THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
jeudi, juillet 30, 2009
dimanche, juillet 26, 2009
***Je tiens à vous remercier pour vos messages...***
***Je tiens à vous remercier pour vos messages...Condoléances & Anniversaire***
Vous êtes trop nombreux pour que je puisse remercier chacun et chacune individuellement, mais sachez que cela m'est allé droit au coeur, et que vous m'avez donné du courage dans ces moments si difficiles!
Bien à vous,
Morgane BRAVO
jeudi, juillet 23, 2009
*Fraude au Liechtenstein : 5 millions d'euros d'impôts restitués...*
***C'est un bilan quasi définitif de la fraude fiscale au Liechtenstein qu'Eric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics, a présenté hier aux députés de la commission des Finances. Parmi les 64 familles françaises mises en cause en février 2008, à la suite d'une affaire ayant ébranlé toute l'Allemagne, 19 ont régularisé leur situation. Le capital que ces 19 familles avaient dissimulé au fisc s'est élevé, au total, à 33 millions d'euros. Sur cette somme, Bercy a obtenu le paiement de 5,2 millions d'impôts, de 398.000 euros d'intérêts de retard et de 191.000 euros de pénalités.
Parmi les autres cas : 4 fondations n'ont a priori aucune existence, 2 personnes sont décédées, 20 autres ont prouvé que leur résidence fiscale se situait hors de France, 12 ont justifié de leur situation, et 4 enfin restent en discussion avec le fisc. Les trois derniers dossiers, qui impliquent Elf, Adidas et Michelin, ont été transmis au parquet de Paris. Ils représenteraient près de 90 % du capital dissimulé au fisc.
Régimes fiscaux de faveur
L'audition parlementaire, consacrée aux paradis fiscaux, a également permis de préciser les mesures envisagées dans la prochaine loi de Finances pour lutter contre l'évasion fiscale. Eric Woerth a annoncé la mise en place de « mesures de rétorsion » à l'attention des pays non coopératifs. Les taux de retenue à la source sur les dividendes, intérêts et redevances pourraient être portés à 50 % si le bénéficiaire est domicilié dans un paradis fiscal. Aujourd'hui, ils s'élèvent entre 15 % et 35 %.
Les régimes fiscaux de faveur (abattement sur les revenus de capitaux mobiliers, fusion en régime de faveur, etc.), aujourd'hui largement étendus, seront également réservés aux seuls « Etats coopératifs ».
Les versements faits à une personne domiciliée dans un paradis fiscal cesseront, quant à eux, d'être déductibles d'impôt. Aujourd'hui, il suffit de prouver que le versement ne présente pas un caractère « anormal ou exagéré » pour qu'il soit déductible.
Le ministre, enfin, a présenté un bilan provisoire de la cellule de « dégrisement fiscal » proposée aux contribuables français ayant des comptes à l'étranger. A ce jour, 140 rendez-vous ont eu lieu et 600 appels téléphoniques ont été réceptionnés. « Comme le nom de cette cellule l'indique, sans équivoque, il s'agit d'une offre de régularisation et non pas d'une amnistie », a rappelé Eric Woerth, ce qui explique la modestie de l'opération par rapport à ce qui se fait en Italie, par exemple.
LUCIE ROBEQUAIN,
Les Echos
dimanche, juillet 19, 2009
jeudi, juillet 16, 2009
*Est-il français de travailler le dimanche ?*
***Pour le Financial Times, le travail du dimanche n’est pas seulement une façon d’“aider la France qui consomme”.C’est aussi une façon de bousculer une identité fondée sur la différence.
Nicolas Sarkozy a une certaine idée de la France* qui, au regard de son bilan globalement inconsistant, est marquée par une étonnante constance. L’un des éléments les plus forts de sa vision est que les Français doivent avoir la liberté de travailler plus s’ils veulent gagner plus. En 2008, il a renversé la loi sur les trente-cinq heures. Aujourd’hui, il se fait le chantre du shopping dominical. En vertu d’une nouvelle législation adoptée le 15 juillet par l’Assemblée nationale, un éventail plus large de commerces pourra ouvrir le dimanche dans des régions fortement peuplées. Des dérogations seront également accordées dans les zones touristiques. C’est là un nouvel affaiblissement d’une loi de toute façon extrêmement velléitaire et largement ignorée. Reste que le débat sur le sens et la portée du dimanche est révélateur de questions plus vastes qui touchent à l’identité française elle-même.
La France se définit par une aspiration perpétuelle à la différence. Elle tient à être ostensiblement unique. Une ambition particulièrement visible dans la susceptibilité exacerbée à l’égard de l’usage de mots empruntés à d’autres langues. Mais cela va bien plus loin. Quand, il y a quelques mois, le président français, surnommé l’Américain* par ses détracteurs, a fait revenir la France dans le commandement intégré de l’OTAN, Philippe de Villiers l’a violemment attaqué en l’accusant de faire de son pays “un clone de la Grande-Bretagne”.
En assouplissant les règles de l’ouverture dominicale, Sarkozy s’en prend à un autre pan de l’idiosyncrasie française. D’après une idée fort répandue – que l’on retrouve dans les films de Jacques Tati –, la corvée d’une journée de travail et la culture consumériste seraient des intrusions étrangères dans le mode de vie des Français. Certains, le regard encore voilé par ce filtre sépia, considèrent le dimanche comme un jour à passer dans un cadre particulièrement français : en famille*, à manger, bavarder, dormir et regarder le Tour de France*. La réalité est que la France est autant la patrie de l’hypermarché* que du pittoresque marché de produits du terroir. Mais en ce dimanche idéalisé le seul commerce autorisé est l’achat de produits frais auprès des commerçants locaux (on le sait, rien n’est moins français que de manger du pain de la veille).
Les attaques que lance de temps à autre Sarkozy contre le capitalisme anglo-saxon (et les louanges qu’il lui tresse à l’occasion) sont une façon de rassurer les électeurs. Alors qu’il pousse peu à peu la France dans une direction légèrement plus libérale, il reste sur la même longueur d’onde qu’eux dans le domaine culturel. Il ne tient pas à ce que la France devienne une nation de boutiquiers perfides. Pourtant, en soutenant la France qui travaille, il aide la France qui consomme.
* En français dans le texte.
Financial Times
Courrier International
16.07.2009 |
Nicolas Sarkozy a une certaine idée de la France* qui, au regard de son bilan globalement inconsistant, est marquée par une étonnante constance. L’un des éléments les plus forts de sa vision est que les Français doivent avoir la liberté de travailler plus s’ils veulent gagner plus. En 2008, il a renversé la loi sur les trente-cinq heures. Aujourd’hui, il se fait le chantre du shopping dominical. En vertu d’une nouvelle législation adoptée le 15 juillet par l’Assemblée nationale, un éventail plus large de commerces pourra ouvrir le dimanche dans des régions fortement peuplées. Des dérogations seront également accordées dans les zones touristiques. C’est là un nouvel affaiblissement d’une loi de toute façon extrêmement velléitaire et largement ignorée. Reste que le débat sur le sens et la portée du dimanche est révélateur de questions plus vastes qui touchent à l’identité française elle-même.
La France se définit par une aspiration perpétuelle à la différence. Elle tient à être ostensiblement unique. Une ambition particulièrement visible dans la susceptibilité exacerbée à l’égard de l’usage de mots empruntés à d’autres langues. Mais cela va bien plus loin. Quand, il y a quelques mois, le président français, surnommé l’Américain* par ses détracteurs, a fait revenir la France dans le commandement intégré de l’OTAN, Philippe de Villiers l’a violemment attaqué en l’accusant de faire de son pays “un clone de la Grande-Bretagne”.
En assouplissant les règles de l’ouverture dominicale, Sarkozy s’en prend à un autre pan de l’idiosyncrasie française. D’après une idée fort répandue – que l’on retrouve dans les films de Jacques Tati –, la corvée d’une journée de travail et la culture consumériste seraient des intrusions étrangères dans le mode de vie des Français. Certains, le regard encore voilé par ce filtre sépia, considèrent le dimanche comme un jour à passer dans un cadre particulièrement français : en famille*, à manger, bavarder, dormir et regarder le Tour de France*. La réalité est que la France est autant la patrie de l’hypermarché* que du pittoresque marché de produits du terroir. Mais en ce dimanche idéalisé le seul commerce autorisé est l’achat de produits frais auprès des commerçants locaux (on le sait, rien n’est moins français que de manger du pain de la veille).
Les attaques que lance de temps à autre Sarkozy contre le capitalisme anglo-saxon (et les louanges qu’il lui tresse à l’occasion) sont une façon de rassurer les électeurs. Alors qu’il pousse peu à peu la France dans une direction légèrement plus libérale, il reste sur la même longueur d’onde qu’eux dans le domaine culturel. Il ne tient pas à ce que la France devienne une nation de boutiquiers perfides. Pourtant, en soutenant la France qui travaille, il aide la France qui consomme.
* En français dans le texte.
Financial Times
Courrier International
16.07.2009 |
* « Les demandeurs d’asile doivent être traités de manière équitable »*
***Peu importe dans quel pays de l'UE ils font la demande, les demandeurs d'asile doivent être traités de la même façon. Aujourd’hui, à l’occasion de la réunion ministérielle informelle du Conseil « JAI » (justice et affaires intérieures), les ministres en charge des questions migratoires ont entre autre discuté des mesures à prendre pour éliminer les discordances existantes au sein de l’UE dans la gestion des demandes d’asile. Aujourd’hui, le choix du pays dans lequel un demandeur d’asile fait sa demande joue un rôle plus important que les raisons pour lesquelles la demande est faite.
« Lors de la réunion, il y avait un large consensus sur la nécessité de renforcer la coopération pratique. Nous devons avoir pour principe d’offrir au demandeur d’asile un accueil aussi équitable que possible et faire en sorte que sa demande soit examinée selon les mêmes critères quelque soit le pays de l’UE dans lequel il arrive » a expliqué le Ministre chargé des migrations et de la politique d’asile, Tobias Billström, à l’occasion d’une conférence de presse, jeudi après la réunion.
La réunion ministérielle informelle se déroule au Parc des expositions de Stockholm les 16 et 17 juillet. Les ministres se réunissent dans différentes constellations pour des discussions sur les migrations, la justice et les affaires intérieures. Tobias Billström était, jeudi après-midi, l’hôte lors de la réunion portant sur les questions de migrations et d’asile. La question principale de ces deux jours est la manière dont l’UE va travailler dans le domaine de la justice et des affaires intérieures pendant les cinq prochaines années, ce qui, pendant la Présidence suédoise, devrait déboucher sur l’adoption du Programme de Stockholm.
La solidarité et un dialogue approfondi
Des travaux, déjà bien avancés, sont actuellement en cours pour créer un système d’asile commun à l’ensemble de l’UE. Il reste cependant de nombreuses questions sans réponse. Les ministres en charge des migrations, lors de la réunion de jeudi, ont posé la question de la solidarité et du partage des tâches à la fois entre les pays membres et entre l'UE et les pays extérieurs à l'Union. Il peut s’agir de faire preuve de solidarité envers les pays membres et envers des pays extérieurs à l’UE qui sont sujets à une forte pression migratoire. De plus, les ministres souhaitent un approfondissement du dialogue avec les pays extérieurs à l'Union sur le lien existant entre migration et développement, par exemple en ce qui concerne le soutien en matière de renforcement des connaissances et des capacités.
Jacques Barrot, Vice-président de la Commission européenne, en charge des affaires de justice, liberté et sécurité, a participé à la conférence de presse de jeudi après-midi. Il a insisté sur l’importance d’avoir un système d’asile commun en place au plus tard en 2012.
« Un système commun d'asile ne sera pas un appel d'air mais permettra d'accueillir de manière juste et rigoureuse ceux qui ont vraiment besoin de protection », a déclaré Jacques Barrot.
Proposition sur les Balkans
À l’occasion de la réunion ministérielle le Ministre en charge des migrations et de la politique d'asile a également commenté la proposition faite hier par la Commission européenne en ce qui concerne l'exemption de visa pour les ressortissant de l'ex-République yougoslave de Macédoine, du Monténégro et de la Serbie.
« La question est de première priorité et nous ferons de notre mieux pour que cet automne le Conseil puisse prendre une décision quant à l’exemption de visa. Une telle décision serait une avancée concrète vers une adhésion à l'UE pour ces pays », a dit Tobias Billström.
La clef de voûte des discussions ministérielles était un fort soutien en faveur de l'idée que l'UE a besoin de la migration, même si ceci n'a pas abouti sur une prise définitive de décisions puisque la réunion était classée informelle.
« Nous sommes entièrement d’accord avec le principe présenté par la communication de la Commission sur le Programme de Stockholm : une migration bien gérée peut à la fois avoir des effets positifs pour l'UE et pour les pays extérieurs à l'Union », a expliqué le Ministre en charge des migrations et de la politique d’asile, Tobias Billström.
