*** Le philosophe et essayiste français André Glucksmann décide de soutenir Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, car, écrit-il dans une tribune pour "Le Monde" daté de mardi, "la leçon d'avril 2002 n'a débouché sur aucun renouveau conceptuel au PS".
"Sarkozy rompt clairement avec cette droite habituée à cacher son vide derrière de grands concepts pontifiants", observe André Glucksmann. L'intellectuel se félicite notamment que le ministre de l'Intérieur "dénonce le martyre des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye, les massacres au Darfour et l'assassinat de journalistes, puis énonce une règle de gouvernance fort éloignée de celle de Jacques Chirac."
"Que répond la gauche? Peu de chose malheureusement. Où se niche le combat d'idées qui fut si longtemps son privilège? Où s'est égaré l'étendard de la solidarité internationale, fierté autrefois du socialisme français?", s'interroge-t-il.
"Pas question d'incriminer une candidate que je respecte -même si je n'avale pas sa justice chinoise élevée en modèle de célérité. Elle se trouve aux prises avec un vide plus grand qu'elle", écrit le philosophe, qui constate que "la leçon d'avril 2002 n'a débouché sur aucun renouveau conceptuel au PS".
"Jamais au cours d'une vie longue et pleine d'engagements, je n'ai pris publiquement parti pour quelque candidat, sauf au deuxième tour de mai 2002", rappelle André Glucksmann. "Ma décision faite de douleurs anciennes et de perspectives nouvelles est réfléchie", assure-t-il, en se disant conscient que son ralliement à Nicolas Sarkozy lui fera "perdre des amis".
Avouant avoir un temps rêvé d'une candidature de Bernard Kouchner et ne pas partager toutes les options du candidat UMP, il estime que "voter n'est pas entrer en religion, c'est opter pour le projet le plus proche de ses convictions".
AP
30 janvier 2007 dans Campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy
mardi, janvier 30, 2007
dimanche, janvier 28, 2007
* Dans un monde dangereux, nous avons besoin d'un président-capitaine!
*** Par Michel Barnier
Ancien ministre des Affaires étrangères
Conseiller politique
* Dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, le nouveau président français devra faire valoir les intérêts de notre pays, faire entendre sa voix. Ce monde, je peux en témoigner, espère souvent la France et l'Europe, mais il ne les attendra pas. Ce monde est dangereux, instable, fragile, injuste. Dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, le nouveau président français devra faire valoir les intérêts de notre pays, faire entendre sa voix. Ce monde, je peux en témoigner, espère souvent la France et l'Europe, mais il ne les attendra pas. Ce monde est dangereux, instable, fragile, injuste.
Et les défis sont là ! Dès le 7 mai au matin, il faudra les affronter :
- d'abord, le plus grave et le plus global d'entre eux : le changement climatique;
- ensuite : la paix ou la guerre au Proche-Orient, cet Orient si proche de nous...
- mais aussi l'Afrique, qui a tant besoin d'un développement équitable et d'un nouveau partenariat;
- il y a également les États-Unis, avec lesquels nous devons parler franchement et amicalement, à qui nous pouvons dire : l'alliance, ce n'est pas l'allégeance;
- et enfin notre propre continent, notre Europe, qui doit à la fois mieux s'organiser pour être unie, accueillir, le moment venu, la région si sensible des Balkans et être capable de proposer clairement à la Turquie un partenariat concret, plutôt qu'une adhésion désormais improbable.
Face à ces défis-là et à quelques autres, comme notre dialogue avec l'autre rive de la Méditerranée, l'Asie, l'Amérique latine ou la Russie, de quel président avons-nous besoin ? Et quelle doit être la voix de la France ?
Sûrement pas une voix qui se tait, comme l'autre jour à Beyrouth en face du Hezbollah, au lieu de dire clairement notre attachement à la souveraineté du Liban, à la sécurité d'Israël et à l'existence d'un État palestinien.
Sûrement pas une voix qui, comme l'autre jour en Chine, critique nos propres entreprises, leurs ouvriers et leurs cadres au lieu de les encourager à tenir leur place dans la mondialisation en s'appuyant sur nos compatriotes qui vivent et travaillent à l'étranger.
Sûrement pas une voix qui, sur cette question de la Turquie, attend de savoir ce que dira l'opinion publique dans dix ou quinze ans.
Sûrement pas une voix qui hésite à propos de l'Union européenne au moment où tous nos partenaires nous demandent d'en parler à nouveau, entre nous et avec eux. C'est d'ailleurs ce que vient de faire, et il a été le premier et le seul, Nicolas Sarkozy en France et à Bruxelles.
Enfin, sûrement pas une voix qui provoque inutilement un pays ami comme le Canada.
Ce dont je suis sûr, c'est que la France ne peut pas se permettre de choisir un président, ou une présidente, qui se tait, qui hésite et qui attend. La France ne peut pas être spectatrice de son propre avenir.
Ce dont je suis sûr, c'est que le président de la République, s'il doit prendre le temps d'écouter et de comprendre, aura surtout à exprimer des convictions, à prendre des décisions, à faire des choix. Sa main ne peut pas trembler si l'on veut que la France soit écoutée et respectée.
Le général de Gaulle a écrit un jour : « Nous sommes un peuple en marche, on nous y force. Le siècle nous y force, mais nous sommes en marche vers une mer inconnue, vers un destin que nous ne savons pas. Pour cette marche, il faut que le peuple soit ensemble. »
Vers ce destin, dans le monde dangereux où nous vivons, vers cette mer inconnue, il nous faut décidément un capitaine qui fixe le cap et qui tienne la barre.
Pour avoir choisi de l'accompagner depuis plus d'un an, je sais et je suis sûr qu'avec Nicolas Sarkozy, la France a trouvé ce capitaine.
Le Figaro - 26 janvier 2007
Ancien ministre des Affaires étrangères
Conseiller politique
* Dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, le nouveau président français devra faire valoir les intérêts de notre pays, faire entendre sa voix. Ce monde, je peux en témoigner, espère souvent la France et l'Europe, mais il ne les attendra pas. Ce monde est dangereux, instable, fragile, injuste. Dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, le nouveau président français devra faire valoir les intérêts de notre pays, faire entendre sa voix. Ce monde, je peux en témoigner, espère souvent la France et l'Europe, mais il ne les attendra pas. Ce monde est dangereux, instable, fragile, injuste.
Et les défis sont là ! Dès le 7 mai au matin, il faudra les affronter :
- d'abord, le plus grave et le plus global d'entre eux : le changement climatique;
- ensuite : la paix ou la guerre au Proche-Orient, cet Orient si proche de nous...
- mais aussi l'Afrique, qui a tant besoin d'un développement équitable et d'un nouveau partenariat;
- il y a également les États-Unis, avec lesquels nous devons parler franchement et amicalement, à qui nous pouvons dire : l'alliance, ce n'est pas l'allégeance;
- et enfin notre propre continent, notre Europe, qui doit à la fois mieux s'organiser pour être unie, accueillir, le moment venu, la région si sensible des Balkans et être capable de proposer clairement à la Turquie un partenariat concret, plutôt qu'une adhésion désormais improbable.
Face à ces défis-là et à quelques autres, comme notre dialogue avec l'autre rive de la Méditerranée, l'Asie, l'Amérique latine ou la Russie, de quel président avons-nous besoin ? Et quelle doit être la voix de la France ?
Sûrement pas une voix qui se tait, comme l'autre jour à Beyrouth en face du Hezbollah, au lieu de dire clairement notre attachement à la souveraineté du Liban, à la sécurité d'Israël et à l'existence d'un État palestinien.
Sûrement pas une voix qui, comme l'autre jour en Chine, critique nos propres entreprises, leurs ouvriers et leurs cadres au lieu de les encourager à tenir leur place dans la mondialisation en s'appuyant sur nos compatriotes qui vivent et travaillent à l'étranger.
Sûrement pas une voix qui, sur cette question de la Turquie, attend de savoir ce que dira l'opinion publique dans dix ou quinze ans.
Sûrement pas une voix qui hésite à propos de l'Union européenne au moment où tous nos partenaires nous demandent d'en parler à nouveau, entre nous et avec eux. C'est d'ailleurs ce que vient de faire, et il a été le premier et le seul, Nicolas Sarkozy en France et à Bruxelles.
Enfin, sûrement pas une voix qui provoque inutilement un pays ami comme le Canada.
Ce dont je suis sûr, c'est que la France ne peut pas se permettre de choisir un président, ou une présidente, qui se tait, qui hésite et qui attend. La France ne peut pas être spectatrice de son propre avenir.
Ce dont je suis sûr, c'est que le président de la République, s'il doit prendre le temps d'écouter et de comprendre, aura surtout à exprimer des convictions, à prendre des décisions, à faire des choix. Sa main ne peut pas trembler si l'on veut que la France soit écoutée et respectée.
Le général de Gaulle a écrit un jour : « Nous sommes un peuple en marche, on nous y force. Le siècle nous y force, mais nous sommes en marche vers une mer inconnue, vers un destin que nous ne savons pas. Pour cette marche, il faut que le peuple soit ensemble. »
Vers ce destin, dans le monde dangereux où nous vivons, vers cette mer inconnue, il nous faut décidément un capitaine qui fixe le cap et qui tienne la barre.
Pour avoir choisi de l'accompagner depuis plus d'un an, je sais et je suis sûr qu'avec Nicolas Sarkozy, la France a trouvé ce capitaine.
Le Figaro - 26 janvier 2007
* Nicolas Sarkozy : "Ce que je crois"...!
*** Je crois, d'abord et avant tout, à la France et aux Français. Notre pays n'est pas seulement grand par son histoire : il est grand aussi par ses capacités. Les Français ont montré qu'ils savaient réussir dans le monde d'aujourd'hui. Ils font partie des peuples qui connaissent le mieux les autres pays du monde et qui y voyagent le plus. Ils se sont parfaitement adaptés à l'ère Internet. Ils ont créé des entreprises de premier ordre dans les domaines les plus pointus ; beaucoup de ces entreprises sont aujourd'hui des championnes mondiales. Enfin, malgré leurs différences, les Français ont toujours eu la générosité de ne pas abandonner à leur sort les plus faibles d'entre eux.
Je crois à la confiance et au respect de chacun. La France est pleine de talents qui ne parviennent pas à s'épanouir, parce qu'on ne leur fait pas confiance et qu'on ne leur donne pas le respect qu'ils méritent. Je veux que les talents des jeunes et des minorités soient respectés. Je veux que les femmes aient réellement les mêmes chances que les hommes. Je veux que ceux qui sont parvenus par eux-mêmes à l'excellence réussissent aussi bien que ceux qui ont fait les meilleures écoles à vingt ans.
Je crois au travail et à sa récompense. Dans une société juste, les distinctions entre les citoyens ne doivent pas dépendre de leur naissance, de la couleur de leur peau ou d'études lointaines : c'est le travail fourni qui doit être le critére de la réussite. Ceux qui veulent travailler plus doivent pouvoir gagner plus. Ils doivent pouvoir conserver le fruit de leurs efforts et l'utiliser pour préparer l'avenir de leur famille.
Je crois à la solidarité avec les plus faibles. Il peut arriver à chacun d'entre nous d'être, à un moment ou un autre, dans une situation difficile. La solidarité nationale doit continuer à jouer pour qu'une mauvaise passe ne se transforme pas en exclusion durable. Ceux qui veulent sortir de la précarité doivent pouvoir compter sur l'entier soutien de la communauté.
Je crois au pouvoir de la vérité. Les Français savent qu'il faut travailler plus, et non pas moins, pour s'enrichir. Ils savent qu'on ne pourra intégrer les immigrés qu'en contrôlant efficacement nos frontières. Ils savent bien, parce qu'ils en font l'expérience tous les jours, que notre droit du travail multiplie les obstacles à l'emploi et que notre Etat a besoin de réformes profondes. Ils savent que si on abaisse le niveau des diplômes, cela nuira aux élèves et aux étudiants au lieu de les aider. Enfin, ils savent que les délinquants ne cesseront de nuire que s'ils sont réprimés. Il faut avoir l'honnêteté de dire ces vérités pour pouvoir, ensuite, faire les réformes dont le pays a besoin.
Je crois au mouvement. Dans un monde qui change sans cesse, la France ne peut pas vouloir rester immobile. Nous devons améliorer notre éducation nationale, notre marché du logement, notre droit du travail, notre justice, notre fiscalité. Nous devons adapter nos institutions, en renforçant les contre-pouvoirs qui font la force d'une démocratie robuste. Nous devons rapprocher les discours politiques des préoccupations du peuple français. Il n'y a pas d'avenir à répéter les vieilles recettes qui ont toujours échoué.
