mardi, juillet 29, 2008
***L'avenir de la France en numérique...***
***L'avenir de la France en numérique, par Michel Alberganti :
Tant en matière d'éducation et de culture qu'en termes de développement économique, l'importance des technologies numériques ne fait plus débat. Tout devient numérique au point de reléguer l'informatique, les télécommunications, la télévision, la presse et même Internet au rang de sous-catégories. Au moment où la croissance stagne et où les matières premières flambent, l'économie numérique s'inscrit ainsi dans les rares domaines porteurs d'avenir. En France, le commerce électronique a progressé de 9,1 % au premier trimestre (+ 8,3% en 2007, + 6,6% en 2006), selon l'institut GfK. Les ventes sur Internet ont atteint 2,4 milliards d'euros en 2007.
On comprend que de tels chiffres motivent le gouvernement, dont la dernière mouture comprend, pour la première fois, un secrétaire d'Etat chargé du développement de l'économie numérique auprès du premier ministre, en la personne d'Eric Besson. Fin juillet, ce dernier doit remettre à François Fillon les mesures qu'il préconise pour le "plan France numérique 2012". En juin, les Assises du numérique ont permis de collecter, dans toute la France, les propositions de nombreux acteurs, opérateurs, industriels, producteurs, associations ou utilisateurs. Cette intervention de l'Etat pourrait marquer le début d'une offensive, après une décennie consacrée au rattrapage du retard accumulé dans les années 1990. La première prise de conscience de la nécessité de réagir remonte à l'initiative de Lionel Jospin, en 1997, avec son programme d'action gouvernemental pour la société de l'information (Pagsi), une consultation publique préparatoire à une "loi Internet" en 1999.
Certes, depuis, la France a redressé la barre, en enregistrant même des succès comme le développement de l'accès Internet à haut débit par ADSL. Néanmoins, une note publiée le 15 juillet par le service des études et des statistiques industrielles (Sessi) du ministère des finances révèle un déficit persistant dans l'usage des technologies de l'information dans le domaine professionnel en entreprise. Le Sessi relève qu'en 2006, alors que toutes les entreprises de plus de dix salariés étaient équipées en informatique et que presque toutes avaient accès à Internet, seule la moitié de leurs salariés utilisaient un ordinateur et pas plus d'un tiers surfaient sur la Toile. Ces proportions atteignent 54 % et 42 % au Royaume-Uni, ou 58 % et 41 % en Allemagne. Le décalage persiste dans les usages. Or ce sont eux qui génèrent profits et emplois.
Preuve supplémentaire de l'ampleur du travail qui reste à effectuer, M. Besson a défini pas moins de 27 pistes de travail qui comportent près de 220 "premières mesures soumises au débat" des assises. De la réussite de chantiers comme ceux du très haut débit fixe (fibre optique) et mobile (attribution des fréquences), ainsi que de la création de contenus numériques tirant profit des nouvelles infrastructures, dépendra la place de la France dans l'économie numérique mondiale, qui entre désormais dans la phase finale de sa construction. Sans attendre la fin du rattrapage, l'heure est donc venue d'agir afin d'occuper une position de leader dans la course au numérique. De ce classement dépendra la part de la croissance économique dont la France pourra bénéficier.
Le plan France numérique 2012 sera-t-il à la hauteur d'un tel enjeu ? C'est toute la question. L'une des caractéristiques de cette action gouvernementale est de se mettre en place sans le moindre budget. M. Besson ne le cache pas, les caisses sont vides et il travaille à euro zéro... L'Etat est ainsi contraint à un exercice relativement nouveau. Privé de toute capacité de relance économique par ses propres deniers - ceux des contribuables -, il se retrouve dans une position qui préfigure peut-être celle qu'il devra adopter à l'avenir dans de nombreux domaines. Pour l'instant, cette démarche semble difficilement compatible avec certains des objectifs avancés. Ainsi, la première mesure mise en avant par M. Besson vise à "faire de l'accès à Internet un service public". Or, fin 2007, le nombre d'abonnés à Internet en France ne dépassait pas les 17,1 millions, dont 15,6 millions en haut débit.
PARTAGE DES RÔLES
Le gouvernement se fixe comme objectif d'atteindre la couverture du territoire à 100 % en haut débit fixe et mobile en 2012. Il veut, à cet horizon, que 4 millions de foyers au moins soient raccordés au réseau fibre optique, ce qui impose un investissement de 1 milliard d'euros par an. Tout le pari réside dans la capacité du gouvernement à convaincre les industriels de se lancer dans de telles dépenses sans que lui-même ne débourse un centime. Relever ce défi impose de créer un cadre administratif et juridique qui apporte des garanties suffisantes. Les sociétés ne joueront le jeu que si elles sont assurées de ne pas prendre des risques inconsidérés.
Les industriels ne semblent pas opposés à un tel partage des rôles. Ils ne réclament pas un plan calcul ou un plan câble supplémentaires. On connaît déjà le résultat de telles initiatives. Il reste qu'une telle position met l'Etat devant ses responsabilités. Ou bien il parvient à se moderniser en profondeur en supprimant lourdeurs et lenteurs, ou bien le nouveau contrat établi entre l'Etat désargenté et une industrie qui attend que la piste soit dégagée risque fort de faire long feu.
Les marges de manoeuvre du gouvernement sont également limitées par le périmètre affiché pour le plan France numérique 2012. Apparemment, il ne s'inscrit dans aucun mouvement d'ampleur européenne. Or, à l'évidence, ce n'est qu'à cette échelle que la bataille du numérique peut raisonnablement être conçue. La domination américaine sur les ordinateurs et les logiciels commence à être contestée par l'Inde et la Chine.
Que peut espérer une France isolée dans la bataille de titans qui se profile ? D'autant que l'enjeu ne réside pas uniquement dans le développement des pratiques. Les outils joueront un rôle essentiel. On peut le constater avec l'exemple des boîtiers "triple play" lancés sous l'impulsion de Free. Ce matériel innovant a joué un rôle décisif dans le développement de l'Internet à haut débit et de la télévision numérique en France. Que se passera-t-il pour la fibre optique ? Cherchera-t-on à créer un nouveau Minitel ou bien à constituer un leader avec les restes de l'industrie informatique et électronique européenne ? La question est posée par de nombreux acteurs français dont les entreprises peinent à dépasser le stade de la PME. Le plan France numérique 2012 ne semble guère en mesure d'y répondre.
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Courriel : alberganti@lemonde.fr.
Michel Alberganti (Service Futurs)
30.07.08.
LE MONDE
***Laurence Parisot invite les blogueurs à "l'Université d'été" du MEDEF***France
***Pour la deuxième année consécutive, Laurence Parisot, présidente du MEDEF invite les blogueurs à la rejoindre à l'occasion de l'université d'été du mouvement patronal. L'opération se déroule du 27 au 29 août à l'école Polytechnique. 180 intervenants prestigieux, dont sa Majesté le roi Abdallah II de Jordanie, ont d'ores et déjà accepté de participer à ce rendez-vous qui accueillera plus de 4000 participants.
Une 10e édition de l'Unviversité d'été qui, à l'image de son titre Voir en grand, promet d'être celle de tous les records !
Cette année des moyens exceptionnels à la disposition des blogueurs qui souhaitent participer à cette opération de Live Blogging :
* Accréditation de type "Presse" avec badge spécifique,
* Une aide à l'identification et à la prise de contacts avec intervenants et participants,
* "Espace blogueurs" avec du WiFi à très haut débit, des ordinateurs en libre service, des consoles de montage vidéo sur PC... pour rédiger leurs billets dans une ambiance conviviale,
* Un plateau "Web TV", avec régie et 3 caméras, pour réaliser des interviews et participer à des débats,
* Un pool d'images vidéos mutualisées sur le serveur (du MEDEF) de streaming flash (players embed à disposition),
* Une opération de Cross Blogging sur le blog de l'événement www.voir-en-grand.fr où chacun disposera d'un compte auteur et d'une fiche profil,
* Un compte Twitter pour le micro-blogging,
* Et plein de surprises encore...
Si vous souhaitez participer à cette opération, contact :
fchevalier@medef.fr
Cordialement,
Morgane BRAVO
lundi, juillet 28, 2008
*Un pas décisif à Genève*
***Un succès se dessine aux négociations à Genève : après les divergences de points de vue initiales, les ministres se sont mis d'accord sur un compromis visant notamment à réduire les subventions agricoles de l'UE et les droits d'importation pour les produits en provenance de pays en développement. Le cycle de Doha touche donc bientôt à sa fin. Qu'attend l'Europe des projets de l'OMC ?
Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung a bon espoir que les pourparlers à l'OMC se terminent par un succès : "[Le secrétaire général de l'OMC] Pascal Lamy faisait partie la semaine dernière des incorrigibles optimistes qui croyaient encore au succès du cycle de Doha sur la libéralisation du commerce. … Lamy a misé sur des discussions dans le petit cercle du groupe des sept principales puissances du commerce. … Ce groupe a trouvé un compromis dont le signe le plus frappant est la baisse drastique des subventions agricoles de l'UE - qui resteront encore élevées même après l'accord. Le brusque jeu de pouvoir des puissants qui avaient préalablement échangé des mots durs a été une surprise pour tous. De nombreux Etats vont essayer, dans les jours à venir, d'apporter des retouches à l'accord de principe sur l'agriculture et l'industrie ou tenteront d'obtenir des avantages dans le domaine des services. Mais dans les grandes lignes, le chemin est tout tracé. Il est donc permis d'espérer un compromis qui donne une nouvelle impulsion de croissance au commerce mondial." (28.07.2008)
Le Temps - Suisse
Le quotidien suisse Le Temps juge sensée la réforme prévue par l'OMC, même si celle-ci pourrait toucher durement les paysans suisses : "'Désastre', 'victimes' - l'accord qui se dessine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a fait vivement réagir les paysans suisses. Sans surprise. … Le Cycle de Doha vise précisément la suppression des subventions agricoles et la réduction des droits de douane. La Suisse, qui appartient au club des pays subventionnant le plus leur agriculture, est directement touchée. Les paysans estiment que leurs revenus chuteront de 30 pour cent à 50 pour cent. En réalité, les paysans se préparent à la fin de l'exception agricole. La moitié de leurs revenus vient des subventions. Certains droits de douane multiplient par cinq le prix des produits importés. De telles protections n'ont guère de sens économique, pas plus qu'elles ne sont défendables dans une économie ouverte et dans un cycle de négociations dit du développement. … La chance des paysans est que la hausse du prix des produits agricoles allège, un peu, la facture." (28.07.2008)
El País - Espagne
Malgré les protestations contre l'issue des négociations de l'OMC, le quotidien El País considère qu'une réussite du cycle de Doha est indispensable : "Les grands pays, les pays plus riches … doivent se montrer moins exigeants pour les différentes formes de subvention destinées à l'agriculture de leurs pays et réduire les droits de douane sur les produits agricoles et industriels. Les subventions et les droits de douane exorbitants sont finalement une entrave au marché libre et portent surtout préjudice aux pays en développement et particulièrement aux pays d'Afrique et d'Amérique du Sud dont les recettes d'exportation dépendent de rares produits. Un échec du cycle de Doha … serait un frein à la coopération internationale qui est nécessaire pour plusieurs raisons : des raisons de plus en plus liées à la fragile stabilité financière, ayant un rapport avec la sécurité de l'approvisionnement en énergie ou les prix des produits alimentaires ou encore relatives au changement climatique, pour ne citer que quelques exemples pour lesquels il n'existe aucune solution nationale." (28.07.2008)
Eurotopics
28/07/2008
Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung a bon espoir que les pourparlers à l'OMC se terminent par un succès : "[Le secrétaire général de l'OMC] Pascal Lamy faisait partie la semaine dernière des incorrigibles optimistes qui croyaient encore au succès du cycle de Doha sur la libéralisation du commerce. … Lamy a misé sur des discussions dans le petit cercle du groupe des sept principales puissances du commerce. … Ce groupe a trouvé un compromis dont le signe le plus frappant est la baisse drastique des subventions agricoles de l'UE - qui resteront encore élevées même après l'accord. Le brusque jeu de pouvoir des puissants qui avaient préalablement échangé des mots durs a été une surprise pour tous. De nombreux Etats vont essayer, dans les jours à venir, d'apporter des retouches à l'accord de principe sur l'agriculture et l'industrie ou tenteront d'obtenir des avantages dans le domaine des services. Mais dans les grandes lignes, le chemin est tout tracé. Il est donc permis d'espérer un compromis qui donne une nouvelle impulsion de croissance au commerce mondial." (28.07.2008)
Le Temps - Suisse
Le quotidien suisse Le Temps juge sensée la réforme prévue par l'OMC, même si celle-ci pourrait toucher durement les paysans suisses : "'Désastre', 'victimes' - l'accord qui se dessine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a fait vivement réagir les paysans suisses. Sans surprise. … Le Cycle de Doha vise précisément la suppression des subventions agricoles et la réduction des droits de douane. La Suisse, qui appartient au club des pays subventionnant le plus leur agriculture, est directement touchée. Les paysans estiment que leurs revenus chuteront de 30 pour cent à 50 pour cent. En réalité, les paysans se préparent à la fin de l'exception agricole. La moitié de leurs revenus vient des subventions. Certains droits de douane multiplient par cinq le prix des produits importés. De telles protections n'ont guère de sens économique, pas plus qu'elles ne sont défendables dans une économie ouverte et dans un cycle de négociations dit du développement. … La chance des paysans est que la hausse du prix des produits agricoles allège, un peu, la facture." (28.07.2008)
El País - Espagne
Malgré les protestations contre l'issue des négociations de l'OMC, le quotidien El País considère qu'une réussite du cycle de Doha est indispensable : "Les grands pays, les pays plus riches … doivent se montrer moins exigeants pour les différentes formes de subvention destinées à l'agriculture de leurs pays et réduire les droits de douane sur les produits agricoles et industriels. Les subventions et les droits de douane exorbitants sont finalement une entrave au marché libre et portent surtout préjudice aux pays en développement et particulièrement aux pays d'Afrique et d'Amérique du Sud dont les recettes d'exportation dépendent de rares produits. Un échec du cycle de Doha … serait un frein à la coopération internationale qui est nécessaire pour plusieurs raisons : des raisons de plus en plus liées à la fragile stabilité financière, ayant un rapport avec la sécurité de l'approvisionnement en énergie ou les prix des produits alimentaires ou encore relatives au changement climatique, pour ne citer que quelques exemples pour lesquels il n'existe aucune solution nationale." (28.07.2008)
Eurotopics
28/07/2008
vendredi, juillet 25, 2008
***Loi de modernisation de l’économie : ce qu’elle va changer***France
***Définitivement adoptée le 22 juillet dernier, la loi de modernisation de l’économie va permettre de soutenir le pouvoir d'achat, la croissance et l'emploi. Concurrence, grande distribution, petites entreprises, voici en quelques points ce qui va changer.
* * *
Avec pour objectif de stimuler la croissance de la France et d’améliorer le pouvoir d’achat des Français, la loi de modernisation de l’économie (LME) est l’un des textes les plus ambitieux de cette première année de mandat, en matière économique. Qu’est-ce que cette loi va réellement changer dans la vie des Français ? Eléments de réponses.