Près de 300 délégués se trouvent au Parc des expositions de Stockholm à l’occasion de la réunion ministérielle informelle. Vont s’en suivre d’intenses entretiens tout au long de l’été et de l’automne, afin de ciseler le Programme de Stockholm au cours de la Présidence suédoise.
sweden09.eu
« Lors de la réunion, il y avait un large consensus sur la nécessité de renforcer la coopération pratique. Nous devons avoir pour principe d’offrir au demandeur d’asile un accueil aussi équitable que possible et faire en sorte que sa demande soit examinée selon les mêmes critères quelque soit le pays de l’UE dans lequel il arrive » a expliqué le Ministre chargé des migrations et de la politique d’asile, Tobias Billström, à l’occasion d’une conférence de presse, jeudi après la réunion.
La réunion ministérielle informelle se déroule au Parc des expositions de Stockholm les 16 et 17 juillet. Les ministres se réunissent dans différentes constellations pour des discussions sur les migrations, la justice et les affaires intérieures. Tobias Billström était, jeudi après-midi, l’hôte lors de la réunion portant sur les questions de migrations et d’asile. La question principale de ces deux jours est la manière dont l’UE va travailler dans le domaine de la justice et des affaires intérieures pendant les cinq prochaines années, ce qui, pendant la Présidence suédoise, devrait déboucher sur l’adoption du Programme de Stockholm.
La solidarité et un dialogue approfondi
Des travaux, déjà bien avancés, sont actuellement en cours pour créer un système d’asile commun à l’ensemble de l’UE. Il reste cependant de nombreuses questions sans réponse. Les ministres en charge des migrations, lors de la réunion de jeudi, ont posé la question de la solidarité et du partage des tâches à la fois entre les pays membres et entre l'UE et les pays extérieurs à l'Union. Il peut s’agir de faire preuve de solidarité envers les pays membres et envers des pays extérieurs à l’UE qui sont sujets à une forte pression migratoire. De plus, les ministres souhaitent un approfondissement du dialogue avec les pays extérieurs à l'Union sur le lien existant entre migration et développement, par exemple en ce qui concerne le soutien en matière de renforcement des connaissances et des capacités.
Jacques Barrot, Vice-président de la Commission européenne, en charge des affaires de justice, liberté et sécurité, a participé à la conférence de presse de jeudi après-midi. Il a insisté sur l’importance d’avoir un système d’asile commun en place au plus tard en 2012.
« Un système commun d'asile ne sera pas un appel d'air mais permettra d'accueillir de manière juste et rigoureuse ceux qui ont vraiment besoin de protection », a déclaré Jacques Barrot.
Proposition sur les Balkans
À l’occasion de la réunion ministérielle le Ministre en charge des migrations et de la politique d'asile a également commenté la proposition faite hier par la Commission européenne en ce qui concerne l'exemption de visa pour les ressortissant de l'ex-République yougoslave de Macédoine, du Monténégro et de la Serbie.
« La question est de première priorité et nous ferons de notre mieux pour que cet automne le Conseil puisse prendre une décision quant à l’exemption de visa. Une telle décision serait une avancée concrète vers une adhésion à l'UE pour ces pays », a dit Tobias Billström.
La clef de voûte des discussions ministérielles était un fort soutien en faveur de l'idée que l'UE a besoin de la migration, même si ceci n'a pas abouti sur une prise définitive de décisions puisque la réunion était classée informelle.
« Nous sommes entièrement d’accord avec le principe présenté par la communication de la Commission sur le Programme de Stockholm : une migration bien gérée peut à la fois avoir des effets positifs pour l'UE et pour les pays extérieurs à l'Union », a expliqué le Ministre en charge des migrations et de la politique d’asile, Tobias Billström.
Près de 300 délégués se trouvent au Parc des expositions de Stockholm à l’occasion de la réunion ministérielle informelle. Vont s’en suivre d’intenses entretiens tout au long de l’été et de l’automne, afin de ciseler le Programme de Stockholm au cours de la Présidence suédoise.
sweden09.eu
***L’Europe occidentale : Chef de file ou à la traîne?***
***Il y a un an, on vantait le ressort européen face à la crise. On craignait l’inflation, pas vraiment la récession. Le 9 juillet 2008, les taux d’intérêt étaient relevés de 25 points de base. Mais les analystes de la zone se trompaient. Tout comme le reste du monde, l’Europe a chuté. Depuis quelque temps, des lueurs d’espoir se dessinent à l’horizon, au point que certains demandent aux gouvernements de revoir leurs mesures de relance à la baisse. L’Europe s’apprête-t-elle à faire repartir le moteur de la croissance mondiale?
Ce n’était certainement pas le cas il y a quelques semaines. Déjà sonnés par la chute de 6,8 % en taux annualisé de la production affichée dans les derniers mois de 2008, les Européens ont été véritablement assommés par l’effondrement de 9,1 % enregistré entre janvier et mars 2009. La plupart des autres grandes économies se sont également contractées au cours de ce trimestre, mais bien moins que l’Europe. La tendance allait manifestement dans la mauvaise direction, ce qui a conduit à revoir nettement à la baisse les perspectives de croissance paneuropéennes pour 2009.
Les voyants sont plus encourageants depuis quelque temps. En mai, la production industrielle a augmenté en Allemagne, en France et en Italie. Parallèlement, la balance commerciale de la zone euro est sortie plus nettement du rouge. Le secteur manufacturier allemand a enregistré un nombre étonnant de commandes, et la confiance des entreprises comme des investisseurs est en hausse, d’où des espoirs de reprise imminente.
Les signes portent à l’optimisme mais, dans tous les cas, il s’agit de hausses à partir de niveaux très bas. Autrement dit, la chute libre est peut-être terminée, mais on est encore loin de retrouver les niveaux d’activité d’avant. Entre-temps, l’Europe est aux prises avec des problèmes intérieurs de plus en plus graves. Le marché du travail régional continue de pâtir des fortes baisses de la production susmentionnées. Le taux de chômage de la zone est passé de 7,4 % en juin 2008 à 9,5 % en mai 2009, et les chiffres devraient encore se détériorer d’ici la fin de l’année. Normalement, pareilles statistiques de l’emploi suscitent des craintes à court terme. En effet, la nette augmentation du chômage entraîne forcément une hausse du nombre des manquements dans le système bancaire, manquements visant des crédits actuellement considérés comme solides.
Le système bancaire de l’Europe occidentale peut-il faire face à une vague de défauts de paiement? Difficile à dire à l’heure actuelle. Des tests de résistance sont en cours, mais ils semblent bien moins poussés et bien moins transparents que ceux réalisés aux É.-U. En outre, les banques européennes présentent des problèmes structurels plus profonds. Quand la récession est arrivée, le ratio des prêts à l’actif de plusieurs grandes institutions financières était très élevé. De plus, le FMI a exprimé son inquiétude de les voir conserver autant d’actifs toxiques. Sans oublier que les banques européennes sont plus exposées aux économies d’Europe centrale et orientale, qui souffrent beaucoup, globalement, dans la conjoncture actuelle. Enfin, nombre de sociétés financières européennes sont importantes en part du PIB de leur propre pays, ce qui fait qu’un éventuel renflouement se révélerait très onéreux.
Les gouvernements vont-ils prendre de nouvelles mesures? Comme la plupart des autres États, ceux de l’Europe ont annoncé des plans de relance massifs. Malheureusement, ils le seront moins qu’ailleurs. Les baisses de taux d’intérêt ont été moindres et elles sont venues plus tard que dans d’autres grandes économies. Pour l’instant, les mesures financières sont nettement inférieures à la moyenne de l’OCDE, et l’efficacité globale de certains plans clés est contestable. Il ne fait aucun doute que les mesures de relance aideront, mais le doute plane sur leur à-propos.
Conclusion? Il a fallu du temps à l’Europe occidentale pour admettre la gravité de la récession mondiale, et elle doit toujours faire face à de réels problèmes économiques. Il est peu probable, pour l’instant, qu’elle devienne le moteur d’une reprise mondiale mais, en même temps, il n’y aura pas de grande reprise mondiale sans sa pleine participation.
Par Peter G. Hall, Vice-président et économiste en chef, Exportation et développement Canada
Le 15 juillet 2009
*Les vues exprimées dans ce propos sont celles de l‘auteur. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue d´EDC.
Ce n’était certainement pas le cas il y a quelques semaines. Déjà sonnés par la chute de 6,8 % en taux annualisé de la production affichée dans les derniers mois de 2008, les Européens ont été véritablement assommés par l’effondrement de 9,1 % enregistré entre janvier et mars 2009. La plupart des autres grandes économies se sont également contractées au cours de ce trimestre, mais bien moins que l’Europe. La tendance allait manifestement dans la mauvaise direction, ce qui a conduit à revoir nettement à la baisse les perspectives de croissance paneuropéennes pour 2009.
Les voyants sont plus encourageants depuis quelque temps. En mai, la production industrielle a augmenté en Allemagne, en France et en Italie. Parallèlement, la balance commerciale de la zone euro est sortie plus nettement du rouge. Le secteur manufacturier allemand a enregistré un nombre étonnant de commandes, et la confiance des entreprises comme des investisseurs est en hausse, d’où des espoirs de reprise imminente.
Les signes portent à l’optimisme mais, dans tous les cas, il s’agit de hausses à partir de niveaux très bas. Autrement dit, la chute libre est peut-être terminée, mais on est encore loin de retrouver les niveaux d’activité d’avant. Entre-temps, l’Europe est aux prises avec des problèmes intérieurs de plus en plus graves. Le marché du travail régional continue de pâtir des fortes baisses de la production susmentionnées. Le taux de chômage de la zone est passé de 7,4 % en juin 2008 à 9,5 % en mai 2009, et les chiffres devraient encore se détériorer d’ici la fin de l’année. Normalement, pareilles statistiques de l’emploi suscitent des craintes à court terme. En effet, la nette augmentation du chômage entraîne forcément une hausse du nombre des manquements dans le système bancaire, manquements visant des crédits actuellement considérés comme solides.
Le système bancaire de l’Europe occidentale peut-il faire face à une vague de défauts de paiement? Difficile à dire à l’heure actuelle. Des tests de résistance sont en cours, mais ils semblent bien moins poussés et bien moins transparents que ceux réalisés aux É.-U. En outre, les banques européennes présentent des problèmes structurels plus profonds. Quand la récession est arrivée, le ratio des prêts à l’actif de plusieurs grandes institutions financières était très élevé. De plus, le FMI a exprimé son inquiétude de les voir conserver autant d’actifs toxiques. Sans oublier que les banques européennes sont plus exposées aux économies d’Europe centrale et orientale, qui souffrent beaucoup, globalement, dans la conjoncture actuelle. Enfin, nombre de sociétés financières européennes sont importantes en part du PIB de leur propre pays, ce qui fait qu’un éventuel renflouement se révélerait très onéreux.
Les gouvernements vont-ils prendre de nouvelles mesures? Comme la plupart des autres États, ceux de l’Europe ont annoncé des plans de relance massifs. Malheureusement, ils le seront moins qu’ailleurs. Les baisses de taux d’intérêt ont été moindres et elles sont venues plus tard que dans d’autres grandes économies. Pour l’instant, les mesures financières sont nettement inférieures à la moyenne de l’OCDE, et l’efficacité globale de certains plans clés est contestable. Il ne fait aucun doute que les mesures de relance aideront, mais le doute plane sur leur à-propos.
Conclusion? Il a fallu du temps à l’Europe occidentale pour admettre la gravité de la récession mondiale, et elle doit toujours faire face à de réels problèmes économiques. Il est peu probable, pour l’instant, qu’elle devienne le moteur d’une reprise mondiale mais, en même temps, il n’y aura pas de grande reprise mondiale sans sa pleine participation.
Par Peter G. Hall, Vice-président et économiste en chef, Exportation et développement Canada
Le 15 juillet 2009
*Les vues exprimées dans ce propos sont celles de l‘auteur. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue d´EDC.
***Facebook fête son 250 millionième utilisateur...***
***Le site de socialisation Facebook a franchi le seuil des 250 millions d'utilisateurs dans le monde, a annoncé jeudi son dirigeant et co-fondateur, Mark Zuckerberg, sur son blog officiel, précisant qu'il comptait bien poursuivre le développement du réseau. "Le rythme rapide de notre progression est très motivant pour nous, mais 250 millions d'utilisateurs n'est pas seulement un chiffre impressionnant, il témoigne surtout de l'ampleur des connections personnelles que vous tous avez établies", a indiqué M. Zuckenberg à l'adresse des usagers du site. Le site avait revendiqué 200 millions d'utilisateurs début avril, ce qui représente 50 millions de nouveaux inscrits en un peu plus de trois mois.
"Alors que nous célébrons notre 250 millionième utilisateur, nous n'en continuons pas moins de développer Facebook pour fournir à autant d'internautes les services les plus efficaces possibles. Cela signifie être à portée de tout le monde, partout dans le monde", ajoute Mark Zuckerberg, 25 ans. Fondé en 2004 dans une chambre d'étudiant de l'université Harvard, Facebook, un site gratuit et disponible dans une quarantaine de langues, s'impose aujourd'hui comme le plus gros site de socialisation, devant son rival MySpace (groupe News Corporation), mais peine à rentabiliser ses activités.