Je crois à une France respectée dans le monde. Dans les années qui viennent, la France sera confrontée à des choix majeurs en politique internationale. Nous devrons poursuivre la construction de l'Europe dans le respect des peuples qui la composent. Nous devrons mieux prendre en compte l'émergence de nouvelles puissances : la Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil. Enfin, nous devrons jouer tout notre rôle dans la lutte contre le terrorisme mondial. La France devra défendre ses intérêts dans un monde plus complexe, avec fermeté mais sans postures inutiles.
Je crois que tout peut devenir possible. Les Français veulent le changement et ont tous les atouts pour le construire. Les services publics réformés peuvent devenir des acteurs de ce mouvement. Avec l'appui de tous les Français, la promotion sociale, le droit à la propriété, une meilleure école pour les enfants, un meilleur salaire pour soi, une réelle égalité entre hommes et femmes, peuvent redevenir des objectifs atteignables pour chacun. Alors, les Français retrouveront le goût de vivre ensemble et la France sera, de nouveau, un exemple pour le monde.
28 janvier 2007 dans Campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy
Je crois à la confiance et au respect de chacun. La France est pleine de talents qui ne parviennent pas à s'épanouir, parce qu'on ne leur fait pas confiance et qu'on ne leur donne pas le respect qu'ils méritent. Je veux que les talents des jeunes et des minorités soient respectés. Je veux que les femmes aient réellement les mêmes chances que les hommes. Je veux que ceux qui sont parvenus par eux-mêmes à l'excellence réussissent aussi bien que ceux qui ont fait les meilleures écoles à vingt ans.
Je crois au travail et à sa récompense. Dans une société juste, les distinctions entre les citoyens ne doivent pas dépendre de leur naissance, de la couleur de leur peau ou d'études lointaines : c'est le travail fourni qui doit être le critére de la réussite. Ceux qui veulent travailler plus doivent pouvoir gagner plus. Ils doivent pouvoir conserver le fruit de leurs efforts et l'utiliser pour préparer l'avenir de leur famille.
Je crois à la solidarité avec les plus faibles. Il peut arriver à chacun d'entre nous d'être, à un moment ou un autre, dans une situation difficile. La solidarité nationale doit continuer à jouer pour qu'une mauvaise passe ne se transforme pas en exclusion durable. Ceux qui veulent sortir de la précarité doivent pouvoir compter sur l'entier soutien de la communauté.
Je crois au pouvoir de la vérité. Les Français savent qu'il faut travailler plus, et non pas moins, pour s'enrichir. Ils savent qu'on ne pourra intégrer les immigrés qu'en contrôlant efficacement nos frontières. Ils savent bien, parce qu'ils en font l'expérience tous les jours, que notre droit du travail multiplie les obstacles à l'emploi et que notre Etat a besoin de réformes profondes. Ils savent que si on abaisse le niveau des diplômes, cela nuira aux élèves et aux étudiants au lieu de les aider. Enfin, ils savent que les délinquants ne cesseront de nuire que s'ils sont réprimés. Il faut avoir l'honnêteté de dire ces vérités pour pouvoir, ensuite, faire les réformes dont le pays a besoin.
Je crois au mouvement. Dans un monde qui change sans cesse, la France ne peut pas vouloir rester immobile. Nous devons améliorer notre éducation nationale, notre marché du logement, notre droit du travail, notre justice, notre fiscalité. Nous devons adapter nos institutions, en renforçant les contre-pouvoirs qui font la force d'une démocratie robuste. Nous devons rapprocher les discours politiques des préoccupations du peuple français. Il n'y a pas d'avenir à répéter les vieilles recettes qui ont toujours échoué.
Je crois à une France respectée dans le monde. Dans les années qui viennent, la France sera confrontée à des choix majeurs en politique internationale. Nous devrons poursuivre la construction de l'Europe dans le respect des peuples qui la composent. Nous devrons mieux prendre en compte l'émergence de nouvelles puissances : la Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil. Enfin, nous devrons jouer tout notre rôle dans la lutte contre le terrorisme mondial. La France devra défendre ses intérêts dans un monde plus complexe, avec fermeté mais sans postures inutiles.
Je crois que tout peut devenir possible. Les Français veulent le changement et ont tous les atouts pour le construire. Les services publics réformés peuvent devenir des acteurs de ce mouvement. Avec l'appui de tous les Français, la promotion sociale, le droit à la propriété, une meilleure école pour les enfants, un meilleur salaire pour soi, une réelle égalité entre hommes et femmes, peuvent redevenir des objectifs atteignables pour chacun. Alors, les Français retrouveront le goût de vivre ensemble et la France sera, de nouveau, un exemple pour le monde.
28 janvier 2007 dans Campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy
vendredi, janvier 26, 2007
* L'UMP courtise les 800 000 expatriés inscrits...!
*** L'UMP courtise les 800 000 expatriés inscrits sur les listes électorales à l'étranger :
* Les résultats définitifs du recensement effectué par le ministère des affaires étrangères ne seront connus que la semaine prochaine, la commission chargée d'examiner les inscriptions des Français de l'étranger sur les listes électorales et d'organiser les opérations de vote devant se réunir vendredi 26 janvier. Le chiffre a néanmoins commencé à circuler : de 385 615 en 2002, la "diaspora" ayant fait une demande d'inscription électorale auprès des consulats devrait dépasser les 800 000 en 2007.
Ce demi-million recouvre des citoyens installés à l'étranger qui ne votaient pas auravent mais traduit aussi l'augmentation du nombre des expatriations ces dernières années. Par extrapolation, environ 2 millions de Français vivent à l'étranger. Les principaux pays où se fixe cette communauté de l'étranger sont, après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, la Suisse et la Belgique. L'inscription sur les listes électorales dans les consulats est, dans sa grande majorité, le fait d'électeurs établis durablement à l'étranger, les résidents temporaires optant plus généralement pour le vote par procuration.
TRADITIONNELLEMENT À DROITE
Le choix des destinations ne laisse guère de doutes sur les raisons fiscales et professionnelles qui motivent un grand nombre de ces expatriations. "La France est en train de devenir un pays d'émigration, s'alarme Thierry Mariani, secrétaire national de l'UMP chargé des Français de l'étranger. Et ce sont des cadres, des jeunes, des forces vives qui partent à l'étranger."
Ce n'est certainement pas un hasard si l'UMP a, depuis plusieurs mois, engagé une forte campagne de mobilisation auprès de ces Français de l'étranger pour les inciter à s'inscrire sur les listes électorales, campagne abondamment relayée sur les ondes de TV5 et RFI. Traditionnellement, cet électorat vote majoritairement à droite. Lors du référendum sur le projet de Constitution européenne, il s'était prononcé à 81 % en faveur du oui. Dépassant aujourd'hui les 800 000 électeurs, cela signifie qu'il représente désormais l'équivalent de huit circonscriptions moyennes. Lors des élections d'avril 2006 en Italie, c'était le vote des résidents à l'étranger qui avait fait basculer le résultat définitif au Sénat. Un enjeu qui n'a pas échappé à l'UMP.
Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 26.01.07
LE MONDE
* Les résultats définitifs du recensement effectué par le ministère des affaires étrangères ne seront connus que la semaine prochaine, la commission chargée d'examiner les inscriptions des Français de l'étranger sur les listes électorales et d'organiser les opérations de vote devant se réunir vendredi 26 janvier. Le chiffre a néanmoins commencé à circuler : de 385 615 en 2002, la "diaspora" ayant fait une demande d'inscription électorale auprès des consulats devrait dépasser les 800 000 en 2007.
Ce demi-million recouvre des citoyens installés à l'étranger qui ne votaient pas auravent mais traduit aussi l'augmentation du nombre des expatriations ces dernières années. Par extrapolation, environ 2 millions de Français vivent à l'étranger. Les principaux pays où se fixe cette communauté de l'étranger sont, après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, la Suisse et la Belgique. L'inscription sur les listes électorales dans les consulats est, dans sa grande majorité, le fait d'électeurs établis durablement à l'étranger, les résidents temporaires optant plus généralement pour le vote par procuration.
TRADITIONNELLEMENT À DROITE
Le choix des destinations ne laisse guère de doutes sur les raisons fiscales et professionnelles qui motivent un grand nombre de ces expatriations. "La France est en train de devenir un pays d'émigration, s'alarme Thierry Mariani, secrétaire national de l'UMP chargé des Français de l'étranger. Et ce sont des cadres, des jeunes, des forces vives qui partent à l'étranger."
Ce n'est certainement pas un hasard si l'UMP a, depuis plusieurs mois, engagé une forte campagne de mobilisation auprès de ces Français de l'étranger pour les inciter à s'inscrire sur les listes électorales, campagne abondamment relayée sur les ondes de TV5 et RFI. Traditionnellement, cet électorat vote majoritairement à droite. Lors du référendum sur le projet de Constitution européenne, il s'était prononcé à 81 % en faveur du oui. Dépassant aujourd'hui les 800 000 électeurs, cela signifie qu'il représente désormais l'équivalent de huit circonscriptions moyennes. Lors des élections d'avril 2006 en Italie, c'était le vote des résidents à l'étranger qui avait fait basculer le résultat définitif au Sénat. Un enjeu qui n'a pas échappé à l'UMP.
Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 26.01.07
LE MONDE
Conférence à Paris : André BOISCLAIR.... Québec!
Bonjour,
le 26/01/2007, à la Résidence du Délégué général du Québec à Paris :
* A propos de l'Invitation du Délégué général du Québec,
Monsieur Wilfrid-Guy LICARI,
dans le cadre des activités du Club Economique France-Québec :
Conférence & déjeuner cocktail de
* Monsieur André BOISCLAIR
Chef de l'Opposition officielle du Québec, sur le thème :
"Le programme économique du Parti Québécois".
*** Félicitations pour l'organisation & L'Intervention très brillante et très d'intéresante de M. BOISCLAIR!
*** Nous avons assisté ***
Bien à vous,
Morgane BRAVO
le 26/01/2007, à la Résidence du Délégué général du Québec à Paris :
* A propos de l'Invitation du Délégué général du Québec,
Monsieur Wilfrid-Guy LICARI,
dans le cadre des activités du Club Economique France-Québec :
Conférence & déjeuner cocktail de
* Monsieur André BOISCLAIR
Chef de l'Opposition officielle du Québec, sur le thème :
"Le programme économique du Parti Québécois".
*** Félicitations pour l'organisation & L'Intervention très brillante et très d'intéresante de M. BOISCLAIR!
*** Nous avons assisté ***
Bien à vous,
Morgane BRAVO
* Les pays qui ont ratifié la Constitution de l'Union...!
