vendredi, juin 04, 2010
*43e séance plénière de la COSAC à Madrid...UE*
***M. Zapatero appelle toutes les institutions de l'UE à s'engager davantage dans la construction européenne.
Le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a appelé toutes les institutions de l'UE, et parmi elles « les plus anciennes comme les plus jeunes, les institutions exécutives et les institutions parlementaires, les institutions purement européennes et les institutions nationales, à s'engager encore plus dans le processus de construction européenne ».
Le président Rodríguez Zapatero a ouvert ce lundi, au Congrès des députés à Madrid, la 43e séance plénière de la COSAC, l'organe formé par les députés du Parlement européen et des 27 Parlements nationaux de l'UE.
Après avoir examiné les domaines prioritaires sur lesquels la Présidence espagnole de l'UE a concentré ses efforts, M. Zapatero a souligné le rôle des parlements nationaux qui doivent « contribuer à jeter les bases du projet européen, à favoriser son enracinement parmi les citoyens, à compléter son contrôle dans des domaines spécifiques tels que la subsidiarité et la proportionnalité, et à favoriser les grandes politiques européennes ».
Concernant la nécessité « de faire face aux conséquences de la crise la plus grave de l'histoire de l'Union européenne », M. Zapatero a ajouté qu'« il n'existe pas de solution nationale » mais « des contributions, des efforts et des devoirs nationaux envers une seule solution européenne ».
M. Zapatero a par ailleurs signalé que la Présidence espagnole « a plaidé en faveur d'une réponse cordonnée dès les premiers moments de la crise internationale » et a toujours considéré comme prioritaire « le besoin de compter sur une gouvernance économique plus forte et plus efficace ».
Parmi les étapes déterminantes franchies pour l'avenir de l'union monétaire et de la monnaie commune, M. Zapatero a signalé l'opération de soutien financier à la Grèce, la création du mécanisme européen de stabilisation capable de mobiliser jusqu'à 750 milliards d'euros, ainsi que les mesures exceptionnelles de provision de liquidités.
Le président a annoncé que le groupe de travail dirigé par le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, prépare actuellement des mesures concrètes visant à renforcer le gouvernement économique de la zone euro et qui seront prêtes dans les prochains mois. Il a de plus assuré qu'il existe un accord en vue de renforcer « aussi bien les aspects préventifs que les aspects correctifs » du pacte de stabilité et de croissance.
La création du Comité européen du risque systémique et des autorités de supervision européennes pour la banque, les assurances et les marchés boursiers, ainsi qu'une directive communautaire de réglementation des hedge funds sont également sur le point d'être conclues, a-t-il ajouté.
La Présidence espagnole a enfin assumé la responsabilité de contribuer au lancement de la Stratégie 2020, pour « avancer vers un nouveau modèle de croissance économique, nous permettant d'affronter les enjeux qui nous concernent tous : la mondialisation, le changement climatique et le vieillissement de la population ».
Lors du Conseil européen du mois de juin, au terme de la Présidence espagnole, « nous adopterons les directives intégrées (de politique économique et d'emploi) qui représentent le véhicule formel de la stratégie », qui, selon M. Zapatero, disposera d'un nouveau schéma de gouvernance permettant d'éviter les déficiences de la précédente Stratégie de Lisbonne.
Alerte contre la bureaucratisation croissante
Pour sa part, le président du Congrès espagnol, José Bono, a alerté les europarlementaires et députés nationaux européens contre la bureaucratisation croissante qui menace de transformer l'UE « en une machine gigantesque de bureaucratie ».
José Bono a souligné le fait que face à la « complexité des processus de décision » au sein de l'UE il existe le risque de « faire de notre projet un complexe administratif colossal ».
La « première » obligation des institutions est d'« être efficaces » et de « rendre des comptes » aux citoyens, a déclaré M. Bono, qui a signalé que « les pourcentages d'abstention lors des élections européennes sont un message clair que nous ne pouvons pas continuellement passer sous silence ».
En outre, il a indiqué que ces obligations sont maintenant plus importantes parce que « nous vivons des moments difficiles », et il a rappelé que les citoyens demandent de l'efficacité et que ce sont « eux qui payent tous les frais, y compris nos salaires ».
« Mériter leur confiance oblige à préférer les résultats aux discours, l'efficacité à la bureaucratie et la rigueur à la paperasserie », a-t-il souligné, car l'Union « ne doit pas rester attrapée dans ses propres méandres administratifs ».
Le vice-président de la Commission européenne et commissaire en charge des relations interinstitutionnelles et de l'administration, Maroš Šefčovič, interviendra mardi, lors de la deuxième journée de l'assemblée plénière de la COSAC.
UE
Bien à vous,
Morgane BRAVO
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire