la solidarité” qu’elle décide à l’époque d’accompagner les quatre députés du DEP. Peu de temps avant ces événements, Leyla Zana, Ahmet Türk et Sirri Sakik avaient été reçus à l’Elysée par François Mitterrand. Celui-ci s’était montré généreux et compatissant : “Les portes de la France vous sont ouvertes à jamais.” Finalement, les députés du DEP décident de rentrer en Turquie. Au même moment, à Paris, le groupe socialiste se réunit. La décision de marquer la solidarité du PS français est prise. Ségolène Royal prend la parole : “Je suis juriste. Il serait judicieux que ce soit moi qui aille en Turquie.” Elle débarque ainsi à Ankara et suit les événements. Et, lorsque les policiers de la cellule antiterroriste investissent l’Assemblée nationale, ils observent cette mère de quatre enfants, qui n’est pas mariée et qui vit depuis vingt ans avec le même homme. Tous pensent : “Mais que fait donc cette bonne femme ici ?” Un an et demi plus tard, Sirri Sakik, un des députés du DEP qui était resté dans le Parlement et qui avait été emprisonné, est libéré [Leyla Zana restera, quant à elle, en prison jusqu’en juin 2004]. Ségolène Royal revient dans la capitale turque pour le congratuler. A cette époque, Royal était proche de ce qui se passait en Turquie, alors qu’aujourd’hui elle semble si loin. Lorsqu’on l’interroge sur les rapports entre la Turquie et l’Union européenne, elle élude la question en expliquant que sa position “sera celle du peuple français”. Dans la foulée de la proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale française sanctionnant la négation du génocide arménien, elle n’a pas hésité à déclarer que, “si la Turquie [voulait] entrer dans l’Union européenne, elle [devait] reconnaître le génocide arménien”. Par ailleurs, la perception de la Turquie de Nicolas Sarkozy n’est pas beaucoup plus brillante. Voilà donc les candidats qui s’affronteront en avril en France et décideront de l’avenir des relations franco-turques.
Hier les démocrates turcs l’ont applaudie… et demain ?
Ségolène Royal, qui il y a douze ans semblait avoir tout compris de la politique intérieure turque, s’est donc aujourd’hui bien éloignée de notre pays. D’aucuns pourraient penser qu’à cette époque, déjà, en choisissant de défendre le DEP (aux orientations prokurdes), elle n’était finalement pas si proche de la Turquie. A ce moment-là, elle était venue à Ankara pour défendre la démocratie et la justice. Ceux qui défendaient la prééminence de la justice et qui croyaient en la démocratie l’avaient alors applaudie. Dans un avenir pas très lointain, sa route croisera certainement à nouveau celle de la Turquie. Toutefois, si elle campe sur ses dernières positions, je crains qu’il n’y ait plus personne ici pour venir l’applaudir.
Yalçin DoganHürriyet
OAS_AD('Left1')
Courriel International
7 déc. 2006
“C’est un coup d’Etat ou quoi ? La police est en train d’encercler le Parlement.” Cette phrase fut en son temps prononcée par Ségolène Royal.
C’était le 2 mars 1994 et la police turque s’apprêtait à pénétrer dans l’Assemblée nationale turque à Ankara. Ce jour-là, le Parlement venait de lever l’immunité des députés du DEP [Parti de la démocratie, formation prokurde accusée de séparatisme et qui sera par la suite interdite]. Une autre scène reste également gravée dans les mémoires : Orhan Dogan et Hatip Dicle, deux des députés de ce parti privés d’immunité parlementaire, sont poussés dans les escaliers du Parlement à coups de pied et de poing et embarqués manu militari dans une voiture de police. Ils seront ensuite condamnés et ne sortiront de prison que dix ans plus tard. Mais à l’intérieur du Parlement demeurent quatre autres députés déchus : Leyla Zana, Ahmet Türk, Sirri Sakik et Mahmut Alinak. Pour protester contre le sort qui leur est fait, ils décident de camper deux jours et deux nuits à l’intérieur du Parlement. La femme qui reste deux nuits à leurs côtés n’est autre que Ségolène Royal. C’est au nom “du droit, de la démocratie et de la solidarité” qu’elle décide à l’époque d’accompagner les quatre députés du DEP. Peu de temps avant ces événements, Leyla Zana, Ahmet Türk et Sirri Sakik avaient été reçus à l’Elysée par François Mitterrand. Celui-ci s’était montré généreux et compatissant : “Les portes de la France vous sont ouvertes à jamais.” Finalement, les députés du DEP décident de rentrer en Turquie. Au même moment, à Paris, le groupe socialiste se réunit. La décision de marquer la solidarité du PS français est prise. Ségolène Royal prend la parole : “Je suis juriste. Il serait judicieux que ce soit moi qui aille en Turquie.” Elle débarque ainsi à Ankara et suit les événements. Et, lorsque les policiers de la cellule antiterroriste investissent l’Assemblée nationale, ils observent cette mère de quatre enfants, qui n’est pas mariée et qui vit depuis vingt ans avec le même homme. Tous pensent : “Mais que fait donc cette bonne femme ici ?” Un an et demi plus tard, Sirri Sakik, un des députés du DEP qui était resté dans le Parlement et qui avait été emprisonné, est libéré [Leyla Zana restera, quant à elle, en prison jusqu’en juin 2004]. Ségolène Royal revient dans la capitale turque pour le congratuler. A cette époque, Royal était proche de ce qui se passait en Turquie, alors qu’aujourd’hui elle semble si loin. Lorsqu’on l’interroge sur les rapports entre la Turquie et l’Union européenne, elle élude la question en expliquant que sa position “sera celle du peuple français”. Dans la foulée de la proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale française sanctionnant la négation du génocide arménien, elle n’a pas hésité à déclarer que, “si la Turquie [voulait] entrer dans l’Union européenne, elle [devait] reconnaître le génocide arménien”. Par ailleurs, la perception de la Turquie de Nicolas Sarkozy n’est pas beaucoup plus brillante. Voilà donc les candidats qui s’affronteront en avril en France et décideront de l’avenir des relations franco-turques.
Hier les démocrates turcs l’ont applaudie… et demain ?
Ségolène Royal, qui il y a douze ans semblait avoir tout compris de la politique intérieure turque, s’est donc aujourd’hui bien éloignée de notre pays. D’aucuns pourraient penser qu’à cette époque, déjà, en choisissant de défendre le DEP (aux orientations prokurdes), elle n’était finalement pas si proche de la Turquie. A ce moment-là, elle était venue à Ankara pour défendre la démocratie et la justice. Ceux qui défendaient la prééminence de la justice et qui croyaient en la démocratie l’avaient alors applaudie. Dans un avenir pas très lointain, sa route croisera certainement à nouveau celle de la Turquie. Toutefois, si elle campe sur ses dernières positions, je crains qu’il n’y ait plus personne ici pour venir l’applaudir.
Yalçin DoganHürriyet
OAS_AD('Left1')
Courriel International
7 déc. 2006
Nicolas Sarkozy a, à deux reprises lors des derniers mois...!
*** Nicolas Sarkozy a, à deux reprises lors des derniers mois, effectué des propositions importantes en matière d'environnement. À Marseille, lors de l'Université des Jeunes Populaires, il avait consacré une part importante de son discours à l'environnement. Cet extrait de son discours, « Environnement : quatre révolutions » a déjà été vu par près de 100 000 Français.
Il a rédigé dans Le Figaro, une tribune intitulée "La défense de l'environnement exige de nous une rupture fondamentale".
Il a rédigé dans Le Figaro, une tribune intitulée "La défense de l'environnement exige de nous une rupture fondamentale".
* Entente cordiale au premier forum de l'UMP...!
*** Michel Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy sur le plateau du forum UMP.
** Dans une ambiance détendue, Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie ont débattu, avec plusieurs autres personnalités du parti majoritaire, sur le thème de la liberté.
* Le premier forum de l’UMP s’est déroulé samedi dans un climat apaisé, le tutoiement y étant de rigueur. Les attaques les plus rudes ont été adressées à Ségolène Royal. A la candidate socialiste qui soulignait récemment vouloir dialoguer avec le Hezbollah puisque des électeurs ont voté pour ce parti, Nicolas Sarkozy a rappelé que «Hitler aussi a été élu».
Le président de l’UMP a au passage souligné son «inquiétude» au sujet de la situation actuelle en Russie. Les droits de l'Homme «ne sont pas des valeurs que nous devons brader», a-t-il affirmé. Une allusion à la Légion d’Honneur remise récemment à Vladimir Poutine ? Jean-Pierre Raffarin, «arbitre» du forum, est en tout cas venu souligner que «la France se bat et défend les droits de l’homme lorsqu’elle rencontre des pays qui ne les respectent pas» même si cela se passe hors du champ des caméras.
Durant le reste du débat, les deux principaux compétiteurs ont affiché une entente cordiale, après être arrivés ensemble au Cnit de la Défense.