*** Les pays qui ont ratifié la Constitution de l'Union affichent leur volonté d'en défendre la substance :Les ministres ou secrétaires d'Etat aux affaires européennes des dix-huit pays qui ont ratifié le traité constitutionnel devaient se réunir, vendredi 26 janvier à Madrid, pour en défendre la substance. L'initiative de la rencontre vient de l'Espagne et du Luxembourg, les seuls qui aient fait approuver le texte par référendum. Deux autres Etats, l'Irlande et le Portugal, qui ne se sont pas encore prononcés sur le traité, ont demandé à participer à la rencontre.***************************Une conférence "positive et constructive" Les 18 pays qui ont ratifié la Constitution européenne se sont dits "disposés à travailler ensemble sur la base du traité constitutionnel", afin de trouver un accord qui respecte "sa substance et ses équilibres", selon la déclaration finale de la conférence informelle tenue vendredi 26 janvier.Il se sont néanmoins déclarés "disposés à écouter avec un esprit constructif les propositions des autres Etats membres".Ces pays se sont mis d'accord pour se "réunir de nouveau lorsque cela sera opportun en coopération avec la présidence" allemande de l'Union européenne, sans toutefois fixer de date.*********************Baptisée "réunion des amis du traité constitutionnel", cette conférence a pour but, selon les organisateurs, de "faire entendre la voix de ceux qui ont dit oui" afin d'aider la présidence allemande à trouver une issue à la crise. Les dix-huit se défendent d'aggraver, par leur initiative, les divisions entre Etats. A ceux qui suggèrent, en Grande-Bretagne ou en Pologne, de reprendre les discussions de zéro, ils veulent rappeler que deux tiers des Etats ont ratifié le texte et souhaitent en préserver l'essentiel. S'ils reconnaissent que le traité ne pourra pas être ratifié tel quel, ils affirment que son esprit n'est pas mort."Nous ne voulons pas que ceux qui ont dit non enferment le processus autour du non", a déclaré à l'agence Reuters le ministre luxembourgeois, Nicolas Schmit, qui copréside la réunion. Celle-ci, a-t-il ajouté, est "une démarche positive pour rappeler que l'Europe a besoin d'une réforme en profondeur et qu'à ce stade la meilleure réforme est celle proposée par le traité constitutionnel."La présidence allemande ne sera représentée à Madrid que par un membre de son ambassade, à titre d'observateur. Le ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a estimé que la rencontre n'était pas critiquable tant qu'elle ne conduisait pas à opposer les Etats les uns aux autres. Il a exprimé le souhait qu'elle ne constitue pas "une tentative de marginalisation de quiconque". Devant la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen, il a toutefois affirmé, lundi 22 janvier, que, deux tiers des pays ayant déjà approuvé le texte, "certains Etats devront bouger plus que d'autres" dans la perspective d'un compromis.Vendredi, la chancelière Angela Merkel s'est rendue à Prague, l'une des capitales les plus hostiles à la Constitution, pour entamer ses consultations officielles. Elle a demandé à tous les pays de nommer deux sherpas pour faciliter celles-ci. Le président Chirac a désigné cette semaine pour la France son conseiller pour les affaires européennes, Laurent Vigier, et la secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Catherine Colonna. Avant la rencontre de Madrid, on s'employait dans les milieux français à Bruxelles à en minimiser l'importance, raillant une réunion qu'un diplomate comparait à une "cérémonie de funérailles" de la Constitution.Cette rencontre a été vivement dénoncée par les souverainistes, qui jugent qu'elle "ne respecte pas les non français et néerlandais". En signe de protestation, Jens-Peter Bonde, coprésident du groupe Indépendance et démocratie au Parlement européen, devait se rendre dans la capitale espagnole, en compagnie des eurodéputés Patrick Louis, membre du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, et Thomas Wise, du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP).Dans un communiqué commun, deux représentants du "non de gauche", le socialiste français Jean-Luc Mélenchon et l' Allemand Oskar Lafontaine (Parti de gauche), s'indignent de la "mise à l'écart" des pays qui n'ont pas ratifié le traité. "Une telle méthode rompt le cadre collectif qui a toujours prévalu pour faire avancer l'Europe communautaire", affirment-ils.Pour montrer leur volonté de dialogue avec ceux qui n'ont pas encore approuvé le texte, l'Espagne et le Luxembourg avaient annoncé l'organisation d'une deuxième rencontre, fin février, étendue à l'ensemble des Etats. Mais elle a été reportée sine die, officiellement pour des raisons de calendrier.
Thomas Ferenczi et Rafaële Rivais
Article paru dans l'édition du 27.01.07.
LE MONDE
Thomas Ferenczi et Rafaële Rivais
Article paru dans l'édition du 27.01.07.
LE MONDE
* Nicolas SARKOZY a souhaité...!
*** Nicolas SARKOZY a souhaité, en ce tout début de campagne, que les Françaises et les Français connaissent ses principaux engagements pour pouvoir débattre, convaincre en famille, entre amis, au travail et avec toutes celles et tous ceux pour qui l’avenir de la France se construit autour de valeurs, de projets et d’engagement et non pas autour de déclarations contradictoires et dangereuses pour sa crédibilité dans le monde.
jeudi, janvier 25, 2007
* Christian Blanc : "Je choisis Sarkozy"...!
*** Le député apparenté UDF des Yvelines espère que François Bayrou « participera le moment venu au rassemblement » autour du président de l'UMP.
LE FIGARO. - Quel est votre choix pour la présidentielle ?
Christian BLANC. - J'ai décidé de soutenir Nicolas Sarkozy. Il a compris que la France est restée trop longtemps figée dans un modèle qui a fait merveille pendant les trente glorieuses mais qui ne marche plus aujourd'hui.
Au cours des prochaines années, nous aurons besoin d'hommes et de femmes capables d'agir de façon résolue. J'apprécie sa capacité d'action. Avant la crise des banlieues, en 2005, j'étais le seul préfet de la Ve République à avoir mis en oeuvre l'état d'urgence - c'était en Nouvelle-Calédonie. À l'automne 2005, j'ai apprécié la grande sérénité avec laquelle Nicolas Sarkozy a géré cette situation périlleuse. Il me semble le mieux préparé et le plus tonique pour faire face aux défis que nous allons connaître : relancer la croissance, augmenter le pouvoir d'achat, pérenniser les retraites, retrouver l'efficacité du service public, moderniser le système politique et réussir une nouvelle étape dans la construction européenne.
Vous avez été élu avec le soutien de l'UDF. Pourquoi lâcher François Bayrou ?
Je ne quitte personne. J'ai toujours été un homme libre. François Bayrou m'a sollicité pour être candidat dans les Yvelines en 2002. J'ai été élu sans étiquette. Nos convergences sont fortes sur l'Europe, c'est pourquoi je me suis apparenté au groupe UDF à l'Assemblée, où j'apprécie la liberté de vote. J'ai de l'amitié pour François Bayrou et j'espère que le moment venu il participera au rassemblement autour de Nicolas Sarkozy pour gagner la présidentielle.
Rocardien d'origine, pourquoi n'êtes-vous pas tenté par le rassemblement gauche-droite que propose Bayrou ?
Mon parti, c'est la France. Je reste fidèle aux idéaux de solidarité et de progrès social. Mon problème depuis vingt ans avec le PS, c'est qu'il n'a pas réussi, au contraire des autres partis socialistes européens, sa mutation sociale-démocrate. Il n'a jamais répondu clairement à la question essentielle : comment produire les richesses qu'on veut redistribuer ? En effet, développement économique et développement social sont indissociables. Par ailleurs, mon action à la RATP témoigne de mon attachement au service public. Je crois avoir restauré l'efficacité du service public tout en redonnant leur fierté aux agents. À l'inverse, le PS refuse de s'attaquer aux corporatismes : comment peut-on défendre de façon pérenne le service public et s'opposer à l'instauration d'un service minimum garanti dans les transports ?
Vous avez participé à la commission Pébereau sur le désendettement de la France. De Bayrou, qui en parle tous les jours, ou de Sarkozy, qui en parle moins, lequel est le plus crédible ?
Les deux, j'en suis sûr, ont conscience de l'importance de cette question. La dette de la France est abyssale. Tout confondu, elle avoisine les 2 000 milliards d'euros. Pendant vingt ans, la droite et la gauche ont gardé un silence écrasant sur ce sujet. C'est l'action conjuguée d'une reprise de la croissance et d'une réduction des dépenses publiques qui permettra, comme au Canada ou en Suède, de sortir de cette impasse.
Les adversaires de Sarkozy prédisent que l'application de son programme embraserait le pays. Croyez-vous à ce danger ?
Il importe que les candidats précisent ce qu'ils s'apprêtent à faire pour moderniser la France. C'est ce qui leur donnera la légitimité du peuple français pour réaliser, une fois élus, les réformes structurelles nécessaires. En ce qui me concerne, avec le mouvement Énergies 2007, que j'ai fondé, je contribuerai auprès de Nicolas Sarkozy à faire entrer la France dans le XXIe siècle avec optimisme.
LE FIGARO. - Quel est votre choix pour la présidentielle ?
Christian BLANC. - J'ai décidé de soutenir Nicolas Sarkozy. Il a compris que la France est restée trop longtemps figée dans un modèle qui a fait merveille pendant les trente glorieuses mais qui ne marche plus aujourd'hui.
Au cours des prochaines années, nous aurons besoin d'hommes et de femmes capables d'agir de façon résolue. J'apprécie sa capacité d'action. Avant la crise des banlieues, en 2005, j'étais le seul préfet de la Ve République à avoir mis en oeuvre l'état d'urgence - c'était en Nouvelle-Calédonie. À l'automne 2005, j'ai apprécié la grande sérénité avec laquelle Nicolas Sarkozy a géré cette situation périlleuse. Il me semble le mieux préparé et le plus tonique pour faire face aux défis que nous allons connaître : relancer la croissance, augmenter le pouvoir d'achat, pérenniser les retraites, retrouver l'efficacité du service public, moderniser le système politique et réussir une nouvelle étape dans la construction européenne.
Vous avez été élu avec le soutien de l'UDF. Pourquoi lâcher François Bayrou ?
Je ne quitte personne. J'ai toujours été un homme libre. François Bayrou m'a sollicité pour être candidat dans les Yvelines en 2002. J'ai été élu sans étiquette. Nos convergences sont fortes sur l'Europe, c'est pourquoi je me suis apparenté au groupe UDF à l'Assemblée, où j'apprécie la liberté de vote. J'ai de l'amitié pour François Bayrou et j'espère que le moment venu il participera au rassemblement autour de Nicolas Sarkozy pour gagner la présidentielle.
Rocardien d'origine, pourquoi n'êtes-vous pas tenté par le rassemblement gauche-droite que propose Bayrou ?
Mon parti, c'est la France. Je reste fidèle aux idéaux de solidarité et de progrès social. Mon problème depuis vingt ans avec le PS, c'est qu'il n'a pas réussi, au contraire des autres partis socialistes européens, sa mutation sociale-démocrate. Il n'a jamais répondu clairement à la question essentielle : comment produire les richesses qu'on veut redistribuer ? En effet, développement économique et développement social sont indissociables. Par ailleurs, mon action à la RATP témoigne de mon attachement au service public. Je crois avoir restauré l'efficacité du service public tout en redonnant leur fierté aux agents. À l'inverse, le PS refuse de s'attaquer aux corporatismes : comment peut-on défendre de façon pérenne le service public et s'opposer à l'instauration d'un service minimum garanti dans les transports ?
Vous avez participé à la commission Pébereau sur le désendettement de la France. De Bayrou, qui en parle tous les jours, ou de Sarkozy, qui en parle moins, lequel est le plus crédible ?
Les deux, j'en suis sûr, ont conscience de l'importance de cette question. La dette de la France est abyssale. Tout confondu, elle avoisine les 2 000 milliards d'euros. Pendant vingt ans, la droite et la gauche ont gardé un silence écrasant sur ce sujet. C'est l'action conjuguée d'une reprise de la croissance et d'une réduction des dépenses publiques qui permettra, comme au Canada ou en Suède, de sortir de cette impasse.
Les adversaires de Sarkozy prédisent que l'application de son programme embraserait le pays. Croyez-vous à ce danger ?
Il importe que les candidats précisent ce qu'ils s'apprêtent à faire pour moderniser la France. C'est ce qui leur donnera la légitimité du peuple français pour réaliser, une fois élus, les réformes structurelles nécessaires. En ce qui me concerne, avec le mouvement Énergies 2007, que j'ai fondé, je contribuerai auprès de Nicolas Sarkozy à faire entrer la France dans le XXIe siècle avec optimisme.
Propos recueillis par CHARLES JAIGU ET JUDITH WAINTRAUB.
Publié le 25 janvier 2007
mardi, janvier 23, 2007
* Ségolène Royal déclenche une polémique au Canada...!
*** Les déclarations de la candidate socialiste sur la "souveraineté" du Québec ont indigné le premier ministre canadien, qui juge "inapproprié de se mêler des affaires démocratiques d'un autre pays".
Ségolène Royal et le Québec
Ségolène Royal se serait prononcée en faveur de « valeurs communes » entre la France et le Québec, et en particulier pour la « liberté et la souveraineté » de la province francophone du Canada, durant une rencontre à Paris avec André Boisclair, chef du Parti québécois, une formation indépendantiste. Ses propos ont été rapportés par la presse canadienne, notamment Radio Canada. Ségolène Royal a précisé ses propos sur Europe 1 : "les principes de souveraineté et de liberté sont incontestables. Les Québecquois se prononceront eux-mêmes".
Une déclaration qui n’a pas manqué de relancer l’épineuse question du statut du Québec, et entraîné des réactions virulentes au pays de l’Erable. "L'expérience enseigne qu'il est tout à fait inapproprié pour un leader étranger de se mêler des affaires démocratiques d'un autre pays", lui a répondu le premier ministre canadien Stephen Harper. "On ne s'ingère pas dans les affaires d'un pays ami, on ne souhaite pas le démantèlement d'un pays ami", a renchéri le chef du parti libéral fédéral Stéphane Dion. Jean Charest, premier ministre du Québec, dit ne pas avoir pris connaissance des propos de Ségolène Royal, et s’est contenté de rappeler que les Québécois qui décideront eux-mêmes de leur avenir, soulignant au passage que Royal n’a jamais posé les pieds au Québec.
Le statut du Québec est un perpétuel sujet de tension. De Gaulle avait lancé son célèbre "Vive le Québec libre" en 1967. Depuis, la France évite de s’étendre sur la question, s’en tenant à la formule « ni ingérence, ni indifférence ». Une formule que Ségolène Royal a finalement reprise à son compte sur Europe1. Le Parti québécois organisera un référendum sur l'indépendance de la province francophone s'il revient au pouvoir aux prochaines élections. L’indépendance a déjà été rejetée lors d’exercices similaires en 1980 et 1995.
Voir le journal télévisé de Radio Canada «Royal appuie la souveraineté du Québec» sur le site de Radio-Canada
envoyé par Cosmauxpolis
Le Figaro(avec AFP).
Publié le 23 janvier 2007
Ségolène Royal et le Québec
Ségolène Royal se serait prononcée en faveur de « valeurs communes » entre la France et le Québec, et en particulier pour la « liberté et la souveraineté » de la province francophone du Canada, durant une rencontre à Paris avec André Boisclair, chef du Parti québécois, une formation indépendantiste. Ses propos ont été rapportés par la presse canadienne, notamment Radio Canada. Ségolène Royal a précisé ses propos sur Europe 1 : "les principes de souveraineté et de liberté sont incontestables. Les Québecquois se prononceront eux-mêmes".
Une déclaration qui n’a pas manqué de relancer l’épineuse question du statut du Québec, et entraîné des réactions virulentes au pays de l’Erable. "L'expérience enseigne qu'il est tout à fait inapproprié pour un leader étranger de se mêler des affaires démocratiques d'un autre pays", lui a répondu le premier ministre canadien Stephen Harper. "On ne s'ingère pas dans les affaires d'un pays ami, on ne souhaite pas le démantèlement d'un pays ami", a renchéri le chef du parti libéral fédéral Stéphane Dion. Jean Charest, premier ministre du Québec, dit ne pas avoir pris connaissance des propos de Ségolène Royal, et s’est contenté de rappeler que les Québécois qui décideront eux-mêmes de leur avenir, soulignant au passage que Royal n’a jamais posé les pieds au Québec.
Le statut du Québec est un perpétuel sujet de tension. De Gaulle avait lancé son célèbre "Vive le Québec libre" en 1967. Depuis, la France évite de s’étendre sur la question, s’en tenant à la formule « ni ingérence, ni indifférence ». Une formule que Ségolène Royal a finalement reprise à son compte sur Europe1. Le Parti québécois organisera un référendum sur l'indépendance de la province francophone s'il revient au pouvoir aux prochaines élections. L’indépendance a déjà été rejetée lors d’exercices similaires en 1980 et 1995.
Voir le journal télévisé de Radio Canada «Royal appuie la souveraineté du Québec» sur le site de Radio-Canada
envoyé par Cosmauxpolis
Le Figaro(avec AFP).
Publié le 23 janvier 2007
lundi, janvier 22, 2007
* Sarkozy mise sur l'arme fiscale pour revaloriser le travail...!
*** Le candidat de l'UMP a développé ses propositions économiques, fiscales et sociales dans un entretien au Monde. Il promet d'abaisser de 4 points les prélèvements obligatoires et de rendre ainsi 68 milliards d'euros aux Français.
* Nicolas Sarkozy veut « revaloriser le travail ». C'est « la priorité des priorités » de son programme économique, fiscal et social, détaillé dans une interview au Monde daté du 23 janvier. Pour y arriver, le candidat UMP veut réduire la fiscalité qui pèse les heures supplémentaires. Que ce soit pour les entreprises, qui seraient dispensées de cotisations sociales, ou pour les salariés qui n'auraient plus à payer d'impôt sur le revenu supplémentaire engendré par ces heures. Il souhaite ainsi augmenter le pouvoir d'achat et donc la consommation, et par voie de conséquence les recettes de la TVA. Les heures supplémentaires doivent par ailleurs, selon lui, être rémunérées de la même façon, sans distinction de la taille des entreprises, au taux de 25% supplémentaire.Nicolas Sarkozy propose en outre de « réduire de 4 points nos prélèvements obligatoires ». Cette « véritable révolution économique » conduirait à rendre selon lui 68 milliards d'euros aux Français. Pour contrebalancer des rentrées de recettes moindres, il propose de réduire la dépense publique, essentiellement en ne remplaçant pas le départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux. « La moitié de la productivité ainsi gagnée doit servir à réduire les déficits, l'autre à augmenter le pouvoir d'achat des fonctionnaires », précise le candidat.
Il ne reviendra pas, dit-il sur les 35 heures ni sur la retraite à 60 ans, mais propose des aménagements, pour une plus grande flexibilité. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d'être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n'accepte pas est que cela soit aussi un maximum », affirme-t-il. Quant à l'âge de la retraite, il propose aussi plus de flexibilité: « Il faut que celui qui veut travailler plus longtemps puisse le faire. Je souhaite une société du libre choix ». « Quelle drôle d'idée que d'interdire aux Français de travailler plus pour gagner plus », conclut-il.
Sur les droits de succession, il souhaite que 95% des Français en soient exonérés. Quant à l'impôt de solidarité sur la fortune, l'heure n'est plus à son abolition. Nicolas Sarkozy réaffirme au contraire ce qu'il avançait déjà en décembre dernier : « Il n'y aura pas de suppression de l'ISF. (...) Il est normal que ceux qui ont les plus gros patrimoines paient davantage. » Des propos dignes d'un candidat de gauche, mais immédiatement balancés par son idée d'étendre le « bouclier fiscal à 50% intégrant la CSG et la contribution au remboursement de la dette sociale ». Il entend enfin « donner à ceux qui paient l'ISF la possibilité de déduire de cet impôt, par exemple jusqu'à 50.000 euros, à condition de l'investir dans les PME».
LExpansion
22/01/2007
* Nicolas Sarkozy veut « revaloriser le travail ». C'est « la priorité des priorités » de son programme économique, fiscal et social, détaillé dans une interview au Monde daté du 23 janvier. Pour y arriver, le candidat UMP veut réduire la fiscalité qui pèse les heures supplémentaires. Que ce soit pour les entreprises, qui seraient dispensées de cotisations sociales, ou pour les salariés qui n'auraient plus à payer d'impôt sur le revenu supplémentaire engendré par ces heures. Il souhaite ainsi augmenter le pouvoir d'achat et donc la consommation, et par voie de conséquence les recettes de la TVA. Les heures supplémentaires doivent par ailleurs, selon lui, être rémunérées de la même façon, sans distinction de la taille des entreprises, au taux de 25% supplémentaire.Nicolas Sarkozy propose en outre de « réduire de 4 points nos prélèvements obligatoires ». Cette « véritable révolution économique » conduirait à rendre selon lui 68 milliards d'euros aux Français. Pour contrebalancer des rentrées de recettes moindres, il propose de réduire la dépense publique, essentiellement en ne remplaçant pas le départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux. « La moitié de la productivité ainsi gagnée doit servir à réduire les déficits, l'autre à augmenter le pouvoir d'achat des fonctionnaires », précise le candidat.
Il ne reviendra pas, dit-il sur les 35 heures ni sur la retraite à 60 ans, mais propose des aménagements, pour une plus grande flexibilité. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d'être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n'accepte pas est que cela soit aussi un maximum », affirme-t-il. Quant à l'âge de la retraite, il propose aussi plus de flexibilité: « Il faut que celui qui veut travailler plus longtemps puisse le faire. Je souhaite une société du libre choix ». « Quelle drôle d'idée que d'interdire aux Français de travailler plus pour gagner plus », conclut-il.
Sur les droits de succession, il souhaite que 95% des Français en soient exonérés. Quant à l'impôt de solidarité sur la fortune, l'heure n'est plus à son abolition. Nicolas Sarkozy réaffirme au contraire ce qu'il avançait déjà en décembre dernier : « Il n'y aura pas de suppression de l'ISF. (...) Il est normal que ceux qui ont les plus gros patrimoines paient davantage. » Des propos dignes d'un candidat de gauche, mais immédiatement balancés par son idée d'étendre le « bouclier fiscal à 50% intégrant la CSG et la contribution au remboursement de la dette sociale ». Il entend enfin « donner à ceux qui paient l'ISF la possibilité de déduire de cet impôt, par exemple jusqu'à 50.000 euros, à condition de l'investir dans les PME».
LExpansion
22/01/2007
* Le duel Sarkozy-Royal vu du royaume chérifien...!
*** "La présidentielle française, duel entre Sarkozy et Royal, se trame aussi au Maroc", assure l'hebdomadaire marocain Le Journal. "En matière de présidentielles françaises, le Maroc 'vote' traditionnellement à droite. Valéry Giscard d'Estaing et surtout Jacques Chirac ont toujours affiché un soutien indéfectible au royaume chérifien. Nicolas Sarkozy, candidat déclaré à la présidentielle, ne devrait pas déroger à la règle et présente de nombreux avantages pour le Maroc.
"Autour de ses thèmes privilégiés (sécurité, immigration etc.), Nicolas Sarkozy a côtoyé nombre de personnalités d'influence du royaume et y a même bâti des réseaux. En tant que ministre de l'Intérieur, il travaille déjà avec les autorités marocaines sur des dossiers aussi importants que l'immigration, le terrorisme et le trafic de drogue." De plus, la droite française a toujours soutenu la "marocanité du Sahara-Occidental".
"Pour sa part, Ségolène Royal est presque une inconnue au pays de Mohammed VI." Sa victoire du 16 novembre dernier lors des primaires socialistes "embarrasse le Maroc à plus d'un titre". D'abord, parce que l'équipe de campagne restreinte constituée par Mme Royal ne compte pas de strauss-kahnien. "Une vraie perte pour le royaume quand on connaît le tropisme marocain de DSK et d'une partie de son entourage", souligne Le Journal.
D'autre part, les socialistes en général et Ségolène Royal en particulier "n'ont pas toujours été très tendres" avec le régime marocain. Le respect des droits de l'homme constitue une véritable pierre d'achoppement. Le Journal souligne également qu'"en matière de gouvernance, on peut légitimement penser que le style 'Ségolène', fait de démocratie participative, ne fait guère d'émules au palais royal".
A l'inverse, le quotidien Aujourd'hui le Maroc a fait son enquête au sein de la communauté marocaine de France et note qu'elle s'apprête majoritairement à voter en faveur de Ségolène Royal. "Dans la communauté maghrébine en général et marocaine en particulier, l'on reproche toujours à Nicolas Sarkozy sa gestion musclée des émeutes des banlieues et son inflexibilité lors des débats sur la laïcité", explique le quotidien. "Ses idées sont souvent considérées comme anti-musulmanes" et l'on estime souvent qu'il "stigmatise les immigrés".
Courrier International
22 janv. 2007
"Autour de ses thèmes privilégiés (sécurité, immigration etc.), Nicolas Sarkozy a côtoyé nombre de personnalités d'influence du royaume et y a même bâti des réseaux. En tant que ministre de l'Intérieur, il travaille déjà avec les autorités marocaines sur des dossiers aussi importants que l'immigration, le terrorisme et le trafic de drogue." De plus, la droite française a toujours soutenu la "marocanité du Sahara-Occidental".
"Pour sa part, Ségolène Royal est presque une inconnue au pays de Mohammed VI." Sa victoire du 16 novembre dernier lors des primaires socialistes "embarrasse le Maroc à plus d'un titre". D'abord, parce que l'équipe de campagne restreinte constituée par Mme Royal ne compte pas de strauss-kahnien. "Une vraie perte pour le royaume quand on connaît le tropisme marocain de DSK et d'une partie de son entourage", souligne Le Journal.
D'autre part, les socialistes en général et Ségolène Royal en particulier "n'ont pas toujours été très tendres" avec le régime marocain. Le respect des droits de l'homme constitue une véritable pierre d'achoppement. Le Journal souligne également qu'"en matière de gouvernance, on peut légitimement penser que le style 'Ségolène', fait de démocratie participative, ne fait guère d'émules au palais royal".
A l'inverse, le quotidien Aujourd'hui le Maroc a fait son enquête au sein de la communauté marocaine de France et note qu'elle s'apprête majoritairement à voter en faveur de Ségolène Royal. "Dans la communauté maghrébine en général et marocaine en particulier, l'on reproche toujours à Nicolas Sarkozy sa gestion musclée des émeutes des banlieues et son inflexibilité lors des débats sur la laïcité", explique le quotidien. "Ses idées sont souvent considérées comme anti-musulmanes" et l'on estime souvent qu'il "stigmatise les immigrés".
Courrier International
22 janv. 2007
* Un Janus candidat à l’Elysée ...!