***
Permettre à tous ceux qui veulent entreprendre de le faire
Premier axe de la LME, et première mutation de taille : la création d’entreprises sera encouragée et les entrepreneurs auront les moyens de pérenniser et de développer leur activité. Pour cela, le texte prévoit de :
Créer un statut simplifié pour les entrepreneurs individuels : « l’autoentrepreneur », qui sera exonéré d’immatriculation et pourra payer ses charges de manière forfaitaire. Ainsi, toute personne (salariée, sans emploi, retraitée) pourra exercer une activité indépendante comme complément de revenu, sans formalités administratives ni obligations fiscales trop complexes.
Faciliter les procédures pour les PME : il s’agit de lever tous les freins à leur développement.
- la LME raccourcit les délais de paiement qui, trop longs, pénalisent souvent les PME : de 67 jours en moyenne aujourd’hui, ils passeront à 60 maximum, et le non-respect de ces délais sera plus durement sanctionné.
- elle propose d’expérimenter pour cinq ans un traitement préférentiel en faveur des PME dans les marchés publics.
- elle facilite la reprise et la transmission des petites entreprises : en cas de reprise, la taxation sera réduite de 5% à 3%, en cas de transmission à la famille ou à des salariés, elle sera supprimée.
***
Stimuler la concurrence pour faire baisser les prix
Le deuxième profond changement que va opérer la LME, c’est celui de l’amélioration du pouvoir d’achat des Français par la baisse des prix. Or pour baisser les prix, il faut faire jouer la concurrence et donner plus de choix au consommateur. Il s’agit donc de :
Permettre aux distributeurs et aux producteurs de négocier librement les prix, ce qui revient à supprimer totalement le système des marges arrières, au profit d’une négociation plus transparente.
Favoriser l’installation de nouveaux supermarchés.
- les règles d’urbanisme seront allégées : les enseignes pourront s’installer sans contraintes administratives jusqu’à 1000m² de surface, contre 300m² aujourd’hui.
- toutefois, des garanties sont mises en place pour les élus locaux, qui conserveront un certain contrôle sur l’implantation de surfaces commerciales sur leur territoire : les maires des communes de moins de 20 000 habitants pourront saisir la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) avant l’ouverture d’un magasin entre 300 et 1000m².
Lutter contre les comportements anticoncurrentiels : une Autorité de la concurrence sera créée. Elle aura pour mission de sanctionner sévèrement les abus de puissance du côté des distributeurs.
Instaurer des soldes « libres » : parce que les soldes sont un moment d’opportunité à la fois pour le vendeur et pour l’acheteur, la LME permet aux commerçants de fixer eux-mêmes, à n’importe quel moment de l’année, deux semaines de soldes « libres ». En contrepartie, la durée des deux périodes de soldes annuelles sera ramenée de six à cinq semaines.
Mieux protéger les petits commerces : une taxe additionnelle sera prélevée sur le chiffre d’affaire des grandes surfaces, et sera reversée aux petits commerces sous forme d’aide financière.
***
Relancer la croissance de la France
Pour dynamiser la croissance française, il faut non seulement agir au plan national, mais également prévoir les aménagements nécessaires à la relance de l’attractivité du pays au niveau international. Pour une France plus compétitive, la LME prévoit de :
Développer l’accès à l’internet à très haut débit : les immeubles neufs seront précâblés, et les immeubles existants progressivement raccordés à la fibre optique. Ainsi, au moins quatre millions de ménages devraient être équipés du très haut débit d’ici 2012.
Attirer les talents étrangers : les cadres étrangers de haut niveau seront incités à venir travailler en France par des mesures fiscalement avantageuses.
Généraliser le livret A à toutes les banques : une exigence de la Commission européenne qui permettra à la France de mieux gérer son épargne, et d’améliorer, grâce aux intérêts, le financement du logement social par l’intermédiaire de la Caisse des dépôts.
***
Des mesures concrètes donc, pour des objectifs chiffrés : Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, a d’ores et déjà annoncé que la LME permettra de générer, selon ses estimations, un gain de croissance de 0,3% et un gain de pouvoir d’achat de « 1000 euros par an et par ménage à partir de 2009 ».
*En savoir plus,
Le site spécial LME : Lien ci-dessus!
***Les extraterrestres dans la ligne de mire des scientifiques...***
***Allô l’espace ? Ici la Terre :
D’autres civilisations dans la Galaxie ? Une équation établie en 1961 permet de calculer la probabilité de l’existence d’une intelligence extraterrestre. Depuis, les scientifiques scrutent le cosmos.
Il y a près d’un demi-siècle, Frank Drake, jeune radioastronome préoccupé par la vie extraterrestre, s’avançait devant un tableau noir à Green Bank, en Virginie-Occidentale [est des Etats-Unis] et gribouillait une série de symboles censés apporter un peu de lumière à la vieille question : l’humanité est-elle seule ou non dans l’Univers ? Dans la salle se trouvaient une dizaine de sages, un groupe d’élite. Parmi eux, l’astronome Carl Sagan, enseignant à l’université Cornell, le biochimiste Melvin Calvin, qui devait apprendre au cours de cette rencontre qu’il était lauréat du prix Nobel de chimie, ou John Lilly, un éminent spécialiste des dauphins, en l’honneur duquel le groupe allait se baptiser l’Ordre du dauphin.
Ils examinèrent les variables à la lumière du savoir et des hypothèses de l’époque, firent de savants calculs et conclurent que le nombre potentiel de civilisations dans la Galaxie se situait entre moins d’un millier et un milliard. Désormais, l’équation de Drake, comme on l’appelle aujourd’hui, serait l’axe directeur du programme de recherche d’une intelligence extraterrestre (Search for Extraterrestrial Intelligence, SETI). Depuis cette rencontre, en 1961, des engins spatiaux ont examiné tous les grands corps célestes du système solaire à l’exception de Pluton, et les radioastronomes ont écouté le ciel en quête de signaux de vie intelligente, scrutant un bon millier d’étoiles sans résultat probant à ce jour. En février dernier, on a localisé une version miniature de notre système solaire, constituée d’une paire de planètes semblables à Jupiter et Saturne en orbite autour d’une étoile située dans la constellation du Scorpion, à 5 000 années-lumière du Soleil. Cela porte le nombre d’exoplanètes connues, puisque c’est ainsi qu’on les appelle, à plus de 300.
On pourrait croire que nous avons fait quelque progrès dans la résolution de la fameuse équation ou dans sa reformulation. Eh bien, pas du tout. Les astronomes d’aujourd’hui sont aussi vaguement optimistes (ou pessimistes) que l’étaient les participants à la conférence de Green Bank. “On me pose sans cesse cette question”, reconnaît Frank Drake, maintenant âgé de 76 ans, interrogé par téléphone depuis son bureau du SETI Institute, à Mountain View, en Californie, où il est président émérite et directeur du Centre Carl Sagan pour l’étude de la vie dans l’Univers. “Il n’y a pas eu de changement majeur : l’équation tient toujours.” Les découvertes des cinquante dernières années, explique-t-il, n’ont fait que confirmer les hypothèses éclairées qu’avait formulées l’Ordre du dauphin.
L’équation de Frank Drake se composait, et se compose toujours, de sept facteurs touchant à l’ensemble du savoir et des aspirations de l’homme. Certains sont purement astronomiques, comme la vitesse de formation des étoiles dans la Voie lactée (dix par an, selon les Dauphins) et la proportion de ces étoiles possédant des planètes (la moitié, selon les mêmes). D’autres sont nettement plus mystiques, comme la durée de vie moyenne d’une civilisation dotée de technologies, de 1 000 ans à 100 millions d’années selon l’hypothèse de 1961. A ces facteurs s’ajoutent des estimations plus audacieuses, comme le nombre de planètes habitables par système planétaire (entre une et cinq pour l’Ordre) et la proportion de ces planètes habitables sur lesquelles peut apparaître la vie, puis une vie intelligente, puis une vie intelligente se dotant des technologies lui permettant de communiquer avec d’autres mondes. Pour ces trois derniers facteurs, les Dauphins ont fait preuve d’optimisme, les fixant à 100 %, 100 % et entre 10 % et 100 % respectivement (car les dauphins, un exemple au hasard, ne savent pas construire de radiotélescopes). Multipliez tous ces facteurs, et vous obtenez une estimation du recensement galactique.
Dans les domaines où les astronomes ont obtenu de nouvelles données, les vieilles hypothèses des Dauphins ont tenu bon, confirme Seth Shostak, astronome et porte-parole du SETI Institute. Et, dans les champs qui relèvent davantage de la sociologie et de la biologie, pour lesquels les données étaient ambiguës, voire inexistantes, il est impossible de réfuter leurs thèses. “Ces gars étaient soit d’incroyables veinards, soit des visionnaires géniaux”, poursuit-il. De son point de vue, le seul changement notable est survenu dans la notion de monde habitable, qui, estime-t-on aujourd’hui, est un monde qui doit posséder de l’eau liquide. Jadis, pour être habitable, une planète devait seulement être petite et rocheuse, et se trouver dans une zone étroite autour de son étoile, dite zone “Boucle d’or” [en référence à la soupe du conte], où la température est idéale.
Pour les astronomes, certaines missions spatiales, comme celle du télescope Kepler, qui doit être lancé l’année prochaine, détermineront la fréquence d’apparition de ces planètes “Boucle d’or” dans notre coin de la galaxie. Mais les possibilités se sont multipliées depuis que des engins spatiaux ont découvert des traces d’eau sur ou dans certaines lunes de Jupiter. Parallèlement, les scientifiques se sont rendu compte que la vie sur la Terre était plus robuste et plus adaptable qu’ils ne le pensaient, foisonnant par exemple dans des cheminées sous-marines en ébullition.
Mais, dans ces environnements, quelles chances la vie a-t-elle d’aboutir à l’intelligence et aux technologies ? Pour certains évolutionnistes, comme Stephen Jay Gould, disparu en 2002, l’intelligence n’est pas un aboutissement inévitable : les dinosaures ont vécu 150 millions d’années sans vraiment devenir plus futés. Sans compter que les avantages apportés par l’intelligence et la technologie sont contrebalancés par des dangers ; d’où l’intérêt porté au dernier terme de l’équation, à savoir la durée de vie d’une civilisation. Carl Sagan a qualifié ce dernier paramètre de grand imposteur de ces calculs. En tout cas, le “facteur le plus aléatoire”, estime Frank Drake.
Dennis Overbye
The New York Times
Courrier International
24 juil. 2008
*Photo : Une plaque de glace dans un cratère martien large de 35 km
ESA/AFP
***Obama à Berlin : La Presse européenne...***
***Barack Obama était en visite hier à Berlin. Lors d'un discours prononcé devant 200 000 personnes, le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine a présenté ses projets quant à la future politique extérieure des Etats-Unis. Que pense l'Europe de la vision d'Obama ?
Diário de Notícias - Portugal
Selon le quotidien Diário de Notícias, le discours du candidat à la présidence américaine Barack Obama ouvre un nouveau chapitre de la politique étrangère américaine, qui met fin à l'isolationnisme traditionnel des Etats-Unis : "Bien que Barack Obama ne soit pas encore président ... il a déjà attiré près de 200 000 personnes à Berlin ! ... Les lecteurs se demanderont ce que peut lui apporter une telle ferveur, étant donné qu'aucun électeur américain ne figurait parmi le public. Cela peut pourtant lui être utile. L'Amérique et l'Europe ne peuvent pas continuer à vivre dans le mépris qui règne actuellement à l'encontre de l'actuel président américain. ... Le monde est un endroit trop dangereux pour que l'on se permette d'isoler le pays le plus puissant. Aucun autre président n'avait auparavant ressenti le besoin de se justifier auprès des autres pays. C'est ce qu'a fait Obama hier. ... Cette date marque la fin de la doctrine Monroe quasi-bicentenaire."
(25.07.2008)
Berliner Zeitung - Allemagne
Dans le contexte du discours du candidat à la Maison Blanche, Barack Obama, le quotidien Berliner Zeitung avise l'Europe de ne pas trop se fier aux Etats-Unis. "Le citoyen Barack a parlé - et n'a rien dit de nouveau. ... Son agenda est bien pensé et pourrait tout aussi bien avoir été conçu par des penseurs politiques en Europe, mais en divers points, il est profondément abstrait. ... On peut parler avec Obama et il écoutera. C'est déjà un progrès important par rapport aux années passées. Or les grandes décisions échouent toutefois inévitablement comme toujours à Washington. C'était d'ailleurs déjà le cas avec des présidents démocrates comme Bill Clinton ou John F. Kennedy. Même si Obama devient président, cela ne suffira pas pour miser sur le dialogue transatlantique. Il faut que les Européens redoublent d'efforts pour formuler par eux-mêmes une politique de sécurité et une politique extérieure commune, s'engager pour le renforcement des Nations unies et développer les possibilités civiles de prévention internationale des crises."
(25.07.2008)
Le Monde - France
Le Monde estime que Barack Obama pourrait se révéler être un partenaire difficile pour l'Europe s'il devenait président des Etats-Unis : "Si l'Europe connaît bien Barack Obama, l'inverse n'est pas vrai. ... Selon les sondages, les populations européennes sont très majoritairement pro-Obama, mais les gouvernements, eux, ont quelques raisons d'être plus circonspects. Sur le commerce, le candidat s'est montré protectionniste. ... Sur le nucléaire iranien, les Européens s'étaient émus de le voir proposer, une rencontre sans conditions avec le président Mahmoud Ahmadinejad. ... Les Européens peuvent craindre enfin les appels à l'aide de M. Obama, notamment en Afghanistan. Comme en 2004, lors de l'affrontement Bush-Kerry, certains analystes font le calcul que John McCain, le candidat républicain, demandera moins d'efforts de guerre aux Européens."
(24.07.2008)
De Volkskrant - Pays-Bas
Selon le quotidien De Volkskrant, le candidat à la Maison Blanche Barack Obama profite de l'influence internationale accrue de l'Europe : "Si Obama se pare désormais des atours de cette région du monde, cela est dû à l'évolution de l'image de l'Europe aux Etats-Unis. Au cours des dernières années, l'Amérique a atteint ses limites en Afghanistan et en Irak mais aussi sur d'autres questions internationales comme le problème israélo-palestinien et la confrontation avec l'Iran au sujet de l'enrichissement d'uranium. Aujourd'hui, en matière de diplomatie internationale, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy jouent un rôle toujours plus dominant. En fait, après le 11 septembre, il est devenu clair et il devient aujourd'hui encore plus évident que notre monde post guerre froide ne possède pas de valeurs universelles dont les Etats-Unis sont les seuls grands représentants. ... L'Amérique a de nouveau besoin de ses vieux alliés de l'OTAN avec lesquels elle peut s'unir sur des intérêts communs et une société de valeurs. ... Obama peut profiter de cette métamorphose pour s'affirmer vraiment."
(25.07.2008)
Pravda - Slovaquie
Le journal libéral de gauche Pravda estime que l'enthousiasme européen pour Barack Obama a peu d'influence sur les électeurs américains : "Si les élections américaines se déroulaient en Europe, il ne serait pas nécessaire d'attendre le mois de novembre pour connaître le nom du gagnant. Mais Obama s'adresse également sur le Vieux Continent en premier lieu aux Américains. Il veut souligner les bonnes relations avec l'Europe et faire taire les critiques nationales qui le qualifient de blanc-bec en politique extérieure. … Obama bénéficie, dans les pays qu'il visite en Europe, d'une énorme avance de popularité par rapport à son adversaire McCain. Mais les Américains se préoccupent guère de l'opinion des Allemands ou des Français sur leur candidat."
(25.07.2008)
Eurotopics
25/07/2008
Diário de Notícias - Portugal
Selon le quotidien Diário de Notícias, le discours du candidat à la présidence américaine Barack Obama ouvre un nouveau chapitre de la politique étrangère américaine, qui met fin à l'isolationnisme traditionnel des Etats-Unis : "Bien que Barack Obama ne soit pas encore président ... il a déjà attiré près de 200 000 personnes à Berlin ! ... Les lecteurs se demanderont ce que peut lui apporter une telle ferveur, étant donné qu'aucun électeur américain ne figurait parmi le public. Cela peut pourtant lui être utile. L'Amérique et l'Europe ne peuvent pas continuer à vivre dans le mépris qui règne actuellement à l'encontre de l'actuel président américain. ... Le monde est un endroit trop dangereux pour que l'on se permette d'isoler le pays le plus puissant. Aucun autre président n'avait auparavant ressenti le besoin de se justifier auprès des autres pays. C'est ce qu'a fait Obama hier. ... Cette date marque la fin de la doctrine Monroe quasi-bicentenaire."
(25.07.2008)
Berliner Zeitung - Allemagne
Dans le contexte du discours du candidat à la Maison Blanche, Barack Obama, le quotidien Berliner Zeitung avise l'Europe de ne pas trop se fier aux Etats-Unis. "Le citoyen Barack a parlé - et n'a rien dit de nouveau. ... Son agenda est bien pensé et pourrait tout aussi bien avoir été conçu par des penseurs politiques en Europe, mais en divers points, il est profondément abstrait. ... On peut parler avec Obama et il écoutera. C'est déjà un progrès important par rapport aux années passées. Or les grandes décisions échouent toutefois inévitablement comme toujours à Washington. C'était d'ailleurs déjà le cas avec des présidents démocrates comme Bill Clinton ou John F. Kennedy. Même si Obama devient président, cela ne suffira pas pour miser sur le dialogue transatlantique. Il faut que les Européens redoublent d'efforts pour formuler par eux-mêmes une politique de sécurité et une politique extérieure commune, s'engager pour le renforcement des Nations unies et développer les possibilités civiles de prévention internationale des crises."
(25.07.2008)
Le Monde - France
Le Monde estime que Barack Obama pourrait se révéler être un partenaire difficile pour l'Europe s'il devenait président des Etats-Unis : "Si l'Europe connaît bien Barack Obama, l'inverse n'est pas vrai. ... Selon les sondages, les populations européennes sont très majoritairement pro-Obama, mais les gouvernements, eux, ont quelques raisons d'être plus circonspects. Sur le commerce, le candidat s'est montré protectionniste. ... Sur le nucléaire iranien, les Européens s'étaient émus de le voir proposer, une rencontre sans conditions avec le président Mahmoud Ahmadinejad. ... Les Européens peuvent craindre enfin les appels à l'aide de M. Obama, notamment en Afghanistan. Comme en 2004, lors de l'affrontement Bush-Kerry, certains analystes font le calcul que John McCain, le candidat républicain, demandera moins d'efforts de guerre aux Européens."
(24.07.2008)
De Volkskrant - Pays-Bas
Selon le quotidien De Volkskrant, le candidat à la Maison Blanche Barack Obama profite de l'influence internationale accrue de l'Europe : "Si Obama se pare désormais des atours de cette région du monde, cela est dû à l'évolution de l'image de l'Europe aux Etats-Unis. Au cours des dernières années, l'Amérique a atteint ses limites en Afghanistan et en Irak mais aussi sur d'autres questions internationales comme le problème israélo-palestinien et la confrontation avec l'Iran au sujet de l'enrichissement d'uranium. Aujourd'hui, en matière de diplomatie internationale, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy jouent un rôle toujours plus dominant. En fait, après le 11 septembre, il est devenu clair et il devient aujourd'hui encore plus évident que notre monde post guerre froide ne possède pas de valeurs universelles dont les Etats-Unis sont les seuls grands représentants. ... L'Amérique a de nouveau besoin de ses vieux alliés de l'OTAN avec lesquels elle peut s'unir sur des intérêts communs et une société de valeurs. ... Obama peut profiter de cette métamorphose pour s'affirmer vraiment."
(25.07.2008)
Pravda - Slovaquie
Le journal libéral de gauche Pravda estime que l'enthousiasme européen pour Barack Obama a peu d'influence sur les électeurs américains : "Si les élections américaines se déroulaient en Europe, il ne serait pas nécessaire d'attendre le mois de novembre pour connaître le nom du gagnant. Mais Obama s'adresse également sur le Vieux Continent en premier lieu aux Américains. Il veut souligner les bonnes relations avec l'Europe et faire taire les critiques nationales qui le qualifient de blanc-bec en politique extérieure. … Obama bénéficie, dans les pays qu'il visite en Europe, d'une énorme avance de popularité par rapport à son adversaire McCain. Mais les Américains se préoccupent guère de l'opinion des Allemands ou des Français sur leur candidat."
(25.07.2008)
Eurotopics
25/07/2008
***L'appel de Barack Obama aux Européens***
***Dans un discours jeudi à Berlin, le sénateur de l'Illinois a demandé au Vieux Continent d'aider l'Amérique à lutter contre le terrorisme, notamment en Afghanistan.
*L'ambiance de kermesse était réelle, mais elle était un peu trompeuse. Barack Obama, fêté à Berlin comme une réincarnation de John Fitzgerald Kennedy, a demandé des choses sérieuses aux Européens dans le discours qu'il a prononcé jeudi soir. Le candidat démocrate s'est montré plus à l'écoute des alliés des États-Unis que ne l'est le président en exercice, George W. Bush. Mais, sur le fond, il leur demande, lui aussi, d'assumer une part plus grande du fardeau. En Afghanistan notamment, qu'Obama a désigné comme le nouveau front de la guerre contre le terrorisme. «L'Amérique ne peut pas le faire seule. Le peuple afghan a besoin de nos troupes et des vôtres», a-t-il déclaré sans détour, dans une intervention qui sonnait plus comme le discours d'un chef d'État que comme celui d'un candidat en campagne pour la Maison-Blanche.
L'intervention a attiré une foule de plus de 200 000 Berlinois, Américains expatriés et touristes venus l'acclamer au cri de «Yes, we can» (Oui, nous pouvons), le slogan de campagne de Barack Obama. Le sénateur de l'Illinois a profité de cette tribune pour appeler «une nouvelle génération» d'Européens et d'Américains à s'unir pour combattre les menaces mondiales que sont la prolifération nucléaire et le réchauffement climatique. Il a rappelé que Washington n'avait pas de meilleur allié que l'Europe et que cette relation particulière devait durer.
Sa tournée européenne jeudi à Berlin, vendredi à Paris et samedi à Londres , est pour lui une «formidable opportunité de retrouver une convergence d'intérêts» entre les deux rives de l'Atlantique. Les sept années et demie de George W. Bush ont effectivement conduit à une certaine aliénation, et l'Europe est soucieuse d'un renouveau. Ce n'est pas pour autant, avait à l'avance averti Wolfgang Ischinger, ancien ambassadeur d'Allemagne à Washington, qu'il faut s'attendre à un nouveau «paradis transatlantique». En Afghanistan en particulier. Susan Rice, sa conseillère diplomatique, a déploré les «restrictions» imposées aux forces de certains pays de l'Otan, allusion au refus des Allemands de se déployer dans le Sud dangereux.
Bush agacé par l'«Obamania»
Angela Merkel a expliqué à son interlocuteur les limites de l'engagement allemand en Afghanistan, comme elle l'a «toujours fait» face au président en exercice. Avec une bonne nouvelle : Berlin compte faire passer cet automne de 3 500 à 4 500 hommes son contingent, mais toujours dans le Nord.
Pour les Berlinois cependant, c'est «Superstar» qui est passé chez eux, selon la formule du Spiegel. L'Allemagne est flattée d'avoir accueilli le seul discours public du sénateur de l'Illinois pendant sa tournée européenne. Obama avait dans un premier temps envisagé la Porte de Brandebourg, un symbole fort de la division désormais dépassée de l'Europe. Les réticences de la chancelière l'en ont empêché. Prête à admettre qu'elle pouvait «paraître vieux jeu», Angela Merkel jugeait qu'un lieu aussi emblématique convenait davantage à une prestation de président élu qu'à un meeting électoral à distance.
Le discours s'est tenu à quelques encablures, au pied de la colonne de la Victoire érigée au XIXe siècle pour célébrer les succès guerriers de la Prusse contre le Danemark, l'Autriche et la France. Par égard pour l'Administration Bush agacée par l'«Obamania», aucune conférence de presse n'a eu lieu à Berlin. Des porte-parole ont simplement fait état de conversations «très ouvertes, dans une très bonne atmosphère, allant au fond des choses». Le même traitement discret avait été réservé par Angela Merkel l'an dernier à deux autres candidats : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
Pierre Bocev, correspondant à Berlin
LE FIGARO
25/07/2008
*L'ambiance de kermesse était réelle, mais elle était un peu trompeuse. Barack Obama, fêté à Berlin comme une réincarnation de John Fitzgerald Kennedy, a demandé des choses sérieuses aux Européens dans le discours qu'il a prononcé jeudi soir. Le candidat démocrate s'est montré plus à l'écoute des alliés des États-Unis que ne l'est le président en exercice, George W. Bush. Mais, sur le fond, il leur demande, lui aussi, d'assumer une part plus grande du fardeau. En Afghanistan notamment, qu'Obama a désigné comme le nouveau front de la guerre contre le terrorisme. «L'Amérique ne peut pas le faire seule. Le peuple afghan a besoin de nos troupes et des vôtres», a-t-il déclaré sans détour, dans une intervention qui sonnait plus comme le discours d'un chef d'État que comme celui d'un candidat en campagne pour la Maison-Blanche.
L'intervention a attiré une foule de plus de 200 000 Berlinois, Américains expatriés et touristes venus l'acclamer au cri de «Yes, we can» (Oui, nous pouvons), le slogan de campagne de Barack Obama. Le sénateur de l'Illinois a profité de cette tribune pour appeler «une nouvelle génération» d'Européens et d'Américains à s'unir pour combattre les menaces mondiales que sont la prolifération nucléaire et le réchauffement climatique. Il a rappelé que Washington n'avait pas de meilleur allié que l'Europe et que cette relation particulière devait durer.
Sa tournée européenne jeudi à Berlin, vendredi à Paris et samedi à Londres , est pour lui une «formidable opportunité de retrouver une convergence d'intérêts» entre les deux rives de l'Atlantique. Les sept années et demie de George W. Bush ont effectivement conduit à une certaine aliénation, et l'Europe est soucieuse d'un renouveau. Ce n'est pas pour autant, avait à l'avance averti Wolfgang Ischinger, ancien ambassadeur d'Allemagne à Washington, qu'il faut s'attendre à un nouveau «paradis transatlantique». En Afghanistan en particulier. Susan Rice, sa conseillère diplomatique, a déploré les «restrictions» imposées aux forces de certains pays de l'Otan, allusion au refus des Allemands de se déployer dans le Sud dangereux.
Bush agacé par l'«Obamania»
Angela Merkel a expliqué à son interlocuteur les limites de l'engagement allemand en Afghanistan, comme elle l'a «toujours fait» face au président en exercice. Avec une bonne nouvelle : Berlin compte faire passer cet automne de 3 500 à 4 500 hommes son contingent, mais toujours dans le Nord.
Pour les Berlinois cependant, c'est «Superstar» qui est passé chez eux, selon la formule du Spiegel. L'Allemagne est flattée d'avoir accueilli le seul discours public du sénateur de l'Illinois pendant sa tournée européenne. Obama avait dans un premier temps envisagé la Porte de Brandebourg, un symbole fort de la division désormais dépassée de l'Europe. Les réticences de la chancelière l'en ont empêché. Prête à admettre qu'elle pouvait «paraître vieux jeu», Angela Merkel jugeait qu'un lieu aussi emblématique convenait davantage à une prestation de président élu qu'à un meeting électoral à distance.
Le discours s'est tenu à quelques encablures, au pied de la colonne de la Victoire érigée au XIXe siècle pour célébrer les succès guerriers de la Prusse contre le Danemark, l'Autriche et la France. Par égard pour l'Administration Bush agacée par l'«Obamania», aucune conférence de presse n'a eu lieu à Berlin. Des porte-parole ont simplement fait état de conversations «très ouvertes, dans une très bonne atmosphère, allant au fond des choses». Le même traitement discret avait été réservé par Angela Merkel l'an dernier à deux autres candidats : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
Pierre Bocev, correspondant à Berlin
LE FIGARO
25/07/2008
jeudi, juillet 24, 2008
*Conseil "Justice et Affaires intérieures"*
***La session du Conseil "Justice et Affaires intérieures" se tient à Bruxelles les 24 et 25 juillet 2008.
Du côté des ministres de l'immigration, il s'agira tout d'abord de donner une impulsion à la négociation de deux propositions de directives relatives à l'accès et aux conditions de séjour dans l'Union des travailleurs des pays tiers hautement qualifiés et aux sanctions contre les employeurs de ressortissants de pays tiers en situation irrégulière. La Présidence souhaite obtenir des orientations politiques claires sur ces deux textes, qui constituent une priorité et qui s'inscrivent dans le droit fil de l'approche équilibrée des migrations, déclinée dans le projet de Pacte européen sur l'immigration et l'asile.
Le Conseil adoptera des conclusions sur l'accueil de réfugiés irakiens dans les Etats membres de l'Union. Tout en insistant sur la nécessité de créer les conditions du retour de ces personnes en Iraq, le Conseil y invitera les Etats membres à recevoir, en fonction de leurs capacités d'accueil, celles qui sont les plus vulnérables.
Les ministres seront également saisis de l'état des travaux sur le projet de Pacte européen sur l'immigration et l'asile, présenté lors de la réunion informelle de Cannes, le 7 juillet dernier.
La Commission présentera enfin ses récentes communications sur l'immigration et l'asile.
Les ministres de l'intérieur auront, quant à eux, un débat sur le projet de PNR (Passenger Name Record) européen qui vise à permettre aux autorités compétentes des Etats membres d'utiliser, comme le font déjà plusieurs pays, les informations détenues par les compagnies aériennes concernant les passagers. La présidence française souhaite poursuivre les travaux engagés au premier semestre sur la proposition de la Commission en procédant, en concertation avec les principales parties prenantes, telles que le Parlement européen ou les autorités nationales de protection des données, à des débats thématiques destinés à faire émerger les caractéristiques essentielles de ce futur système.