Alliot-Marie souhaite "alléger le droit du travail"
Michèle Alliot-Marie a souhaité mettre en avant son pragmatisme en matière économique. Selon elle, «trop de doctrine tue l’efficacité». Elle propose en priorité d'alléger le droit du travail, qu’aucun employeur ne peut réellement «connaître» dans sa totalité. Autre proposition concrète: sortir le logement du calcul des droits de successions.
Ne souhaitant pas se «laisser réduire au libéralisme», Nicolas Sarkozy a lui réclamé une «liberté loyale» entre les pays, notamment en matière de respect de l’environnement ou de travail des enfants. Selon lui, la France ne doit pas se priver d’une «politique industrielle».
Tension entre Sarkozy et Boutin
Seul moment de tension, la proposation de Nicolas Sarkozy, qui veut qu’ «au bout de trois refus» d’une proposition d’emploi, un chômeur ne soit plus indemnisé. Christine Boutin, visiblement émue, a demandé des explications : «Je voudrais que tu nuances ta réponse». «Nous ne gagnerons pas sans une inflexion sociale et humaine à notre projet», a-t-elle martelé.
Sa demande est restée lettre morte : «Oui à l’humanité, non au laxisme», a répondu le patron de l'UMP, qui souhaite «assurer aux Français que leur argent est utilisé dignement». Il a également proposé de «refuser la sortie de prison aux délinquants sexuels qui refusent de se faire soigne», alors que sa nouvelle conseillère venait de réaffirmer les droits des détenus.
"Je n’ai pas l’intention de me laisser culpabiliser"
Même fermeté sur les droits des femmes : «ceux qui viennent en France doivent respecter la loi, et notamment les femmes. Nous ne voulons pas de polygamier. Nous ne voulons pas qu’on frappe des femmes ou qu’on dise à une femme comment s'habiller».
Enfin, interrogé à demi-mots par Jean-Pierre Raffarin sur son thème de prédilection, la « rupture», Nicolas Sarkozy a défendu son point de vue : «je n’ai pas l’intention de me laisser culpabiliser». Le ministre de l’Intérieur estime que sur « la politique sociale» et en matière d’éducation, «nous ne sommes pas allés assez loin».
Deux autres forums de l'UMP sont prévus sur les thèmes de l'égalité et de la fraternité, le 15 décembre à Lyon et le 21 à Bordeaux.
lefigaro.fr. Publié le 09 décembre 2006
** Dans une ambiance détendue, Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie ont débattu, avec plusieurs autres personnalités du parti majoritaire, sur le thème de la liberté.
* Le premier forum de l’UMP s’est déroulé samedi dans un climat apaisé, le tutoiement y étant de rigueur. Les attaques les plus rudes ont été adressées à Ségolène Royal. A la candidate socialiste qui soulignait récemment vouloir dialoguer avec le Hezbollah puisque des électeurs ont voté pour ce parti, Nicolas Sarkozy a rappelé que «Hitler aussi a été élu».
Le président de l’UMP a au passage souligné son «inquiétude» au sujet de la situation actuelle en Russie. Les droits de l'Homme «ne sont pas des valeurs que nous devons brader», a-t-il affirmé. Une allusion à la Légion d’Honneur remise récemment à Vladimir Poutine ? Jean-Pierre Raffarin, «arbitre» du forum, est en tout cas venu souligner que «la France se bat et défend les droits de l’homme lorsqu’elle rencontre des pays qui ne les respectent pas» même si cela se passe hors du champ des caméras.
Durant le reste du débat, les deux principaux compétiteurs ont affiché une entente cordiale, après être arrivés ensemble au Cnit de la Défense.
Alliot-Marie souhaite "alléger le droit du travail"
Michèle Alliot-Marie a souhaité mettre en avant son pragmatisme en matière économique. Selon elle, «trop de doctrine tue l’efficacité». Elle propose en priorité d'alléger le droit du travail, qu’aucun employeur ne peut réellement «connaître» dans sa totalité. Autre proposition concrète: sortir le logement du calcul des droits de successions.
Ne souhaitant pas se «laisser réduire au libéralisme», Nicolas Sarkozy a lui réclamé une «liberté loyale» entre les pays, notamment en matière de respect de l’environnement ou de travail des enfants. Selon lui, la France ne doit pas se priver d’une «politique industrielle».
Tension entre Sarkozy et Boutin
Seul moment de tension, la proposation de Nicolas Sarkozy, qui veut qu’ «au bout de trois refus» d’une proposition d’emploi, un chômeur ne soit plus indemnisé. Christine Boutin, visiblement émue, a demandé des explications : «Je voudrais que tu nuances ta réponse». «Nous ne gagnerons pas sans une inflexion sociale et humaine à notre projet», a-t-elle martelé.
Sa demande est restée lettre morte : «Oui à l’humanité, non au laxisme», a répondu le patron de l'UMP, qui souhaite «assurer aux Français que leur argent est utilisé dignement». Il a également proposé de «refuser la sortie de prison aux délinquants sexuels qui refusent de se faire soigne», alors que sa nouvelle conseillère venait de réaffirmer les droits des détenus.
"Je n’ai pas l’intention de me laisser culpabiliser"
Même fermeté sur les droits des femmes : «ceux qui viennent en France doivent respecter la loi, et notamment les femmes. Nous ne voulons pas de polygamier. Nous ne voulons pas qu’on frappe des femmes ou qu’on dise à une femme comment s'habiller».
Enfin, interrogé à demi-mots par Jean-Pierre Raffarin sur son thème de prédilection, la « rupture», Nicolas Sarkozy a défendu son point de vue : «je n’ai pas l’intention de me laisser culpabiliser». Le ministre de l’Intérieur estime que sur « la politique sociale» et en matière d’éducation, «nous ne sommes pas allés assez loin».
Deux autres forums de l'UMP sont prévus sur les thèmes de l'égalité et de la fraternité, le 15 décembre à Lyon et le 21 à Bordeaux.
lefigaro.fr. Publié le 09 décembre 2006
samedi, décembre 09, 2006
* L'Europe contre la croissance ?
*** La chronique d'Yves de Kerdrel :
** «Au cours des vingt dernières années, l'Europe a affiché le taux de croissance le plus bas parmi tous les continents» Qu'on ne se trompe pas ! Les lignes qui suivent sont celles d'un européen convaincu. Qui croit profondément que la constitution d'une Europe économique, monétaire, mais aussi industrielle, éducative et environnementale est l'une des conditions nécessaires - mais pas suffisantes - au sursaut de la France. Qui reste persuadé qu'une Europe conçue non seulement comme un vaste marché, mais aussi comme un espace politique et culturel, a vocation à être l'un des pôles de compétition les plus vigoureux dans l'avenir.
C'est bien la raison pour laquelle cette chronique n'ajoutera pas sa voix à tous ceux qui dénoncent à la fois les méfaits d'un euro fort et la politique monétaire suivie par la Banque centrale européenne. « Voilà l'homme tout entier, qui s'en prend à sa chaussure, alors que c'est son pied qui est coupable. » Ce que Samuel Beckett écrit dans En attendant Godot trouve encore une fois sa justification dans les diatribes dressées face à l'envolée de la monnaie européenne. « Les coupables, disait, pour sa part, Pagnol, on préfère les choisir que les chercher. »
Et curieusement en France où l'esprit européen est le plus développé, de Jean Monnet à Valéry Giscard d'Estaing, dès qu'il s'agit de trouver un coupable on se tourne vers Bruxelles et surtout vers Francfort. L'an passé, Hewlett-Packard annonçait une restructuration à Grenoble. Aussitôt le président de la République fustigeait la passivité des autorités européennes. Ensuite Arcelor entrait dans la ligne de mire du groupe anglo-indien Mittal, et c'était encore une fois Bruxelles qui était montré du doigt pour son incapacité à construire des géants européens. Comme si son rôle dans le continent-creuset du libéralisme était d'être plus colbertiste que Colbert ! Et puis voilà l'euro qui monte, ou plutôt le dollar qui s'effondre et c'est la Banque centrale européenne qui est montrée du doigt. Avec la même virulence qu'au dix-neuvième siècle certains dénonçaient la finance apatride, ou lorsqu'un peu plus tard d'autres s'en prirent au pouvoir occulte des deux cents familles, ou encore plus récemment quand d'aucuns ont fustigé les gnomes de Zurich.
C'est vrai que la rigidité et la certitude dans laquelle vivent les dirigeants de la Banque centrale européenne ne rendent pas leur cause facile à défendre. C'est vrai qu'en fixant depuis des années le niveau des taux d'intérêt bien au-delà du taux de croissance des économies européennes, ils ont découragé tous les entrepreneurs. C'est vrai enfin qu'en prenant un soin attentif à prévenir l'éclatement d'une bulle immobilière ils se sont éloignés de leur mission principale, qui consiste à combattre une inflation ; que la mondialisation a déjà mise à terre depuis quelque temps. Mais le principal problème de l'Europe réside dans sa volonté de donner des leçons de morale aux autres pays occidentaux, et en premier lieu aux États-Unis. C'est le cas en matière d'aide au développement, alors que les pays de l'hémisphère Sud préféreraient voir enterrée la politique agricole commune plutôt que de recevoir des subsides. C'est le cas dans le domaine sanitaire avec le texte Reach qui réglemente les pratiques de l'industrie chimique. C'est le cas surtout en matière d'environnement. La discussion actuelle sur les quotas de dioxyde de carbone attribuables à chaque pays en fournit une illustration. De manière à se conformer au protocole de Kyoto, Bruxelles délivre régulièrement des quotas de CO2 aux principaux industriels de l'Union européenne après une discussion entre chaque pays membre, qui tient compte à la fois du nombre de sites polluants et des efforts déjà faits pour réduire leurs émissions de gaz carbonique.
En 2005, la France avait reçu la permission de rejeter dans l'atmosphère 135 millions de tonnes de CO2. Et là elle demande à bénéficier pour la période 2008-2012 d'un quota de 149 millions de tonnes. Mais, curieusement, Bruxelles coince. Et si l'on mesure bien à la fois le taux d'utilisation de nos usines les plus polluantes et le taux de croissance économique attendu en France, ce que propose l'Union européenne obligerait les industriels français à brider leur activité - pour ne pas polluer plus que prévu - ou bien à acheter des droits à polluer - ce qui n'est pas la meilleure formule. Si Bruxelles, qui était jusqu'ici symbole de libre concurrence et de développement économique, se met à plafonner le niveau d'activité des usines françaises, et de facto le niveau de notre production industrielle, ou à réglementer l'usage des 30 000 composants chimiques, on n'a pas de mal à comprendre que les délocalisations s'accélèrent, que les usines quittent le paysage, et que la panne d'investissement qui caractérise le pays se transforme aujourd'hui en un trou d'air en termes de croissance économique. Au cours des vingt dernières années, l'Europe a affiché le taux de croissance le plus bas parmi tous les continents, y compris l'Afrique. On peut craindre qu'avec des mesures de ce type elle renouvelle cette contre-performance au cours des vingt ans à venir. Sans croissance, l'Europe aura du mal à donner des leçons de morale au monde entier. Sans croissance, qui sait surtout combien de temps elle pourra maintenir son unité.
Le Figaro. Publié le 05 décembre
** «Au cours des vingt dernières années, l'Europe a affiché le taux de croissance le plus bas parmi tous les continents» Qu'on ne se trompe pas ! Les lignes qui suivent sont celles d'un européen convaincu. Qui croit profondément que la constitution d'une Europe économique, monétaire, mais aussi industrielle, éducative et environnementale est l'une des conditions nécessaires - mais pas suffisantes - au sursaut de la France. Qui reste persuadé qu'une Europe conçue non seulement comme un vaste marché, mais aussi comme un espace politique et culturel, a vocation à être l'un des pôles de compétition les plus vigoureux dans l'avenir.
C'est bien la raison pour laquelle cette chronique n'ajoutera pas sa voix à tous ceux qui dénoncent à la fois les méfaits d'un euro fort et la politique monétaire suivie par la Banque centrale européenne. « Voilà l'homme tout entier, qui s'en prend à sa chaussure, alors que c'est son pied qui est coupable. » Ce que Samuel Beckett écrit dans En attendant Godot trouve encore une fois sa justification dans les diatribes dressées face à l'envolée de la monnaie européenne. « Les coupables, disait, pour sa part, Pagnol, on préfère les choisir que les chercher. »
Et curieusement en France où l'esprit européen est le plus développé, de Jean Monnet à Valéry Giscard d'Estaing, dès qu'il s'agit de trouver un coupable on se tourne vers Bruxelles et surtout vers Francfort. L'an passé, Hewlett-Packard annonçait une restructuration à Grenoble. Aussitôt le président de la République fustigeait la passivité des autorités européennes. Ensuite Arcelor entrait dans la ligne de mire du groupe anglo-indien Mittal, et c'était encore une fois Bruxelles qui était montré du doigt pour son incapacité à construire des géants européens. Comme si son rôle dans le continent-creuset du libéralisme était d'être plus colbertiste que Colbert ! Et puis voilà l'euro qui monte, ou plutôt le dollar qui s'effondre et c'est la Banque centrale européenne qui est montrée du doigt. Avec la même virulence qu'au dix-neuvième siècle certains dénonçaient la finance apatride, ou lorsqu'un peu plus tard d'autres s'en prirent au pouvoir occulte des deux cents familles, ou encore plus récemment quand d'aucuns ont fustigé les gnomes de Zurich.
C'est vrai que la rigidité et la certitude dans laquelle vivent les dirigeants de la Banque centrale européenne ne rendent pas leur cause facile à défendre. C'est vrai qu'en fixant depuis des années le niveau des taux d'intérêt bien au-delà du taux de croissance des économies européennes, ils ont découragé tous les entrepreneurs. C'est vrai enfin qu'en prenant un soin attentif à prévenir l'éclatement d'une bulle immobilière ils se sont éloignés de leur mission principale, qui consiste à combattre une inflation ; que la mondialisation a déjà mise à terre depuis quelque temps. Mais le principal problème de l'Europe réside dans sa volonté de donner des leçons de morale aux autres pays occidentaux, et en premier lieu aux États-Unis. C'est le cas en matière d'aide au développement, alors que les pays de l'hémisphère Sud préféreraient voir enterrée la politique agricole commune plutôt que de recevoir des subsides. C'est le cas dans le domaine sanitaire avec le texte Reach qui réglemente les pratiques de l'industrie chimique. C'est le cas surtout en matière d'environnement. La discussion actuelle sur les quotas de dioxyde de carbone attribuables à chaque pays en fournit une illustration. De manière à se conformer au protocole de Kyoto, Bruxelles délivre régulièrement des quotas de CO2 aux principaux industriels de l'Union européenne après une discussion entre chaque pays membre, qui tient compte à la fois du nombre de sites polluants et des efforts déjà faits pour réduire leurs émissions de gaz carbonique.
En 2005, la France avait reçu la permission de rejeter dans l'atmosphère 135 millions de tonnes de CO2. Et là elle demande à bénéficier pour la période 2008-2012 d'un quota de 149 millions de tonnes. Mais, curieusement, Bruxelles coince. Et si l'on mesure bien à la fois le taux d'utilisation de nos usines les plus polluantes et le taux de croissance économique attendu en France, ce que propose l'Union européenne obligerait les industriels français à brider leur activité - pour ne pas polluer plus que prévu - ou bien à acheter des droits à polluer - ce qui n'est pas la meilleure formule. Si Bruxelles, qui était jusqu'ici symbole de libre concurrence et de développement économique, se met à plafonner le niveau d'activité des usines françaises, et de facto le niveau de notre production industrielle, ou à réglementer l'usage des 30 000 composants chimiques, on n'a pas de mal à comprendre que les délocalisations s'accélèrent, que les usines quittent le paysage, et que la panne d'investissement qui caractérise le pays se transforme aujourd'hui en un trou d'air en termes de croissance économique. Au cours des vingt dernières années, l'Europe a affiché le taux de croissance le plus bas parmi tous les continents, y compris l'Afrique. On peut craindre qu'avec des mesures de ce type elle renouvelle cette contre-performance au cours des vingt ans à venir. Sans croissance, l'Europe aura du mal à donner des leçons de morale au monde entier. Sans croissance, qui sait surtout combien de temps elle pourra maintenir son unité.
Le Figaro. Publié le 05 décembre
* Nicolas Sarkozy veut être un candidat écologiste!
*** Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle, a rencontré à Paris Al Gore, ancien vice-président démocrate des Etats-Unis et à l'origine d'un film sur le réchauffement de la planète (Une vérité qui dérange). Tous deux ont plaidé jeudi pour "une révolution écologique". Selon eux, cette "révolution écologique" doit se faire "autour de deux propositions principales : la réduction de la fiscalité pesant sur le travail compensée par l'augmentation de la taxation des pollutions, et la nécessité d'engager avec la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, dès 2010, un nouveau traité international de lutte contre le changement climatique".
Peu avant, M. Sarkozy intervenait devant le quatrième forum du développement durable organisé par la revue Passages. Le ministre de l'intérieur a proposé un doublement sur cinq ans du "poids de la fiscalité écologique". Il s'agit, précise la députée Nathalie Kosciusko-Morizet, responsable de l'écologie à l'UMP, de faire passer le poids de la fiscalité sur la pollution de 2,3 % à 5 % du produit intérieur brut.A l'inverse, pour les particuliers et les entreprises respectueux de l'environnement, Nicolas Sarkozy propose un "crédit d'impôt écologique" pour que "l'investissement écologique soit plus intéressant que l'investissement polluant." "C'est quand même extravagant qu'acheter une voiture qui pollue moins, ça soit plus cher qu'acheter une voiture qui pollue !", s'est exclamé le ministre.