*** D’un côté, il y a le Sarkozy libéral et conservateur ; de l’autre, il y a l’homme du “droit opposable” et le dirigiste à la française. Ce qui risque de plonger dans la perplexité un électorat avant tout soucieux de renouveau.
Dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a été désigné sans l’ombre d’une contestation comme candidat de l’UMP à la présidentielle. Il faut y voir un hommage à l’obstination et à la détermination de cet outsider de l’élite politique traditionnelle française. Il a réussi, en dépit de l’opposition déclarée – et souvent impitoyable – du président Jacques Chirac, un temps son mentor, et de Dominique de Villepin, le Premier ministre et son grand rival. Pour prendre le contrôle du parti et exploiter le mécontentement populaire que suscite Chirac, il a fait preuve d’une grande habileté tactique. Mais ce sont ces qualités mêmes – qui l’ont mené si loin dans sa quête du Graal – qui pourraient finalement lui coûter cher pendant la campagne présidentielle. Car il semble autant séduire qu’inquiéter l’électorat français. “Il nous faut un président comme Sarkozy, mais pas Sarkozy”, assurait un commentateur réputé l’année dernière. Il a fait campagne avec la “rupture” comme slogan, une rupture nette avec la politique du passé. Mais, ces dernières semaines, il a mis un bémol à sa rhétorique et cherché à adoucir son image. Maintenant qu’il a écarté ses adversaires de droite, il s’agit pour lui de vaincre la socialiste Ségolène Royal. Mais qui est le vrai Nicolas Sarkozy ? Ministre de l’Intérieur, il a affiché un conservatisme sans complexes, s’est montré intraitable sur la loi et l’ordre, multipliant les expulsions d’immigrés clandestins et appelant à une immigration plus sélective. Il est favorable au PACS, mais s’oppose au droit à l’adoption pour les homosexuels et au mariage gay. Il s’est par ailleurs illustré en réclamant un droit opposable au logement pour les sans-abri.
Sauveur d’Alstom et pourfendeur des 35 heures
Il se présente comme un partisan du libéralisme économique, dans un pays où le mot “libéralisme” a presque aussi mauvaise presse que le mot “libéral” aux Etats-Unis [où il signifie être de gauche]. Il défend le principe d’une plus grande flexibilité du marché du travail et une réduction de la pression fiscale. Mais ses derniers discours se sont parés d’un inquiétant vernis protectionniste. Lors de son passage au ministère des Finances, il a fait preuve d’un authentique dirigisme. Il est intervenu pour sauver Alstom, géant industriel en difficulté, et a supervisé la fusion franco-française entre Aventis et Sanofi pour éviter une OPA du suisse Novartis. Il a tenté de contraindre les hypermarchés à geler leurs prix et serait prêt à rogner les avantages fiscaux des entreprises qui délocalisent. Autant de signaux confus pour les électeurs, qui en ont assez de la classe politique à l’ancienne, tant à gauche qu’à droite, mais qui ne sont toujours pas prêts à voter pour un véritable changement. Le dilemme de Sarkozy est évident. Au premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril, il doit se défaire de deux adversaires, le candidat d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, et le centriste François Bayrou, afin de s’assurer une place au second tour. D’où la nécessité de réaffirmer son ancrage à droite. Mais, s’il est appelé à affronter Ségolène Royal au second tour, il doit aussi séduire l’électorat centriste en se montrant moins libéral, en faisant preuve d’une plus grande sensibilité sociale.
Il lui faut servir la France avant de se servir lui-même
Il faut reconnaître à l’actif de Sarkozy qu’il a déjà proposé un véritable programme politique, contrairement à Mme Royal. Celle-ci, jouant sur son style avenant, s’est bien gardée d’évoquer des sujets qui fâchent : elle préfère garder le silence. Autant dire que le candidat de droite s’expose davantage. Il peut commettre des impairs en parlant trop (son discours à Washington, dans lequel il déplorait l’“arrogance” de la politique extérieure française, a été très mal perçu en France), tandis que Mme Royal parle trop peu. Mais il en est un autre dont le silence fait du tort à sa propre famille politique : il s’agit de Jacques Chirac. A trop vouloir laisser les Français deviner s’il va finalement se présenter ou non, il nuit aussi bien aux gaullistes qu’à la France. Et pourtant, l’actuel président est fatigué et impopulaire. Il est surtout à court d’idées. S’il se représentait, nul doute qu’il essuierait une défaite humiliante. Quant à Sarkozy, il doit maintenant prouver sa capacité à être un responsable politique cohérent, et pas simplement un brillant populiste ayant le sens de l’autopromotion. Au lieu d’entretenir les Français dans leur peur de l’immigration et de la mondialisation, il devrait montrer qu’il est animé d’un projet mobilisateur et cohérent, qui permette à la France de retrouver confiance en elle et de réaffirmer les valeurs d’ouverture et de liberté sur lesquelles la République a été fondée. Il doit convaincre les électeurs qu’il est autre chose qu’un personnage inquiétant, assoiffé de pouvoir. Il doit faire la preuve qu’il veut être président pour le bien de la France – et pas seulement pour son bien personnel.
Financial Times
Courrier International
18/01/2007
Dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a été désigné sans l’ombre d’une contestation comme candidat de l’UMP à la présidentielle. Il faut y voir un hommage à l’obstination et à la détermination de cet outsider de l’élite politique traditionnelle française. Il a réussi, en dépit de l’opposition déclarée – et souvent impitoyable – du président Jacques Chirac, un temps son mentor, et de Dominique de Villepin, le Premier ministre et son grand rival. Pour prendre le contrôle du parti et exploiter le mécontentement populaire que suscite Chirac, il a fait preuve d’une grande habileté tactique. Mais ce sont ces qualités mêmes – qui l’ont mené si loin dans sa quête du Graal – qui pourraient finalement lui coûter cher pendant la campagne présidentielle. Car il semble autant séduire qu’inquiéter l’électorat français. “Il nous faut un président comme Sarkozy, mais pas Sarkozy”, assurait un commentateur réputé l’année dernière. Il a fait campagne avec la “rupture” comme slogan, une rupture nette avec la politique du passé. Mais, ces dernières semaines, il a mis un bémol à sa rhétorique et cherché à adoucir son image. Maintenant qu’il a écarté ses adversaires de droite, il s’agit pour lui de vaincre la socialiste Ségolène Royal. Mais qui est le vrai Nicolas Sarkozy ? Ministre de l’Intérieur, il a affiché un conservatisme sans complexes, s’est montré intraitable sur la loi et l’ordre, multipliant les expulsions d’immigrés clandestins et appelant à une immigration plus sélective. Il est favorable au PACS, mais s’oppose au droit à l’adoption pour les homosexuels et au mariage gay. Il s’est par ailleurs illustré en réclamant un droit opposable au logement pour les sans-abri.
Sauveur d’Alstom et pourfendeur des 35 heures
Il se présente comme un partisan du libéralisme économique, dans un pays où le mot “libéralisme” a presque aussi mauvaise presse que le mot “libéral” aux Etats-Unis [où il signifie être de gauche]. Il défend le principe d’une plus grande flexibilité du marché du travail et une réduction de la pression fiscale. Mais ses derniers discours se sont parés d’un inquiétant vernis protectionniste. Lors de son passage au ministère des Finances, il a fait preuve d’un authentique dirigisme. Il est intervenu pour sauver Alstom, géant industriel en difficulté, et a supervisé la fusion franco-française entre Aventis et Sanofi pour éviter une OPA du suisse Novartis. Il a tenté de contraindre les hypermarchés à geler leurs prix et serait prêt à rogner les avantages fiscaux des entreprises qui délocalisent. Autant de signaux confus pour les électeurs, qui en ont assez de la classe politique à l’ancienne, tant à gauche qu’à droite, mais qui ne sont toujours pas prêts à voter pour un véritable changement. Le dilemme de Sarkozy est évident. Au premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril, il doit se défaire de deux adversaires, le candidat d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, et le centriste François Bayrou, afin de s’assurer une place au second tour. D’où la nécessité de réaffirmer son ancrage à droite. Mais, s’il est appelé à affronter Ségolène Royal au second tour, il doit aussi séduire l’électorat centriste en se montrant moins libéral, en faisant preuve d’une plus grande sensibilité sociale.
Il lui faut servir la France avant de se servir lui-même
Il faut reconnaître à l’actif de Sarkozy qu’il a déjà proposé un véritable programme politique, contrairement à Mme Royal. Celle-ci, jouant sur son style avenant, s’est bien gardée d’évoquer des sujets qui fâchent : elle préfère garder le silence. Autant dire que le candidat de droite s’expose davantage. Il peut commettre des impairs en parlant trop (son discours à Washington, dans lequel il déplorait l’“arrogance” de la politique extérieure française, a été très mal perçu en France), tandis que Mme Royal parle trop peu. Mais il en est un autre dont le silence fait du tort à sa propre famille politique : il s’agit de Jacques Chirac. A trop vouloir laisser les Français deviner s’il va finalement se présenter ou non, il nuit aussi bien aux gaullistes qu’à la France. Et pourtant, l’actuel président est fatigué et impopulaire. Il est surtout à court d’idées. S’il se représentait, nul doute qu’il essuierait une défaite humiliante. Quant à Sarkozy, il doit maintenant prouver sa capacité à être un responsable politique cohérent, et pas simplement un brillant populiste ayant le sens de l’autopromotion. Au lieu d’entretenir les Français dans leur peur de l’immigration et de la mondialisation, il devrait montrer qu’il est animé d’un projet mobilisateur et cohérent, qui permette à la France de retrouver confiance en elle et de réaffirmer les valeurs d’ouverture et de liberté sur lesquelles la République a été fondée. Il doit convaincre les électeurs qu’il est autre chose qu’un personnage inquiétant, assoiffé de pouvoir. Il doit faire la preuve qu’il veut être président pour le bien de la France – et pas seulement pour son bien personnel.
Financial Times
Courrier International
18/01/2007
* Sondage:Sarkozy devancerait Royal au 1er tour...!
*** Nicolas Sarkozy obtiendrait au premier tour de la présidentielle 35% des suffrages (+2 points) devant Ségolène Royal (31%, -2) et battrait la candidate socialiste au second tour par 52% contre 48%, selon le baromètre TNS Sofres/Unilog pour RTL, Le Figaro et LCI, rendu public dimanche.Jean-Marie Le Pen (FN) recueille 13% d'intentions de vote (+1,5 par rapport à décembre) et François Bayrou (UDF) 9% (+1).
Aucun autre candidat ne dépasse 3% dans les intentions de vote: Olivier Besancenot, Marie-George Buffet obtiennent 3%, Dominique Voynet et Arlette Laguiller 2%, Philippe de Villiers 1%, Corinne Lepage et Nicolas Dupont-Aignan 0,5%. Le candidat de CPNT Frédéric Nihous est crédité de moins de 0,5%.
Au second tour, Nicolas Sarkozy l'emporte quel que soit son adversaire: il obtiendrait 52% face à Ségolène Royal (48%). Mais 22% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Le président de l'UMP recueillerait 56% dans un duel avec François Bayrou (44%) et 85% dans un duel avec Jean-Marie Le Pen (15%).
Ségolène Royal l'emporterait face à François Bayrou par 57% contre 43%, et face à Jean-Marie Le Pen par 78% contre 22%.
L'intérêt pour l'élection présidentielle augmente. 74% des personnes interrogées (+3 par rapport à décembre) disent s'intéresser "assez ou beaucoup" au scrutin. A l'inverse, 26% (-3) affirment s'y intéresser "peu ou pas beaucoup".
Dans les motivations du vote, arrivent en tête la lutte contre le chômage, citée par 44% des personnes interrogées, et l'amélioration du pouvoir d'achat (34%). Viennent ensuite la lutte contre la pauvreté et le financement de la protection sociale (32%), la lutte contre l'insécurité (28%) et la protection de l'environnement (27%).
Interrogés sur le discours d'investiture de Nicolas Sarkozy, le 14 janvier devant l'UMP, 72% des Français indiquent l'avoir soit lu ou écouté en totalité ou en partie, soit en avoir entendu parler (médias et entourage).
87% de cet échantillon ont trouvé le candidat UMP "déterminé", 63% "rassembleur", 56% "sincère", 55% "convaincant", 49% "rassurant".
Ce baromètre a été réalisé les 17 et 18 janvier par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes majeures (méthode des quotas).
Notice détaillée disponible à la commission des sondages.