La présidence s'efforcera d'obtenir également un accord du Conseil sur le principe de la création et les modalités de mise en œuvre d'une plateforme européenne de signalement des infractions relevées sur Internet et sur la mise en place, avec le soutien de la Commission, d'une stratégie globale en matière de cybercriminalité.
Pour leur part, les ministres de la justice s'attacheront à parvenir à un accord politique sur la révision des décisions relatives à EUROJUST et au Réseau Judiciaire Européen en matière pénale. Ces deux textes permettront d'augmenter l'efficacité de ces instruments dans la lutte contre la criminalité organisée au sein de l'Union européenne.
Ils examineront le projet ECRIS d'interconnexion des 27 casiers judiciaires. En 2007, 18 241 avis de condamnations ont été échangés. Cet outil de coopération est indispensable à la construction de l'espace judiciaire européen.
En matière de droit de la famille, les ministres poursuivront la réflexion en vue d'une solution politique concernant les règles applicables au divorce afin d'apporter une réponse concrète à une difficulté que rencontre un nombre croissant de citoyens européens.
Enfin, la présidence française transmettra à la Commission les rapports du "groupe du futur" des ministres de l'Intérieur et de l'Immigration, d'une part, et des ministres de la Justice, d'autre part, qui avaient été examinés lors de la réunion informelle de Cannes. Ces rapports constituent des contributions importantes à la préparation du programme pluriannuel qui succèdera, en 2010, au programme de La Haye.
PFUE
24.07.2008
mardi, juillet 22, 2008
***Le plan B : mettre Dublin dos au mur***
***Lorsque tous les autres Etats auront ratifié le traité, les Irlandais seront bien obligés de céder, prévoit un éditorialiste du Financial Times.
Que va-t-il se passer après le non irlandais ? Je pense que l’Union européenne (UE) va trouver un moyen d’appliquer le traité de Lisbonne, et de laisser ainsi l’Irlande potentiellement isolée au sein de l’UE. Je pense également qu’il y aura un autre référendum en Irlande, probablement dans la première moitié de l’année prochaine. Contrairement à ce qui se dit, les dirigeants européens ont bien un plan B. Ce n’est pas un joli plan. Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères allemand, a laissé entendre que l’un des moyens de mettre le traité en application, c’était que l’Irlande se retire temporairement du processus d’intégration européen. Je ne savais pas qu’on pouvait se retirer temporairement de l’UE puis revenir plus tard.
Ce que Steinmeier dit, en fait, c’est que l’Irlande devrait quitter l’UE. Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes français, a évoqué un “arrangement juridique” avec les Irlandais. J’ai l’impression que la France et l’Allemagne ont cogité pour chasser les Irlandais de l’UE s’ils ne reviennent pas sur leur non.
La condition la plus importante pour ce plan B, c’est que vingt-six pays sur vingt-sept ratifient le traité. Ce résultat est loin d’être assuré, ce qui explique pourquoi Bruxelles, Berlin et Paris mettent tant d’énergie pour que le cirque de la ratification continue. Dix-huit pays ont déjà ratifié le traité, huit doivent encore se prononcer. Lorsque les vingt-six membres l’auront ratifié, le traité de Lisbonne aura été approuvé par des pays représentant plus de 99 % de la population de l’UE. L’Irlande subira alors une pression insupportable.
La situation serait complètement différente si ce processus était interrompu. C’est une grève de la ratification qui a coulé le Traité constitutionnel. Toutefois, rien n’indique que cela se produira. Même le Royaume-Uni a déclaré qu’il poursuivrait le processus. Le gouvernement tchèque, eurosceptique, risque d’être tenté de suivre l’exemple irlandais, et tenir la ratification suédoise pour acquise serait une erreur. Mais, en fin de compte, je pense que le traité sera ratifié par vingt-six pays contre un à la fin de l’année. Que se passera-t-il alors ? L’Irlande pourrait organiser un second référendum.
Première possibilité, reposer la même question, mais on voit mal comment on obtiendrait un résultat différent. Deuxième possibilité, reformuler la question. Par exemple : “Souhaitez-vous rester dans l’UE sur la base du traité de Lisbonne ?” Bien sûr, cela lie deux questions auxquelles nombre de personnes souhaiteraient répondre séparément – oui pour rester dans l’UE, non pour le traité de Lisbonne, mais il est politiquement plus honnête de regrouper les deux questions en une seule, parce que, dans la réalité, c’est le seul choix qui s’offre à l’Irlande.
Et si le gouvernement irlandais refusait d’organiser un second référendum ? Il y aurait à mon avis un débat frénétique sur la façon d’appliquer le traité de Lisbonne sans les Irlandais. Je sais que c’est apparemment en contradiction avec le droit européen mais, si les vingt-six membres le veulent vraiment, ils trouveront un moyen juridique d’y parvenir.
Le traité de Lisbonne entrera donc en vigueur d’une façon ou d’une autre, mais uniquement si les vingt-six autres membres le ratifient. Sinon, impossible de dire ce qui va se passer. La stratégie qui a le plus de chances de réussir du point de vue du reste de l’UE, c’est donc d’employer la manière forte. C’est ça le plan B.
Wolfgang Münchau
Financial Times
Courrier International
19 juin 2008
*Déplacement en Irlande du Président Nicolas Sarkozy*
***À l'occasion de la visite en Irlande du Président Nicolas Sarkozy, ce dernier et le Premier ministre Brian Cowen ont procédé à un échange de vues sur plusieurs sujets. Le Président de la République a souligné qu'il avait souhaité que sa première visite en Europe en qualité de président en exercice du Conseil européen soit consacrée à l'Irlande, ce dont le Taoiseach s'est félicité.
Ils ont abordé la question du traité de Lisbonne et du référendum récent en Irlande. Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement irlandais se donnait pour but de mieux comprendre les préoccupations qui avaient influé sur l'issue de ce référendum, étape indispensable avant de décider comment y apporter la meilleure réponse. Il a ajouté que des consultations approfondies auraient lieu, tant sur le plan interne qu'avec les partenaires de l'Union européenne, dans la perspective de la réunion du Conseil européen qui aura lieu au mois d'octobre. Le Président de la République a confirmé qu'il respectait le résultat du référendum irlandais mais s'est félicité de constater que le processus de ratification se poursuivait dans les autres États membres et a exprimé son attachement au traité de Lisbonne. Les deux hommes se sont engagés à agir en étroite concertation afin de trouver le moyen de faire progresser l'Union.
Ils ont réaffirmé que l'Union devait continuer à apporter aux citoyens européens des résultats concrets dans des domaines essentiels dont beaucoup constituent des priorités de la Présidence française. Ils ont évoqué la situation actuelle des prix des denrées alimentaires et du pétrole, l'importance que revêt la politique agricole commune, l'état d'avancement des négociations en cours à l'OMC ainsi que la nécessité pour l'Union de jouer un rôle de premier plan face aux problèmes des changements climatiques et de la sécurité énergétique.
Les deux hommes ont abordé la question de la situation au Soudan et au Tchad et évoqué la contribution importante apportée par la mission EUFOR au Tchad et en République centrafricaine, placée sous le commandement opérationnel du général de corps d'armée Pat Nash et à laquelle la France et l'Irlande sont les deux États qui contribuent le plus. La coopération franco-irlandaise occupe une place essentielle dans la conduite de cette mission qui reflète pleinement le rôle et la compétence accrus de l'Union européenne dans la mise en œuvre d'opérations humanitaires.
Le Président de la République et le Premier ministre irlandais ont également abordé plusieurs autres questions internationales, notamment les inquiétudes croissantes de la communauté internationale en ce qui concerne l'Iran et son programme nucléaire, sujet sur lequel ils ont réaffirmé leur soutien total aux efforts menés par l'Union européenne afin de parvenir à une solution diplomatique.
Le Conseil de l'Union européenne
21.07.2008
lundi, juillet 21, 2008
***L'Irlande attend Sarkozy de pied ferme***
***Le président français se rend aujourd'hui à Dublin pour chercher une solution après le non irlandais au traité de Lisbonne. Mais, pour réussir, il devra établir un vrai dialogue avec ses hôtes, prévient l'Irish Independent.Nicolas Sarkozy est le bienvenu en Irlande en tant que président de la France et du Conseil européen. Nous avons depuis longtemps des liens étroits avec son pays et nous avons besoin d'établir un dialogue amical sur les événements récents qui ont provoqué une quasi-crise pour l'Union européenne (UE), et en tout cas une crise pour l'Irlande.
Le député du Fianna Fáil [centre droit, au pouvoir] qui a affirmé que Sarkozy n'avait pas à "se mêler" du résultat du référendum sur le traité de Lisbonne aurait mieux fait de se taire. Mais l'on se doit de dire, fermement, que Sarkozy a lui-même contribué plus que tout autre au-delà de nos côtes à l'atmosphère menaçante qui règne et a rendu plus difficile la solution à notre dilemme. Aujourd'hui, à Dublin, il va devoir, avec tous ceux qu'il va rencontrer, se concentrer sur la recherche de solutions.
En temps normal, sa visite aurait été marquée par des célébrations qui plaisent tant à nos deux pays. Malheureusement, dans l'état actuel des choses, ces dernières seraient déplacées. Sarkozy va devoir se montrer à la fois déterminé et conciliant. Il a fait une grave erreur quand il a déclaré sans détour que l'Irlande devrait revoter au sujet du traité de Lisbonne. Doté d'une très haute opinion de lui-même, Sarkozy est manifestement passé à côté de deux paradoxes.
Premièrement, il ne serait pas démocratique que la France, ou n'importe quel autre pays de l'UE, ignore le non irlandais. Il ne serait pas non plus démocratique que l'Irlande exige des autres pays européens qu'ils suspendent la ratification du traité. Pourtant, il y a seulement trois ans, les Français et les Néerlandais ont voté contre la constitution de l'UE, un document qui ressemble étrangement au traité. Gardons-nous de toute comparaison hâtive, mais Sarkozy n'est pas très bien placé pour nous dire que ce qui vaut pour la France ne vaut pas pour l'Irlande.
Deuxièmement, il a montré que sa réputation d'arrogance n'était pas usurpée. Or c'est précisément ce genre d'attitude que les adversaires du traité de Lisbonne reprochaient au gouvernement irlandais et aux partisans de la ratification. En réalité, les intimidations et les "mensonges notoires" tant décriés venaient essentiellement de leur côté. Mais, maintenant, le président français semble leur apporter des arguments postélectoraux.
En pareille circonstance, il n'est pas possible de présenter ces questions sous leur habituel vernis diplomatique. Le problème est bien trop sérieux et l'atmosphère à Dublin bien trop tendue. Le désordre entourant manifestement la visite de Sarkozy à Dublin n'arrange rien à la situation. A Paris, la position officielle consiste à dire que le président considère ce voyage comme une enquête de terrain. Voilà qui est parfait s'il ne débarque pas avec trop d'idées préconçues. Néanmoins, il a plus de chances d'entendre des paroles creuses que de découvrir des faits réels lors des rencontres prévues avec plusieurs groupes d'opposants au traité, dont les intérêts sont aussi divergents que personnels.
Il devrait avoir plus de succès avec le Taoiseach [Premier ministre de la république d'Irlande, Brian Cowen] et les représentants des principaux partis. Reste toutefois à découvrir un terrain d'entente suffisamment solide pour déterminer la procédure à suivre. Le cas échéant, il ne s'agira probablement que d'une ébauche d'accord à approfondir.
Il existe toutefois une nette différence entre l'appel du président français à un nouveau vote et l'état d'esprit des opinions française et irlandaise. Cette dernière a été sollicitée dans l'espoir d'éviter un deuxième référendum. Il a notamment été question de maintenir l'existence d'un commissaire européen par Etat membre et d'une déclaration du Conseil des ministres sur des questions relevant de l'intérêt particulier de l'Irlande, comme la défense ou l'avortement.
On peut comprendre que des dirigeants politiques, quelle que soit leur nationalité, pensent qu'une partie de ces craintes sont spécieuses. Mais tous les hommes politiques, quelle que soit leur nationalité, doivent tenir compte de leurs électeurs. Nous traversons une crise. Nous ne nous en sortirons qu'au prix de grandes difficultés, mais celles-ci pourront avoir du bon si elles permettent à Nicolas Sarkozy, à Brian Cowen et à toute l'élite politique européenne de constater qu'ils se sont coupés de leur population. Ils doivent recréer un lien avec elle.
The Independent
Courrier International
21 juil. 2008
*Irish Independent
L'article original : Lien ci-dessus!
Le député du Fianna Fáil [centre droit, au pouvoir] qui a affirmé que Sarkozy n'avait pas à "se mêler" du résultat du référendum sur le traité de Lisbonne aurait mieux fait de se taire. Mais l'on se doit de dire, fermement, que Sarkozy a lui-même contribué plus que tout autre au-delà de nos côtes à l'atmosphère menaçante qui règne et a rendu plus difficile la solution à notre dilemme. Aujourd'hui, à Dublin, il va devoir, avec tous ceux qu'il va rencontrer, se concentrer sur la recherche de solutions.
En temps normal, sa visite aurait été marquée par des célébrations qui plaisent tant à nos deux pays. Malheureusement, dans l'état actuel des choses, ces dernières seraient déplacées. Sarkozy va devoir se montrer à la fois déterminé et conciliant. Il a fait une grave erreur quand il a déclaré sans détour que l'Irlande devrait revoter au sujet du traité de Lisbonne. Doté d'une très haute opinion de lui-même, Sarkozy est manifestement passé à côté de deux paradoxes.
Premièrement, il ne serait pas démocratique que la France, ou n'importe quel autre pays de l'UE, ignore le non irlandais. Il ne serait pas non plus démocratique que l'Irlande exige des autres pays européens qu'ils suspendent la ratification du traité. Pourtant, il y a seulement trois ans, les Français et les Néerlandais ont voté contre la constitution de l'UE, un document qui ressemble étrangement au traité. Gardons-nous de toute comparaison hâtive, mais Sarkozy n'est pas très bien placé pour nous dire que ce qui vaut pour la France ne vaut pas pour l'Irlande.
Deuxièmement, il a montré que sa réputation d'arrogance n'était pas usurpée. Or c'est précisément ce genre d'attitude que les adversaires du traité de Lisbonne reprochaient au gouvernement irlandais et aux partisans de la ratification. En réalité, les intimidations et les "mensonges notoires" tant décriés venaient essentiellement de leur côté. Mais, maintenant, le président français semble leur apporter des arguments postélectoraux.
En pareille circonstance, il n'est pas possible de présenter ces questions sous leur habituel vernis diplomatique. Le problème est bien trop sérieux et l'atmosphère à Dublin bien trop tendue. Le désordre entourant manifestement la visite de Sarkozy à Dublin n'arrange rien à la situation. A Paris, la position officielle consiste à dire que le président considère ce voyage comme une enquête de terrain. Voilà qui est parfait s'il ne débarque pas avec trop d'idées préconçues. Néanmoins, il a plus de chances d'entendre des paroles creuses que de découvrir des faits réels lors des rencontres prévues avec plusieurs groupes d'opposants au traité, dont les intérêts sont aussi divergents que personnels.