ÉVITER LE "DUMPING ÉCOLOGIQUE"
En ce qui concerne l'action de l'Etat, le président de l'UMP prône la création d'un "grand ministère" qui, outre l'environnement, reprendrait les compétences assurées par plusieurs ministères : les transports, l'eau, l'énergie. Pour lui, ce ministère est une réponse à la proposition de Nicolas Hulot, qui souhaite la création d'un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable.
Nicolas Sarkozy souhaite aussi imposer une "redevance" aux camions étrangers qui passent par la France pour éviter notamment l'Allemagne et la Suisse. Cette taxe "serait affectée au financement des grandes infrastructures dont nous avons besoin, pour développer le TGV, le ferroutage et le transport fluvial", a indiqué le ministre de l'intérieur. "Le transport routier est polluant il n'est donc pas normal que seuls les camions français paient une redevance", a-t-il estimé.
Dépassant les frontières, il a appelé à la création d'un "organisme international" de l'environnement qui édicterait un "droit mondial de l'environnement" pour faire respecter "la loyauté" dans la concurrence, que n'assure pas à ses yeux l'Organisation mondiale du commerce. Il s'agit, explique Nathalie Kosciusko-Morizet, d'éviter le "dumping écologique", certaines entreprises produisant moins cher en faisant fabriquer leur production dans des pays qui ne respectent pas les normes environnementales.
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP 07.12.06
Peu avant, M. Sarkozy intervenait devant le quatrième forum du développement durable organisé par la revue Passages. Le ministre de l'intérieur a proposé un doublement sur cinq ans du "poids de la fiscalité écologique". Il s'agit, précise la députée Nathalie Kosciusko-Morizet, responsable de l'écologie à l'UMP, de faire passer le poids de la fiscalité sur la pollution de 2,3 % à 5 % du produit intérieur brut.A l'inverse, pour les particuliers et les entreprises respectueux de l'environnement, Nicolas Sarkozy propose un "crédit d'impôt écologique" pour que "l'investissement écologique soit plus intéressant que l'investissement polluant." "C'est quand même extravagant qu'acheter une voiture qui pollue moins, ça soit plus cher qu'acheter une voiture qui pollue !", s'est exclamé le ministre.
ÉVITER LE "DUMPING ÉCOLOGIQUE"
En ce qui concerne l'action de l'Etat, le président de l'UMP prône la création d'un "grand ministère" qui, outre l'environnement, reprendrait les compétences assurées par plusieurs ministères : les transports, l'eau, l'énergie. Pour lui, ce ministère est une réponse à la proposition de Nicolas Hulot, qui souhaite la création d'un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable.
Nicolas Sarkozy souhaite aussi imposer une "redevance" aux camions étrangers qui passent par la France pour éviter notamment l'Allemagne et la Suisse. Cette taxe "serait affectée au financement des grandes infrastructures dont nous avons besoin, pour développer le TGV, le ferroutage et le transport fluvial", a indiqué le ministre de l'intérieur. "Le transport routier est polluant il n'est donc pas normal que seuls les camions français paient une redevance", a-t-il estimé.
Dépassant les frontières, il a appelé à la création d'un "organisme international" de l'environnement qui édicterait un "droit mondial de l'environnement" pour faire respecter "la loyauté" dans la concurrence, que n'assure pas à ses yeux l'Organisation mondiale du commerce. Il s'agit, explique Nathalie Kosciusko-Morizet, d'éviter le "dumping écologique", certaines entreprises produisant moins cher en faisant fabriquer leur production dans des pays qui ne respectent pas les normes environnementales.
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP 07.12.06
vendredi, décembre 08, 2006
Sondage: Sarkosy résiste à Royal...!
*** La séquence de la désignation de la candidate socialiste Ségolène Royal terminée, il est intéressant de noter que, selon l'enquête réalisée par Ipsos pour Le Point, les intentions de vote varient très peu en sa faveur.
Or, normalement, à l'issue d'une telle phase, qui mêle congrès d'investiture, où l'unité prime sur la division, et saturation médiatique, où la candidate monopolise les couvertures, elle aurait dû enregistrer une hausse sensible.
C'est loin d'être le cas. Ségolène Royal ne prend qu'un petit point au premier tour, selon ce sondage. Et, au second tour, la dynamique est plutôt en faveur de Nicolas Sarkozy. En ce sens, la séquence du président de l'UMP semble davantage réussie que celle de la présidente de la région Poitou-Charentes. Alors que certains se gaussaient d'une annonce de candidature prétendument ratée, son passage sur France 2 a marqué les esprits.
Le ministre de l'Intérieur a dopé l'audience de l'émission d'Arlette Chabot « A vous de juger », le 31 novembre. 5,1 millions de téléspectateurs en moyenne, avec un pic à 6,8 millions à 22 h 30 ! Autre motif de satisfaction pour le camp Sarkozy, la prestation en demi-teinte de Ségolène Royal au 20 Heures de TF1 le lundi précédent. Certes, la candidate du PS a parlé devant les quelque 9 millions de téléspectateurs habituels de Patrick Poivre d'Arvor, mais, apparemment pour la première fois, elle a subi une baisse d'audience. 1,6 million de téléspectateurs semblent avoir « zappé » la candidate socialiste...
Si Nicolas Sarkozy ne veut pas attacher plus d'importance à ces éléments forcément subjectifs et temporaires, il ne peut s'empêcher de constater qu'il a mieux résisté à la vague Royal que prévu. D'autant que, là où la candidate du PS a été incapable de rassembler son camp autour d'elle, laissant Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et leurs amis en dehors de son comité de campagne, Nicolas Sarkozy a obtenu le soutien de plusieurs chiraquiens comme Xavier Bertrand ou Thierry Breton. Et son congrès d'investiture ne sera que le 14 janvier 2007.
Carl Meeus
Le Point 07/12/06
Or, normalement, à l'issue d'une telle phase, qui mêle congrès d'investiture, où l'unité prime sur la division, et saturation médiatique, où la candidate monopolise les couvertures, elle aurait dû enregistrer une hausse sensible.
C'est loin d'être le cas. Ségolène Royal ne prend qu'un petit point au premier tour, selon ce sondage. Et, au second tour, la dynamique est plutôt en faveur de Nicolas Sarkozy. En ce sens, la séquence du président de l'UMP semble davantage réussie que celle de la présidente de la région Poitou-Charentes. Alors que certains se gaussaient d'une annonce de candidature prétendument ratée, son passage sur France 2 a marqué les esprits.
Le ministre de l'Intérieur a dopé l'audience de l'émission d'Arlette Chabot « A vous de juger », le 31 novembre. 5,1 millions de téléspectateurs en moyenne, avec un pic à 6,8 millions à 22 h 30 ! Autre motif de satisfaction pour le camp Sarkozy, la prestation en demi-teinte de Ségolène Royal au 20 Heures de TF1 le lundi précédent. Certes, la candidate du PS a parlé devant les quelque 9 millions de téléspectateurs habituels de Patrick Poivre d'Arvor, mais, apparemment pour la première fois, elle a subi une baisse d'audience. 1,6 million de téléspectateurs semblent avoir « zappé » la candidate socialiste...
Si Nicolas Sarkozy ne veut pas attacher plus d'importance à ces éléments forcément subjectifs et temporaires, il ne peut s'empêcher de constater qu'il a mieux résisté à la vague Royal que prévu. D'autant que, là où la candidate du PS a été incapable de rassembler son camp autour d'elle, laissant Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et leurs amis en dehors de son comité de campagne, Nicolas Sarkozy a obtenu le soutien de plusieurs chiraquiens comme Xavier Bertrand ou Thierry Breton. Et son congrès d'investiture ne sera que le 14 janvier 2007.
Carl Meeus
Le Point 07/12/06
* Nicolas Sarkozy pour un "Conseil national d'éthique du développement...!
*** Nicolas Sarkozy pour un "Conseil national d'éthique du développement durable" :
Nicolas Sarkozy a souhaité jeudi à Paris "la création d'un conseil national d'éthique du développement durable". "Parler de développement durable, c'est réintroduire de l'humanité dans le débat. Il s'agit de l'avenir de l'espèce humaine", a affirmé le président de l'UMP à l'ouverture du 4è Forum mondial du développement durable, au Sénat. Le ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire a avancé plusieurs idées. Au niveau international, il demande "la création d'une organisation mondiale et d'un droit mondial de l'environnement". Au plan national, outre la création d'un "conseil d'éthique" sur le développement durable, il a réaffirmé sa volonté de créer "un grand ministère chargé de l'environnement, l'eau, les transports et l'énergie". M. Sarkozy souhaite également créer "un crédit d'impôt écologique" pour les particuliers comme pour les entreprises, afin que "l'investissement écologique soit plus intéressant que l'investissement polluant". Nicolas Sarkozy est également favorable au "transfert des charges qui pèsent sur le travail en charges qui pèsent sur la pollution". "Nous avons aujourd'hui à peu près 200 millions de migrants dans le monde. Si rien n'est fait, le réchauffement climatique rajoutera à ces 200 millions, 50 millions de migrants" car "certaines régions du monde seront devenues inhabitables", a-t-il mis en garde. "C'est un phénomène que personne ne contrôlera", a-t-il ajouté. M. Sarkozy estime également qu'"on ne peut pas choisir entre respect de l'environnement et croissance" car ce serait maintenir "pauvres les pauvres" et "chômeurs les chômeurs". "Il n'y pas d'un côté la politique environnementale, de l'autre la politique économique", a-t-il insisté. "La question du développement durable est une question essentielle, tellement importante qu'elle ne peut pas appartenir à un petit parti, fût-il vert", a déclaré M. Sarkozy, ajoutant: cette question "doit intégrer la totalité du programme politique qui est le nôtre". "On ne peut pas rester sur les schémas du passé. Il y a urgence à agir", a-t-il conclu.
07 décembre 2006
Nicolas Sarkozy a souhaité jeudi à Paris "la création d'un conseil national d'éthique du développement durable". "Parler de développement durable, c'est réintroduire de l'humanité dans le débat. Il s'agit de l'avenir de l'espèce humaine", a affirmé le président de l'UMP à l'ouverture du 4è Forum mondial du développement durable, au Sénat. Le ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire a avancé plusieurs idées. Au niveau international, il demande "la création d'une organisation mondiale et d'un droit mondial de l'environnement". Au plan national, outre la création d'un "conseil d'éthique" sur le développement durable, il a réaffirmé sa volonté de créer "un grand ministère chargé de l'environnement, l'eau, les transports et l'énergie". M. Sarkozy souhaite également créer "un crédit d'impôt écologique" pour les particuliers comme pour les entreprises, afin que "l'investissement écologique soit plus intéressant que l'investissement polluant". Nicolas Sarkozy est également favorable au "transfert des charges qui pèsent sur le travail en charges qui pèsent sur la pollution". "Nous avons aujourd'hui à peu près 200 millions de migrants dans le monde. Si rien n'est fait, le réchauffement climatique rajoutera à ces 200 millions, 50 millions de migrants" car "certaines régions du monde seront devenues inhabitables", a-t-il mis en garde. "C'est un phénomène que personne ne contrôlera", a-t-il ajouté. M. Sarkozy estime également qu'"on ne peut pas choisir entre respect de l'environnement et croissance" car ce serait maintenir "pauvres les pauvres" et "chômeurs les chômeurs". "Il n'y pas d'un côté la politique environnementale, de l'autre la politique économique", a-t-il insisté. "La question du développement durable est une question essentielle, tellement importante qu'elle ne peut pas appartenir à un petit parti, fût-il vert", a déclaré M. Sarkozy, ajoutant: cette question "doit intégrer la totalité du programme politique qui est le nôtre". "On ne peut pas rester sur les schémas du passé. Il y a urgence à agir", a-t-il conclu.
07 décembre 2006
jeudi, décembre 07, 2006
* Rencontre de Nicolas Sarkozy avec Al Gore...!
*** Nicolas Sarkozy, président de l’Union pour un Mouvement Populaire, a rencontré, aujourd’hui à 12h00, Al Gore, ancien vice Président démocrate des Etats-Unis.
Al Gore a félicité Nicolas Sarkozy pour le discours « terrific » qu'il a prononcé à Washington le 12 septembre dernier à l'invitation de la French American Foundation. « Vous devez en être fier » a-t-il ajouté. Les deux hommes ont partagé le constat d'urgence et la nécessité d'une révolution écologique autour de deux propositions principales : la réduction de la fiscalité pesant sur le travail compensée par l'augmentation de la taxation des pollutions et la nécessité d'engager avec la communauté internationale, et notamment les Etats-Unis, dès 2010, un nouveau traité international de lutte contre le changement climatique. Le film de Al Gore "une vérité qui dérange" avait été diffusé en avant première à l’Université d’été des jeunes de l'UMP en septembre dernier.
Communiqué du 7 décembre 2006
Al Gore a félicité Nicolas Sarkozy pour le discours « terrific » qu'il a prononcé à Washington le 12 septembre dernier à l'invitation de la French American Foundation. « Vous devez en être fier » a-t-il ajouté. Les deux hommes ont partagé le constat d'urgence et la nécessité d'une révolution écologique autour de deux propositions principales : la réduction de la fiscalité pesant sur le travail compensée par l'augmentation de la taxation des pollutions et la nécessité d'engager avec la communauté internationale, et notamment les Etats-Unis, dès 2010, un nouveau traité international de lutte contre le changement climatique. Le film de Al Gore "une vérité qui dérange" avait été diffusé en avant première à l’Université d’été des jeunes de l'UMP en septembre dernier.
Communiqué du 7 décembre 2006
mardi, décembre 05, 2006
*Les ministres continuent de rallier Sarkozy...!
*** Depuis l'annonce de sa candidature, ils se sentent - chiraquiens en tête - tenus de se déterminer.
* QUI n'a pas encore rallié Nicolas Sarkozy ?
* Les uns après les autres, les ministres annoncent leur ralliement au président de l'UMP. Alors que le candidat n'a pas encore été désigné officiellement par le parti majoritaire, une vingtaine de ministres - sur trente et un - ont déjà choisi son camp.Certains par calcul. D'autres par conviction. D'autres enfin parce qu'ils cèdent à la realpolitik.
Les derniers ralliés
La déclaration de candidature du patron de l'UMP, le 29 novembre, a poussé les « néoconvertis » au sarkozysme à sortir du bois. En trois jours, pas moins de quatre ministres ont affirmé ou réaffirmé haut et fort leur proximité avec le ministre-candidat. « Il est de loin le plus concret », s'est exclamé samedi dans Le Figaro le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui se définissait jusqu'à présent comme « le dernier juppéiste du gouvernement ». Dans la foulée, Thierry Breton a explicitement exprimé sa faveur : « Mon choix est assez évident », a-t-il dit hier dans La Tribune. Moins explicite, Jean-François Lamour, ministre des Sports et ancien conseiller à l'Élysée, a salué hier sur RTL le « dynamisme » de Sarkozy. Tout en se laissant une porte ouverte : « Maintenant [il reste] à voir s'il y a d'autres candidats avant le 30 décembre... » Quant à Jean-François Copé, après avoir hésité jeudi sur France 2 (voir la vidéo), il a corrigé le tir dimanche sur Europe 1 : « Il y a six mois, j'ai dit très clairement que je soutiendrai le candidat soutenu par ma famille politique. À l'époque, celui qui était en pôle position était Sarkozy, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est encore lui. »
Ils ont pris de l'avance
Au ministère de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres a affiché sa préférence avant l'été. Tout comme Renaud Dutreil (PME) et Dominique Perben, en quête d'investiture à Reims et Lyon. Philippe Douste-Blazy a profité d'un meeting à Périgueux pour se rapprocher du patron de l'UMP.
Les discrets
Une poignée de ministres évitent soigneusement de répondre directement à la question. Pour l'instant, ils préfèrent échapper à la pression politique et médiatique. Par loyauté envers Dominique de Villepin. Parce qu'ils ne veulent froisser personne. Ou qu'ils ne veulent pas diviser la droite. Tous attendront en fait le 14 janvier, jour du congrès de l'UMP, pour soutenir le « candidat du parti ». Dans cette catégorie figurent : Gérard Larcher (Travail), Catherine Vautrin (Parité), Nelly Olin (Environnement), ou encore le garde des Sceaux, Pascal Clément. Ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau a calé son calendrier sur celui de son ami Jean-Pierre Raffarin.
Le carré des chiraquiens
Ils sont neuf et se définissent eux-mêmes comme des chiraquiens indéfectibles. Henri Cuq (Parlement), Christian Jacob (Fonction publique), Brigitte Girardin (Coopération), Azouz Begag (Égalité des chances), Catherine Colonna (Affaires européennes), François Goulard (Enseignement supérieur), Léon Bertrand (Tourisme), Philippe Bas (Famille) et Hamlaoui Mekachera (Anciens combattants) ont pris l'habitude de dîner ensemble une fois par mois. Pour serrer les rangs. La plupart de ces fidèles historiques attendront que le président de la République fasse connaître son choix. « Nous les chiraquiens, on sera en campagne quand le président se sera exprimé », confirme Henri Cuq. « Il est hors de question que j'assiste au congrès du 14 janvier », confie-t-il au Figaro.
Les indépendants
Ils ont des statuts à part dans le gouvernement et dans le parti. La chiraquienne Michèle Alliot-Marie a choisi de se mettre à son compte. Si elle hésite toujours à se présenter à la présidentielle, MAM est en train de recenser ses forces. Pour mieux tenir tête à Nicolas Sarkozy. Numéro cinq du gouvernement et coprésident du parti radical, Jean-Louis Borloo conserve ses distances avec Nicolas Sarkozy. Fort de son bilan à la tête du ministère de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo veut peser en 2007 pour mieux négocier le moment venu.Enfin, il y a le « cas » François Baroin. Filleul politique de Jacques Chirac, le ministre de l'Outre-Mer se retrouve dans une situation paradoxale. Conseiller politique de l'UMP, il entretient de « bonnes relations » avec Sarkozy mais refuse de se rallier publiquement et dès à présent. En réalité, François Baroin pourrait être le joker de Chirac et Villepin pour assurer l'intérim de Sarkozy au ministère de l'Intérieur.
CLAIRE BOMMELAER ET BRUNO JEUDY.
Publié le 05 décembre 2006
* QUI n'a pas encore rallié Nicolas Sarkozy ?
* Les uns après les autres, les ministres annoncent leur ralliement au président de l'UMP. Alors que le candidat n'a pas encore été désigné officiellement par le parti majoritaire, une vingtaine de ministres - sur trente et un - ont déjà choisi son camp.Certains par calcul. D'autres par conviction. D'autres enfin parce qu'ils cèdent à la realpolitik.
Les derniers ralliés
La déclaration de candidature du patron de l'UMP, le 29 novembre, a poussé les « néoconvertis » au sarkozysme à sortir du bois. En trois jours, pas moins de quatre ministres ont affirmé ou réaffirmé haut et fort leur proximité avec le ministre-candidat. « Il est de loin le plus concret », s'est exclamé samedi dans Le Figaro le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui se définissait jusqu'à présent comme « le dernier juppéiste du gouvernement ». Dans la foulée, Thierry Breton a explicitement exprimé sa faveur : « Mon choix est assez évident », a-t-il dit hier dans La Tribune. Moins explicite, Jean-François Lamour, ministre des Sports et ancien conseiller à l'Élysée, a salué hier sur RTL le « dynamisme » de Sarkozy. Tout en se laissant une porte ouverte : « Maintenant [il reste] à voir s'il y a d'autres candidats avant le 30 décembre... » Quant à Jean-François Copé, après avoir hésité jeudi sur France 2 (voir la vidéo), il a corrigé le tir dimanche sur Europe 1 : « Il y a six mois, j'ai dit très clairement que je soutiendrai le candidat soutenu par ma famille politique. À l'époque, celui qui était en pôle position était Sarkozy, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est encore lui. »
Ils ont pris de l'avance
Au ministère de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres a affiché sa préférence avant l'été. Tout comme Renaud Dutreil (PME) et Dominique Perben, en quête d'investiture à Reims et Lyon. Philippe Douste-Blazy a profité d'un meeting à Périgueux pour se rapprocher du patron de l'UMP.
Les discrets
Une poignée de ministres évitent soigneusement de répondre directement à la question. Pour l'instant, ils préfèrent échapper à la pression politique et médiatique. Par loyauté envers Dominique de Villepin. Parce qu'ils ne veulent froisser personne. Ou qu'ils ne veulent pas diviser la droite. Tous attendront en fait le 14 janvier, jour du congrès de l'UMP, pour soutenir le « candidat du parti ». Dans cette catégorie figurent : Gérard Larcher (Travail), Catherine Vautrin (Parité), Nelly Olin (Environnement), ou encore le garde des Sceaux, Pascal Clément. Ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau a calé son calendrier sur celui de son ami Jean-Pierre Raffarin.
Le carré des chiraquiens
Ils sont neuf et se définissent eux-mêmes comme des chiraquiens indéfectibles. Henri Cuq (Parlement), Christian Jacob (Fonction publique), Brigitte Girardin (Coopération), Azouz Begag (Égalité des chances), Catherine Colonna (Affaires européennes), François Goulard (Enseignement supérieur), Léon Bertrand (Tourisme), Philippe Bas (Famille) et Hamlaoui Mekachera (Anciens combattants) ont pris l'habitude de dîner ensemble une fois par mois. Pour serrer les rangs. La plupart de ces fidèles historiques attendront que le président de la République fasse connaître son choix. « Nous les chiraquiens, on sera en campagne quand le président se sera exprimé », confirme Henri Cuq. « Il est hors de question que j'assiste au congrès du 14 janvier », confie-t-il au Figaro.
Les indépendants
Ils ont des statuts à part dans le gouvernement et dans le parti. La chiraquienne Michèle Alliot-Marie a choisi de se mettre à son compte. Si elle hésite toujours à se présenter à la présidentielle, MAM est en train de recenser ses forces. Pour mieux tenir tête à Nicolas Sarkozy. Numéro cinq du gouvernement et coprésident du parti radical, Jean-Louis Borloo conserve ses distances avec Nicolas Sarkozy. Fort de son bilan à la tête du ministère de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo veut peser en 2007 pour mieux négocier le moment venu.Enfin, il y a le « cas » François Baroin. Filleul politique de Jacques Chirac, le ministre de l'Outre-Mer se retrouve dans une situation paradoxale. Conseiller politique de l'UMP, il entretient de « bonnes relations » avec Sarkozy mais refuse de se rallier publiquement et dès à présent. En réalité, François Baroin pourrait être le joker de Chirac et Villepin pour assurer l'intérim de Sarkozy au ministère de l'Intérieur.
CLAIRE BOMMELAER ET BRUNO JEUDY.
Publié le 05 décembre 2006
samedi, décembre 02, 2006
Bruxelles somme Paris de réduire davantage ses émissions de CO...!
*** Malgré l'attachement de Jacques Chirac aux sujets environnementaux, la France passe aujourd'hui pour le mauvais élève européen en matière de réduction des émissions de CO2. Stavros Dimas, le commissaire européen en charge de l'environnement, envisage même d'ouvrir une procédure d'infraction à son encontre.
Mercredi 29 novembre, il a accordé à Paris deux semaines pour modifier son plan national d'allocation de quotas (PNAQ) de CO2 à ses industriels pour la période 2008-2012.
Plutôt que de voir la Commission retoquer ses propositions, Nelly Olin, la ministre de l'écologie, a préféré retirer son projet in extremis.Mercredi, seul le plan britannique a été accepté en l'état. Neuf autres pays, dont l'Allemagne, ont bien reçu un feu vert mais assorti de conditions.De l'issue de ces négociations entre la Commission et les Etats membres dépend la capacité de l'Europe à respecter les engagements de réduction d'émission de gaz à effet de serre pris à Kyoto (- 8 % en 2012 par rapport à 1990).Pour la période 2005-2007, les plans des différents pays se révèlent très laxistes : les quotas adoptés pour 2005 se sont avérés supérieurs aux émissions constatées.Conséquence, le marché d'échanges de quotas de CO2, lancé début 2005 pour inciter les industriels à faire des efforts, n'a pas rempli son rôle.Quelque 11 500 installations (dans l'énergie, le ciment, la chimie...) en Europe ont reçu 2 milliards de quotas gratuits (un quota équivaut à la permission d'émettre une tonne de CO2).
Avec la possibilité d'en acheter si elles émettaient plus que prévu ou d'en vendre si, ayant réduit leurs émissions, elles disposaient d'un stock excédentaire.
EFFETS D'AUBAINECe système, censé avantager les industriels "vertueux" et pénaliser les autres, ne fonctionne que si le prix du quota est assez élevé sur le marché pour être incitatif. Or, au printemps 2006, il s'est effondré quand il est apparu que qu'en 2005, la plupart des industriels européens avaient en effet reçu beaucoup plus de quotas qu'ils n'avaient émis de CO2.Alors qu'il frôlait 30 euros la tonne début avril, le prix du quota a chuté de moitié en quelques jours. Aujourd'hui, il est sous la barre des 10 euros (8,15 euros mercredi 29 novembre, sur Powernext carbone, la principale plate-forme d'échange en Europe).
Pour ne citer que la France, où l'attribution des quotas s'est révélée particulièrement généreuse, le secteur papier & pâte à papier a par exemple reçu 45,3 % de quotas excédentaires par rapport à ses émissions, selon une étude du courtier CM-CIC Securities. Pire : le système a engendré des effets d'aubaine. Marie Luchet et Agnès Blazy, analystes chez CM-CIC Securities, ont ainsi calculé que, avec un quota à 13 euros la tonne, si les groupes Veolia ou Total vendaient l'ensemble de leurs quotas excédentaires, ils pourraient payer les rémunérations de tous leurs mandataires sociaux pendant plusieurs années...