PARIS (AFP)
Aucun autre candidat ne dépasse 3% dans les intentions de vote: Olivier Besancenot, Marie-George Buffet obtiennent 3%, Dominique Voynet et Arlette Laguiller 2%, Philippe de Villiers 1%, Corinne Lepage et Nicolas Dupont-Aignan 0,5%. Le candidat de CPNT Frédéric Nihous est crédité de moins de 0,5%.
Au second tour, Nicolas Sarkozy l'emporte quel que soit son adversaire: il obtiendrait 52% face à Ségolène Royal (48%). Mais 22% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Le président de l'UMP recueillerait 56% dans un duel avec François Bayrou (44%) et 85% dans un duel avec Jean-Marie Le Pen (15%).
Ségolène Royal l'emporterait face à François Bayrou par 57% contre 43%, et face à Jean-Marie Le Pen par 78% contre 22%.
L'intérêt pour l'élection présidentielle augmente. 74% des personnes interrogées (+3 par rapport à décembre) disent s'intéresser "assez ou beaucoup" au scrutin. A l'inverse, 26% (-3) affirment s'y intéresser "peu ou pas beaucoup".
Dans les motivations du vote, arrivent en tête la lutte contre le chômage, citée par 44% des personnes interrogées, et l'amélioration du pouvoir d'achat (34%). Viennent ensuite la lutte contre la pauvreté et le financement de la protection sociale (32%), la lutte contre l'insécurité (28%) et la protection de l'environnement (27%).
Interrogés sur le discours d'investiture de Nicolas Sarkozy, le 14 janvier devant l'UMP, 72% des Français indiquent l'avoir soit lu ou écouté en totalité ou en partie, soit en avoir entendu parler (médias et entourage).
87% de cet échantillon ont trouvé le candidat UMP "déterminé", 63% "rassembleur", 56% "sincère", 55% "convaincant", 49% "rassurant".
Ce baromètre a été réalisé les 17 et 18 janvier par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes majeures (méthode des quotas).
Notice détaillée disponible à la commission des sondages.
PARIS (AFP)
dimanche, janvier 21, 2007
* Le candidat à l'Élysée oppose la dynamique de...!
*** Le candidat à l'Élysée oppose la dynamique de sa campagne aux difficultés de sa rivale socialiste.
* SUR LE SENTIER escarpé qui le conduit au pied du viaduc de Millau, Nicolas Sarkozy se retourne vers ceux qui l'accompagnent : « Vous trouvez que c'est difficile ? Pas moi. En ce moment, tout me paraît facile. » Congrès réussi, bons sondages, le candidat UMP a toutes les raisons d'être satisfait. Mais, dans l'avion qui l'emmène en Aveyron, il assure ne pas vouloir se laisser griser : « Dans trois jours, tout le monde aura oublié ça. Pendant un match, il ne faut jamais regarder les résultats sur le tableau d'affichage. Il faut toujours se dire que l'on en est à zéro-zéro », prévient Nicolas Sarkozy.
Après Le Mont-Saint-Michel lundi, le viaduc de Millau, hier. Deux symboles de « la France éternelle qui s'appuie sur ses racines et qui va vers l'avenir ». « En France, il y a une crise morale, une crise du travail. Mais il a aussi montré les réussites », avant de vanter, devant les ouvrières de la ganterie Causse le « capitalisme familial. »
Porte-parole de Ségolène Royal, Gilles Savary a tenté de relancer la polémique sur le patrimoine du couple Royal-Hollande, en ironisant sur le « remerciement pour services rendus » à Jacques Godfrain, député-maire de Millau, que le PS accuse d'être à l'origine de la rumeur. Godfrain s'en défend, précisant avoir simplement évoqué dans une « réunion privée où était présent un journaliste l'existence d'un site Internet » Dans l'entourage du ministre, on juge cette accusation « ridicule » : « Ce voyage est prévu depuis plus de dix jours. »
Montebourg ? « Il fallait le virer »
Sarkozy, lui, s'interdit tout commentaire sur l'affaire assurant que « les gens n'attendent pas que je dise du mal des autres dans cette campagne ». Ce qui ne l'empêche pas, hors micro, de revenir sur les « difficultés » de Royal. La suspension d'Arnaud Montebourg de ses fonctions de porte-parole pour un mois ? « C'est ridicule. Il fallait le virer. »
Les angles de tir choisis par le PS pour le critiquer le laissent sceptique : « Si j'avais à me critiquer, je ne m'y prendrais pas comme eux. Quand on veut vendre quelque chose, on ne commence pas par faire de la publicité comparative. On dit d'abord ce que l'on a en magasin. » Le candidat Sarkozy se dit en tout cas très content que Ségolène Royal continue d'écouter les Français jusqu'à la fin du mois de février : « Elle me laisse occuper le terrain et parler du travail et des travailleurs. La politique est un métier, cela consiste à dire ce que l'on pense dans des discours. »
Et justement, son discours de dimanche dernier a été bien accueilli. Certes, Jacques Chirac ne s'est pas épanché quand il l'a appelé lundi. « Chirac ? Il m'a juste dit : « alors, ça s'est bien passé ! », raconte l'intéressé. En revanche, Giscard lui a envoyé « une très belle lettre » où il écrit qu'il n'a « rien à redire sur ce que j'ai dit sur l'Europe ». Et son ami Jacques Attali l'a appelé pour le féliciter.
Sur place, le ministre des Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, qui accueille son ami à Millau, résume l'état d'esprit qui règne dans l'équipe de campagne : « Y a pas eu d'hiver et c'est déjà le printemps... »
* SUR LE SENTIER escarpé qui le conduit au pied du viaduc de Millau, Nicolas Sarkozy se retourne vers ceux qui l'accompagnent : « Vous trouvez que c'est difficile ? Pas moi. En ce moment, tout me paraît facile. » Congrès réussi, bons sondages, le candidat UMP a toutes les raisons d'être satisfait. Mais, dans l'avion qui l'emmène en Aveyron, il assure ne pas vouloir se laisser griser : « Dans trois jours, tout le monde aura oublié ça. Pendant un match, il ne faut jamais regarder les résultats sur le tableau d'affichage. Il faut toujours se dire que l'on en est à zéro-zéro », prévient Nicolas Sarkozy.
Après Le Mont-Saint-Michel lundi, le viaduc de Millau, hier. Deux symboles de « la France éternelle qui s'appuie sur ses racines et qui va vers l'avenir ». « En France, il y a une crise morale, une crise du travail. Mais il a aussi montré les réussites », avant de vanter, devant les ouvrières de la ganterie Causse le « capitalisme familial. »
Porte-parole de Ségolène Royal, Gilles Savary a tenté de relancer la polémique sur le patrimoine du couple Royal-Hollande, en ironisant sur le « remerciement pour services rendus » à Jacques Godfrain, député-maire de Millau, que le PS accuse d'être à l'origine de la rumeur. Godfrain s'en défend, précisant avoir simplement évoqué dans une « réunion privée où était présent un journaliste l'existence d'un site Internet » Dans l'entourage du ministre, on juge cette accusation « ridicule » : « Ce voyage est prévu depuis plus de dix jours. »
Montebourg ? « Il fallait le virer »
Sarkozy, lui, s'interdit tout commentaire sur l'affaire assurant que « les gens n'attendent pas que je dise du mal des autres dans cette campagne ». Ce qui ne l'empêche pas, hors micro, de revenir sur les « difficultés » de Royal. La suspension d'Arnaud Montebourg de ses fonctions de porte-parole pour un mois ? « C'est ridicule. Il fallait le virer. »
Les angles de tir choisis par le PS pour le critiquer le laissent sceptique : « Si j'avais à me critiquer, je ne m'y prendrais pas comme eux. Quand on veut vendre quelque chose, on ne commence pas par faire de la publicité comparative. On dit d'abord ce que l'on a en magasin. » Le candidat Sarkozy se dit en tout cas très content que Ségolène Royal continue d'écouter les Français jusqu'à la fin du mois de février : « Elle me laisse occuper le terrain et parler du travail et des travailleurs. La politique est un métier, cela consiste à dire ce que l'on pense dans des discours. »
Et justement, son discours de dimanche dernier a été bien accueilli. Certes, Jacques Chirac ne s'est pas épanché quand il l'a appelé lundi. « Chirac ? Il m'a juste dit : « alors, ça s'est bien passé ! », raconte l'intéressé. En revanche, Giscard lui a envoyé « une très belle lettre » où il écrit qu'il n'a « rien à redire sur ce que j'ai dit sur l'Europe ». Et son ami Jacques Attali l'a appelé pour le féliciter.
Sur place, le ministre des Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, qui accueille son ami à Millau, résume l'état d'esprit qui règne dans l'équipe de campagne : « Y a pas eu d'hiver et c'est déjà le printemps... »
vendredi, janvier 19, 2007
* Le patrimoine des dirigeants européens à la loupe...!
*** La plupart des pays européens se sont dotés de législations pour assurer la transparence des revenus de leurs dirigeants et tenter ainsi, avec plus ou moins de bonheur, d'éviter les conflits d'intérêt.
En Italie, où Silvio Berlusconi, deux fois chef du gouvernement et aujourd'hui leader de l'opposition, n'a jamais cessé de défrayer la chronique avec son empire médiatique, ministres et parlementaires sont tenus de rendre publiques leurs déclarations d'impôts. La presse peut ainsi éplucher les revenus, les participations, les propriétés ou les voitures possédées. Mais le système n'empêche pas une certaine opacité. Une bonne partie des participations de M. Berlusconi ont été longuement placées dans des sociétés-écran appelées Holding Italiana et suivies par un chiffre. Sa déclaration énumère ainsi trois box auto, cinq appartements à Milan, ainsi que trois yachts. Mais pas de traces de ses villas en Sardaigne qui formellement appartiennent à ses sociétés.
En Grande-Bretagne aussi, la législation en vigueur n'a pas empêché, ces dernières années, plusieurs scandales retentissants. Eminence grise et ami personnel du premier ministre, Peter Mandelson, aujourd'hui commissaire européen, avait dû quitter son poste de ministre du commerce et de l'industrie en 1998, après la révélation d'un gros emprunt personnel contracté auprès d'un autre ministre, le richissime Geoffrey Robinson, non déclaré au comité d'éthique. En 2005, David Blunkett, ministre du travail et des retraites, avait été contraint à la démission pour avoir caché ses liens noués avec trois compagnies privées.
Institué en 1995, à la suite d'une série de scandale financiers visant des députés et ministres conservateurs, le Registre des intérêts des membres est publié après chaque élection sous les auspices d'un comité spécial de la Chambre des communes, le Committee on Standards and Privileges. Ce document est remis à jour chaque année. La Chambre des lords possède l'équivalent ainsi que les assistants de recherche et les journalistes accrédités à Westminster. La liste peut-être consultée sur Internet.
Parmi les avoirs devant être déclarés, figurent les actifs immobiliers et mobiliers, les strapontins de directeur non exécutifs de compagnies, les invitations payées à l'étranger, les dons de particuliers comme d'institutions, les emplois rémunérés. S'ajoute le code de conduite édicté par Tony Blair dès son arrivée au pouvoir, en 1997, en vertu duquel "les ministres ne peuvent accepter un cadeau, un service ou une hospitalité qui le place dans une quelconque obligation de réciprocité".
En Suède, le ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement de droite, Carl Bildt, est actuellement sous les feux de l'actualité en raison de ses liens avec Vostok Nafta, une compagnie d'investissement au conseil d'administration de laquelle il a siégé et dont 90 % du portefeuille est composé d'actions Gazprom, le géant russe du gaz. L'ancien premier ministre, qui passe pour avoir amassé une des plus grosses fortunes du pays, a dû vendre en décembre les stocks-options qu'il y détenait, empochant au passage 520 000 euros. Beaucoup se demandent si le ministre sera vraiment indépendant lorsqu'il devra se prononcer sur le gazoduc russo-allemand, qui traversera les eaux suédoises, alors que le principal actionnaire du projet n'est autre que Gazprom.Depuis dix ans, la loi prévoit que les ministres, leurs épouses et leurs enfants doivent déclarer au directeur juridique du gouvernement la liste de leurs avoirs en actions, droits à la retraite et autres avantages qu'ils pourraient continuer à toucher d'emplois précédents. A peine nommées, deux ministres du gouvernement de Fredrik Reinfeldt ont dû démissionner en octobre 2006 pour avoir employé une jeune fille au pair au noir et avoir "oublié" de payer leur redevance télé.
Salvatore Aloïse, Marc Roche et Olivier Truc
Article paru dans l'édition du 20.01.07.
