*** C'est un record en Europe : la société de capital-investissement Permira a annoncé, mardi 4 juillet, avoir collecté, à ce jour, 10 milliards d'euros pour son nouveau fonds auprès d'investisseurs internationaux (assureurs, fonds de pension, majoritairement européens).
Doté de ces montants colossaux, Permira joue maintenant dans la cour des "méga-fonds", avec quatre autres, tous américains : Blackstone, KKR, TPG et Apollo. Le but affiché de ces acteurs est de prendre le contrôle de grandes sociétés valant plusieurs milliards, voire plusieurs dizaines de milliards d'euros, cotées ou non en Bourse. Comme les fonds de taille plus modeste, ils y parviennent en ayant fortement recours à la dette (elle représente en général les deux tiers de la valeur de l'entreprise acquise).
"Seuls, nous pouvons viser des entreprises pesant entre 6 et 8 milliards d'euros. Si nous formons un consortium avec d'autres fonds, nous n'avons pas de limite de taille. Dans l'indice CAC 40, beaucoup d'entreprises sont à notre portée", affirme Philippe Robert, un des associés de Permira en charge de la France.
Début 2006, Permira a racheté l'opérateur historique de télécommunications danois TDC. En France, il n'est toujours pas passé à l'offensive. "Parce que peu d'entreprises sont à vendre et qu'il n'est pas question pour nous de nous engager dans une opération hostile", explique M. Robert.
Cécile Ducourtieux
Article paru dans l'édition du 05.07.06
Le Monde
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