Il devrait avoir plus de succès avec le Taoiseach [Premier ministre de la république d'Irlande, Brian Cowen] et les représentants des principaux partis. Reste toutefois à découvrir un terrain d'entente suffisamment solide pour déterminer la procédure à suivre. Le cas échéant, il ne s'agira probablement que d'une ébauche d'accord à approfondir.
Il existe toutefois une nette différence entre l'appel du président français à un nouveau vote et l'état d'esprit des opinions française et irlandaise. Cette dernière a été sollicitée dans l'espoir d'éviter un deuxième référendum. Il a notamment été question de maintenir l'existence d'un commissaire européen par Etat membre et d'une déclaration du Conseil des ministres sur des questions relevant de l'intérêt particulier de l'Irlande, comme la défense ou l'avortement.
On peut comprendre que des dirigeants politiques, quelle que soit leur nationalité, pensent qu'une partie de ces craintes sont spécieuses. Mais tous les hommes politiques, quelle que soit leur nationalité, doivent tenir compte de leurs électeurs. Nous traversons une crise. Nous ne nous en sortirons qu'au prix de grandes difficultés, mais celles-ci pourront avoir du bon si elles permettent à Nicolas Sarkozy, à Brian Cowen et à toute l'élite politique européenne de constater qu'ils se sont coupés de leur population. Ils doivent recréer un lien avec elle.
The Independent
Courrier International
21 juil. 2008
*Irish Independent
L'article original : Lien ci-dessus!
vendredi, juillet 18, 2008
*Climat : le plan d’Al Gore pour la « survie » des Etats-Unis*
***L’ancien vice-président américain veut 100% d’énergie renouvelable d’ici dix ans. Un plan qu’il compare à celui de Kennedy pour envoyer le premier homme sur la Lune.
« Nous devons maintenant soulever notre nation pour atteindre un nouvel objectif qui changera l'histoire. » Appuyant volontiers la comparaison avec le programme lancé par John Kennedy pour envoyer un homme sur la Lune, l’ancien vice-président américain Al Gore, lauréat du Prix Nobel de la Paix 2007, a présenté jeudi un plan ambitieux pour que d'ici dix ans, 100% de la production d'électricité des Etats-Unis provienne des énergies renouvelables. « Une fois encore nous avons l'occasion de faire faire un pas de géant à l'humanité », a-t-il ajouté.
Ce changement est nécessaire parce que « la survie des Etats-Unis d'Amérique […] est en péril », a-t-il dit lors d'un rassemblement organisé par l'Alliance pour la protection du climat, une organisation qu'il a fondée et préside. « Plus encore, l'avenir de la civilisation est en danger », a-t-il insisté devant des milliers de personnes venues l'écouter non loin de la Maison Blanche. Le changement climatique « s'aggrave beaucoup plus vite que prévu », a-t-il mis en garde, notant que d'ici cinq ans la calotte glacière pourrait complètement disparaître durant les mois d'été.
Une des raisons de ces catastrophes présentes ou à venir est la dépendance aux énergies fossiles. « Cela détruit la planète », a dit Al Gore, qui a donc plaidé pour l'utilisation massive de l'énergie solaire, l'énergie éolienne et la géothermie affirmant que la hausse des prix du pétrole rendait ces énergies économiquement abordables. « Quand la demande pour le pétrole et le charbon augmente, leur prix grimpe. Quand la demande pour des panneaux solaires augmente, leur prix baisse souvent », a-t-il assuré.
Le soutien d'Obama
« A ceux qui disent que dix ans ce n'est pas assez de temps, je leur demande respectueusement de prendre en compte ce que les scientifiques nous disent à propos des risques encourus si nous n'agissons pas dans les dix ans », a lancé Al Gore. « Quand le président John Kennedy a mis au défi notre nation de poser un homme sur la Lune et de le ramener sain et sauf sur Terre dans les 10 ans, beaucoup de gens doutaient que lui puisse atteindre cet objectif. Mais huit ans et deux mois plus tard, Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchaient sur la surface de la Lune », a encore fait remarquer Al Gore.
Dans son combat, l'ancien vice-président a reçu le soutien du candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama. « Je suis entièrement d'accord avec le vice-président Gore », a-t-l assuré dans un communiqué, promettant, s'il est élu président, d'investir massivement dans les énergies renouvelables. « C'est une stratégie qui créera des millions de nouveaux emplois bien payés et qui ne pourront être délocalisés. Une stratégie qui laissera à nos enfants un monde plus propre et plus sûr », a dit Barack Obama.
avec AFP L'Expansion
18/07/2008
lundi, juillet 14, 2008
***Le club méditerranéen***
***L'Union pour la Méditerranée a été lancée ce week-end, à Paris. Ce projet controversé au sein de l'UE a réuni plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement, dont des représentants des Territoires palestiniens, d'Israël, de Syrie et du Liban. La presse européenne discute du sens et du non-sens de cette nouvelle union.
Diário de Notícias - Portugal
Selon l'éditorial du quotidien Diário de Notícias, le lancement de l'Union pour la Méditerranée n'est qu'un premier pas : "Nulle part ailleurs au monde, la différence de richesse n'est aussi grande qu'entre l'Espagne, la France ainsi que l'Italie et l'Afrique du Nord. Cela explique aussi le drame le l'immigration clandestine et le fait que des personnes issues du côté pauvre veulent entrer dans les pays riches, même si pour cela ils risquent leur vie. L'Union pour la Méditerranée qui a été créée hier à Paris ne suffira pas à refermer ce tombeau vieux de plusieurs siècles rempli de haine nationaliste et colonialiste sur les deux rives. Pourtant, le projet de Nicolas Sarkozy a été signé par des représentants de 40 pays et cela prouve que tous sont d'accords sur le fait que le bien-être commun dépend de la collaboration de tous. Et c'est déjà un début."
(14.07.2008)
Večer - Slovénie
Le quotidien Večer évoque le chemin caillouteux par la fondation de la nouvelle Union pour la Méditerranée : "Ce n'est pas exactement ce que Sarkozy avait envisagé. Il pensait à un regroupement exclusivement composé d'Etats du littoral, le dénommé 'Club Méditerranée' ; ce regroupement aurait disposé de sa propre banque d'investissement et d'un sommet ministériel régulier. Selon les projets de Sarkozy, l'UE aurait généreusement financé le projet tandis que la France aurait joué le rôle principal. Mais le président français a dû finalement céder face à la résistance opposée par les pays clés de l'UE, qui se sont opposés à ce que Bruxelles finance les velléités françaises de prise d'influence. … Bien qu'il soit évident que la nouvelle Union est née avec un manque de promesses sérieuses quant à des investissements pour le développement des pays méditerranéens, le président français a pu enregistrer son premier succès, en déclarant que cette Union apporte un 'nouvel espoir'. … Jusqu'à présent une seule chose est sûre : la France est ... parvenue à renforcer son rôle - et par la même celui de l'UE - au Proche-Orient."
(14.07.2008)
Le Figaro - France
Pour Le Figaro, la France revient sur la scène diplomatique au Proche Orient avec l'Union pour la Méditerranée : "Le lancement, ce week-end à Paris, de l'Union pour la Méditerranée célèbre en grande pompe le retour de la France au Proche-Orient. La présence à la même table de l'Israélien Ehoud Olmert, du Syrien Bachar el-Assad et du Libanais Michel Sleimane est un premier triomphe pour un projet qui a connu bien des vicissitudes avant de voir le jour. … Mais cela montre que la diplomatie française … est encore tout à fait capable de peser sur l'avenir du Proche-Orient. … Nicolas Sarkozy va parrainer … l'établissement d'une nouvelle relation entre Damas et Beyrouth. Compte tenu de l'histoire récente, il y a là une prise de risque considérable. Mais cette lourde responsabilité qu'assume le président de la République est à la hauteur des ambitions que notre pays a toujours entretenues pour le Liban et pour la région."
(12.07.2008)
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times doute de l'influnece de la nouvelle Union pour la Méditerranée : "Une conférence utile à Paris, bien que le résultat pourrait bien être un pétard mouillé. … Derrière les déclarations grandiloquentes se détachent pourtant des mesures utiles : nettoyer la mer, collaborer aux 'autoroutes' sur terre et sur mer, développer l'énergie solaire, promouvoir les échanges d'étudiants et établir une institution pour apporter une aide technique aux petites et moyennes entreprises. La rencontre a permis de réchauffer les relations avec la Syrie. Elle a donné une chance au président syrien, Bachar al-Assad, de se libérer de l'étreinte étouffante de l'Iran et, à titre d'essai, d'être accepté comme un partenaire de l'occident. … Reste à savoir si cette conférence mènera à un secrétariat permanent et à des institutions durables. En tout cas, elle était l'occasion de réunir ensemble des voisins séparés depuis longtemps."
(14.07.2008)
Diário de Notícias - Portugal
Selon l'éditorial du quotidien Diário de Notícias, le lancement de l'Union pour la Méditerranée n'est qu'un premier pas : "Nulle part ailleurs au monde, la différence de richesse n'est aussi grande qu'entre l'Espagne, la France ainsi que l'Italie et l'Afrique du Nord. Cela explique aussi le drame le l'immigration clandestine et le fait que des personnes issues du côté pauvre veulent entrer dans les pays riches, même si pour cela ils risquent leur vie. L'Union pour la Méditerranée qui a été créée hier à Paris ne suffira pas à refermer ce tombeau vieux de plusieurs siècles rempli de haine nationaliste et colonialiste sur les deux rives. Pourtant, le projet de Nicolas Sarkozy a été signé par des représentants de 40 pays et cela prouve que tous sont d'accords sur le fait que le bien-être commun dépend de la collaboration de tous. Et c'est déjà un début."
(14.07.2008)
Večer - Slovénie
Le quotidien Večer évoque le chemin caillouteux par la fondation de la nouvelle Union pour la Méditerranée : "Ce n'est pas exactement ce que Sarkozy avait envisagé. Il pensait à un regroupement exclusivement composé d'Etats du littoral, le dénommé 'Club Méditerranée' ; ce regroupement aurait disposé de sa propre banque d'investissement et d'un sommet ministériel régulier. Selon les projets de Sarkozy, l'UE aurait généreusement financé le projet tandis que la France aurait joué le rôle principal. Mais le président français a dû finalement céder face à la résistance opposée par les pays clés de l'UE, qui se sont opposés à ce que Bruxelles finance les velléités françaises de prise d'influence. … Bien qu'il soit évident que la nouvelle Union est née avec un manque de promesses sérieuses quant à des investissements pour le développement des pays méditerranéens, le président français a pu enregistrer son premier succès, en déclarant que cette Union apporte un 'nouvel espoir'. … Jusqu'à présent une seule chose est sûre : la France est ... parvenue à renforcer son rôle - et par la même celui de l'UE - au Proche-Orient."
(14.07.2008)
Le Figaro - France
Pour Le Figaro, la France revient sur la scène diplomatique au Proche Orient avec l'Union pour la Méditerranée : "Le lancement, ce week-end à Paris, de l'Union pour la Méditerranée célèbre en grande pompe le retour de la France au Proche-Orient. La présence à la même table de l'Israélien Ehoud Olmert, du Syrien Bachar el-Assad et du Libanais Michel Sleimane est un premier triomphe pour un projet qui a connu bien des vicissitudes avant de voir le jour. … Mais cela montre que la diplomatie française … est encore tout à fait capable de peser sur l'avenir du Proche-Orient. … Nicolas Sarkozy va parrainer … l'établissement d'une nouvelle relation entre Damas et Beyrouth. Compte tenu de l'histoire récente, il y a là une prise de risque considérable. Mais cette lourde responsabilité qu'assume le président de la République est à la hauteur des ambitions que notre pays a toujours entretenues pour le Liban et pour la région."
(12.07.2008)
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times doute de l'influnece de la nouvelle Union pour la Méditerranée : "Une conférence utile à Paris, bien que le résultat pourrait bien être un pétard mouillé. … Derrière les déclarations grandiloquentes se détachent pourtant des mesures utiles : nettoyer la mer, collaborer aux 'autoroutes' sur terre et sur mer, développer l'énergie solaire, promouvoir les échanges d'étudiants et établir une institution pour apporter une aide technique aux petites et moyennes entreprises. La rencontre a permis de réchauffer les relations avec la Syrie. Elle a donné une chance au président syrien, Bachar al-Assad, de se libérer de l'étreinte étouffante de l'Iran et, à titre d'essai, d'être accepté comme un partenaire de l'occident. … Reste à savoir si cette conférence mènera à un secrétariat permanent et à des institutions durables. En tout cas, elle était l'occasion de réunir ensemble des voisins séparés depuis longtemps."
(14.07.2008)
dimanche, juillet 13, 2008
***Sommet de Paris pour la Méditerranée***
***43 chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent le 13 juillet à Paris pour lancer l'Union pour la Méditerranée.
Lancé il y a un peu plus d'un an par le Chef de l'État français, le projet d'Union pour la Méditerranée, qui a pour volonté de renforcer et d'approfondir la coopération entre les deux rives de la Méditerranée, sera inauguré officiellement le 13 juillet, à l'occasion du Sommet de Paris pour la Méditerranée, réunissant 44 États d'Europe et de la Méditerranée, les institutions communautaires et les organisations régionales.
Partant du constat que les écarts de développement se creusent entre les deux rives, aggravant ainsi les risques d'instabilité dans l'ensemble de la région, le Président de la République française, désormais avec l'ensemble de ses homologues européens et méditerranéens, a initié une nouvelle dynamique en faveur du partenariat en Méditerranée. Il s'agit de s'appuyer sur les acquis du Processus de Barcelone, inauguré il y 13 ans à l’initiative notamment de l’Espagne et de la France, mais aussi d’en développer considérablement l’ambition, le fonctionnement et les moyens d’action.
Trois principes simples mais essentiels fondent le projet d'Union pour la Méditerranée : une mobilisation politique au plus haut niveau par des Sommets de chefs d'État et de gouvernement tous les deux ans ; une gouvernance sur un pied d'égalité incarnée par une co-présidence nord-sud et un secrétariat permanent paritaire ; une priorité donnée aux projets concrets de dimension régionale créateurs de solidarités de fait.
Le Sommet de Paris pour la Méditerranée, pour lequel sont attendus non seulement les chefs d'État et de gouvernement des 27 pays membres de l'Union européenne, des 12 pays méditerranéens membres du Processus de Barcelone et des 4 autres pays riverains de la Méditerranée, mais aussi les responsables des plus grandes organisations internationales et régionales, s'annonce d'ores et déjà comme un évènement politique majeur.
Les participants seront accueillis au Grand Palais à Paris par le Président de la République française, Président en exercice du conseil de l'Union européenne, pour une après-midi de débats qui se clôturera par l'adoption des premiers grands projets concrets de l'Union pour la Méditerranée. Au programme des discussions : les problématiques environnementales et énergétiques, avec notamment des propositions en faveur de la dépollution de la Méditerranée, du développement de l'énergie solaire et de la gestion de l'eau; des réponses aux risques naturels accrus et aux déficits d'infrastructures de transport, grâce notamment à des programmes conjoints de protection civile et de développement d'autoroutes maritimes; les défis du développement économique et social en Méditerranée qui pourraient en partie être relevés grâce à des actions d'appui aux petites et moyennes entreprises, et par des programmes de soutien à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Cette réunion sera suivie d’un dîner au Petit Palais regroupant les participants.
UE
***L'Union pour la Méditerranée (UPM) :«Un triple défi à relever»***
***Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne aux Relations extérieures, explique au «Figaro» comment Bruxelles voit l'Union pour la Méditerranée :
LE FIGARO. L'Union pour la Méditerranée (UPM) suscite les doutes de nombre de pays. Quelles sont les réserves de la Commission européenne ?
Benita FERRERO-WALDNER. Nous n'avons absolument pas de réserve. L'UPM se base sur treize ans d'acquis du processus de Barcelone. C'est un triple défi que l'on aimerait relever : une nouvelle impulsion politique, car il y aura un sommet tous les deux ans, où l'Europe entière aura rendez-vous avec la Méditerranée. Deuxième nouveauté : la coprésidence, qui permettra aux pays du Sud de s'engager pleinement. Troisièmement, de grands projets régionaux, qui concerneront toute la Méditerranée. Là où nous avons bien avancé, c'est que nous avons des accords bilatéraux avec chaque pays du processus de Barcelone, sauf la Syrie. Ce qui pourrait contribuer à la création d'une zone de libre-échange.
Finalement, c'est un projet politique, économique et culturel, qui englobe absolument tout ! Il y aura un comité permanent, à Bruxelles, et un secrétariat, qui devrait être aussi réduit que possible, qui s'occupera de la définition des projets, et aussi des fonds. Car, pour la première fois, le secteur privé participera à ces projets. Pour le siège du secrétariat, il existe plusieurs candidatures. Les ministres des Affaires étrangères décideront à l'unanimité.
N'assiste-t-on pas à l'éclatement de la politique étrangère commune, au profit de plusieurs sous-politiques régionales, comme la dimension septentrionale, les pays riverains de la Baltique…
Justement, c'est maintenant l'Europe entière qui est derrière ce projet euro-méditerranéen. Le projet est pensé de manière à éviter un éclatement de la politique étrangère européenne, qui serait effectivement dangereux. Pour l'UPM, tous les États seront là, et chacun pourra décider de s'engager ou non dans tel ou tel projet. Il y aura donc des projets à géométrie variable, mais toujours basés sur quelque chose accepté par toute l'Union européenne.
L'UPM n'est-elle pas un moyen de maintenir la Turquie hors de l'Union européenne ?
L'UPM et la candidature à l'UE, ce sont deux projets différents. La Turquie est un pays méditerranéen important, et je suis heureuse qu'elle soit représentée le 13 juillet, au plus haut niveau.
Propos recueillis parStéphane Kovacs
11/07/2008
Le Figaro
*Union pour la Méditerranée, mode d'emploi : Lien ci:dessus!
LE FIGARO. L'Union pour la Méditerranée (UPM) suscite les doutes de nombre de pays. Quelles sont les réserves de la Commission européenne ?
Benita FERRERO-WALDNER. Nous n'avons absolument pas de réserve. L'UPM se base sur treize ans d'acquis du processus de Barcelone. C'est un triple défi que l'on aimerait relever : une nouvelle impulsion politique, car il y aura un sommet tous les deux ans, où l'Europe entière aura rendez-vous avec la Méditerranée. Deuxième nouveauté : la coprésidence, qui permettra aux pays du Sud de s'engager pleinement. Troisièmement, de grands projets régionaux, qui concerneront toute la Méditerranée. Là où nous avons bien avancé, c'est que nous avons des accords bilatéraux avec chaque pays du processus de Barcelone, sauf la Syrie. Ce qui pourrait contribuer à la création d'une zone de libre-échange.
Finalement, c'est un projet politique, économique et culturel, qui englobe absolument tout ! Il y aura un comité permanent, à Bruxelles, et un secrétariat, qui devrait être aussi réduit que possible, qui s'occupera de la définition des projets, et aussi des fonds. Car, pour la première fois, le secteur privé participera à ces projets. Pour le siège du secrétariat, il existe plusieurs candidatures. Les ministres des Affaires étrangères décideront à l'unanimité.
N'assiste-t-on pas à l'éclatement de la politique étrangère commune, au profit de plusieurs sous-politiques régionales, comme la dimension septentrionale, les pays riverains de la Baltique…
Justement, c'est maintenant l'Europe entière qui est derrière ce projet euro-méditerranéen. Le projet est pensé de manière à éviter un éclatement de la politique étrangère européenne, qui serait effectivement dangereux. Pour l'UPM, tous les États seront là, et chacun pourra décider de s'engager ou non dans tel ou tel projet. Il y aura donc des projets à géométrie variable, mais toujours basés sur quelque chose accepté par toute l'Union européenne.
L'UPM n'est-elle pas un moyen de maintenir la Turquie hors de l'Union européenne ?
L'UPM et la candidature à l'UE, ce sont deux projets différents. La Turquie est un pays méditerranéen important, et je suis heureuse qu'elle soit représentée le 13 juillet, au plus haut niveau.
Propos recueillis parStéphane Kovacs
11/07/2008
Le Figaro
*Union pour la Méditerranée, mode d'emploi : Lien ci:dessus!
vendredi, juillet 11, 2008
*Le projet de Sarkozy pour l'avenir de l'UE*
***L'actuel président du Conseil de l'UE, Nicolas Sarkozy, a tenu hier son discours de prise de fonctions devant le Parlement européen. Il a surtout été question de l'avenir du traité de Lisbonne : il a promis des négociations rapides aux Irlandais et critiqué l'intention du président polonais, Lech Kaczyński, de ne pas ratifier le traité. Cette intervention a suscité des louanges - mais aussi des critiques virulentes - aux quatre coins de l'Europe.
La Vanguardia - Espagne
Le quotidien La Vanguardia constate un large soutien aux projets de Sarkozy dans le cadre de la présidence française de l'UE : "Sarkozy a fait usage de toute son habileté pour exposer une politique soutenue par la majorité des pays et des eurodéputés. … C'est pourquoi sa remarque indiquant que la seule sortie de crise possible résidait dans une solution via des négociations avec Dublin, a été applaudie par la plupart des parlementaires, qui regardaient les Tchèques et les Polonais gripper la machine de l'Union. Sarkozy s'est servi de son pupitre pour rappeler à l'ordre Lech Kaczyński, le président polonais, qui refuse de ratifier le traité de Lisbonne."
(11.07.2008)
Rzeczpospolita - Pologne
Le journal conservateur Rzeczpospolita adresse des critiques très virulentes à Nicolas Sarkozy, qui a demandé au président polonais, Lech Kaczyński, de ratifier le traité de Lisbonne pour des raisons morales. "Cette phrase intelligente vient de quelqu'un qui a fait savoir la veille, dans un discours au Parlement européen, qu'il avait changé d'avis et qu'il participerait bien à la cérémonie d'ouverture … des Jeux olympiques de Pékin. … Le même Sarkozy a reçu en décembre de l'année dernière le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. … Le caractère moral de ce geste a été souligné par un contrat de 15 milliards d'euros que Kadhafi a miséricordieusement accordé aux entreprises françaises. … Soyons francs : la morale en politique, et surtout en politique étrangère, est une notion toute relative. De même que Sarkozy veille aux intérêts de son pays en recevant Kadhafi les bras ouverts et en luttant pour le traité de Lisbonne, Kaczyński défend les intérêts du sien." (11.07.2008)
Le Monde - France
Philippe Ricard, correspondant à Strasbourg du quotidien Le Monde, commente dans un podcast le bon accueil du discours de Nicolas Sarkozy au Parlement européen : "Il est venu très clairement pour mener une grande opération de séduction auprès des parlementaires européens. Il faut bien voir que depuis le début de sa présidence de la République française, il a cherché à se rapprocher des institutions européennes. … Il est venu aujourd'hui récolter les fruits de cet engagement. Il a présenté les quatre grandes priorités de la présidence et a souligné … qu'il aurait besoin de l'appui des parlementaires européens. Un discours très bien accueilli."
(10.07.2008)
The Irish Times - Irlande
Le quotidien The Irish Times salue l'échéancier de Nicolas Sarkozy pour la mise en œuvre du traité de Lisbonne : "Il exclut la possibilité de renégocier collectivement le traité avec les 26 autres pays membres suite au vote irlandais. Il s'agit plus désormais des assurances, des clarifications et des changements auxquels l'Irlande peut s'attendre, et sur la base desquels le gouvernement pourrait décider d'organiser un autre référendum. … Il a raison d'insister sur l'importance d'un calendrier pour arriver à une décision d'ici la fin de l'année. … Nous prenons progressivement conscience des préjudices portés à la réputation de l'Irlande et de sa perte d'influence dans le cercle des dirigeants politiques des Etats membres et des pays candidats."
(11.07.2008)
Carl Bildt Blog - Suède
Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, commente dans son blog le discours de prise de fonctions du président du Conseil de l'UE, Nicolas Sarkozy, et les possibilités d'élargissement de l'UE. "C'est bien qu'il ait clairement précisé que nous allons faire face à un programme exigeant et qu'il ne faut pas sombrer dans un 'feuilleton constitutionnel'. Cela ne l'empêche pas malgré tout de réfléchir à l'élargissement. Il indique très prudemment qu'il sera très difficile d'accepter de nouveaux membres si les institutions ne sont pas réformées. Ce n'est que partiellement vrai. Il n'est pas impossible de poursuivre l'élargissement sur la base du traité de Nice - même si cela est plus compliqué."
(11.07.2008)
Eurotopic
jeudi, juillet 10, 2008
***le LHC n'engloutira pas l'Univers dans un trou noir... ***
***Et bien non, le LHC n'engloutira pas l'Univers dans un trou noir...
Lors de sa 147e session, qui s'est tenue le 20 juin 2008 à Genève, le Conseil du CERN a pris connaissance des derniers avancements en vue du démarrage du Grand collisionneur de hadrons (LHC), le fleuron des installations de recherche du CERN. La mise en service du LHC, un accélérateur de 27 kilomètres de circonférence, a commencé en janvier 2007, lors du premier refroidissement de l'un des huit secteurs de la machine. À ce jour, cinq secteurs ont atteint – ou presque atteint – leur température d'exploitation (1,9 degréau-dessus du zéro absolu), et les trois autres s'en approchent. Après la mise au froid de tous les secteurs, les derniers essais électriques seront menés à bien en vue des premiers faisceaux, actuellement prévus pour lemois d'août.
Le LHC pourra parvenir à une énergie jamais atteinte à ce jour dans un accélérateur de particules. Cependant, cette énergie restera inférieure à celle que produit couramment la Nature dans les collisions de rayons cosmiques. Des études sont menées depuis de nombreuses années pour répondre aux inquiétudes sur ce que pourraient engendrer des collisions de particules à des énergies aussi élevées. À la lumière de nouvellesdonnées expérimentales et des connaissances théoriques actuelles, le LHC Safety Assessment Group (le LSAG – le Groupe d'évaluation de la sécurité des collisions du LHC) a réactualisé l'analyse menée en 2003 par le LHC Safety Study Group (Groupe d'étude sur la sécurité du LHC), un groupe de scientifiques indépendants.
Le LSAG reprend à son compte et prolonge les conclusions du rapport de 2003: les collisions produites au LHC ne présentent aucun danger et il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Le LHC ne fera en fait que reproduire des phénomènes qui se sont produits naturellement bien des fois depuis la naissance de la Terre et des autres corps célestes. Le Comité des directives scientifiques du CERN, un groupe de scientifiques extérieurs donnant des avis au Conseil du CERN, l'organe de tutelle de l'Organisation, a examiné et avalisé le rapport du LSAG.
Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN)
*Lien ci-dessus!
*Crise en Turquie*
***La crise politique s'aggrave en Turquie : hier, des islamistes présumés ont attaqué le consulat américain d'Istanbul. Au même moment, des partisans du Parti des travailleurs kurdes (PKK) ont enlevé trois alpinistes allemands. Pendant ce temps, la procédure d'interdiction du parti au pouvoir, l'AKP, menace la stabilité politique du pays. Que signifient ces développements pour l'adhésion de la Turquie à l'UE ?
La Repubblica - Italie
Dans un contexte de crise politique, le quotidien La Repubblica estime que "la peur revient en Turquie". "Après les arrestations de militaires pendant la procédure de dissolution du gouvernement, l'attentat d'hier [pourrait] signifier la fin d'une longue période de stabilité politique. … A Istanbul et à Ankara, on est d'accord sur le fait que cet attentat a eu lieu à un moment de tensions particulièrement vives. Le Parti conservateur islamique au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement (AKP), a donné depuis 2002 des impulsions significatives à l'économie et mené des réformes qui ont laissé espérer en une adhésion à l'UE. Mais il a également introduit des mesures controversées comme le retour du voile dans les universités et l'interdiction de boire de l'alcool dans certaines zones des grandes villes." (10.07.2008)
Frankfurter Rundschau - Allemagne
Les derniers développements pourraient bien aboutir à la fin politique du Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, estime le quotidien Frankfurter Rundschau. "Il ne faisait aucun doute que l'été s'annonçait brûlant pour la Turquie depuis que le Conseil constitutionnel avait entamé une procédure d'interdiction contre le parti au pouvoir, l'AKP. Mais personne ne s'attendait à un développement politique d'une telle ampleur - Erdogan non plus. Le Premier ministre pourrait se retrouver dans une situation très critique suite aux derniers événements. Après l'enlèvement des trois Allemands par le PKK, les opposants d'Erdogan ont rénouvellé le reproche déjà connu quant à l'attitude trop hésitante qu'aurait adopté le Premier ministre face aux rebelles kurdes au cours des dernières années. L'attentat d'Istanbul est encore plus explosif. … S'il s'avérait que de nouveaux attentats étaient en préparation dans les milieux intégristes, au moment où la lutte pour le pouvoir en Turquie atteint son paroxysme, cela serait du pain bénit pour les opposants d'Erdogan." (10.07.2008)
La Vanguardia - Espagne
Le quotidien La Vanguardia considère que l'attentat qui a eu lieu à Istanbul va encore retarder l'adhésion de la Turquie à l'UE : "Même si l'attentat a immédiatement été attribué à un commando terroriste et que certains soupçonnent l'implication de l'islamisme radical d'Al-Qaïda, cet attentat intervient à un moment très délicat pour l'avenir de ce pays méditerranéen. Du fait de l'islamisme modéré de la présidence et du gouvernement d'Ankara, le parti de Recep Tayyip Erdogan est très étroitement surveillé par le Conseil constitutionnel, qui pourrait déclarer celui-ci illégal. Cela porterait sûrement un coup de grâce à l'espoir turc d'entrer dans l'UE. … Comme Al-Qaïda, il existe d'autres groupes qui ont intérêt à ce que le projet européen de la Turquie échoue." (10.07.2008)
Les Echos - France
Le Parti français au pouvoir, l'UMP, prévoit d'inscrire dans la Constitution le projet d'un référendum obligatoire sur l'adhésion de la Turquie à l'UE, ce qui a ravivé les débats sur cette question. Le quotidien économique Les Echos analyse dans ce contexte la crise actuelle de la Turquie et ses relations avec l'Union européenne. "Tous les acteurs de la tragédie antique sont réunis : le guerrier, le politicien, le religieux et le peuple. Depuis plus d'un an, la Turquie s'est installée dans une crise institutionnelle, dont les conséquences sont encore imprévisibles pour le membre le plus oriental de l'OTAN. … A l'origine de cette nouvelle crise, le parti au pouvoir, l'AKP, qui professe un islamisme, en principe, modéré, livre un bras de fer pour sa survie avec les Forces armées turques qui se veulent les garants de la laïcité s'inspirant du 'kémalisme'. … Pour évoluer, la seule perspective qui s'offre aujourd'hui à la Turquie reste les négociations sur une éventuelle adhésion à l'Union européenne, mises un peu en veilleuse. … La Turquie ne doit en tout cas pas prendre le prétexte d'un horizon européen obscurci pour s'arrêter dans sa longue marche réformatrice."