LE MONDE
16.07.09
"Alors que nous célébrons notre 250 millionième utilisateur, nous n'en continuons pas moins de développer Facebook pour fournir à autant d'internautes les services les plus efficaces possibles. Cela signifie être à portée de tout le monde, partout dans le monde", ajoute Mark Zuckerberg, 25 ans. Fondé en 2004 dans une chambre d'étudiant de l'université Harvard, Facebook, un site gratuit et disponible dans une quarantaine de langues, s'impose aujourd'hui comme le plus gros site de socialisation, devant son rival MySpace (groupe News Corporation), mais peine à rentabiliser ses activités.
LE MONDE
16.07.09
***Cancer des glandes salivaires, le portable mis en cause...***
***La très forte augmentation du nombre de cancers des glandes salivaires en Israël constatée ces dernières années pourrait être liée à l'utilisation de téléphones portables, selon une étude réalisée par des chercheurs israéliens. Cette étude, réalisée entre 1970 et 2006 par l'Association dentaire israélienne et citée jeudi par le quotidien Haaretz, fait apparaître une hausse très importante de tumeurs malignes affectant les glandes parotides situées sous l'oreille, près de l'endroit utilisé pour téléphoner. "Entre 1980 et 2002, le nombre de cancers de la parotide est resté stables à 25 par an, alors que ce chiffre est passé à 75 durant les cinq années suivantes", a indiqué Avi Zini, de l'école dentaire Hadassah. En revanche, les cancers des glandes situés dans la bouche inférieure sont resté stables.
En outre, le nombre de cancers soupçonnés d'être liés à l'usage du portable était proportionnellement plus important chez des patients jeunes, qui utilisent le plus ce genre d'appareil. Une cinquième d'entre eux avait moins de 20 ans. "Nous n'avons pas collecté des données sur l'usage du téléphone portable de la part de ces patients. Mais l'augmentation des cas peut parfaitement indiquer qu'une plus forte exposition aux téléphones cellulaires peut provoquer des dégâts par radiation", a ajouté Avi Zini.
Les chercheurs vont tenter d'établir dans un deuxième temps un lien statistique entre ces cancers et l'usage de téléphones portables. En 2007, une autre étude israélienne avait déjà conclu que les irradiations des radiofréquences micro-ondes émises par les téléphones cellulaires augmentent nettement les risques de cancer des glandes salivaires. Les risques de développer une tumeur cancéreuse de ces glandes sont près de 50 % plus élevés auprès d'utilisateurs fréquents de téléphones cellulaires (22 heures par mois), avait indiqué cette étude publiée dans American Journal of Epidemiology. Le risque est encore plus grand si les utilisateurs placent l'appareil sur la même oreille ou s'ils ne disposent pas d'un écouteur, ou s'il se trouvent dans des zones rurales.
LEMONDE.FR avec AFP
16.07.09
En outre, le nombre de cancers soupçonnés d'être liés à l'usage du portable était proportionnellement plus important chez des patients jeunes, qui utilisent le plus ce genre d'appareil. Une cinquième d'entre eux avait moins de 20 ans. "Nous n'avons pas collecté des données sur l'usage du téléphone portable de la part de ces patients. Mais l'augmentation des cas peut parfaitement indiquer qu'une plus forte exposition aux téléphones cellulaires peut provoquer des dégâts par radiation", a ajouté Avi Zini.
Les chercheurs vont tenter d'établir dans un deuxième temps un lien statistique entre ces cancers et l'usage de téléphones portables. En 2007, une autre étude israélienne avait déjà conclu que les irradiations des radiofréquences micro-ondes émises par les téléphones cellulaires augmentent nettement les risques de cancer des glandes salivaires. Les risques de développer une tumeur cancéreuse de ces glandes sont près de 50 % plus élevés auprès d'utilisateurs fréquents de téléphones cellulaires (22 heures par mois), avait indiqué cette étude publiée dans American Journal of Epidemiology. Le risque est encore plus grand si les utilisateurs placent l'appareil sur la même oreille ou s'ils ne disposent pas d'un écouteur, ou s'il se trouvent dans des zones rurales.
LEMONDE.FR avec AFP
16.07.09
mercredi, juillet 15, 2009
*La Commission européenne a levé ses restrictions sur quatre compagnies aériennes...*
***La Commission européenne a levé ses restrictions sur quatre compagnies aériennes indonésiennes qui étaient interdites d'opérer dans les 27 pays de l'Union européenne.
"Des progrès significatifs et des améliorations apportées par l'autorité indonésienne de l'aviation civile ont été enregistrés dans le domaine de la sécurité", explique un communiqué de la Commission.
Les quatre compagnies - Garuda, Mandala, Airfast et Premiair - n'ont plus opéré sur le sol des pays de l'Union depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction il y a deux ans.
Cette restriction avait été décrétée après plusieurs catastrophes aériennes en Indonésie et le constat d'une détérioration des critères de sécurité depuis la dérégulation dans ce secteur à la fin des années 90.
La Commission précise qu'elle va autoriser la compagnie TAAG Angola Airlines à assurer des liaisons entre l'Afrique et le Portugal, mais seulement sur certains avions et en respectant des conditions strictes.
Le commissaire aux Transports, Antonio Tajani, a de nouveau souhaité l'établissement d'une liste noire internationale des compagnies aériennes, deux semaines après le crash l'Airbus A310 de la compagnie Yemenia.
"Il est grand temps que la communauté internationale repense sa politique de sécurité. Les compagnies aériennes qui ne présentent pas les garanties de sécurité ne devraient être autorisées à voler nulle part", a déclaré Tajani dans un communiqué.
"Nous devrions nous orienter vers une stratégie internationale fondée sur la coopération entre les pays à travers le monde", a-t-il ajouté.
BRUXELLES
Par Reuters,
14/07/2009
"Des progrès significatifs et des améliorations apportées par l'autorité indonésienne de l'aviation civile ont été enregistrés dans le domaine de la sécurité", explique un communiqué de la Commission.
Les quatre compagnies - Garuda, Mandala, Airfast et Premiair - n'ont plus opéré sur le sol des pays de l'Union depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction il y a deux ans.
Cette restriction avait été décrétée après plusieurs catastrophes aériennes en Indonésie et le constat d'une détérioration des critères de sécurité depuis la dérégulation dans ce secteur à la fin des années 90.
La Commission précise qu'elle va autoriser la compagnie TAAG Angola Airlines à assurer des liaisons entre l'Afrique et le Portugal, mais seulement sur certains avions et en respectant des conditions strictes.
Le commissaire aux Transports, Antonio Tajani, a de nouveau souhaité l'établissement d'une liste noire internationale des compagnies aériennes, deux semaines après le crash l'Airbus A310 de la compagnie Yemenia.
"Il est grand temps que la communauté internationale repense sa politique de sécurité. Les compagnies aériennes qui ne présentent pas les garanties de sécurité ne devraient être autorisées à voler nulle part", a déclaré Tajani dans un communiqué.
"Nous devrions nous orienter vers une stratégie internationale fondée sur la coopération entre les pays à travers le monde", a-t-il ajouté.
BRUXELLES
Par Reuters,
14/07/2009
mardi, juillet 14, 2009
***La rentrée des eurodéputés...***
***Le nouveau Parlement européen, élu lors des élections des 4 au 7 juin dernier, inaugure son mandat ce mardi 14 juillet. Cinq années de travaux législatifs qui débuteront par une plénière dont le principal objectif est l’élection du président de l’Assemblée, le vote sur la reconduction de José Manuel Barroso ayant été repoussé à cet automne. Le Parlement compte un certain nombre de nouveaux venus parmi lesquels la Française Rachida Dati.
Les 736 eurodéputés vont à nouveau fouler le sol du Parlement européen à Strasbourg. Au cours de leur mandat, ils devront se pencher sur différents dossiers, de la crise économique au changement climatique.
Mais cette première session sera avant tout marquée par l’élection du nouveau président du Parlement européen. Sauf surprise, Jerzy Buzek, l’ex-Premier ministre polonais, devrait être plébiscité par les eurodéputés. Le Parlement européen aura donc pour la première fois à sa tête un élu des pays de l’Est, cinq ans après l’élargissement.
Conservateurs et socialistes vont partager la présidence
Jerzy Buzek devrait remplacer Hans-Gert Pöttering, non pas pour la durée totale du mandat du Parlement européen, mais pour deux ans et demi. Les groupes conservateurs et socialistes, respectivement PPE et PSE, ayant pris l’habitude de se partager la présidence du Parlement européen à la mi-mandat. Ce sera donc sans doute le socialiste allemand Martin Schultz qui prendra les commandes après le député polonais. Cet accord « technique » inclut généralement aussi la présidence de plusieurs commissions-clés, qui vont également être réparties lors de cette première session.
Cet accord inclut-il la désignation de José Manuel Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne? Les tractations de couloirs vont bon train depuis les élections puisqu’aucun groupe parlementaire n’a la majorité suffisante au Parlement européen. Ces alliances de circonstance ne sont pas une nouveauté. Les deux principaux groupes, le PPE et le PSE, risquent d’user d’autant plus de ces arrangements entre bons ennemis cette année que des postes tels que celui du Haut-Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères sont aussi dans la balance depuis que Javier Solana a assuré qu’il ne souhaitait pas prolonger sa mission et quittera son poste en octobre après dix ans de mandat.
Le Parlement attend la ratification du Traité de Lisbonne
Le vote sur la reconduction de José Manuel Barroso ne fait en tout cas pas partie du menu de cette première plénière. Il a été repoussé à cet automne mais les dirigeants des groupes politiques étudieront toutefois le futur programme de l’actuel président de la Commission européenne.
Le Parlement européen va continuer à fonctionner selon les règles du Traité de Nice, en attendant de pied ferme la ratification du Traité de Lisbonne. Si le traité entre en vigueur, le Parlement serait quasiment aussi puissant que le Conseil. Pour rappel, les Irlandais se prononceront une nouvelle fois par référendum le 2 octobre prochain.
par Maud Czaja
RFI
13/07/2009
Les 736 eurodéputés vont à nouveau fouler le sol du Parlement européen à Strasbourg. Au cours de leur mandat, ils devront se pencher sur différents dossiers, de la crise économique au changement climatique.
Mais cette première session sera avant tout marquée par l’élection du nouveau président du Parlement européen. Sauf surprise, Jerzy Buzek, l’ex-Premier ministre polonais, devrait être plébiscité par les eurodéputés. Le Parlement européen aura donc pour la première fois à sa tête un élu des pays de l’Est, cinq ans après l’élargissement.
Conservateurs et socialistes vont partager la présidence
Jerzy Buzek devrait remplacer Hans-Gert Pöttering, non pas pour la durée totale du mandat du Parlement européen, mais pour deux ans et demi. Les groupes conservateurs et socialistes, respectivement PPE et PSE, ayant pris l’habitude de se partager la présidence du Parlement européen à la mi-mandat. Ce sera donc sans doute le socialiste allemand Martin Schultz qui prendra les commandes après le député polonais. Cet accord « technique » inclut généralement aussi la présidence de plusieurs commissions-clés, qui vont également être réparties lors de cette première session.
Cet accord inclut-il la désignation de José Manuel Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne? Les tractations de couloirs vont bon train depuis les élections puisqu’aucun groupe parlementaire n’a la majorité suffisante au Parlement européen. Ces alliances de circonstance ne sont pas une nouveauté. Les deux principaux groupes, le PPE et le PSE, risquent d’user d’autant plus de ces arrangements entre bons ennemis cette année que des postes tels que celui du Haut-Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères sont aussi dans la balance depuis que Javier Solana a assuré qu’il ne souhaitait pas prolonger sa mission et quittera son poste en octobre après dix ans de mandat.
Le Parlement attend la ratification du Traité de Lisbonne
Le vote sur la reconduction de José Manuel Barroso ne fait en tout cas pas partie du menu de cette première plénière. Il a été repoussé à cet automne mais les dirigeants des groupes politiques étudieront toutefois le futur programme de l’actuel président de la Commission européenne.
Le Parlement européen va continuer à fonctionner selon les règles du Traité de Nice, en attendant de pied ferme la ratification du Traité de Lisbonne. Si le traité entre en vigueur, le Parlement serait quasiment aussi puissant que le Conseil. Pour rappel, les Irlandais se prononceront une nouvelle fois par référendum le 2 octobre prochain.
par Maud Czaja
RFI
13/07/2009
dimanche, juillet 12, 2009
*Vers une restriction des zones de pêche en France...*
***Un "changement de cap", selon France Nature Environnement (FNE), un "bel essai à transformer" pour Greenpeace, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Fondation Nicolas Hulot : les ONG ont été plutôt satisfaites des arbitrages rendus par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, lors de la première partie des tables rondes finales du Grenelle de la mer, qui se sont déroulées vendredi 10 juillet au ministère de l'écologie. Les discussions s'éternisant, la trentaine de représentants des cinq collèges du Grenelle (patronat, syndicats, ONG, collectivités locales, Etat) n'a pu examiner qu'une partie des 670 propositions élaborées au cours du processus, lancé en avril.