Le Monde
En Italie, où Silvio Berlusconi, deux fois chef du gouvernement et aujourd'hui leader de l'opposition, n'a jamais cessé de défrayer la chronique avec son empire médiatique, ministres et parlementaires sont tenus de rendre publiques leurs déclarations d'impôts. La presse peut ainsi éplucher les revenus, les participations, les propriétés ou les voitures possédées. Mais le système n'empêche pas une certaine opacité. Une bonne partie des participations de M. Berlusconi ont été longuement placées dans des sociétés-écran appelées Holding Italiana et suivies par un chiffre. Sa déclaration énumère ainsi trois box auto, cinq appartements à Milan, ainsi que trois yachts. Mais pas de traces de ses villas en Sardaigne qui formellement appartiennent à ses sociétés.
En Grande-Bretagne aussi, la législation en vigueur n'a pas empêché, ces dernières années, plusieurs scandales retentissants. Eminence grise et ami personnel du premier ministre, Peter Mandelson, aujourd'hui commissaire européen, avait dû quitter son poste de ministre du commerce et de l'industrie en 1998, après la révélation d'un gros emprunt personnel contracté auprès d'un autre ministre, le richissime Geoffrey Robinson, non déclaré au comité d'éthique. En 2005, David Blunkett, ministre du travail et des retraites, avait été contraint à la démission pour avoir caché ses liens noués avec trois compagnies privées.
Institué en 1995, à la suite d'une série de scandale financiers visant des députés et ministres conservateurs, le Registre des intérêts des membres est publié après chaque élection sous les auspices d'un comité spécial de la Chambre des communes, le Committee on Standards and Privileges. Ce document est remis à jour chaque année. La Chambre des lords possède l'équivalent ainsi que les assistants de recherche et les journalistes accrédités à Westminster. La liste peut-être consultée sur Internet.
Parmi les avoirs devant être déclarés, figurent les actifs immobiliers et mobiliers, les strapontins de directeur non exécutifs de compagnies, les invitations payées à l'étranger, les dons de particuliers comme d'institutions, les emplois rémunérés. S'ajoute le code de conduite édicté par Tony Blair dès son arrivée au pouvoir, en 1997, en vertu duquel "les ministres ne peuvent accepter un cadeau, un service ou une hospitalité qui le place dans une quelconque obligation de réciprocité".
En Suède, le ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement de droite, Carl Bildt, est actuellement sous les feux de l'actualité en raison de ses liens avec Vostok Nafta, une compagnie d'investissement au conseil d'administration de laquelle il a siégé et dont 90 % du portefeuille est composé d'actions Gazprom, le géant russe du gaz. L'ancien premier ministre, qui passe pour avoir amassé une des plus grosses fortunes du pays, a dû vendre en décembre les stocks-options qu'il y détenait, empochant au passage 520 000 euros. Beaucoup se demandent si le ministre sera vraiment indépendant lorsqu'il devra se prononcer sur le gazoduc russo-allemand, qui traversera les eaux suédoises, alors que le principal actionnaire du projet n'est autre que Gazprom.Depuis dix ans, la loi prévoit que les ministres, leurs épouses et leurs enfants doivent déclarer au directeur juridique du gouvernement la liste de leurs avoirs en actions, droits à la retraite et autres avantages qu'ils pourraient continuer à toucher d'emplois précédents. A peine nommées, deux ministres du gouvernement de Fredrik Reinfeldt ont dû démissionner en octobre 2006 pour avoir employé une jeune fille au pair au noir et avoir "oublié" de payer leur redevance télé.
Salvatore Aloïse, Marc Roche et Olivier Truc
Article paru dans l'édition du 20.01.07.
Le Monde
* Royal-Hollande millionnaires : tel est pris...!
*** "Et le boomerang fiscal leur revint en pleine face. Pourfendeurs des facilités fiscales en Suisse, les pontes du Parti socialiste français ne sont finalement ni meilleurs ni pires que la plupart d'entre nous. Juste un peu plus riches", commente la Tribune de Genève. "François Hollande et sa compagne Ségolène Royal possèdent des biens immobiliers qui les rendent virtuellement millionnaires. Et, comme toutes les personnes aisées et propriétaires en France, ils utilisent en toute légalité une structure ad hoc dans le but d'optimiser la gestion de leur cher patrimoine. En passant, ils peuvent bénéficier de petites exonérations fiscales. Toutes proportions gardées, c'est un peu comme Johnny Hallyday lorsqu'il s'installe en Suisse." Pourtant, rappelle l'éditorial, l'exil fiscal du chanteur français a été dénoncé "avec véhémence par le porte-parole de l'ambitieux couple socialiste, Arnaud Montebourg". "Bienvenus dans la vraie vie où les facilités fiscales concernent finalement (presque) tout le monde et ne semblent donc pas si criminelles que cela", poursuit la Tribune de Genève. Un constat ironique "qui fait bien rire certains Suisses". En effet, dénoncés "par un internaute plutôt bien renseigné, la candidate à l'élection présidentielle française et son ami sont donc victimes de personnes mal intentionnées à leur égard. Soit. Et si la délation est toujours très laide, il faut convenir que, dans ce cas précis, elle en devient presque amusante. Et de toute évidence organisée par une droite agacée par les incessantes leçons de morale du camp opposé. Impossible en effet d'ignorer le parfait timing des informations envoyées la semaine dernière sur des centaines d'e-mails suisses et français. Quelques jours à peine après que François Hollande eut proposé des hausses d'impôts pour les salaires nets supérieurs à 4 000 euros, la riposte a été fulgurante." Par ailleurs, le journal affirme que "la résistance s'est organisée au sein d'une place financière suisse à l'affût de toute future faiblesse adverse. Et, au nombre des rumeurs parvenues ces derniers jours aux oreilles attentives des rédactions romandes, on peut déjà annoncer de belles révélations à venir. En clair, ça va dégommer. C'est aussi cela le monde merveilleux de la présidentielle française."
Courrier Internationa l
17 janv. 2007
Courrier Internationa l
17 janv. 2007
* Nicolas et les Anglo-Saxons...!
**** Au Parti socialiste, la campagne patine pour le plus grand plaisir des Suisses. Sarkozy, en revanche, parvient même à "fasciner" les commentateurs. Un peu trop parfois...
* Les Suisses sont ravis. La mise en congé pour un mois d'Arnaud Montebourg a un petit goût de revanche pour la confédération helvétique dont le porte-parole de la candidate avait dénoncé les "pratiques prédatrices" en matière fiscale. Dans son édito du 19 janvier, la Tribune de Genève jubile littéralement. "Arnaud Montebourg a présumé de son importance. Il a surestimé l'espace que lui ouvrait son ralliement à Ségolène Royal. Invité sur un plateau de télévision, il n'a pas pu résister au plaisir de s'entendre proférer un bon mot venimeux. Au poste qu'il occupait, l'incident était plus qu'un faux pas : une erreur qui ne pouvait passer inaperçue. La candidate se sépare donc d'un associé encombrant." Et le quotidien n'oublie pas l'aspect suisse de la question Montebourg : "Cette décision [de mise en congé] vaut aussi désaveu à l'encontre des déclarations les plus polémiques de l'élu de Saône-et-Loire. L'offensive contre la Suisse et les paradis fiscaux est ramenée à ses exactes proportions."Et toc !
Reste qu'en dehors de nos frontières, on s'est rendu compte des difficultés de celle qui, il n'y a pas si longtemps, était appelée dans toutes les langues la "madone des sondages". Si le Corriere della Sera prend encore le temps d'opposer Ségolène et Condoleezza Rice, c'est moins sur leurs qualités que sur leur… situation familiale respective. La candidate socialiste faisait il y a encore quelques semaines les beaux jours des suppléments dominicaux de toute l'Europe. Aujourd'hui, son nom sert à parler d'autre chose. "Une célibataire surpuissante et de droite s'opposerait à une mère de famille nombreuse de gauche ? C'est certes banal, mais cette vision des choses fonctionne. En effet, deux statistiques se télescopent au même moment : aux Etats-Unis, on nous signale que 51 % des femmes sont célibataires. La France, elle, fête un record de natalité." Voilà donc la candidate socialiste ramenée au rang de faire-valoir d'un phénomène de société qui la concerne assez peu. La même méthode – sur le même sujet – est d'ailleurs utilisée par le Guardian qui accompagne un article qui se demande "pourquoi les Françaises sont si fertiles" d'une photo avantageuse de Ségolène Royal.
Toutefois, cette semaine de campagne appartient plutôt à Nicolas Sarkozy. C'est lui qui suscite les éditoriaux et les commentaires plus ou moins admiratifs. Le quotidien de centre gauche portugais Público, par exemple, le trouve "fascinant". "Boule de nerfs ou pile électrique, Nicolas Sarkozy attire autant qu'il repousse, mais les idées qu'il lance à contre-courant sont souvent stimulantes." Le portrait qu'en dresse ensuite Teresa de Sousa – une des plus grandes plumes de la presse portugaise – a l'avantage de ne pas s'embarrasser de tabous : "Brun et de petite taille, 'Français au sang mêlé' comme il le dit lui-même, son ambition n'en est pas moins démesurée. Les Français le comparent à Napoléon, un parallèle qu'il déteste." Et la commentatrice d'ajouter qu'"à l'instar de la belle et séraphique Ségolène, il est une énigme et un pari très risqué" pour la France. Et puis, il y a les enthousiastes. Presque trop d'ailleurs. The New York Sun, par exemple, publie une contribution incroyable qui propose un portrait hallucinant de la France de ces quarante dernières années. La Ve République y est en effet décrite comme un régime quasi dictatorial "installé par de Gaulle.
Et qui a succédé au général ?", poursuit l'éditorialiste. "Des présidents plus corrompus les uns que les autres qui ont conduit la France dans un cul-de-sac économique, social et stratégique. La plus importante communauté juive d'Europe désespère aujourd'hui d'une France qui fait cause commune avec les régimes islamistes et qui a laissé la 'jeunesse' musulmane s'emparer des banlieues." La solution ? "Un homme, Nicolas Sarkozy, qui est sorti des rangs du gaullisme et qui offre aux Français leur dernière chance de se rapprocher des peuples anglo-saxons. Il est le fils d'un immigré hongrois et d'une mère juive, et il est aussi le seul homme politique du pays à soutenir clairement Israël. A la prochaine élection, il affronte la belle mais si conventionnelle Ségolène Royal. Or, élire la socialiste aurait à peu près autant de sens que de mettre Helen Mirren [l'actrice qui joue Elisabeth II dans The Queen, de Stephen Frears] à Buckingham Palace. Il ne suffit pas de bien jouer son rôle si Paris est en flammes et si les solutions envisagées sont insignifiantes. Nicolas Sarkozy, lui, offre enfin une chance aux Français de renouer le fil du dialogue avec les Anglo-Saxons*. Et de ce dialogue dépend l'avenir de la France." Avec des amis pareils…
* En français dans le texte.
Anthony Bellanger
19 janv. 2007
Courrier International
* Les Suisses sont ravis. La mise en congé pour un mois d'Arnaud Montebourg a un petit goût de revanche pour la confédération helvétique dont le porte-parole de la candidate avait dénoncé les "pratiques prédatrices" en matière fiscale. Dans son édito du 19 janvier, la Tribune de Genève jubile littéralement. "Arnaud Montebourg a présumé de son importance. Il a surestimé l'espace que lui ouvrait son ralliement à Ségolène Royal. Invité sur un plateau de télévision, il n'a pas pu résister au plaisir de s'entendre proférer un bon mot venimeux. Au poste qu'il occupait, l'incident était plus qu'un faux pas : une erreur qui ne pouvait passer inaperçue. La candidate se sépare donc d'un associé encombrant." Et le quotidien n'oublie pas l'aspect suisse de la question Montebourg : "Cette décision [de mise en congé] vaut aussi désaveu à l'encontre des déclarations les plus polémiques de l'élu de Saône-et-Loire. L'offensive contre la Suisse et les paradis fiscaux est ramenée à ses exactes proportions."Et toc !
Reste qu'en dehors de nos frontières, on s'est rendu compte des difficultés de celle qui, il n'y a pas si longtemps, était appelée dans toutes les langues la "madone des sondages". Si le Corriere della Sera prend encore le temps d'opposer Ségolène et Condoleezza Rice, c'est moins sur leurs qualités que sur leur… situation familiale respective. La candidate socialiste faisait il y a encore quelques semaines les beaux jours des suppléments dominicaux de toute l'Europe. Aujourd'hui, son nom sert à parler d'autre chose. "Une célibataire surpuissante et de droite s'opposerait à une mère de famille nombreuse de gauche ? C'est certes banal, mais cette vision des choses fonctionne. En effet, deux statistiques se télescopent au même moment : aux Etats-Unis, on nous signale que 51 % des femmes sont célibataires. La France, elle, fête un record de natalité." Voilà donc la candidate socialiste ramenée au rang de faire-valoir d'un phénomène de société qui la concerne assez peu. La même méthode – sur le même sujet – est d'ailleurs utilisée par le Guardian qui accompagne un article qui se demande "pourquoi les Françaises sont si fertiles" d'une photo avantageuse de Ségolène Royal.