(08.07.2008)
Eurotopics
10/07/2008
La Repubblica - Italie
Dans un contexte de crise politique, le quotidien La Repubblica estime que "la peur revient en Turquie". "Après les arrestations de militaires pendant la procédure de dissolution du gouvernement, l'attentat d'hier [pourrait] signifier la fin d'une longue période de stabilité politique. … A Istanbul et à Ankara, on est d'accord sur le fait que cet attentat a eu lieu à un moment de tensions particulièrement vives. Le Parti conservateur islamique au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement (AKP), a donné depuis 2002 des impulsions significatives à l'économie et mené des réformes qui ont laissé espérer en une adhésion à l'UE. Mais il a également introduit des mesures controversées comme le retour du voile dans les universités et l'interdiction de boire de l'alcool dans certaines zones des grandes villes." (10.07.2008)
Frankfurter Rundschau - Allemagne
Les derniers développements pourraient bien aboutir à la fin politique du Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, estime le quotidien Frankfurter Rundschau. "Il ne faisait aucun doute que l'été s'annonçait brûlant pour la Turquie depuis que le Conseil constitutionnel avait entamé une procédure d'interdiction contre le parti au pouvoir, l'AKP. Mais personne ne s'attendait à un développement politique d'une telle ampleur - Erdogan non plus. Le Premier ministre pourrait se retrouver dans une situation très critique suite aux derniers événements. Après l'enlèvement des trois Allemands par le PKK, les opposants d'Erdogan ont rénouvellé le reproche déjà connu quant à l'attitude trop hésitante qu'aurait adopté le Premier ministre face aux rebelles kurdes au cours des dernières années. L'attentat d'Istanbul est encore plus explosif. … S'il s'avérait que de nouveaux attentats étaient en préparation dans les milieux intégristes, au moment où la lutte pour le pouvoir en Turquie atteint son paroxysme, cela serait du pain bénit pour les opposants d'Erdogan." (10.07.2008)
La Vanguardia - Espagne
Le quotidien La Vanguardia considère que l'attentat qui a eu lieu à Istanbul va encore retarder l'adhésion de la Turquie à l'UE : "Même si l'attentat a immédiatement été attribué à un commando terroriste et que certains soupçonnent l'implication de l'islamisme radical d'Al-Qaïda, cet attentat intervient à un moment très délicat pour l'avenir de ce pays méditerranéen. Du fait de l'islamisme modéré de la présidence et du gouvernement d'Ankara, le parti de Recep Tayyip Erdogan est très étroitement surveillé par le Conseil constitutionnel, qui pourrait déclarer celui-ci illégal. Cela porterait sûrement un coup de grâce à l'espoir turc d'entrer dans l'UE. … Comme Al-Qaïda, il existe d'autres groupes qui ont intérêt à ce que le projet européen de la Turquie échoue." (10.07.2008)
Les Echos - France
Le Parti français au pouvoir, l'UMP, prévoit d'inscrire dans la Constitution le projet d'un référendum obligatoire sur l'adhésion de la Turquie à l'UE, ce qui a ravivé les débats sur cette question. Le quotidien économique Les Echos analyse dans ce contexte la crise actuelle de la Turquie et ses relations avec l'Union européenne. "Tous les acteurs de la tragédie antique sont réunis : le guerrier, le politicien, le religieux et le peuple. Depuis plus d'un an, la Turquie s'est installée dans une crise institutionnelle, dont les conséquences sont encore imprévisibles pour le membre le plus oriental de l'OTAN. … A l'origine de cette nouvelle crise, le parti au pouvoir, l'AKP, qui professe un islamisme, en principe, modéré, livre un bras de fer pour sa survie avec les Forces armées turques qui se veulent les garants de la laïcité s'inspirant du 'kémalisme'. … Pour évoluer, la seule perspective qui s'offre aujourd'hui à la Turquie reste les négociations sur une éventuelle adhésion à l'Union européenne, mises un peu en veilleuse. … La Turquie ne doit en tout cas pas prendre le prétexte d'un horizon européen obscurci pour s'arrêter dans sa longue marche réformatrice."
(08.07.2008)
Eurotopics
10/07/2008
*Le logement, pas seulement un problème aux États-Unis...*
***Après presque deux ans, l’effondrement du marché du logement américain fait encore les manchettes. Ce n’est pas étonnant, vu la dégringolade spectaculaire, ses effets secondaires et les signes bien maigres d’une reprise. Mais les États-Unis ne sont désormais plus seuls. Les marchés du logement chancellent maintenant dans d’autres grandes économies.
Le marché du logement américain a beaucoup attiré l’attention pour plusieurs raisons. Il a trébuché bien avant les autres marchés, l’activité a plongé rapidement vers les niveaux caractéristiques d’une récession, et la déroute du marché hypothécaire qui a suivi a infecté le système financier mondial. Qui plus est, la reprise n’est pas imminente. Le marché américain est saturé de logements excédentaires, et il pourrait falloir bien plus d’un an pour éliminer les excédents. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que l’encre cesse de couler bientôt.
Mais d’autres économies se retrouvent sous les projecteurs elles aussi. Les marchés du logement européens sont à diverses étapes d’une correction. Le Royaume-Uni semble actuellement en plein recul. Les données pour mai indiquent que les mises en chantier d’habitations ont plongé de 56 % par rapport à l’an dernier, et les ventes ont fléchi de 37 % pendant la même période, après une baisse mensuelle de 13 %. Les propriétaires sont aux prises avec une hausse des taux hypothécaires, et les prix des maisons commencent à diminuer. Les excédents sur le marché laissent penser que, comme sur le marché américain, la reprise n’est pas pour demain.
L’Espagne est aussi au cœur de la correction européenne. Les mises en chantier d’habitations au premier trimestre ont diminué de 18 % et les prêts hypothécaires ont régressé de 13 % par rapport à 2007. La brusque correction a révélé d’autres marchés surchauffés, et les prévisions économiques sont révisées à la baisse en conséquence. En France, les mises en chantier ont chuté abruptement par rapport à la croissance époustouflante de 2007 et ont reculé de près de 17 % en mai. Les permis de construire demeurent bien plus nombreux que les mises en chantier, et les prêts hypothécaires affichent encore une croissance positive, ce qui laisse supposer que la correction en est toujours à ses premiers balbutiements. Le marché du logement reste faible en Allemagne et, à l’autre bout de la planète, les mises en chantier d’habitations ont baissé en avril de 9 % au Japon par rapport à l’an dernier.
Les marchés du logement sont déterminants dans les perspectives économiques, pour plusieurs raisons. D’abord, ils sont un important indicateur avancé de l’activité économique. Une correction des marchés du logement laisse presque toujours présager un ralentissement ou une récession ailleurs dans l’économie. Ensuite, les marchés du logement sont volatiles et ils peuvent infléchir rapidement l’impression générale de bien-être économique.
Enfin, à divers degrés selon l’économie dont il est question, les consommateurs prennent des décisions de dépense en partie en fonction de la valeur perçue de leur maison, qui constitue dans la plupart des cas leur actif le plus précieux. Quand les prix stagnent ou diminuent, les consommateurs, en particulier ceux qui sont fortement endettés, peuvent reculer rapidement. Il y a aussi une incidence sur les marchés des capitaux. L’effet continu de l’effondrement du marché hypothécaire à risque sur les marchés mondiaux des capitaux illustre bien l’influence d’une correction du marché du logement.
Étonnamment, le Canada a évité jusqu’ici un ajustement du marché du logement. Les mises en chantier augmentent rapidement à cause de la vigueur de l’économie intérieure et d’une forte dose de stimulants budgétaires très opportuns. Mais ce pourrait bientôt être le tour du Canada. Même si les déséquilibres sur le marché semblent petits, les mises en chantier actuelles dépassent largement les besoins et elles ne continueront probablement pas indéfiniment au rythme actuel.
Conclusion? Les mises en chantier sont en chute libre dans les plus grandes économies du monde, et il faudra du temps pour éponger les excédents. Tout laisse présager une faiblesse mondiale persistante jusqu’à la fin de 2009.
Peter G. Hall
Vice-président et économiste en chef
Exportation et développement Canada
9 juillet 2008
*Les vues exprimées dans ce propos sont celles de l‘auteur. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue d´EDC.
Le marché du logement américain a beaucoup attiré l’attention pour plusieurs raisons. Il a trébuché bien avant les autres marchés, l’activité a plongé rapidement vers les niveaux caractéristiques d’une récession, et la déroute du marché hypothécaire qui a suivi a infecté le système financier mondial. Qui plus est, la reprise n’est pas imminente. Le marché américain est saturé de logements excédentaires, et il pourrait falloir bien plus d’un an pour éliminer les excédents. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que l’encre cesse de couler bientôt.
Mais d’autres économies se retrouvent sous les projecteurs elles aussi. Les marchés du logement européens sont à diverses étapes d’une correction. Le Royaume-Uni semble actuellement en plein recul. Les données pour mai indiquent que les mises en chantier d’habitations ont plongé de 56 % par rapport à l’an dernier, et les ventes ont fléchi de 37 % pendant la même période, après une baisse mensuelle de 13 %. Les propriétaires sont aux prises avec une hausse des taux hypothécaires, et les prix des maisons commencent à diminuer. Les excédents sur le marché laissent penser que, comme sur le marché américain, la reprise n’est pas pour demain.
L’Espagne est aussi au cœur de la correction européenne. Les mises en chantier d’habitations au premier trimestre ont diminué de 18 % et les prêts hypothécaires ont régressé de 13 % par rapport à 2007. La brusque correction a révélé d’autres marchés surchauffés, et les prévisions économiques sont révisées à la baisse en conséquence. En France, les mises en chantier ont chuté abruptement par rapport à la croissance époustouflante de 2007 et ont reculé de près de 17 % en mai. Les permis de construire demeurent bien plus nombreux que les mises en chantier, et les prêts hypothécaires affichent encore une croissance positive, ce qui laisse supposer que la correction en est toujours à ses premiers balbutiements. Le marché du logement reste faible en Allemagne et, à l’autre bout de la planète, les mises en chantier d’habitations ont baissé en avril de 9 % au Japon par rapport à l’an dernier.
Les marchés du logement sont déterminants dans les perspectives économiques, pour plusieurs raisons. D’abord, ils sont un important indicateur avancé de l’activité économique. Une correction des marchés du logement laisse presque toujours présager un ralentissement ou une récession ailleurs dans l’économie. Ensuite, les marchés du logement sont volatiles et ils peuvent infléchir rapidement l’impression générale de bien-être économique.
Enfin, à divers degrés selon l’économie dont il est question, les consommateurs prennent des décisions de dépense en partie en fonction de la valeur perçue de leur maison, qui constitue dans la plupart des cas leur actif le plus précieux. Quand les prix stagnent ou diminuent, les consommateurs, en particulier ceux qui sont fortement endettés, peuvent reculer rapidement. Il y a aussi une incidence sur les marchés des capitaux. L’effet continu de l’effondrement du marché hypothécaire à risque sur les marchés mondiaux des capitaux illustre bien l’influence d’une correction du marché du logement.
Étonnamment, le Canada a évité jusqu’ici un ajustement du marché du logement. Les mises en chantier augmentent rapidement à cause de la vigueur de l’économie intérieure et d’une forte dose de stimulants budgétaires très opportuns. Mais ce pourrait bientôt être le tour du Canada. Même si les déséquilibres sur le marché semblent petits, les mises en chantier actuelles dépassent largement les besoins et elles ne continueront probablement pas indéfiniment au rythme actuel.
Conclusion? Les mises en chantier sont en chute libre dans les plus grandes économies du monde, et il faudra du temps pour éponger les excédents. Tout laisse présager une faiblesse mondiale persistante jusqu’à la fin de 2009.
Peter G. Hall
Vice-président et économiste en chef
Exportation et développement Canada
9 juillet 2008
*Les vues exprimées dans ce propos sont celles de l‘auteur. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue d´EDC.
mardi, juillet 08, 2008
*Le sommet du G8 au Japon*
***Les leaders des principaux pays industrialisés de la planète rechercheront entre autres des solutions à la crise des produits alimentaires. Mais cette réunion a-t-elle vraiment la possibilité - et la légitimité - de résoudre de tels problèmes mondiaux ?
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times invite le G8 à se concentrer sur des tâches pertinentes : "Le G8 est constamment surestimé. Les gouvernements, de même que les activistes, ont une conception exagérée et déraisonnable de leur capacité à faire le bien. Le sommet, qui débute aujourd'hui, devrait revenir aux fondamentaux. … Il existe une tâche importante que le sommet pourrait accomplir, aussi bien au niveau politique qu'en matière de gouvernance internationale. Les décideurs dans les pays démocratiques et fortement industrialisés se retrouvent face à la perspective peu enviable d'une croissance vacillante et d'une inflation galopante. … Il est donc nécessaire d'élaborer une réponse coordonnée à la crise du crédit. Celle-ci pourrait par exemple aboutir à un accord offrant la possibilité aux pays émergents à forte croissance de laisser leur monnaie s'apprécier pour réduire les pressions inflationnistes, et ainsi permettre d'instaurer les conditions favorisant une nouvelle stabilité économique mondiale."