La France souhaite reporter l'utilisation des quotas excédentaires de la période 2005-2007 à la période 2008-2012. Bruxelles pourrait accepter mais à la condition que les plans d'allocation nationaux pour la deuxième phase soient amputés d'autant. La plupart des autres Etats membres, eux, n'ont pas demandé une telle possibilité de report.La négociation entre la Commission et les Etats membres porte aussi sur l'enveloppe de quotas à allouer aux nouvelles installations industrielles, qui n'existaient pas en 2005. Faut-il leur distribuer des quotas gratuits, comme lors de la première période, ou les leur faire désormais payer, avec un système d'enchères ?Pour l'instant, les opérateurs sur le marché du carbone anticipent que la Commission saura maintenir la pression. La preuve : " La décision de Bruxelles, mercredi a fait bondir le prix du contrat à terme pour livraison décembre 2008 à 18,85 euros, un euro de plus que la veille", remarque Henrik Hasselknippe, un des responsables de la société d'études Point Carbon.
Source: Cécile Ducourtieux et Philippe Ricard (à BruxellesArticle paru dans l'édition du 01.12.06.
LE MONDE
Mercredi 29 novembre, il a accordé à Paris deux semaines pour modifier son plan national d'allocation de quotas (PNAQ) de CO2 à ses industriels pour la période 2008-2012.
Plutôt que de voir la Commission retoquer ses propositions, Nelly Olin, la ministre de l'écologie, a préféré retirer son projet in extremis.Mercredi, seul le plan britannique a été accepté en l'état. Neuf autres pays, dont l'Allemagne, ont bien reçu un feu vert mais assorti de conditions.De l'issue de ces négociations entre la Commission et les Etats membres dépend la capacité de l'Europe à respecter les engagements de réduction d'émission de gaz à effet de serre pris à Kyoto (- 8 % en 2012 par rapport à 1990).Pour la période 2005-2007, les plans des différents pays se révèlent très laxistes : les quotas adoptés pour 2005 se sont avérés supérieurs aux émissions constatées.Conséquence, le marché d'échanges de quotas de CO2, lancé début 2005 pour inciter les industriels à faire des efforts, n'a pas rempli son rôle.Quelque 11 500 installations (dans l'énergie, le ciment, la chimie...) en Europe ont reçu 2 milliards de quotas gratuits (un quota équivaut à la permission d'émettre une tonne de CO2).
Avec la possibilité d'en acheter si elles émettaient plus que prévu ou d'en vendre si, ayant réduit leurs émissions, elles disposaient d'un stock excédentaire.
EFFETS D'AUBAINECe système, censé avantager les industriels "vertueux" et pénaliser les autres, ne fonctionne que si le prix du quota est assez élevé sur le marché pour être incitatif. Or, au printemps 2006, il s'est effondré quand il est apparu que qu'en 2005, la plupart des industriels européens avaient en effet reçu beaucoup plus de quotas qu'ils n'avaient émis de CO2.Alors qu'il frôlait 30 euros la tonne début avril, le prix du quota a chuté de moitié en quelques jours. Aujourd'hui, il est sous la barre des 10 euros (8,15 euros mercredi 29 novembre, sur Powernext carbone, la principale plate-forme d'échange en Europe).
Pour ne citer que la France, où l'attribution des quotas s'est révélée particulièrement généreuse, le secteur papier & pâte à papier a par exemple reçu 45,3 % de quotas excédentaires par rapport à ses émissions, selon une étude du courtier CM-CIC Securities. Pire : le système a engendré des effets d'aubaine. Marie Luchet et Agnès Blazy, analystes chez CM-CIC Securities, ont ainsi calculé que, avec un quota à 13 euros la tonne, si les groupes Veolia ou Total vendaient l'ensemble de leurs quotas excédentaires, ils pourraient payer les rémunérations de tous leurs mandataires sociaux pendant plusieurs années...
La France souhaite reporter l'utilisation des quotas excédentaires de la période 2005-2007 à la période 2008-2012. Bruxelles pourrait accepter mais à la condition que les plans d'allocation nationaux pour la deuxième phase soient amputés d'autant. La plupart des autres Etats membres, eux, n'ont pas demandé une telle possibilité de report.La négociation entre la Commission et les Etats membres porte aussi sur l'enveloppe de quotas à allouer aux nouvelles installations industrielles, qui n'existaient pas en 2005. Faut-il leur distribuer des quotas gratuits, comme lors de la première période, ou les leur faire désormais payer, avec un système d'enchères ?Pour l'instant, les opérateurs sur le marché du carbone anticipent que la Commission saura maintenir la pression. La preuve : " La décision de Bruxelles, mercredi a fait bondir le prix du contrat à terme pour livraison décembre 2008 à 18,85 euros, un euro de plus que la veille", remarque Henrik Hasselknippe, un des responsables de la société d'études Point Carbon.
Source: Cécile Ducourtieux et Philippe Ricard (à BruxellesArticle paru dans l'édition du 01.12.06.
LE MONDE
* Nicolas Sarkozy s'explique sur sa "rupture tranquille...!"
*** Le président de l'UMP a détaillé son programme dans l'émission "A vous de juger". Il a confirmé qu'il quittera le gouvernement "au moment où la campagne rendra impossible l'exercice de (sa) responsabilité".
Nicolas Sarkozy sur le plateau de l'émission ''A vous de juger'', jeudi soir (AP)
** Nicolas Sarkozy tente de corriger son image pour contrer l'effet Royal. Pour sa première émission de télévision au lendemain de sa déclaration de candidature, le président de l'UMP, désormais chantre de la "rupture tranquille", a posé, jeudi 30 novembre en "Républicain passionnément modéré" lors de l'émission "A vous de juger" sur France-2, tout en maintenant l'ensemble de ses propositions.
Il a précisé qu'il quitterait le ministère de l'Intérieur "au moment où la campagne rendra impossible l'exercice de (sa) responsabilité". Celui qui veut nouer une "nouvelle relation avec les Français" a dialogué pendant 2h45 avec des simples citoyens: une conductrice de bus, un policier, un magistrat, un chef d'entreprise, un habitant des quartiers, une mère de famille en situation précaire... Il s'agissait pour lui de corriger une image qui inquiète les Français alors que Ségolène Royal les rassure, selon les sondages. Fendant l'armure, il a reconnu d'emblée être parfois en proie au doute. "Il n'y a pas un jour où je ne réfléchis pas, et où je ne doute pas et ou je n'hésite pas", a-t-il confié.
* Contre "la régularisation massive"
"L'apôtre de la "rupture" a mis de l'eau dans son vin. "Je sens profondément le désir de changement chez les Français (...) En même temps, il y a un désir de protection, de rassemblement. Il faut incarner les deux", a-t-il dit. "On peut être un Républicain passionnément modéré comme je le suis et proposer une alternative forte", a estimé Nicolas Sarkozy. Il s'est aussi efforcé de gommer son image de ministre de l'Intérieur sur la question de l'immigration.Interrogé par le chanteur Enrico Macias, il s'est engagé "à regarder les dossiers" d'enfants sans-papiers scolarisés dans une école du XVIIIe arrondissement de Paris mais il a refusé "la régularisation massive". "Je suis tout à fait près à regarder les dossiers, à regarder la situation de ces familles. C'est un sujet extrêmement difficile que l'on ne peut pas évoquer à la légère", a souligné le ministre de l'Intérieur.Il a ajouté qu'il avait "une responsabilité" et qu"'être scolarisé dans une école est un droit.Si j'autorise la régularisation de tout le monde, je crée alors une nouvelle filière d'immigration". Le ministre a rappelé que la France avait connu "trois régularisations massives en 1981, en 1991 et en 1997 et qu'à chaque fois, ça a reconstitué le stock de clandestins". "Maintenant, il faut être humain parce que ce sont des humains dont il s'agit. Je m'engage à recevoir les représentants de cette école et d'étudier tous les cas. Je ne prétends pas avoir raison, mais je ne ferai pas de régularisation massive", a conclu Nicolas Sarkozy
.…et contre le droit de vote des étrangers
Interrogé par ailleurs sur la question du droit de vote des immigrés en situation régulière, payant leurs impôts, leurs cotisations sociales et travaillant, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il était "contre le droit de vote aux élections nationales".
"C'est une question sur laquelle j'ai beaucoup réfléchi, j'ai beaucoup hésité, et sur laquelle je suis très minoritaire dans ma famille", a précisé le ministre de l'Intérieur. "Je suis contre parce que c'est un problème de citoyenneté. Si on n'est pas citoyen français, on ne vote pas pour faire la loi". Au sujet des élections municipales, Nicolas Sarkozy a souligné qu"'il existe déjà pour les étrangers communautaires". "Faut-il faire la même chose pour les étrangers non communautaires", s'est interrogé le ministre de l'Intérieur.
"Je suis assez d'accord, mais je mettrais une autre condition à celle de payer ses impôts, qui est celle d'être en situation régulière, d'être là depuis dix ans, et surtout d'avoir la réciprocité avec le pays d'origine", a conclu Nicolas Sarkozy.
