Presse européenne du 27/03/2012
Suite aux pressions internationales, la chancelière allemande Angela Merkel s'est prononcée lundi pour l'augmentation de la dotation du fonds de secours de la zone euro à 700 milliards d'euros. Le fonds permanent MES doit ainsi être dans un premier temps augmenté de 200 milliards d'euros issus du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Tandis que certains commentateurs déplorent que les aides restent encore trop limitées, d'autres redoutent une mutualisation des dettes de la zone euro.
Suite aux pressions internationales, la chancelière allemande Angela Merkel s'est prononcée lundi pour l'augmentation de la dotation du fonds de secours de la zone euro à 700 milliards d'euros. Le fonds permanent MES doit ainsi être dans un premier temps augmenté de 200 milliards d'euros issus du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Tandis que certains commentateurs déplorent que les aides restent encore trop limitées, d'autres redoutent une mutualisation des dettes de la zone euro.
Il Sole 24 Ore - Italie
Merkel doit rester prudente
La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée favorable lundi à une extension du fonds de sauvetage de l'euro jusqu'à 700 milliards d'euros. Mais elle est restée vague car elle doit composer avec le Bundestag et sa coalition, estime le journal économique Il Sole 24 Ore : "La chancelière n'est pas entrée dans les détails afin de garder une certaine marge de manœuvre et ne pas heurter les Allemands. … Cet accord constitue l'option minimale pour apaiser les marchés. … Merkel ne sait que trop bien que cette petite élévation du pare-feu européen risque de décevoir les attentes des marchés financiers. Mais elle doit prendre garde au climat qui règne au Parlement et surtout aux tensions dans ses propres rangs, qui menacent sa majorité. Certains voient d'un mauvais œil de nouvelles actions de sauvetage pour les pays endettés." (27.03.2012)
Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Les eurobonds, au final
L'extension du fonds de sauvetage de l'euro est une nouvelle mesure sur la voie d'une mutualisation des dettes des pays de la zone euro, critique le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung : "Les membres du gouvernement ont d'abord promis de respecter le traité de Maastricht, selon lequel aucun pays de la zone euro ne peut se porter garant d'un autre. Ils ont ensuite exclu l'aide du Fonds monétaire international en indiquant que l'Europe pouvait se porter secours toute seul. Puis ils ont promis des sanctions automatiques en cas de dépassement des limites d'endettement. … Les banquiers et les commissaires européens considéraient une restructuration de la dette grecque comme une ligne rouge dont le dépassement mènerait soi-disant à l'effondrement de l'Union monétaire et même à une crise financière mondiale. Pourtant rien de tout cela ne s'est produit. … Si l'on ne cesse de dépasser des lignes rouges, peut-être celles-ci servent-elles un autre objectif. L'extension permanente de la garantie des dettes d'autres pays aboutit à un point d'arrivée logique : la mutualisation de toutes les dettes la zone euro. De ce point de vue, une ligne rouge mène au but des pays contrevenants : les eurobonds." (27.03.2012)
Turun Sanomat - Finlande
Maintenir la rigueur pour les pays endettés
Même si les pays de la zone euro s'entendent sur un renforcement du fonds de sauvetage de l'euro, les Etats endettés doivent prendre en main leur budget, estime le quotidien libéral Turun Sanomat : "Pour que le Fonds monétaire international participe de manière suffisante à l'apaisement des marchés et au soutien des pays affaiblis de la zone euro, nous avons besoin d'un fonds de stabilité crédible. La BCE a fourni à la zone euro un répit plus que bienvenu en procurant aux banques 1.100 milliards d'euros. Mais les exemples de l'Espagne et de l'Italie la semaine dernière montrent que même les larges épaules de la Banque centrale européenne ne constituent pas une garantie infaillible. ... Les atermoiements dans la mise en œuvre des mesures d'austérité et des réformes structurelles se payent immédiatement par l'augmentation des taux d'emprunt des obligations publiques. Les pays de la zone euro se trouvent dans une phase déterminante. Il ne faut pas se relâcher dans les programmes d'adaptation et des mesures de relance de l'économie doivent être appliquées le plus vite possible." (27.03.2012)
Eurotopics
Bien à vous,
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