(07.07.2008)
Jyllands-Posten - Danemark
Le quotidien Jyllands-Posten réclame une ouverture du G8 pour pouvoir réagir à des problèmes urgents : "Aujourd'hui, les problèmes économiques sont graves et globaux et l'économie mondiale est au bord d'une récession. Mais comment les dirigeants du G8 veulent-ils prendre des décisions sur l'économie sans la présence des ministres des Finances et des présidents des banques centrales ? Et comment peut-on décider du prix du pétrole si l'OPEP n'est pas autour de la table? Il est largement temps que les membres autosatisfaits de ce vieux club reconnaissent qu'ils ne peuvent plus être considérés comme un organe dirigeant de l'économie mondiale. Ce club doit être ouvert aux nouveaux membres qui jouent un rôle essentiel dans les problèmes actuels, sinon, il deviendra tellement insignifiant que l'on pourra tout aussi bien le fermer." (07.07.2008)
Rue89 - France
Le blog d'information Rue89 analyse l'avenir du sommet du G8 : "Pendant longtemps, le G8 a véhiculé le fantasme du 'directoire du monde'. Aujourd'hui, les dirigeants des pays dits les plus industrialisés de la planète s'interrogent ouvertement sur la pertinence de leur structure en l'absence des puissances émergentes comme la Chine, l'Inde ou le Brésil. … Le G8 qui s'ouvre aujourd'hui sur l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, sera peut-être le dernier du genre. … L'absence des pays émergents … a rendu de plus en plus anachronique ce club de dirigeants blancs. … La vraie question est [pourtant] là : élargir le G8 d'accord, mais pour quoi faire ? … L'ONU a assurément plus de légitimité que le G8/G20 pour être le 'directoire mondial'." (06.07.2008)
Die Zeit - Allemagne
Parag Khanna, collaborateur de la fondation politique The New America Foundation, considère le sommet du G8 dans un monde mondialisé comme obsolète et plaide pour un renforcement du rôle de l'Europe : "Pourquoi croyons-nous donc qu'une quelconque instance centrale … pourrait donner le ton dans un monde mondialisé ? La mondialisation suit … la décentralisation. Sont décentralisés le pouvoir, la technologie ou le savoir. Ils migrent surtout … en direction des Etats qu'on peut appeler le nouveau 'deuxième monde', la prochaine équipe internationale après les très riches et les puissants : les forces émergentes en Europe de l'Est, en Asie centrale, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est … Ce que nous allons vivre, ce sera la multipolarité avec la participation de puissances non occidentales, dans lesquelles la richesse économique n'entraîne pas automatiquement la liberté et les droits de l'homme. L'Europe va jouer un rôle particulier en tant qu'Etat réseau ou super-Etat entre les Etats-Unis et la Chine. … Il est urgent que les Européens commencent à penser et à agir par eux-mêmes. L'UE doit devenir capable d'agir avec force et stratégie."
(07.07.2008)
Eurotopics
07/07/2008
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times invite le G8 à se concentrer sur des tâches pertinentes : "Le G8 est constamment surestimé. Les gouvernements, de même que les activistes, ont une conception exagérée et déraisonnable de leur capacité à faire le bien. Le sommet, qui débute aujourd'hui, devrait revenir aux fondamentaux. … Il existe une tâche importante que le sommet pourrait accomplir, aussi bien au niveau politique qu'en matière de gouvernance internationale. Les décideurs dans les pays démocratiques et fortement industrialisés se retrouvent face à la perspective peu enviable d'une croissance vacillante et d'une inflation galopante. … Il est donc nécessaire d'élaborer une réponse coordonnée à la crise du crédit. Celle-ci pourrait par exemple aboutir à un accord offrant la possibilité aux pays émergents à forte croissance de laisser leur monnaie s'apprécier pour réduire les pressions inflationnistes, et ainsi permettre d'instaurer les conditions favorisant une nouvelle stabilité économique mondiale."
(07.07.2008)
Jyllands-Posten - Danemark
Le quotidien Jyllands-Posten réclame une ouverture du G8 pour pouvoir réagir à des problèmes urgents : "Aujourd'hui, les problèmes économiques sont graves et globaux et l'économie mondiale est au bord d'une récession. Mais comment les dirigeants du G8 veulent-ils prendre des décisions sur l'économie sans la présence des ministres des Finances et des présidents des banques centrales ? Et comment peut-on décider du prix du pétrole si l'OPEP n'est pas autour de la table? Il est largement temps que les membres autosatisfaits de ce vieux club reconnaissent qu'ils ne peuvent plus être considérés comme un organe dirigeant de l'économie mondiale. Ce club doit être ouvert aux nouveaux membres qui jouent un rôle essentiel dans les problèmes actuels, sinon, il deviendra tellement insignifiant que l'on pourra tout aussi bien le fermer." (07.07.2008)
Rue89 - France
Le blog d'information Rue89 analyse l'avenir du sommet du G8 : "Pendant longtemps, le G8 a véhiculé le fantasme du 'directoire du monde'. Aujourd'hui, les dirigeants des pays dits les plus industrialisés de la planète s'interrogent ouvertement sur la pertinence de leur structure en l'absence des puissances émergentes comme la Chine, l'Inde ou le Brésil. … Le G8 qui s'ouvre aujourd'hui sur l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, sera peut-être le dernier du genre. … L'absence des pays émergents … a rendu de plus en plus anachronique ce club de dirigeants blancs. … La vraie question est [pourtant] là : élargir le G8 d'accord, mais pour quoi faire ? … L'ONU a assurément plus de légitimité que le G8/G20 pour être le 'directoire mondial'." (06.07.2008)
Die Zeit - Allemagne
Parag Khanna, collaborateur de la fondation politique The New America Foundation, considère le sommet du G8 dans un monde mondialisé comme obsolète et plaide pour un renforcement du rôle de l'Europe : "Pourquoi croyons-nous donc qu'une quelconque instance centrale … pourrait donner le ton dans un monde mondialisé ? La mondialisation suit … la décentralisation. Sont décentralisés le pouvoir, la technologie ou le savoir. Ils migrent surtout … en direction des Etats qu'on peut appeler le nouveau 'deuxième monde', la prochaine équipe internationale après les très riches et les puissants : les forces émergentes en Europe de l'Est, en Asie centrale, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est … Ce que nous allons vivre, ce sera la multipolarité avec la participation de puissances non occidentales, dans lesquelles la richesse économique n'entraîne pas automatiquement la liberté et les droits de l'homme. L'Europe va jouer un rôle particulier en tant qu'Etat réseau ou super-Etat entre les Etats-Unis et la Chine. … Il est urgent que les Européens commencent à penser et à agir par eux-mêmes. L'UE doit devenir capable d'agir avec force et stratégie."
(07.07.2008)
Eurotopics
07/07/2008
*Paris présente un agenda ambitieux pour la défense européenne*
***En organisant, lundi 7 juillet, un séminaire sur les relations entre l'Union européenne et l'Alliance atlantique, le gouvernement français avait pour objectif de montrer à ses partenaires européens que la relance de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) constitue l'une des priorités de sa présidence de l'UE, entamée le 1er juillet.
Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, a présenté un catalogue de projets qui peuvent se réaliser, selon lui, en dépit des incertitudes sur le traité de Lisbonne, et a rappelé dans quelles conditions la France pourrait rejoindre la structure militaire intégrée de l'OTAN.
Paris affiche ainsi ses bonnes intentions, lesquelles ne préjugent pas des résultats qui seront obtenus lors du sommet européen de décembre. L'important, à ce stade, est l'effet d'annonce. Rares sont les diplomates européens qui croient que des progrès significatifs en matière de défense européenne pourront être enregistrés au terme d'une présidence qui dispose de quatre mois effectifs de travail, et alors que la France, du fait de cette responsabilité, devra rechercher le consensus. M. Kouchner a souligné qu'il s'agit de renforcer concrètement les capacités militaires et civiles disponibles en Europe, et surtout pas de créer une "armée européenne, pas plus, a-t-il noté, qu'il existe une armée de l'OTAN".
Le ministre des affaires étrangères a fixé un objectif ambitieux "pour la décennie à venir", que plusieurs diplomates qualifient en privé d'irréaliste. Selon Bernard Kouchner, l'UE devrait notamment avoir la capacité de mener "en même temps" : "deux opérations militaires importantes de stabilisation et de reconstruction, jusqu'à 10 000 hommes, pendant une durée d'au moins deux ans" ; "deux opérations de réaction rapide, limitées dans le temps, utilisant les groupements tactiques" ; "une opération d'évacuation d'urgence de ressortissants européens".
Ce catalogue se poursuit : "Une mission de surveillance ou d'interdiction maritime ou aérienne, dans une zone où nos intérêts sont mis en cause" ; "une opération civilo-militaire d'assistance humanitaire pouvant durer 90 jours" ; "une dizaine de missions civiles (de type police/justice) de taille variable, dont une plus importante et plus durable"...
Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l'OTAN, et Javier Solana, haut représentant de l'Union pour la politique extérieure, se sont félicités de cette ambition française, sans cacher la somme de difficultés, politiques et militaires, qui se dressent sur le chemin.
LA QUESTION TURQUE
Il y a quelques jours, le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, avait fait de même, expliquant que les priorités de la présidence française "rejoignent étroitement" celles de la Grande-Bretagne pour l'UE. Il avait salué la volonté de Nicolas Sarkozy de favoriser le retour de la France dans la structure militaire intégrée de l'OTAN.
Javier Solana et Jaap de Hoop Scheffer ont insisté sur la nécessité d'améliorer la coopération entre l'UE et l'OTAN, deux organisations qui se retrouvent de plus en plus souvent sur les mêmes théâtres d'opérations (Bosnie, Kosovo, Afghanistan, Tchad-Darfour). Or, ont-ils constaté, même si une approche pragmatique tend à s'imposer, les consultations réciproques sont rares. Plusieurs intervenants ont souligné que l'un des facteurs qui empêche de renforcer le lien entre les deux organisations de sécurité est la question turque.
Ankara bloque en effet la relation UE-OTAN, en raison de ses relations difficiles avec l'Europe sur la question de son adhésion, ainsi que sur le différend à propos de Chypre. La perspective du retour de la France dans la structure militaire intégrée de l'OTAN est en revanche considérée par ses partenaires de l'Alliance comme un élément positif pour normaliser la relation transatlantique. Selon un haut diplomate européen, Washington a donné son "feu vert" à la PESD. D'autres insistent sur le caractère très aléatoire de ce soutien américain, qui émane d'une administration Bush en fin de mandat.
Laurent Zecchini
09.07.08.
Le Monde
***Immigration, le pacte de trop ? ***
***L'approbation par les ministres de la Justice et de l'Intérieur du texte voulu par Nicolas Sarkozy et désormais soutenu par le gouvernement espagnol irrite. Pour El País, l'image de l'Europe risque d'en prendre un sérieux coup.
Le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, que Nicolas Sarkozy espère voir approuver pendant la présidence française de l'Union européenne (UE), a reçu, le 7 juillet, le soutien des ministres de la Justice et de l'Intérieur. Outre le gouvernement français, Madrid et Bonn ont participé à l'élaboration de ce document, auquel les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement européens devront donner leur feu vert lors d'une réunion prévue le 15 octobre à Bruxelles. Le gouvernement Zapatero se targue d'avoir obtenu que le texte ne comprenne pas dans sa première mouture l'imposition d'un contrat d'intégration ni l'interdiction des régularisations de sans-papiers. Toutefois, le document adopté par les ministres de la Justice et de l'Intérieur devrait l'inciter à la prudence.
Le contrat d'intégration a certes été supprimé, mais il réapparaît sous une autre forme à différents endroits du texte. Le pacte invite les Etats membres à réguler le regroupement familial, en tenant compte notamment de la connaissance de la langue du pays d'accueil. Plus loin, parmi les "politiques ambitieuses visant à faciliter une intégration harmonieuse", il fait figurer l'obligation d'adopter "des initiatives spécifiques" pour "favoriser la connaissance de la langue". Celles-ci doivent "mettre l'accent sur le respect des identités des Etats membres" et de leur "valeurs fondamentales". Bien que l'expression "contrat d'intégration" ait disparu, ses exigences peuvent continuer à s'appliquer, selon le sens qu'on donnera à la formule "politiques ambitieuses".
En ce qui concerne les régularisations, le projet de pacte interdit les régularisations "générales" et établit qu'elles devront se faire au cas par cas. Le gouvernement espagnol s'estime satisfait, dans la mesure où la régularisation qu'il a effectuée lors de la dernière législature n'est pas remise en question. Toutefois, il semble renoncer aux motifs qu'il avait invoqués pour la mener à bien : il n'avait pas délivré de papiers à n'importe quel étranger se trouvant sur le territoire espagnol, mais à ceux qui avaient un emploi dans l'économie parallèle. Il s'était engagé par la suite à ne pas renforcer l'inspection du travail pour éviter que le cycle de l'illégalité ne se reproduise.
Le pacte présenté par Nicolas Sarkozy consacre des concepts qui mériteraient un vrai débat, comme celui d'"immigration choisie". Par ailleurs, il évite de s'étendre sur le droit d'asile, l'une des victimes des dernières initiatives européennes. Il est étonnant que les gouvernements de l'UE n'aient pas été conscients que leurs dernières initiatives en matière d'immigration ont non seulement une dimension intérieure, mais aussi internationale. Après l'adoption de la "directive retour", la réaction la plus irritée est venue d'Amérique latine, comme en témoignent avec éclat la dernière réunion du Mercosur et les déclarations des principaux leaders du continent. Mais c'est avant tout l'image de l'UE dans le monde qui est ternie. Et suivant la fortune que connaîtra ce pacte proposé par Sarkozy et soutenu par l'Espagne, cette image peut devenir plus mauvaise encore.
Editorial
El País
Courrier International
lundi, juillet 07, 2008
***Viadeo compra ICTnet.es***
***Viadeo compra ICTnet.es y acelera su crecimiento entre los directivos españoles.
Viadeo.com se consolida como la red de referencia en el mercado español con más de 300.000 profesionales, directivos y emprendedores.
Viadeo (www.viadeo.com) , la red de contactos para profesionales, directivos y empresarios ha anunciado hoy la compra del portal español ICTnet (www.ICTnet.es), continuando así con su política de ampliación y crecimiento.
ICTnet fue pionera desarrollando la primera comunidad online de profesionales en España hace 10 años. Compuesto principalmente por directivos de alto nivel (ingenieros, directivos, emprendedores, etc...) con un marcado perfil técnico, ICTnet adquirió rápidamente notoriedad y extendió su red de influencia incluso en Latinoamérica.
Una gestión caracterizada por la promoción de funcionalidades innovadoras de publicación de contenido (blogs, listas de distribución, comunidades, informaciones temáticas, etc…), ha convertido a ICTnet en una fuente de información de calidad imprescindible para los directivos españoles, y una excelente herramienta para mejorar sus conocimientos y negocios.
Con esta adquisición, los miembros de ICTnet se unirán a la comunidad española de Viadeo formando una red de más de 300 000 miembros que podrán beneficiarse de las funcionalidades que ofrece Viadeo (Red social profesional, herramienta de desarrollo de negocio y herramienta de gestión de carrera) conservando al mismo tiempo, las posibilidades de gestión de contenido ofrecidas por ICTnet.
ICTnet fue fundada en 1995 por el Instituto Catalán de Tecnología y el COEIC (Colegio Oficial de Ingenieros Industriales de Catalunya), por lo que esta adquisición se complementa con una alianza estratégica a largo plazo con el COEIC que permitirá a Viadeo potenciar su implantación en el tejido económico catalán y en las asociaciones y gremios profesionales españoles. Los miembros de ICTnet seguirán beneficiándose de algunos contenidos de calidad producidos por el COEIC. Para los clientes y partners de ICTnet y Viadeo, esta nueva etapa representa una clara oportunidad en el campo de la publicidad segmentada profesional.
Con ICTnet establecida en Barcelona, Viadeo España refuerza su presencia territorial y cuenta ahora con 10 empleados repartidos en las 2 oficinas de Madrid y Barcelona. Viadeo.com se convierte así en el líder de las redes sociales profesionales en España en cuanto a implantación local e ingresos, y segunda en número de usuarios. España se convierte de esta forma en el segundo país europeo después de Francia, donde Viadeo tiene mayor presencia.
Madrid, 8 de julio 2008
*Lien : ci-dessus!
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