Compliments à Ségolène Royal
Mais celui qui veut séduire les électeurs de gauche qui "croient dans le mouvement" n'a pas été avare de compliments pour son adversaire socialiste. "Ne réduisez pas Ségolène Royal à son seul statut de femme, elle vaut mieux que cela", a-t-il glissé. Malgré ses efforts, le naturel est revenu au galop. "Si j'en crois les sondages, peut-être que cette qualité de rassemblement se fait autour de ma candidature", s'est-il vanté quand on lui a demandé comment il allait s'y prendre pour rassembler sa famille politique. Le président de l'UMP ne s'est pas privé de railler la campagne "participative" de Ségolène Royal. "Vous ne croyez pas que le rôle d'un homme politique, c'est le dialogue et pas simplement l'écoute passive?", a-t-il demandé.
Eviter un nouveau "tsunami" politique
Interpellé par un homme d'origine africaine qui lui racontait avoir eu le pistolet d'un policier sur la tempe lors d'un contrôle d'identité, Nicolas Sarkozy a mis en doute son témoignage."Quand il y a des plaintes de cette nature, on donne suite, si c'était si grave que vous nous l'avez expliqué", a-t-il répondu, tout en se disant prêt à étudier son cas. Sur le fond, le désormais candidat n'a pas varié d'un iota dans son discours. Il a continué à revendiquer la "rupture". "Cette rupture que j'ai mise en oeuvre pour la politique de sécurité, je veux la mettre en oeuvre pour la France dans son ensemble", a lancé Nicolas Sarkozy, opposant sa démarche à "l'immobilisme" du PS. Soucieux de se distinguer de Ségolène Royal, accusée de "ne rien dire", il a marqué sa volonté d'une campagne projet contre projet pour éviter à la France un nouveau "tsunami" politique, après ceux de 2002 et de 2005.
Application immédiate des peines plancher
Dans cet esprit, il a détaillé ses propositions, rabâchées depuis quatre ans, tout en précisant ses priorités. Il a ainsi annoncé qu'il "ferait appliquer tout de suite" s'il était élu ses propositions de peines plancher pour les récidivistes et de réforme de l'ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs.
Sur plusieurs points, il a fait des propositions qui ne figurent pas dans le projet législatif de l'UMP. Le droit de vote pour les étrangers non communautaires aux élections municipales sous certaines conditions en fait partie. En fin d'émission, il a annoncé que le "grand chantier" de son éventuelle présidence serait "de donner à chaque région de France un campus européen".
NOUVELOBS.COM
(Avec AP)
01.12.06
Nicolas Sarkozy sur le plateau de l'émission ''A vous de juger'', jeudi soir (AP)
** Nicolas Sarkozy tente de corriger son image pour contrer l'effet Royal. Pour sa première émission de télévision au lendemain de sa déclaration de candidature, le président de l'UMP, désormais chantre de la "rupture tranquille", a posé, jeudi 30 novembre en "Républicain passionnément modéré" lors de l'émission "A vous de juger" sur France-2, tout en maintenant l'ensemble de ses propositions.
Il a précisé qu'il quitterait le ministère de l'Intérieur "au moment où la campagne rendra impossible l'exercice de (sa) responsabilité". Celui qui veut nouer une "nouvelle relation avec les Français" a dialogué pendant 2h45 avec des simples citoyens: une conductrice de bus, un policier, un magistrat, un chef d'entreprise, un habitant des quartiers, une mère de famille en situation précaire... Il s'agissait pour lui de corriger une image qui inquiète les Français alors que Ségolène Royal les rassure, selon les sondages. Fendant l'armure, il a reconnu d'emblée être parfois en proie au doute. "Il n'y a pas un jour où je ne réfléchis pas, et où je ne doute pas et ou je n'hésite pas", a-t-il confié.
* Contre "la régularisation massive"
"L'apôtre de la "rupture" a mis de l'eau dans son vin. "Je sens profondément le désir de changement chez les Français (...) En même temps, il y a un désir de protection, de rassemblement. Il faut incarner les deux", a-t-il dit. "On peut être un Républicain passionnément modéré comme je le suis et proposer une alternative forte", a estimé Nicolas Sarkozy. Il s'est aussi efforcé de gommer son image de ministre de l'Intérieur sur la question de l'immigration.Interrogé par le chanteur Enrico Macias, il s'est engagé "à regarder les dossiers" d'enfants sans-papiers scolarisés dans une école du XVIIIe arrondissement de Paris mais il a refusé "la régularisation massive". "Je suis tout à fait près à regarder les dossiers, à regarder la situation de ces familles. C'est un sujet extrêmement difficile que l'on ne peut pas évoquer à la légère", a souligné le ministre de l'Intérieur.Il a ajouté qu'il avait "une responsabilité" et qu"'être scolarisé dans une école est un droit.Si j'autorise la régularisation de tout le monde, je crée alors une nouvelle filière d'immigration". Le ministre a rappelé que la France avait connu "trois régularisations massives en 1981, en 1991 et en 1997 et qu'à chaque fois, ça a reconstitué le stock de clandestins". "Maintenant, il faut être humain parce que ce sont des humains dont il s'agit. Je m'engage à recevoir les représentants de cette école et d'étudier tous les cas. Je ne prétends pas avoir raison, mais je ne ferai pas de régularisation massive", a conclu Nicolas Sarkozy
.…et contre le droit de vote des étrangers
Interrogé par ailleurs sur la question du droit de vote des immigrés en situation régulière, payant leurs impôts, leurs cotisations sociales et travaillant, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il était "contre le droit de vote aux élections nationales".
"C'est une question sur laquelle j'ai beaucoup réfléchi, j'ai beaucoup hésité, et sur laquelle je suis très minoritaire dans ma famille", a précisé le ministre de l'Intérieur. "Je suis contre parce que c'est un problème de citoyenneté. Si on n'est pas citoyen français, on ne vote pas pour faire la loi". Au sujet des élections municipales, Nicolas Sarkozy a souligné qu"'il existe déjà pour les étrangers communautaires". "Faut-il faire la même chose pour les étrangers non communautaires", s'est interrogé le ministre de l'Intérieur.
"Je suis assez d'accord, mais je mettrais une autre condition à celle de payer ses impôts, qui est celle d'être en situation régulière, d'être là depuis dix ans, et surtout d'avoir la réciprocité avec le pays d'origine", a conclu Nicolas Sarkozy.
Compliments à Ségolène Royal
Mais celui qui veut séduire les électeurs de gauche qui "croient dans le mouvement" n'a pas été avare de compliments pour son adversaire socialiste. "Ne réduisez pas Ségolène Royal à son seul statut de femme, elle vaut mieux que cela", a-t-il glissé. Malgré ses efforts, le naturel est revenu au galop. "Si j'en crois les sondages, peut-être que cette qualité de rassemblement se fait autour de ma candidature", s'est-il vanté quand on lui a demandé comment il allait s'y prendre pour rassembler sa famille politique. Le président de l'UMP ne s'est pas privé de railler la campagne "participative" de Ségolène Royal. "Vous ne croyez pas que le rôle d'un homme politique, c'est le dialogue et pas simplement l'écoute passive?", a-t-il demandé.
Eviter un nouveau "tsunami" politique
Interpellé par un homme d'origine africaine qui lui racontait avoir eu le pistolet d'un policier sur la tempe lors d'un contrôle d'identité, Nicolas Sarkozy a mis en doute son témoignage."Quand il y a des plaintes de cette nature, on donne suite, si c'était si grave que vous nous l'avez expliqué", a-t-il répondu, tout en se disant prêt à étudier son cas. Sur le fond, le désormais candidat n'a pas varié d'un iota dans son discours. Il a continué à revendiquer la "rupture". "Cette rupture que j'ai mise en oeuvre pour la politique de sécurité, je veux la mettre en oeuvre pour la France dans son ensemble", a lancé Nicolas Sarkozy, opposant sa démarche à "l'immobilisme" du PS. Soucieux de se distinguer de Ségolène Royal, accusée de "ne rien dire", il a marqué sa volonté d'une campagne projet contre projet pour éviter à la France un nouveau "tsunami" politique, après ceux de 2002 et de 2005.
Application immédiate des peines plancher
Dans cet esprit, il a détaillé ses propositions, rabâchées depuis quatre ans, tout en précisant ses priorités. Il a ainsi annoncé qu'il "ferait appliquer tout de suite" s'il était élu ses propositions de peines plancher pour les récidivistes et de réforme de l'ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs.
Sur plusieurs points, il a fait des propositions qui ne figurent pas dans le projet législatif de l'UMP. Le droit de vote pour les étrangers non communautaires aux élections municipales sous certaines conditions en fait partie. En fin d'émission, il a annoncé que le "grand chantier" de son éventuelle présidence serait "de donner à chaque région de France un campus européen".
NOUVELOBS.COM
(Avec AP)
01.12.06
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