Une ultime table ronde où seront abordées des questions sensibles comme les redevances sur les activités en mer, qui pourraient permettre de financer les mesures retenues, aura lieu mercredi 15 juillet. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy devrait s'exprimer sur les questions maritimes jeudi au Havre. A ce stade, le ministère de l'écologie n'envisage pas de loi spécifique sur la mer, de nombreuses mesures étant de nature réglementaire. Revue des principales dispositions adoptées vendredi.
Protection des mers. C'était l'un des sujets les plus conflictuels entre ONG et pêcheurs. L'objectif de classer un cinquième de la zone économique exclusive française (ZEE, jusqu'à 370 km des côtes), soit 2 millions de km2, en aire marine protégée (AMP) d'ici à 2020, a été retenu, alors que les pêcheurs s'opposaient à toute échéance chiffrée. Aujourd'hui, moins de 1 % de la ZEE est protégée. Dans une partie "significative" de ces zones, qui devra être déterminée "en concertation" avec les pêcheurs, et qui pourra atteindre 50 %, la pêche sera interdite. Les AMP devront cibler les zones de reproduction des poissons.
Espèces menacées. Le moratoire réclamé par les ONG sur la pêche au thon rouge, espèce surexploitée dont la France est l'un des principaux pays pêcheurs, n'a été pas été validé. Mais le gouvernement demandera son inscription sur les listes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), avant fin août. "Ce revirement est une avancée, analyse Charles Braine, au nom du WWF. Mais il faudra batailler pour convaincre les autres pays membres de la convention. Si la France y parvient, cela signifiera la fin de la surpêche." La même demande sera effectuée pour le requin-taupe. Cette espèce continuera pourtant à être pêchée au large de l'île d'Yeu, jusqu'à la retraite des pêcheurs en exercice, dont la licence ne sera pas renouvelée.
Pêche en eau profonde. Le chalutage au-delà de 500 mètres de profondeur a un impact démultiplié, les poissons qui vivent en eau profonde ayant un cycle de reproduction très lent. Une mission, confiée à l'ancien ministre PS de la mer, Louis Le Pensec, devra examiner les conditions de la gestion durable de ces pêcheries et les pistes de diversification et de reconversion des pêcheurs qui la pratiquent. La question, très sensible, sera traitée lors des Assises de la pêche, prévues à l'automne.
Energies marines. Un "plan énergie bleue" devra aboutir à la production de 6 000 mégawatts (MW) d'ici à 2020, soit 30 % des énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire). Des sites pilotes seront créés dans l'ensemble des filières (hydroliennes, éoliennes flottantes, énergie thermique des mers, pompes à chaleur, énergie de la houle...), en priorité dans les DOM-TOM. Un financement de 67 millions d'euros, prélevés sur le "fonds démonstrateur" de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), a été annoncé par M. Borloo.
Démantèlement des navires. Le ministre a retenu l'idée, fortement défendue par les syndicats, les ONG et les industriels, de créer une filière française de démantèlement des navires en fin de vie. Aujourd'hui, l'activité se déroule essentiellement en Asie. Cette option, évoquée au moment du débat autour de l'ancien porte-avions Clemenceau, avait été écartée car jugée trop coûteuse.
Lutte contre les pollutions maritimes. La France défendra un objectif de réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime. Pour lutter contre les dégazages, un système de marquage des hydrocarbures par ADN sera expérimenté. Les ports seront équipés de systèmes de traitement des déchets et des eaux usées.
Education et recherche. Des axes prioritaires de recherche ont été définis pour combler le "manque abyssal" de connaissance sur les océans : état de santé des milieux marins, ressources biologiques, sauvetage de disciplines menacées comme la taxonomie et l'écotoxicologie...
Gaëlle Dupont
Le Monde
12.07.09
Une ultime table ronde où seront abordées des questions sensibles comme les redevances sur les activités en mer, qui pourraient permettre de financer les mesures retenues, aura lieu mercredi 15 juillet. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy devrait s'exprimer sur les questions maritimes jeudi au Havre. A ce stade, le ministère de l'écologie n'envisage pas de loi spécifique sur la mer, de nombreuses mesures étant de nature réglementaire. Revue des principales dispositions adoptées vendredi.
Protection des mers. C'était l'un des sujets les plus conflictuels entre ONG et pêcheurs. L'objectif de classer un cinquième de la zone économique exclusive française (ZEE, jusqu'à 370 km des côtes), soit 2 millions de km2, en aire marine protégée (AMP) d'ici à 2020, a été retenu, alors que les pêcheurs s'opposaient à toute échéance chiffrée. Aujourd'hui, moins de 1 % de la ZEE est protégée. Dans une partie "significative" de ces zones, qui devra être déterminée "en concertation" avec les pêcheurs, et qui pourra atteindre 50 %, la pêche sera interdite. Les AMP devront cibler les zones de reproduction des poissons.
Espèces menacées. Le moratoire réclamé par les ONG sur la pêche au thon rouge, espèce surexploitée dont la France est l'un des principaux pays pêcheurs, n'a été pas été validé. Mais le gouvernement demandera son inscription sur les listes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), avant fin août. "Ce revirement est une avancée, analyse Charles Braine, au nom du WWF. Mais il faudra batailler pour convaincre les autres pays membres de la convention. Si la France y parvient, cela signifiera la fin de la surpêche." La même demande sera effectuée pour le requin-taupe. Cette espèce continuera pourtant à être pêchée au large de l'île d'Yeu, jusqu'à la retraite des pêcheurs en exercice, dont la licence ne sera pas renouvelée.
Pêche en eau profonde. Le chalutage au-delà de 500 mètres de profondeur a un impact démultiplié, les poissons qui vivent en eau profonde ayant un cycle de reproduction très lent. Une mission, confiée à l'ancien ministre PS de la mer, Louis Le Pensec, devra examiner les conditions de la gestion durable de ces pêcheries et les pistes de diversification et de reconversion des pêcheurs qui la pratiquent. La question, très sensible, sera traitée lors des Assises de la pêche, prévues à l'automne.
Energies marines. Un "plan énergie bleue" devra aboutir à la production de 6 000 mégawatts (MW) d'ici à 2020, soit 30 % des énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire). Des sites pilotes seront créés dans l'ensemble des filières (hydroliennes, éoliennes flottantes, énergie thermique des mers, pompes à chaleur, énergie de la houle...), en priorité dans les DOM-TOM. Un financement de 67 millions d'euros, prélevés sur le "fonds démonstrateur" de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), a été annoncé par M. Borloo.
Démantèlement des navires. Le ministre a retenu l'idée, fortement défendue par les syndicats, les ONG et les industriels, de créer une filière française de démantèlement des navires en fin de vie. Aujourd'hui, l'activité se déroule essentiellement en Asie. Cette option, évoquée au moment du débat autour de l'ancien porte-avions Clemenceau, avait été écartée car jugée trop coûteuse.
Lutte contre les pollutions maritimes. La France défendra un objectif de réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime. Pour lutter contre les dégazages, un système de marquage des hydrocarbures par ADN sera expérimenté. Les ports seront équipés de systèmes de traitement des déchets et des eaux usées.
Education et recherche. Des axes prioritaires de recherche ont été définis pour combler le "manque abyssal" de connaissance sur les océans : état de santé des milieux marins, ressources biologiques, sauvetage de disciplines menacées comme la taxonomie et l'écotoxicologie...
Gaëlle Dupont
Le Monde
12.07.09
*Le Prince Charles dénonce l'impact de l'économie sur l'environnement...*
***Londres, Angleterre - Mercredi, le Prince Charles a une nouvelle fois dénoncé la catastrophe environnementale en marche, déclarant que le monde doit changer au plus vite son mode de croissance économique qui "menace de nous engloutir tous". Lire la suite l'article
"Si nous négligeons la Terre, nous négligeons l'Humanité" a déclaré le Prince Charles lors d'un discours prononcé au palais Saint-James de Londres.
La Terre et la nature ne supportent plus le mode de croissance économique du monde estime le futur héritier du trône de Grande-Bretagne. "Le système économique qui semble avoir d'énormes défauts, associé à une crise environnementale, incluant le changement climatique, menace de nous engloutir tous" a-t-il expliqué. Et d'ajouter que "pour éviter une telle issue, qui détruira complètement l'avenir de nos enfants, nous devons faire face et faire des choix qui comporteront d'énormes implications".
Celui que l'on a surnommé le "Prince Vert" en raison de son engagement de longue date dans la protection de l'environnement a vivement critiqué la société de consommation qui menace les forêts tropicales et engendre une fonte considérable des glaces de l'Arctique. Il appelle les populations à prendre conscience qu'elles ne sont pas "les maîtres de la création".
"Alors même que notre secteur bancaire lutte pour se sortir de la crise, les systèmes soutenus par la nature ont eux aussi du mal à gérer les dettes que nous avons accumulé" rappelle le Prince Charles. "Si nous ne reconnaissons pas ce fait, alors la nature, qui est la plus grande banque de toutes les banques, pourrait tout simplement faire faillite" déplore-t-il.
A moins de six mois du sommet de Copenhague, le Prince Charles appelle à nouveau les dirigeants du monde à trouver un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique et préconise que soit instauré un modèle économique plus respectueux de l'environnement.
"Notre modèle actuel de progrès n'a bien sûr pas été conçu pour créer toute cette destruction. Cependant, étant donné les preuves évidentes venant de toute part, nous devons nous demander si cela a encore un sens et si cela correspond bien à nos buts" insiste-t-il.
Maxisciences
"Si nous négligeons la Terre, nous négligeons l'Humanité" a déclaré le Prince Charles lors d'un discours prononcé au palais Saint-James de Londres.
La Terre et la nature ne supportent plus le mode de croissance économique du monde estime le futur héritier du trône de Grande-Bretagne. "Le système économique qui semble avoir d'énormes défauts, associé à une crise environnementale, incluant le changement climatique, menace de nous engloutir tous" a-t-il expliqué. Et d'ajouter que "pour éviter une telle issue, qui détruira complètement l'avenir de nos enfants, nous devons faire face et faire des choix qui comporteront d'énormes implications".
Celui que l'on a surnommé le "Prince Vert" en raison de son engagement de longue date dans la protection de l'environnement a vivement critiqué la société de consommation qui menace les forêts tropicales et engendre une fonte considérable des glaces de l'Arctique. Il appelle les populations à prendre conscience qu'elles ne sont pas "les maîtres de la création".
"Alors même que notre secteur bancaire lutte pour se sortir de la crise, les systèmes soutenus par la nature ont eux aussi du mal à gérer les dettes que nous avons accumulé" rappelle le Prince Charles. "Si nous ne reconnaissons pas ce fait, alors la nature, qui est la plus grande banque de toutes les banques, pourrait tout simplement faire faillite" déplore-t-il.
A moins de six mois du sommet de Copenhague, le Prince Charles appelle à nouveau les dirigeants du monde à trouver un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique et préconise que soit instauré un modèle économique plus respectueux de l'environnement.
"Notre modèle actuel de progrès n'a bien sûr pas été conçu pour créer toute cette destruction. Cependant, étant donné les preuves évidentes venant de toute part, nous devons nous demander si cela a encore un sens et si cela correspond bien à nos buts" insiste-t-il.
Maxisciences
jeudi, juillet 09, 2009
*Les Français : "pires touristes au monde"...*
***Les Français s'affichent toujours comme les pires touristes au monde, selon une étude internationale réalisée auprès des hôteliers par TNS Infratest pour Expedia. Ils cumulent les tares en étant les plus réfractaires aux langues étrangères, les plus râleurs et pingres, mais aussi les plus impolis. A l'inverse, les Japonais et les Anglais se révèlent être les touristes les plus agréables.
Les professionnels interrogés dans le cadre de l'étude soulèvent les difficultés pour les touristes français à s'exprimer en anglais et leur habitude à insérer ici et là des mots en français dans l'espoir de se faire comprendre.Ils déplorent aussi le manque de pourboire et leur propension à se plaindre à tout bout de champ. Enfin, il semblerait que "la courtoisie à la française" ait vécu et que dorénavant les Français n'aient plus aucun savoir-vivre, toujours selon les hôteliers interrogés. Seule consolation, les touristes français s'avèrent être les plus discrets.
Ce classement révèle que les sud-européens sont les plus mal-vus par les professionnels. Après les Français arrivent les Espagnols et les Grecs.Au sommet du classement, arrivent pour la 3e année consécutive les Japonais. Discrétion, courtoisie, diplomatie... les voyageurs du pays du Soleil Levant agrègent les meilleures qualités. Petit bémol : ils arrivent avant-derniers en ce qui concerne la maîtrise de la langue du pays d'accueil.
Les Anglais et les Canadiens composent avec eux le Top 3. Les premiers remontent même dans le classement des touristes les plus généreux passant de la 30ème place à la 2ème entre 2008 et 2009. Quant aux seconds, ils prennent la place des Allemands, relégués au troisième rang (-1), et sont félicités par les hôteliers pour leur politesse, leur hygiène et leur calme.
