***Revue de presse européenne :
Les élections présidentielles allemandes préoccupent l'Europe
L'Assemblée nationale fédérale allemande élit aujourd'hui mercredi le nouveau président du pays. Selon la presse européenne, dans le cas où Christian Wulff, candidat de la coalition libérale-conservatrice, ne remporterait pas haut la main les élections, cela affaiblirait le gouvernement et aurait des conséquences négatives sur tout le continent.
Hospodářské noviny - République tchèque
Un signe déplaisant pour l'Europe
Les élections présidentielles en Allemagne ce mercredi mettent également en jeu l'avenir de l'Europe selon le journal économique Hospodářské noviny : "Merkel a des raisons d'être nerveuse. Toute complication confirmerait la cohésion insuffisante au sein de la coalition et affaiblirait sa position. La menace est importante. Merkel ne sera soulagée que lorsque le camp au gouvernement aura imposé son candidat Christian Wulff lors du premier tour. Elle pourrait alors se consacrer de nouveau à la politique étrangère et à la monnaie commune européenne. … A une période où l'Europe a besoin de leaders politiques déterminés qui montrent la voie pour sortir de la crise, une indisposition passagère de Berlin serait un signe de mauvais augure. C'est pourquoi le reste de l'Europe suit ces élections présidentielles avec intérêt." (30.06.2010)
Blog Gavin Hewitt's Europe - Royaume-Uni
Danger pour Merkel
Une victoire du candidat de l'opposition, le défenseur des droits des citoyens Joachim Gauck, lors de l'élection du président allemand mettrait la chancelière allemande Angela Merkel en danger, estime Gavin Hewitt dans son blog pour la BBC : "Si l'inattendu se produit, cela sapera l'autorité d'Angela Merkel. Cela signifiera également que certains membres du FDP, son partenaire de coalition, auront voté pour Gauck. Elle ne démissionnerait pas mais, comme l'a dit Gerd Langguth, son biographe : 'Ce serait le début de la fin pour ce gouvernement.' C'est une femme politique habile et patiente qui prévoit ses actions. Elle ne serait pas éjectée de son poste. Mais une incertitude apparaîtrait lors de la restructuration de sa coalition. Et il régnerait l'incertitude en Allemagne à une période où, plus que jamais, elle détient la clé pour résoudre la crise en Europe. Une crise qui n'est toujours pas terminée." (30.06.2010)
Wprost Online - Pologne
Une victoire de Gauck apporterait un changement politique
Si le candidat de l'opposition, Joachim Gauck, gagnait les élections présidentielles, cela signifierait la fin pour la chancelière Angela Merkel et amènerait un changement politique en Allemagne, analyse le magazine d'information Wprost : "Le pasteur Joachim Gauck, symbole allemand du travail de mémoire autour de la dictature en RDA, participe à la course à la présidentielle. Les cérémonies militaires devant le château de Bellevue [le lieu de résidence du président allemand à Berlin] pour les adieux d'Horst Köhler [président démissionnaire] donnaient l'impression d'une cérémonie funèbre malgré le tapis rouge, les soldats, l'orchestre militaire et l'hymne national chanté en chœur. … Le retrait soudain de Köhler a mis Angela Merkel et son ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle dans une situation très difficile. Si le successeur de Köhler est le candidat de l'opposition, le très apprécié Joachim Gauck, il se pourrait alors que la scène politique allemande connaisse un profond bouleversement." (30.06.2010)
Der Standard - Autriche
Les élections renforcent la morosité politique
A l'occasion de l'élection du président allemand, il n'est de nouveau question que de calcul politique, estime le quotidien Der Standard, et cela contrarie les citoyens : "En Allemagne tout comme en Autriche, le fossé qui existe entre les politiques et la population s'est élargi. Des citoyens de plus en plus nombreux se détournent de la vie politique. L'opinion selon laquelle le travail des politiques consiste principalement à se battre les uns contre les autres, selon laquelle les politiques ne disent pas la vérité et qu'ils ne pensent qu'aux prochaines élections est largement répandue. Cela s'applique aux deux pays. … La coalition actuelle entre le CDU/CSU [partis chrétiens-démocrates] et le FDP [parti libéral-démocrate] à Berlin s'use, elle a certes réussi à mettre sur pied un paquet de mesures d'austérité mais pas de réformes de fond. L'élection du candidat rouge et vert Gauck signifierait bien la fin du mandat de chancelière d'Angela Merkel, la raison du parti va donc s'imposer. Lors de l'élection au Reichstag, à Berlin, ce n'est pas le choix du président fédéral qui est prépondérant. Cela renforcera encore la morosité politique, le sentiment que les dirigeants là-haut s'organisent à leur manière quoi qu'il arrive." (30.06.2010)
Eurotopics
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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