Relaxnews
Le Figaro
08/07/2009
Les professionnels interrogés dans le cadre de l'étude soulèvent les difficultés pour les touristes français à s'exprimer en anglais et leur habitude à insérer ici et là des mots en français dans l'espoir de se faire comprendre.Ils déplorent aussi le manque de pourboire et leur propension à se plaindre à tout bout de champ. Enfin, il semblerait que "la courtoisie à la française" ait vécu et que dorénavant les Français n'aient plus aucun savoir-vivre, toujours selon les hôteliers interrogés. Seule consolation, les touristes français s'avèrent être les plus discrets.
Ce classement révèle que les sud-européens sont les plus mal-vus par les professionnels. Après les Français arrivent les Espagnols et les Grecs.Au sommet du classement, arrivent pour la 3e année consécutive les Japonais. Discrétion, courtoisie, diplomatie... les voyageurs du pays du Soleil Levant agrègent les meilleures qualités. Petit bémol : ils arrivent avant-derniers en ce qui concerne la maîtrise de la langue du pays d'accueil.
Les Anglais et les Canadiens composent avec eux le Top 3. Les premiers remontent même dans le classement des touristes les plus généreux passant de la 30ème place à la 2ème entre 2008 et 2009. Quant aux seconds, ils prennent la place des Allemands, relégués au troisième rang (-1), et sont félicités par les hôteliers pour leur politesse, leur hygiène et leur calme.
Relaxnews
Le Figaro
08/07/2009
mercredi, juillet 08, 2009
lundi, juillet 06, 2009
*Obama en Russie...*
***Le président américain, Barack Obama, et son homologue russe, Dmitri Medvedev, se réunissent aujourd'hui lundi pour leur premier sommet bilatéral officiel. Les efforts pour parvenir à un nouveau traité de désarmement nucléaire sont au centre de ces négociations, qui vont durer trois jours.
Die Presse - Autriche
Le quotidien Die Presse estime que c'est surtout la confiance qui jouera un grand rôle lors du sommet russo-américain. "Si [le président russe Dmitri] Medvedev et [le président américain Barack] Obama adoptent lors de ce sommet un texte sur des directives pour un nouveau traité de désarmement stratégique, ainsi qu'un traité sur le transit de biens militaires par le territoire russe vers l'Afghanistan, on pourra déjà être satisfait. … Mais Obama n'est pas prêt à céder à un vieux marchandage comme l'entendraient les Russes - 'laissez-nous les mains libres dans notre voisinage ; renoncez au bouclier antimissile en Europe, vous obtiendrez alors de nous ce que vous voulez'. Les relations russo-américaines, qui s'améliorent, ont toujours été une question de confiance. Si celle-ci est présente au niveau des dirigeants, les choses iront plus loin. … Mais si les Russes essayent de saisir la main tendue d'Obama pour le tirer de l'autre côté de la table, il battra rapidement en retraite. Et il se concentrera sur d'autres questions plus importantes de politique étrangère." (06.07.2009)
Jyllands-Posten - Danemark
D'après le quotidien Jyllands-Posten, le désarmement atomique est un important point de négociation de la rencontre. "Lors de sa rencontre avec [le président russe Dmitri] Medvedev et [le Premier ministre] Vladimir Poutine, qui est encore perçu comme celui qui décide au Kremlin, [le président américain] Obama conclura de nouveaux traités-cadres pour les armes nucléaires stratégiques. Obama fait ainsi d'une pierre deux coups. Il entreprend quelque chose pour réaliser sa vision d'un monde sans armes nucléaires et il donne à la Russie le statut d'important partenaire. A y regarder de plus près, on constate toutefois que les relations entre les Etats-Unis et la Russie ne sont plus au centre du désarmement mondial. Les réels défis sont en Corée du Nord, en Iran et au Pakistan."
(06.07.2009)
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times pense que le président américain Barack Obama doit persévérer dans l'élargissement de l'OTAN : "L'élargissement de l'OTAN est une affaire complexe. L'attitude instable du gouvernement géorgien l'été dernier a donné du poids à l'argument de la prudence. Mais le principe de l'élargissement est un bon principe. La main tendue de l'OTAN vers les pays de l'ancien bloc communiste a consolidé les forces pro-occidentales dans chaque nouveau groupe de pays membres potentiels. Un soutien affiché ne suffit pas. L'OTAN et l'Union européenne sont les moyens permettant de véhiculer les valeurs démocratiques. La Russie ne mérite pas d'avoir un veto à leur élargissement. Dans ses négociations avec Moscou, Obama ne doit pas faire passer les exigences d'une amitié à court terme avant le principe de l'élargissement de l'OTAN." (06.07.2009)
NRC Handelsblad - Pays-Bas
Il n'y a pas vraiment de signe de la visite du président américain Barack Obama dans la vie publique à Moscou. Obama est reçu fraîchement, écrit le quotidien suprarégional NRC Handelsblad : "Le silence est caractéristique des mauvaises relations entre la Maison Blanche et le Kremlin. Même si le président [Dmitri] Medvedev a proposé à Obama quelques cadeaux politiques, comme par exemple l'ouverture de l'espace aérien russe aux avions cargo américains vers l'Afghanistan, il ne semble pas que l'on puisse s'attendre à des résultats concrets ces prochains jours. La raison principale à cela, c'est le fait que le Kremlin considère toujours les Etats-Unis comme la menace la plus importante pour la Russie. … Le plus gros obstacle à une bonne compréhension mutuelle est la résistance obstinée de la Russie à l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN, adhésion soutenue par les Etats-Unis. La Russie considèrerait ces pays comme partie intégrante de son domaine d'influence, dans lequel les Etats-Unis n'ont rien à faire. … Mais pour l'amour de la paix, Obama semble être condamné à une realpolitik qui se tourne vers les questions internationales concrètes et ne touche pas globalement la politique intérieure russe."
(06.07.2009)
Eurotopics
Die Presse - Autriche
Le quotidien Die Presse estime que c'est surtout la confiance qui jouera un grand rôle lors du sommet russo-américain. "Si [le président russe Dmitri] Medvedev et [le président américain Barack] Obama adoptent lors de ce sommet un texte sur des directives pour un nouveau traité de désarmement stratégique, ainsi qu'un traité sur le transit de biens militaires par le territoire russe vers l'Afghanistan, on pourra déjà être satisfait. … Mais Obama n'est pas prêt à céder à un vieux marchandage comme l'entendraient les Russes - 'laissez-nous les mains libres dans notre voisinage ; renoncez au bouclier antimissile en Europe, vous obtiendrez alors de nous ce que vous voulez'. Les relations russo-américaines, qui s'améliorent, ont toujours été une question de confiance. Si celle-ci est présente au niveau des dirigeants, les choses iront plus loin. … Mais si les Russes essayent de saisir la main tendue d'Obama pour le tirer de l'autre côté de la table, il battra rapidement en retraite. Et il se concentrera sur d'autres questions plus importantes de politique étrangère." (06.07.2009)
Jyllands-Posten - Danemark
D'après le quotidien Jyllands-Posten, le désarmement atomique est un important point de négociation de la rencontre. "Lors de sa rencontre avec [le président russe Dmitri] Medvedev et [le Premier ministre] Vladimir Poutine, qui est encore perçu comme celui qui décide au Kremlin, [le président américain] Obama conclura de nouveaux traités-cadres pour les armes nucléaires stratégiques. Obama fait ainsi d'une pierre deux coups. Il entreprend quelque chose pour réaliser sa vision d'un monde sans armes nucléaires et il donne à la Russie le statut d'important partenaire. A y regarder de plus près, on constate toutefois que les relations entre les Etats-Unis et la Russie ne sont plus au centre du désarmement mondial. Les réels défis sont en Corée du Nord, en Iran et au Pakistan."
(06.07.2009)
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times pense que le président américain Barack Obama doit persévérer dans l'élargissement de l'OTAN : "L'élargissement de l'OTAN est une affaire complexe. L'attitude instable du gouvernement géorgien l'été dernier a donné du poids à l'argument de la prudence. Mais le principe de l'élargissement est un bon principe. La main tendue de l'OTAN vers les pays de l'ancien bloc communiste a consolidé les forces pro-occidentales dans chaque nouveau groupe de pays membres potentiels. Un soutien affiché ne suffit pas. L'OTAN et l'Union européenne sont les moyens permettant de véhiculer les valeurs démocratiques. La Russie ne mérite pas d'avoir un veto à leur élargissement. Dans ses négociations avec Moscou, Obama ne doit pas faire passer les exigences d'une amitié à court terme avant le principe de l'élargissement de l'OTAN." (06.07.2009)
NRC Handelsblad - Pays-Bas
Il n'y a pas vraiment de signe de la visite du président américain Barack Obama dans la vie publique à Moscou. Obama est reçu fraîchement, écrit le quotidien suprarégional NRC Handelsblad : "Le silence est caractéristique des mauvaises relations entre la Maison Blanche et le Kremlin. Même si le président [Dmitri] Medvedev a proposé à Obama quelques cadeaux politiques, comme par exemple l'ouverture de l'espace aérien russe aux avions cargo américains vers l'Afghanistan, il ne semble pas que l'on puisse s'attendre à des résultats concrets ces prochains jours. La raison principale à cela, c'est le fait que le Kremlin considère toujours les Etats-Unis comme la menace la plus importante pour la Russie. … Le plus gros obstacle à une bonne compréhension mutuelle est la résistance obstinée de la Russie à l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN, adhésion soutenue par les Etats-Unis. La Russie considèrerait ces pays comme partie intégrante de son domaine d'influence, dans lequel les Etats-Unis n'ont rien à faire. … Mais pour l'amour de la paix, Obama semble être condamné à une realpolitik qui se tourne vers les questions internationales concrètes et ne touche pas globalement la politique intérieure russe."
(06.07.2009)
Eurotopics
dimanche, juillet 05, 2009
***PRÉSIDENCE DE L'UNION EUROPÉENNE : Paris-Stockholm, les raisons d'une discorde...***
***Pour la première fois depuis neuf ans, un président français se rend dans la capitale suédoise. Nicolas Sarkozy sera vendredi à Stockholm pour s'entretenir avec le Premier ministre, Fredrik Reinfeldt, alors que la Suède vient de succéder à la République tchèque à la tête de la présidence tournante de l'Union européenne (UE).
Initialement prévue le 2 juin dernier, la rencontre avait été annulée, officiellement pour "raisons de calendrier". En réalité, l'Élysée n'avait pas apprécié l'interview au Figaro accordée par Carl Bildt, ministre des Affaires étrangères suédois, dans laquelle il affichait son soutien à l'intégration de la Turquie dans l'UE. À quelques jours des élections européennes, les deux capitales avaient préféré éviter d'afficher leurs sujets de discorde. La question de la Turquie sera donc au centre des discussions entre un Nicolas Sarkozy prônant, comme l'Allemagne, un partenariat privilégié, et, Fredrik Reinfeldt, fervent défenseur d'une entrée de la Turquie dans l'UE. Un désaccord qualifié de "radical" par l'Élysée. D'une façon plus générale, la France souhaite ralentir l'élargissement en se concentrant sur les Balkans alors que la Suède veut l'intensifier et étudier la candidature de l'Islande.
Divergences sur les solutions anti-crise
Autre point d'achoppement : la sortie de crise. La Suède se dit partisane d'une politique de rigueur et d'un retour au contrôle des déficits budgétaires. Selon Paris, qui vient de lancer l'idée d'un grand emprunt d'État, une politique d'austérité risque de réduire à néant les signes de reprise économique au 1er trismestre 2010.
Suédois et Français ne partagent pas non plus la même vision de l'avenir des institutions européennes. Le traité de Lisbonne entré en vigueur vraisemblablement à la fin de l'automne prochain, les tractations s'engageront pour désigner un président du Conseil de l'Union européenne. Nicolas Sarkozy ne cache pas sa préférence pour Tony Blair. Il veut une personne avec l'expérience des responsabilités nationales. À l'opposé, les Suédois redoutent un président aux mains des grandes puissances et militent pour une personne moins médiatique.
Après six mois d'une présidence tchèque jugée comme "désastreuse" par beaucoup à Bruxelles, la Suède hérite de dossiers d'envergure autour desquels elle devra rassembler les Vingt-Sept. Et si les dissensions entre la France et la Suède existent, les deux pays s'accordent sur le renforcement de la coopération européenne en matière de justice, de police ou d'immigration. Paris et Stockholm s'unissent aussi sur les questions climatiques. Des raisons d'espérer un tassement des dissensions.
Tiphaine de Tricornot
Le Point
03/07/2009
vendredi, juillet 03, 2009
jeudi, juillet 02, 2009
***A Cancun, mobilisation générale contre la grippe porcine***
***Deux mois après le déclenchement de l'alerte mondiale sur la grippe porcine et trois semaines après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé au niveau 6, celui de la pandémie, l'alerte sur le virus A (H1N1), le Mexique accueille à Cancun, du 1er au 3 juillet un sommet international sur la maladie.
Si l'objectif de ce sommet est d'échanger les leçons tirées par les pays déjà touchés par le virus A(H1N1), les participants s'interrogeront sur l'accès universel au futur vaccin contre la grippe porcine, sur l'approvisionnement des pays les plus pauvres et les moyens à mettre en œuvre dans l'hémisphère nord pour contrecarrer la progression de la maladie attendue à l'automne, comme l'explique Paul Benkimoun, journaliste au Monde.
VERS DEUX TYPES DE VACCINS
Tous les ans, en période hivernale, le virus saisonnier de la grippe tue entre 250 000 et 500 000 personnes. Pour limiter le nombre de victimes, l'OMS recommande chaque année une campagne de vaccination des personnes les plus âgées et des enfants en bas âge. Mais la pandémie grippale due au virus A(H1N1) est différente du virus saisonnier, explique Paul Benkimoun :
N'ayant pas contracté la grippe ou n'ayant pas été vaccinée, la population des moins de 59 ans n'a pas d'immunité contre le sous-type de virus H1N1 et devrait en priorité bénéficier du vaccin contre la grippe porcine. Si les industriels savent produire des vaccins capables de contrer le virus de la grippe malgré des mutations régulières, reste à répondre à l'épineuse question de la distribution de ce vaccin.
RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS
Suivant ses mutations, le virus de la grippe est capable de résister à des médicaments anti-viraux comme le Tamiflu ou le Relenza. Pour palier ce problème et adapter les traitements, les scientifiques doivent identifier si ces résistances sont fortes ou faibles. Par ailleurs, ils doivent détecter si le virus a acquis des gènes susceptibles de lui conférer durablement cette résistance aux médicaments. Mais pour l'heure, "il est encore trop tôt pour connaître les capacités de résistances du virus A(H1N1)", indique Paul Benkimoun.
Selon un dernier bilan de l'OMS, les Etats-Unis sont désormais le pays le plus affecté par la grippe porcine, avec 127 décès pour 27 717 malades. Quant au Mexique, où est apparu la maladie fin avril le virus a causé la mort de 116 morts et rendu malades 8 395 autres.
De même source, à l'échelle mondiale, la pandémie a fait 70 893 malades dans 116 pays et tué 311 personnes.
LE MONDE
02.07.09
Si l'objectif de ce sommet est d'échanger les leçons tirées par les pays déjà touchés par le virus A(H1N1), les participants s'interrogeront sur l'accès universel au futur vaccin contre la grippe porcine, sur l'approvisionnement des pays les plus pauvres et les moyens à mettre en œuvre dans l'hémisphère nord pour contrecarrer la progression de la maladie attendue à l'automne, comme l'explique Paul Benkimoun, journaliste au Monde.
VERS DEUX TYPES DE VACCINS
Tous les ans, en période hivernale, le virus saisonnier de la grippe tue entre 250 000 et 500 000 personnes. Pour limiter le nombre de victimes, l'OMS recommande chaque année une campagne de vaccination des personnes les plus âgées et des enfants en bas âge. Mais la pandémie grippale due au virus A(H1N1) est différente du virus saisonnier, explique Paul Benkimoun :
N'ayant pas contracté la grippe ou n'ayant pas été vaccinée, la population des moins de 59 ans n'a pas d'immunité contre le sous-type de virus H1N1 et devrait en priorité bénéficier du vaccin contre la grippe porcine. Si les industriels savent produire des vaccins capables de contrer le virus de la grippe malgré des mutations régulières, reste à répondre à l'épineuse question de la distribution de ce vaccin.
RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS
Suivant ses mutations, le virus de la grippe est capable de résister à des médicaments anti-viraux comme le Tamiflu ou le Relenza. Pour palier ce problème et adapter les traitements, les scientifiques doivent identifier si ces résistances sont fortes ou faibles. Par ailleurs, ils doivent détecter si le virus a acquis des gènes susceptibles de lui conférer durablement cette résistance aux médicaments. Mais pour l'heure, "il est encore trop tôt pour connaître les capacités de résistances du virus A(H1N1)", indique Paul Benkimoun.
Selon un dernier bilan de l'OMS, les Etats-Unis sont désormais le pays le plus affecté par la grippe porcine, avec 127 décès pour 27 717 malades. Quant au Mexique, où est apparu la maladie fin avril le virus a causé la mort de 116 morts et rendu malades 8 395 autres.
De même source, à l'échelle mondiale, la pandémie a fait 70 893 malades dans 116 pays et tué 311 personnes.
LE MONDE
02.07.09
*Le Japonais Yukiya Amano dirigera l'Agence internationale de l'énergie atomique*
***Le diplomate japonais Yukiya Amano a été élu, jeudi, à la tête de l'Agence internationale de l'énergie atomique, où il succédera à l'Egyptien Mohamed ElBaradei. M. Amano était ambassadeur auprès de l'agence.
Un premier vote avait eu lieu en mars, mais n'avait pas pu départager le candidat japonais et son homologue sud-africain, Abdul Samad Minty. Ce dernier était le favori des pays en voie de développement, tandis que M. Amano était le candidat des grands pays occidentaux. Aucun des deux diplomates n'avaient atteint la majorité des deux tiers nécessaire.
Jeudi, Yukiya Amano a finalement recueilli 23 voix sur les 35 suffrages des Etats membres du conseil des gouverneurs de l'agence onusienne. Ce spécialiste des questions de désarmement et de prolifération doit succéder en décembre à M. ElBaradei, qui quittera son poste après douze ans à la tête de l'institution.
LE MONDE
02.07.09
***Félicitations!& Bonne chance!***
Bien à vous,
Morgane BRAVO
mercredi, juillet 01, 2009
***Sarkozy admet des «erreurs», mais ne renie pas son bilan...***
***Mea culpa sur la soirée au Fouquet's et le côté «bling-bling», poursuite impérative des réformes et de l'ouverture, hommage à Kouchner et tacles appuyés à Rama Yade et Villepin… Le chef de l'Etat se confie dans une interview au Nouvel Observateur. Morceaux choisis.
Autocritique sur le début de mandat. Sobre et sans langue de bois : «J'ai commis des erreurs». Nicolas Sarkozy reconnaît que sa manière de présider durant les deux premières années de son mandat n'est pas exempte de fautes. «Est-ce que tout ce qui m'est reproché l'est injustement ? Non», admet-il dans cet entretien au Nouvel Observateur. «Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j'occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d'une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine». Réforme des régimes spéciaux de retraite, autonomie des universités, carte judiciaire et hôpitaux, TVA à 5,5% dans la restauration : si Sarkozy confesse quelques erreurs, il assume néanmoins fièrement son bilan.
Soirée du Fouquet's : «J'ai eu tort». Les critiques sur son côté «bling-bling», la soirée au Fouquet's le soir de son élection et ses amitiés avec les grands patrons, notamment de la presse ? Il rappelle que ces attaques «avaient commencé bien avant le Fouquet's. Cela correspondait à une époque de ma vie personnelle qui n'était pas facile et où j'avais à me battre sur plusieurs fronts». «Je n'avais pas attaché à cette soirée» au Fouquet's «une importance considérable», confie Nicolas Sarkozy. «J'ai eu tort. En tout état de cause, à partir du moment où quelque chose n'est pas compris et fait polémique, c'est une erreur. Et si erreur il y a, ce n'est pas la peine de la recommencer».
Plus «tolérant avec l'âge». Interrogé sur «la fin du sarkozysme flamboyant et de l'élan réformateur» depuis le discours devant le Congrès à Versailles, le président dément tout coup d'arrêt mais reconnaît une évolution de son comportement: «Ce n'est pas la fin des réformes, elles continueront. Mais je dois tenir compte des critiques, des épreuves, des échecs, pour essayer de faire mieux. Je veux conduire ces réformes en cherchant une adhésion large, en développant la discussion». Avant de concéder : «J'écoute, j'apprends, peut-être même je progresse». Le chef de l'Etat affirme encore qu'«avec l'âge, je suis devenu plus tolérant, plus ouvert, plus serein aussi».
Des convictions de droite, sans «sectarisme». Nicolas Sarkozy persiste et signe sur l'ouverture : «En quoi ai-je renoncé à mes convictions? Je suis de droite. Ma vie politique s'est faite à droite, mais je ne suis pas réductible à un camp. Je ne suis pas réductible à la droite. Plus ça va et plus je pense que le sectarisme est le pire défaut». Irait-il jusqu'à nommer un premier ministre socialiste, comme Dominique Strauss-Kahn par exemple ? Le président répond seulement : «Je pourrais nommer quelqu'un qui se reconnaîtrait dans l'action que je mène».
Nouvelle charge contre Rama Yade. Le chef de l'Etat ne cache pas une nouvelle fois sa déception après le refus de l'ex-secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme de se présenter aux dernières élections européennes : «J'ai beaucoup regretté que Rama Yade refuse la liste européenne car c'était très fort pour la diversité qu'une formation de droite la présente en Ile-de-France». «Quel exemple pour la jeunesse ! C'est facile de faire avancer la diversité par les nominations gouvernementales. Mais l'élection au suffrage universel de cette jeune femme, cela aurait été magnifique comme signal. Je suis reconnaissant à Rachida Dati de l'avoir compris», ajoute-t-il, en faisant allusion à l'ex-ministre de la Justice, élue le 7 juin au Parlement européen. Mardi à Courbevoie devant 1.000 militants UMP, Sarkozy avait déjà fustigé Rama Yade, élue des Hauts-de-Seine à Colombes, pour son refus d'aller au «combat politique».
L'hommage à Bernard Kouchner. Si Rama Yade, dont Bernard Kouchner était le ministre de tutelle au Quai d'Orsay jusqu'au remaniement, reste au gouvernement, le secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme, qui avait été une innovation dans les premiers gouvernements de Nicolas Sarkozy, a été supprimé lors du dernier remaniement. «La fin du secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme, ce n'est pas la fin des droits de l'Homme, on l'a vu sur l'Iran où la France est à l'avant-garde», assure cependant le président. Il rend hommage au passage à son ministre des Affaires étrangères, venu du Parti socialiste : «Bernard Kouchner a mis toute sa vie au service de cette juste cause».
«Aucun esprit de rivalité» avec François Fillon. « Il n'y a aucune détestation entre François Fillon et moi. Nous travaillons depuis longtemps en bonne intelligence, en nous respectant, en nous complétant. Sans aucun esprit de rivalité. Je comprends que cela étonne, c'est si rare !
Ne pas prendre les gens pour «des sots» sur les retraites. Nicolas Sarkozy ne bottera pas en touche sur l'épineuse question des retraites. Il assure ainsi qu'il sera au «rendez-vous» à la mi-2010 pour la réforme du régime général des retraites et qu'il ne laissera pas le système français de retraite «aller à la faillite». «Il ne faut pas prendre les gens pour des sots. Ils ont compris que vivre plus vieux imposera de travailler plus longtemps. Je considère que demander aux gens d'arrêter de travailler à 55 ou 56 ans, c'est un désastre social. Je ne crois pas à la stratégie systématique des préretraites».
«Choqué» par l'affaire «Sarkozy je te vois». «Je suis désolé de cette affaire que j'ai apprise par la presse. C'est ridicule. J'en ai été choqué. Je n'ai porté plainte en aucune manière. Je ne comprends pas pourquoi cet homme a été poursuivi devant un tribunal de police», affirme le chef de l'Etat. Le 27 février 2008, un professeur de philosophie de 47 ans avait assisté à un contrôle d'identité qu'il avait jugé «musclé» en gare Saint-Charles de Marseille. Il avait alors crié «Sarkozy, je te vois», provoquant l'hilarité des passagers alentour. Il avait ensuite été conduit au commissariat, avant de recevoir une convocation en justice pour «tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d'autrui». Le tribunal de police doit rendre vendredi son jugement. Le ministère public a requis une amende de 100 euros contre l'enseignant.
Villepin renvoyé au tribunal, «c'est la justice». Il se dit «étonné qu'on s'étonne» du fait qu'il soit partie civile dans l'affaire Clearstream, pour laquelle Dominique de Villepin comparaîtra le 21 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. «J'ai le droit de savoir et le devoir d'agir. Si on trouvait votre nom sur le fichier d'une banque luxembourgeoise, cela ne vous intéresserait pas de savoir comment on se retrouve dans une histoire comme celle-là ?», demande-t-il en souhaitant «que la justice dise ce qu'il en est, tranquillement, sereinement». Et de marteler : le renvoi de Dominique de Villepin, «c'est la justice». «Deux juges dont l'indépendance d'esprit est notoire ont instruit l'affaire (…). Laissons faire la justice pour que plus jamais des officines ne puissent salir en toute impunité.»
Samuel Potier
Le Figaro
01/07/2009
*Grandeur et décadence de la présidence tchèque...*
***En ce 1er juillet, Prague cède la présidence de l’UE à Stockholm. Malgré des échecs enregistrés au cours de leurs six mois d'exercice, les Tchèques n’ont pas à rougir de leur prestation, estime Hospodárské Noviny.
Le bilan de la présidence tchèque de l’Union européenne peut être tiré. On peut redouter qu’il ne soit pas des plus flatteurs. Pendant six mois, nous avons eu un espace exclusif pour montrer de quoi nous étions capables, mais nous l’avons utilisé pour nous ridiculiser. On se souviendra de cette présidence comme d’une tragi-comédie praguoise à rebondissements. On ne peut pas vraiment dire que les Tchèques ont défendu moins d’idées que les Français. Nous avons sans doute à notre actif plus de succès concrets, mais les Français ont su paraître plus dynamiques. Nous avons nous-mêmes confirmé notre image de petit pays incapable d’être à la hauteur de la tâche, une image esquissée dès le début de cette présidence par Nicolas Sarkozy.
Une rapide comparaison entre les présidences tchèque et française montre bien la force du marketing. “Les Tchèques n’ont pas su sortir de l’ombre de la France”, a noté Tony Barber, le correspondant très écouté à Bruxelles du Financial Times. Rappelons-nous des images de la présidence française. Sarkozy l’énergique, sans cesse entre deux avions, un jour à Berlin, le lendemain à Paris, Bruxelles, Londres ou Moscou. De sommet en conférence de presse, de multiples photos montrent les chefs d’Etats européens unis autour d’un Sarkozy triomphant. De grands principes énoncés à la recherche du capitalisme de demain. Puis d’incessantes remontrances à l’adresse des Tchèques qui, selon le Premier ministre François Fillon, n’ont pas su faire plus que “l’Europe des petits pas et des petits compromis”. Vraiment ?
Comme Sarkozy, nous aussi, nous avons pris la présidence de l’Union européenne (UE) dans une période difficile. L’intervention israélienne à Gaza et le conflit gazier entre Moscou et Kiev, pour commencer. A Gaza, en se faisant doubler par Sarkozy, nous n’avons pas vraiment brillé. Mais nous avons bien mené les navettes diplomatiques extrêmement compliquées entre Poutine et Timochenko, aidant à résoudre relativement vite cette crise du gaz. Ensuite, Sarkozy lui-même nous a dicté notre agenda, avec ses idées protectionnistes [sur l’industrie automobile]. Avec habileté, nous avons endossé le rôle de protecteurs du libre marché, sans pour autant pouvoir nous opposer à la déferlante européenne de la prime à la casse. Parmi les mérites tchèques, il convient de mentionner également l’accord sur l’investissement du gazoduc Nabucco et celui, qui pendant des années avait paru insoluble, sur la baisse de la TVA dans la restauration et les services.
Tous ces bons résultats ont été balayés fin mars, lorsque tous les journaux européens ont titré sur la fin du gouvernement tchèque. L’opposition soutenue par le président Václav Klaus a renversé le Premier ministre Topolanek. On se souviendra aussi de l’œuvre Entropa, représentant les pays européens sous des clichés simplistes : la France = la grève, l’Allemagne = la croix gammée, la Bulgarie = les WC à la turque… [voir CI n°951, du 22 janvier 2009]. L’embarras s’en est trouvé décuplé, lorsque nous avons décidé de nous excuser – de façon embarrassée – pour notre humour tchèque. A cela les médias ont rajouté l’euroscepticisme grandissant du président Klaus et enfin les photos du Premier ministre Topolanek nu dans la villa sarde de Silvio Berlusconi.
Dans les affaires, ce n’est pas nécessairement celui qui sait faire la meilleure chose qui gagne, mais celui qui sait créer autour de lui l’image la plus séduisante pour mieux la vendre. Après vingt ans de liberté politique, les entreprises tchèques ont toujours mille ans de retard sur les entreprises occidentales dans ce domaine. En politique et dans l’art de se créer une image, ce retard est encore plus grand. Malgré nous, nous avons ainsi écrit un nouveau chapitre important sur deux mythes très exotiques, à savoir la confusion praguoise et la supériorité française.
Lenka Zlamalova
Hospodárské Noviny
01.07.2009
Courrier International
Le bilan de la présidence tchèque de l’Union européenne peut être tiré. On peut redouter qu’il ne soit pas des plus flatteurs. Pendant six mois, nous avons eu un espace exclusif pour montrer de quoi nous étions capables, mais nous l’avons utilisé pour nous ridiculiser. On se souviendra de cette présidence comme d’une tragi-comédie praguoise à rebondissements. On ne peut pas vraiment dire que les Tchèques ont défendu moins d’idées que les Français. Nous avons sans doute à notre actif plus de succès concrets, mais les Français ont su paraître plus dynamiques. Nous avons nous-mêmes confirmé notre image de petit pays incapable d’être à la hauteur de la tâche, une image esquissée dès le début de cette présidence par Nicolas Sarkozy.
Une rapide comparaison entre les présidences tchèque et française montre bien la force du marketing. “Les Tchèques n’ont pas su sortir de l’ombre de la France”, a noté Tony Barber, le correspondant très écouté à Bruxelles du Financial Times. Rappelons-nous des images de la présidence française. Sarkozy l’énergique, sans cesse entre deux avions, un jour à Berlin, le lendemain à Paris, Bruxelles, Londres ou Moscou. De sommet en conférence de presse, de multiples photos montrent les chefs d’Etats européens unis autour d’un Sarkozy triomphant. De grands principes énoncés à la recherche du capitalisme de demain. Puis d’incessantes remontrances à l’adresse des Tchèques qui, selon le Premier ministre François Fillon, n’ont pas su faire plus que “l’Europe des petits pas et des petits compromis”. Vraiment ?
Comme Sarkozy, nous aussi, nous avons pris la présidence de l’Union européenne (UE) dans une période difficile. L’intervention israélienne à Gaza et le conflit gazier entre Moscou et Kiev, pour commencer. A Gaza, en se faisant doubler par Sarkozy, nous n’avons pas vraiment brillé. Mais nous avons bien mené les navettes diplomatiques extrêmement compliquées entre Poutine et Timochenko, aidant à résoudre relativement vite cette crise du gaz. Ensuite, Sarkozy lui-même nous a dicté notre agenda, avec ses idées protectionnistes [sur l’industrie automobile]. Avec habileté, nous avons endossé le rôle de protecteurs du libre marché, sans pour autant pouvoir nous opposer à la déferlante européenne de la prime à la casse. Parmi les mérites tchèques, il convient de mentionner également l’accord sur l’investissement du gazoduc Nabucco et celui, qui pendant des années avait paru insoluble, sur la baisse de la TVA dans la restauration et les services.
Tous ces bons résultats ont été balayés fin mars, lorsque tous les journaux européens ont titré sur la fin du gouvernement tchèque. L’opposition soutenue par le président Václav Klaus a renversé le Premier ministre Topolanek. On se souviendra aussi de l’œuvre Entropa, représentant les pays européens sous des clichés simplistes : la France = la grève, l’Allemagne = la croix gammée, la Bulgarie = les WC à la turque… [voir CI n°951, du 22 janvier 2009]. L’embarras s’en est trouvé décuplé, lorsque nous avons décidé de nous excuser – de façon embarrassée – pour notre humour tchèque. A cela les médias ont rajouté l’euroscepticisme grandissant du président Klaus et enfin les photos du Premier ministre Topolanek nu dans la villa sarde de Silvio Berlusconi.
Dans les affaires, ce n’est pas nécessairement celui qui sait faire la meilleure chose qui gagne, mais celui qui sait créer autour de lui l’image la plus séduisante pour mieux la vendre. Après vingt ans de liberté politique, les entreprises tchèques ont toujours mille ans de retard sur les entreprises occidentales dans ce domaine. En politique et dans l’art de se créer une image, ce retard est encore plus grand. Malgré nous, nous avons ainsi écrit un nouveau chapitre important sur deux mythes très exotiques, à savoir la confusion praguoise et la supériorité française.
Lenka Zlamalova
Hospodárské Noviny
01.07.2009
Courrier International
*Facebook poursuit sa "twitterisation"*
***Facebook s'attaque à Twitter. Le géant des réseaux sociaux poursuit sa mutation et se place sur le créneau de son concurrent en intégrant une fonction de micro-blogging, c'est-à-dire la possibilité de publier de courts messages. Annoncée la semaine dernière, la nouvelle fonction n'est pour l'instant disponible que pour les utilisateurs dont le profil est public, mais se veut révolutionnaire. Plutôt que d'ouvrir ou de bloquer l'intégralité de leurs profils, les réservant à leurs "amis", les utilisateurs pourront choisir au cas par cas.
Lors de chaque nouvelle publication d'un statut, d'un lien, d'une photo ou d'une vidéo, l'auteur pourra déterminer les personnes qui y auront accès. Une icône en forme de cadenas sous la barre de publication offre un choix entre différentes options de visibilité : tout le monde, mes amis et mon réseau, mes amis et leurs amis, seulement mes amis, ainsi qu'une fonction personnalisable qui permet de créer des listes.
Sur le blog officiel, Ola, ingénieur chez Facebook, explique que si certaines informations comme la météo peuvent être partagées avec l'ensemble du réseau, d'autres sont plus personnelles et n'ont pas vocation à sortir du cercle de la famille ou de celui des amis proches. Les utilisateurs pourront donc créer des listes pour échanger, à l'abri des regards indiscrets, les photos du dernier-né, de la soirée de la veille ou bien au contraire les rendre accessibles à l'ensemble du Web, y compris les utilisateurs non inscrits sur Facebook.
FACEBOOK : UN MODÈLE OBSOLÈTE ?
Pour le réseau social, l'enjeu est clair : encourager les utilisateurs à partager leurs messages avec le monde plutôt que de se limiter à leur cercle restreint d'amis. Avec plus de 200 millions d'utilisateurs actifs d'après les chiffres de l'entreprise, Facebook reste encore beaucoup plus populaire que son concurrent Twitter. Pourtant, ce dernier s'est révélé être un relai d'informations efficace, utilisé par exemple par les opposants à Mahmoud Ahmadinedjad lors des élections en Iran, et bénéficie d'une couverture médiatique très favorable.
Avec cette nouvelle fonctionnalité, Facebook poursuit une mutation déjà engagée depuis plusieurs mois. Il s'efforce de réformer un modèle trop fermé sur lui-même qui, encerclant l'utilisateur, risque de finir par s'étouffer. Facebook s'ouvre sur le Web et attaque directement la plate-forme Twitter sur son terrain : le micro-blogging.
Emmanuel Torregano, fondateur du site Electron Libre, compare le réseau Facebook à l'entreprise AOL : faute d'avoir su s'adapter, l'ancien géant d'Internet a aujourd'hui presque disparu. "Le statut Facebook est de loin la fonctionnalité la plus populaire, mais elle fait piètre figure face à Twitter, qui a élevé l’art de l’éclat de voix électronique au niveau d’un indispensable média individuel, parfait reflet de la vitesse de la conscience et de la connaissance de ce qui est là, à prendre, à voir, à lire sur le Réseau", explique l'ancien journaliste du Figaro.
DES INNOVATIONS QUI S'INSPIRENT DE TWITTER
Loin d'accepter le sort que lui prédit Emmanuel Torregano, Facebook multiplie les innovations. En mars dernier, le réseau social refondait son interface : plus simple d'utilisation, plus interactive et actualisée en temps réelle, elle se voulait une première réponse à la réactivité de Twitter. Plus récemment, Facebook a offert aux utilisateurs la possibilité de partager plus facilement leur profil avec le reste du Web en personnalisant leurs URL (l'adresse de leur page). Enfin, reprenant le principe des "followers" de Twitter, il inaugurait la possibilité de suivre l'activité d'un utilisateur sans pour autant se faire accepter au préalable comme son "ami".
En s'inspirant largement des éléments qui font la force de son concurrent, Facebook souhaite conserver son monopole sur les réseaux sociaux. Une seconde innovation présentée le même jour, la Live Stream Box, s'inscrit dans cette logique. Au côté d'une vidéo en ligne, l'outil permet d'intégrer en temps réel à une page Web un flux de commentaires. Un instrument qui doit "permettre aux utilisateurs de Facebook de se connecter, de partager et d'envoyer en temps réel des mises à jour sur des événements dont ils sont témoins", explique Tom Whitnah sur le blog Facebook Developpers. Le système a déjà été utilisé par CNN lors de l'investiture de Barack Obama, avant d'arriver sur TF1 à l'occasion de la Ligue des champions. Grâce à un simple widget, il peut aujourd'hui être installé sur n'importe quel site Internet. Un moyen pour le réseau social de montrer aux médias qu'il n'est pas prêt à laisser sa place de numéro un.
Mael Inizan
LE MONDE
01.07.09
Lors de chaque nouvelle publication d'un statut, d'un lien, d'une photo ou d'une vidéo, l'auteur pourra déterminer les personnes qui y auront accès. Une icône en forme de cadenas sous la barre de publication offre un choix entre différentes options de visibilité : tout le monde, mes amis et mon réseau, mes amis et leurs amis, seulement mes amis, ainsi qu'une fonction personnalisable qui permet de créer des listes.
Sur le blog officiel, Ola, ingénieur chez Facebook, explique que si certaines informations comme la météo peuvent être partagées avec l'ensemble du réseau, d'autres sont plus personnelles et n'ont pas vocation à sortir du cercle de la famille ou de celui des amis proches. Les utilisateurs pourront donc créer des listes pour échanger, à l'abri des regards indiscrets, les photos du dernier-né, de la soirée de la veille ou bien au contraire les rendre accessibles à l'ensemble du Web, y compris les utilisateurs non inscrits sur Facebook.
FACEBOOK : UN MODÈLE OBSOLÈTE ?
Pour le réseau social, l'enjeu est clair : encourager les utilisateurs à partager leurs messages avec le monde plutôt que de se limiter à leur cercle restreint d'amis. Avec plus de 200 millions d'utilisateurs actifs d'après les chiffres de l'entreprise, Facebook reste encore beaucoup plus populaire que son concurrent Twitter. Pourtant, ce dernier s'est révélé être un relai d'informations efficace, utilisé par exemple par les opposants à Mahmoud Ahmadinedjad lors des élections en Iran, et bénéficie d'une couverture médiatique très favorable.
Avec cette nouvelle fonctionnalité, Facebook poursuit une mutation déjà engagée depuis plusieurs mois. Il s'efforce de réformer un modèle trop fermé sur lui-même qui, encerclant l'utilisateur, risque de finir par s'étouffer. Facebook s'ouvre sur le Web et attaque directement la plate-forme Twitter sur son terrain : le micro-blogging.
Emmanuel Torregano, fondateur du site Electron Libre, compare le réseau Facebook à l'entreprise AOL : faute d'avoir su s'adapter, l'ancien géant d'Internet a aujourd'hui presque disparu. "Le statut Facebook est de loin la fonctionnalité la plus populaire, mais elle fait piètre figure face à Twitter, qui a élevé l’art de l’éclat de voix électronique au niveau d’un indispensable média individuel, parfait reflet de la vitesse de la conscience et de la connaissance de ce qui est là, à prendre, à voir, à lire sur le Réseau", explique l'ancien journaliste du Figaro.
DES INNOVATIONS QUI S'INSPIRENT DE TWITTER
Loin d'accepter le sort que lui prédit Emmanuel Torregano, Facebook multiplie les innovations. En mars dernier, le réseau social refondait son interface : plus simple d'utilisation, plus interactive et actualisée en temps réelle, elle se voulait une première réponse à la réactivité de Twitter. Plus récemment, Facebook a offert aux utilisateurs la possibilité de partager plus facilement leur profil avec le reste du Web en personnalisant leurs URL (l'adresse de leur page). Enfin, reprenant le principe des "followers" de Twitter, il inaugurait la possibilité de suivre l'activité d'un utilisateur sans pour autant se faire accepter au préalable comme son "ami".
En s'inspirant largement des éléments qui font la force de son concurrent, Facebook souhaite conserver son monopole sur les réseaux sociaux. Une seconde innovation présentée le même jour, la Live Stream Box, s'inscrit dans cette logique. Au côté d'une vidéo en ligne, l'outil permet d'intégrer en temps réel à une page Web un flux de commentaires. Un instrument qui doit "permettre aux utilisateurs de Facebook de se connecter, de partager et d'envoyer en temps réel des mises à jour sur des événements dont ils sont témoins", explique Tom Whitnah sur le blog Facebook Developpers. Le système a déjà été utilisé par CNN lors de l'investiture de Barack Obama, avant d'arriver sur TF1 à l'occasion de la Ligue des champions. Grâce à un simple widget, il peut aujourd'hui être installé sur n'importe quel site Internet. Un moyen pour le réseau social de montrer aux médias qu'il n'est pas prêt à laisser sa place de numéro un.
Mael Inizan
LE MONDE
01.07.09
***La Suède prend la présidence de l'Union européenne le 1er juillet...***
***Alors que la Suède prend la présidence de l'Union européenne le 1er juillet, Touteleurope.fr a rencontré l'Ambassadeur de Suède en France, Gunnar Lund.
Lutte contre la crise, environnement, traité de Lisbonne, négociations avec la Turquie, immigration... l'Ambassadeur détaille les grandes priorités de la présidence suédoise, et revient sur le succès du parti des pirates
Lutte contre la crise, environnement, traité de Lisbonne, négociations avec la Turquie, immigration... l'Ambassadeur détaille les grandes priorités de la présidence suédoise, et revient sur le succès du parti des pirates
*Le traité de Lisbonne compatible avec la Loi fondamentale allemande*
***Le traité de réforme de l'Union européenne est compatible avec la Loi fondamentale allemande. C'est le jugement rendu mardi par la Cour constitutionnelle allemande. Les juges de Karlsruhe ont malgré tout suspendu pour l'instant le processus de ratification en cours. Ils ont demandé une plus forte participation du Parlement allemand dans les décisions de l'UE.
Süddeutsche Zeitung - Allemagne
Dans le quotidien progressiste de gauche Süddeutsche Zeitung, Heribert Prantl évoque la décision de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de Lisbonne : "Ce verdict n'ergote pas sur l'Europe, il ne lui jette pas ses déficits à la tête, mais il dit comment l'Europe peut continuer à se développer correctement. Ce ne sont pas huit critiques européens qui ont rendu cette sentence mais bien huit démocrates européens. … La décision met le Bundestag à contribution. Celui-ci ne pourra plus simplement laisser adopter les lois européennes. L'approbation générale d'un traité européen ne suffira plus, comme c'était le cas jusqu'à présent. Le Parlement allemand devra examiner, au cas par cas, chaque nouvelle compétence que le traité accorde à Bruxelles. Il ne pourra plus y avoir d'accès arbitraire de l'UE sur les compétences allemandes. L'excuse qui consiste à dire, 'ils l'ont fait à Bruxelles', ne sera plus de mise."
(01.07.2009)
Lidové noviny - République tchèque
Le quotidien conservateur Lidové Noviny commente le verdict de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de réforme de l'Union européenne : "Les opposants au traité de Lisbonne ont dit adieu hier [mardi] à un autre espoir, bien sûr plus hypothétique. La Cour constitutionnelle allemande a jugé que le traité était compatible avec la Constitution allemande. Toutefois elle a apposé un grand 'Mais' à sa décision. Les juges sont certes plus conservateurs et plus eurosceptiques que la moyenne allemande, mais ils ne vivent pas dans leur bulle. Et il était ainsi clair dès le départ qu'ils n'auraient pas le courage de nager à contre-courant et d'en venir à déclarer la guerre à l'ensemble de l'establishment politique. … Les députés du Bundestag doivent désormais décider d'une action similaire à celle qu'avait imaginé [le Parti civique libéral-conservateur tchèque] l'ODS : ici comme là, il s'agit de garantir qu'aucune compétence des Etats membres ne soit simplement remise à Bruxelles avec la bénédiction du gouvernement."
(01.07.2009)
Corriere della Sera - Italie
D'après le quotidien conservateur Corriere della Sera, le verdict de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de Lisbonne a surtout montré que : "L'Europe n'est pas fédéraliste - ou un super-Etat comme certains le disent - mais une Europe des nations. La Cour de Karlsruhe a décidé que le traité devait être accompagné d'un écrit qui confirme explicitement le pouvoir du Parlement allemand. … Pour toute une série de questions, Bruxelles ne peut pas décider seule. … Dans les domaines de la police, de l'armée, des impôts, de la législations sociale, du droit familial et du droit pénal, le Bundestag et le Bundesrat (les chambres basses et hautes du Parlement) restent en Allemagne, même après l'entrée en vigueur du traité, au cœur du processus de décision. … La réaction politique au verdict de Karlsruhe a été un grand soulagement - signe d'une certaine inquiétude éprouvée par les partis, même si ceux-ci ne l'avaient pas montrée ouvertement. … Mais même ceux qui avaient porté le cas devant la Cour de Karlsruhe, die Linke [la gauche] du [chef de parti] Oskar Lafontaine et quelques conservateurs de la CSU bavaroise, se disent satisfaits du jugement : car il souligne la souveraineté nationale et la démocratie."
(01.07.2009)
Elsevier - Pays-Bas
La décision de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de Lisbonne montre que les préoccupations relatives à la perte de la souveraineté nationale sont justifiées, écrit Carla Joosten dans son blog européen pour le magazine hebdomadaire progressiste de droite Elsevier : "Les Néerlandais, les Français et les Irlandais ont été considérés par le reste de l'Union Européenne (UE) comme des chicaneurs, car ils se sont exprimés contre la Constitution européenne ou contre le dernier traité. Mais ce reproche doit être désormais corrigé suite à la décision de la plus haute instance juridique allemande. La Cour constitutionnelle estime que sans adaptation de la Constitution allemande, l'Allemagne se livre trop à l'Union Européenne. … Que signifie désormais ce verdict pour la souveraineté des autres Etats membres ? Ne doivent-ils pas aussi inclure une garantie dans leur législation pour assurer le droit à l'autodétermination? Suite aux garanties accordées à Irlande, … les dirigeants de l'UE espéraient que le chemin de croix du traité serait terminé. Mais cela semble avoir été un faux espoir."
(01.07.2009)
Eurotopics
Süddeutsche Zeitung - Allemagne
Dans le quotidien progressiste de gauche Süddeutsche Zeitung, Heribert Prantl évoque la décision de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de Lisbonne : "Ce verdict n'ergote pas sur l'Europe, il ne lui jette pas ses déficits à la tête, mais il dit comment l'Europe peut continuer à se développer correctement. Ce ne sont pas huit critiques européens qui ont rendu cette sentence mais bien huit démocrates européens. … La décision met le Bundestag à contribution. Celui-ci ne pourra plus simplement laisser adopter les lois européennes. L'approbation générale d'un traité européen ne suffira plus, comme c'était le cas jusqu'à présent. Le Parlement allemand devra examiner, au cas par cas, chaque nouvelle compétence que le traité accorde à Bruxelles. Il ne pourra plus y avoir d'accès arbitraire de l'UE sur les compétences allemandes. L'excuse qui consiste à dire, 'ils l'ont fait à Bruxelles', ne sera plus de mise."
(01.07.2009)
Lidové noviny - République tchèque
Le quotidien conservateur Lidové Noviny commente le verdict de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de réforme de l'Union européenne : "Les opposants au traité de Lisbonne ont dit adieu hier [mardi] à un autre espoir, bien sûr plus hypothétique. La Cour constitutionnelle allemande a jugé que le traité était compatible avec la Constitution allemande. Toutefois elle a apposé un grand 'Mais' à sa décision. Les juges sont certes plus conservateurs et plus eurosceptiques que la moyenne allemande, mais ils ne vivent pas dans leur bulle. Et il était ainsi clair dès le départ qu'ils n'auraient pas le courage de nager à contre-courant et d'en venir à déclarer la guerre à l'ensemble de l'establishment politique. … Les députés du Bundestag doivent désormais décider d'une action similaire à celle qu'avait imaginé [le Parti civique libéral-conservateur tchèque] l'ODS : ici comme là, il s'agit de garantir qu'aucune compétence des Etats membres ne soit simplement remise à Bruxelles avec la bénédiction du gouvernement."
(01.07.2009)
Corriere della Sera - Italie
D'après le quotidien conservateur Corriere della Sera, le verdict de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de Lisbonne a surtout montré que : "L'Europe n'est pas fédéraliste - ou un super-Etat comme certains le disent - mais une Europe des nations. La Cour de Karlsruhe a décidé que le traité devait être accompagné d'un écrit qui confirme explicitement le pouvoir du Parlement allemand. … Pour toute une série de questions, Bruxelles ne peut pas décider seule. … Dans les domaines de la police, de l'armée, des impôts, de la législations sociale, du droit familial et du droit pénal, le Bundestag et le Bundesrat (les chambres basses et hautes du Parlement) restent en Allemagne, même après l'entrée en vigueur du traité, au cœur du processus de décision. … La réaction politique au verdict de Karlsruhe a été un grand soulagement - signe d'une certaine inquiétude éprouvée par les partis, même si ceux-ci ne l'avaient pas montrée ouvertement. … Mais même ceux qui avaient porté le cas devant la Cour de Karlsruhe, die Linke [la gauche] du [chef de parti] Oskar Lafontaine et quelques conservateurs de la CSU bavaroise, se disent satisfaits du jugement : car il souligne la souveraineté nationale et la démocratie."
(01.07.2009)
Elsevier - Pays-Bas
La décision de la Cour constitutionnelle allemande concernant le traité de Lisbonne montre que les préoccupations relatives à la perte de la souveraineté nationale sont justifiées, écrit Carla Joosten dans son blog européen pour le magazine hebdomadaire progressiste de droite Elsevier : "Les Néerlandais, les Français et les Irlandais ont été considérés par le reste de l'Union Européenne (UE) comme des chicaneurs, car ils se sont exprimés contre la Constitution européenne ou contre le dernier traité. Mais ce reproche doit être désormais corrigé suite à la décision de la plus haute instance juridique allemande. La Cour constitutionnelle estime que sans adaptation de la Constitution allemande, l'Allemagne se livre trop à l'Union Européenne. … Que signifie désormais ce verdict pour la souveraineté des autres Etats membres ? Ne doivent-ils pas aussi inclure une garantie dans leur législation pour assurer le droit à l'autodétermination? Suite aux garanties accordées à Irlande, … les dirigeants de l'UE espéraient que le chemin de croix du traité serait terminé. Mais cela semble avoir été un faux espoir."
(01.07.2009)
Eurotopics