Toutefois, cette semaine de campagne appartient plutôt à Nicolas Sarkozy. C'est lui qui suscite les éditoriaux et les commentaires plus ou moins admiratifs. Le quotidien de centre gauche portugais Público, par exemple, le trouve "fascinant". "Boule de nerfs ou pile électrique, Nicolas Sarkozy attire autant qu'il repousse, mais les idées qu'il lance à contre-courant sont souvent stimulantes." Le portrait qu'en dresse ensuite Teresa de Sousa – une des plus grandes plumes de la presse portugaise – a l'avantage de ne pas s'embarrasser de tabous : "Brun et de petite taille, 'Français au sang mêlé' comme il le dit lui-même, son ambition n'en est pas moins démesurée. Les Français le comparent à Napoléon, un parallèle qu'il déteste." Et la commentatrice d'ajouter qu'"à l'instar de la belle et séraphique Ségolène, il est une énigme et un pari très risqué" pour la France. Et puis, il y a les enthousiastes. Presque trop d'ailleurs. The New York Sun, par exemple, publie une contribution incroyable qui propose un portrait hallucinant de la France de ces quarante dernières années. La Ve République y est en effet décrite comme un régime quasi dictatorial "installé par de Gaulle.
Et qui a succédé au général ?", poursuit l'éditorialiste. "Des présidents plus corrompus les uns que les autres qui ont conduit la France dans un cul-de-sac économique, social et stratégique. La plus importante communauté juive d'Europe désespère aujourd'hui d'une France qui fait cause commune avec les régimes islamistes et qui a laissé la 'jeunesse' musulmane s'emparer des banlieues." La solution ? "Un homme, Nicolas Sarkozy, qui est sorti des rangs du gaullisme et qui offre aux Français leur dernière chance de se rapprocher des peuples anglo-saxons. Il est le fils d'un immigré hongrois et d'une mère juive, et il est aussi le seul homme politique du pays à soutenir clairement Israël. A la prochaine élection, il affronte la belle mais si conventionnelle Ségolène Royal. Or, élire la socialiste aurait à peu près autant de sens que de mettre Helen Mirren [l'actrice qui joue Elisabeth II dans The Queen, de Stephen Frears] à Buckingham Palace. Il ne suffit pas de bien jouer son rôle si Paris est en flammes et si les solutions envisagées sont insignifiantes. Nicolas Sarkozy, lui, offre enfin une chance aux Français de renouer le fil du dialogue avec les Anglo-Saxons*. Et de ce dialogue dépend l'avenir de la France." Avec des amis pareils…
* En français dans le texte.
Anthony Bellanger
19 janv. 2007
Courrier International
* L’industrie en France n’est pas finie...!
*** Interview de Monsieur Nicolas Sarkozy
Président de l’Union pour un Mouvement Populaire
Le Monde de l'Industrie
Jeudi 18 janvier 2007
* *** Le Monde de l’Industrie : Pour les investisseurs, l’image de la France à l’étranger est pénalisée par la loi sur les 35 heures. Par ailleurs, nombreux sont les Français qui ne demandent qu’à travailler davantage pour gagner plus. Comment est-il possible de pallier cette situation contradictoire ? Peut-on donner à nos compatriotes qui souhaitent améliorer leur niveau de vie et progresser dans l’échelle sociale en consacrant plus de temps à leur travail, la possibilité de le faire ?
Le contresens absolu des 35 heures, c’est de n’avoir pas compris que le travail crée le travail et que l’activité appelle l’activité. Avec les 35 heures, nous avons freiné la création de richesses et renchéri incroyablement les coûts de production en France, au moment même où la compétition internationale est la plus vive. Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, que le pouvoir d’achat progresse aussi peu. Au final, les 35 heures ont été payées par les salariés français au prix d’une rigueur salariale, dont nous ne sommes pas encore sortis.
Depuis 2002, les 35 heures ont été assouplies deux fois. Pour ma part, je crois qu’il nous faut vraiment en sortir. Mais, cela ne signifie pas qu’il faille revenir à 39 ou 40 heures pour tous. Ce serait faire la même erreur que le Parti socialiste, dont la candidate persévère puisqu’elle défend la « généralisation des 35 heures ». Notre réponse à la RTT, c’est la liberté, la liberté de travailler, la liberté de gagner plus, en travaillant plus.
Que certains salariés soient heureux à 35 heures et souhaitent y demeurer est parfaitement respectable. Mais effectivement, d’autres, des jeunes, des pères et des mères de famille, veulent pouvoir gagner plus en travaillant plus longtemps. Au nom de quoi devrait-on le leur interdire ?
Suite : Lien ci-dessus!
Président de l’Union pour un Mouvement Populaire
Le Monde de l'Industrie
Jeudi 18 janvier 2007
* *** Le Monde de l’Industrie : Pour les investisseurs, l’image de la France à l’étranger est pénalisée par la loi sur les 35 heures. Par ailleurs, nombreux sont les Français qui ne demandent qu’à travailler davantage pour gagner plus. Comment est-il possible de pallier cette situation contradictoire ? Peut-on donner à nos compatriotes qui souhaitent améliorer leur niveau de vie et progresser dans l’échelle sociale en consacrant plus de temps à leur travail, la possibilité de le faire ?
Le contresens absolu des 35 heures, c’est de n’avoir pas compris que le travail crée le travail et que l’activité appelle l’activité. Avec les 35 heures, nous avons freiné la création de richesses et renchéri incroyablement les coûts de production en France, au moment même où la compétition internationale est la plus vive. Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, que le pouvoir d’achat progresse aussi peu. Au final, les 35 heures ont été payées par les salariés français au prix d’une rigueur salariale, dont nous ne sommes pas encore sortis.
Depuis 2002, les 35 heures ont été assouplies deux fois. Pour ma part, je crois qu’il nous faut vraiment en sortir. Mais, cela ne signifie pas qu’il faille revenir à 39 ou 40 heures pour tous. Ce serait faire la même erreur que le Parti socialiste, dont la candidate persévère puisqu’elle défend la « généralisation des 35 heures ». Notre réponse à la RTT, c’est la liberté, la liberté de travailler, la liberté de gagner plus, en travaillant plus.
Que certains salariés soient heureux à 35 heures et souhaitent y demeurer est parfaitement respectable. Mais effectivement, d’autres, des jeunes, des pères et des mères de famille, veulent pouvoir gagner plus en travaillant plus longtemps. Au nom de quoi devrait-on le leur interdire ?
Suite : Lien ci-dessus!
mercredi, janvier 17, 2007
* Angela Merkel veut sortir l'Europe de l'impasse...!
*** Angela Merkel veut sortir l'Europe de l'impasse provoquée par les "non" français et néerlandais :
* La chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays préside l'UE, a estimé mercredi que ne pas sortir de l'impasse institutionnelle d'ici aux élections européennes du printemps 2009 serait un "échec historique" pour l'Union. "Il faut que d'ici aux prochaines élections, en 2009, ce processus soit terminé. Un échec serait un échec historique, ce serait rater le tournant de l'Histoire", a déclaré Mme Merkel lors d'un discours au Parlement européen à Strasbourg présentant le programme de la présidence allemande de l'UE."Nous savons qu'avec les règles actuelles, l'UE ne peut pas être élargie et n'a pas la possibilité de prendre les décisions nécessaires", a-t-elle ajouté. La chancelière s'est engagée une nouvelle fois à ce que l'UE ait d'ici à la fin de la présidence allemande le 30 juin une "feuille de route" pour sortir de l'impasse provoquée par les "non" français et néerlandais à la Constitution européenne. "Nous avons besoin de descriptions claires des compétences de l'UE et des Etats membres. Les règles de procédures doivent être définies plus clairement que jusqu'ici", a-t-elle ajouté."Les traités fondamentaux dont nous disposons doivent être adaptés aux nouvelles conditions, si l'UE veut exister dans le monde de demain", a encore estimé Mme Merkel. La période de réflexion que les 25 – aujourd'hui 27 – se sont imposés après l'échec, en 2005, des référendums français et néerlandais sur le projet de traité constitutionnel européen, était "terminée". Elle a estimé qu'une "Europe bureaucratique, divisée" ne serait pas en mesure de relever les défis auxquels elle est confrontée, citant les changements climatiques, la croissance et la nécessité de garantir la stabilité des Balkans ou du Proche-Orient.La présidence allemande a été chargée par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE de présenter d'ici à juin 2007 les pistes de sortie possibles à la crise institutionnelle. Les dirigeants se sont fixé pour objectif d'arriver ensuite sous présidence française de l'UE, au deuxième semestre 2008, à une solution définitive qui puisse être mise en œuvre en 2009, année des prochaines élections européennes.
LEMONDE avec AFP et Reuters
17.01.07
* La chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays préside l'UE, a estimé mercredi que ne pas sortir de l'impasse institutionnelle d'ici aux élections européennes du printemps 2009 serait un "échec historique" pour l'Union. "Il faut que d'ici aux prochaines élections, en 2009, ce processus soit terminé. Un échec serait un échec historique, ce serait rater le tournant de l'Histoire", a déclaré Mme Merkel lors d'un discours au Parlement européen à Strasbourg présentant le programme de la présidence allemande de l'UE."Nous savons qu'avec les règles actuelles, l'UE ne peut pas être élargie et n'a pas la possibilité de prendre les décisions nécessaires", a-t-elle ajouté. La chancelière s'est engagée une nouvelle fois à ce que l'UE ait d'ici à la fin de la présidence allemande le 30 juin une "feuille de route" pour sortir de l'impasse provoquée par les "non" français et néerlandais à la Constitution européenne. "Nous avons besoin de descriptions claires des compétences de l'UE et des Etats membres. Les règles de procédures doivent être définies plus clairement que jusqu'ici", a-t-elle ajouté."Les traités fondamentaux dont nous disposons doivent être adaptés aux nouvelles conditions, si l'UE veut exister dans le monde de demain", a encore estimé Mme Merkel. La période de réflexion que les 25 – aujourd'hui 27 – se sont imposés après l'échec, en 2005, des référendums français et néerlandais sur le projet de traité constitutionnel européen, était "terminée". Elle a estimé qu'une "Europe bureaucratique, divisée" ne serait pas en mesure de relever les défis auxquels elle est confrontée, citant les changements climatiques, la croissance et la nécessité de garantir la stabilité des Balkans ou du Proche-Orient.La présidence allemande a été chargée par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE de présenter d'ici à juin 2007 les pistes de sortie possibles à la crise institutionnelle. Les dirigeants se sont fixé pour objectif d'arriver ensuite sous présidence française de l'UE, au deuxième semestre 2008, à une solution définitive qui puisse être mise en œuvre en 2009, année des prochaines élections européennes.
LEMONDE avec AFP et Reuters
17.01.07
* Sarkozy l'emporterait sur Royal avec 52% contre...!
*** Sarkozy l'emporterait sur Royal avec 52% contre 48% au 2e tour, selon un sondage
* Nicolas Sarkozy l'emporterait sur Ségolène Royal avec 52% des voix contre 48% au deuxième tour de l'élection présidentielle, selon un sondage Ifop rendu public mardi, à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Paris-Match.Ce sondage, réalisé au lendemain du congrès de l'UMP intronisant M. Sarkozy, fait apparaître une progression de 3 points du candidat de l'UMP et une baisse d'autant pour la candidate du PS. 7% (+1) ne se prononcent pas.
Dans le précédent sondage Ifop Paris-Match réalisé les 17 et 18 novembre, Mme Royal était donnée gagnante au 2e tour avec 51% contre 49% à son rival.
Un autre sondage Ifop pour le JDD rendu public le 6 janvier donnait également la candidate du PS victorieuse avec 50,5%.
Au premier tour, M. Sarkozy arrive nettement en tête avec 33% des intentions de vote, soit 4 points de progression. Mme Royal est à 28% (-1 point) et François Bayrou, à 12% (+1), devance pour la première fois Jean-Marie Le Pen à 10% (-1).
Viennent ensuite Olivier Besancenot (3,5%, -1,5), Marie-George Buffet (3%, -1), Arlette Laguiller (3%, =), Philippe de Villiers (3%, +1), Dominique Voynet (2%, =), Corinne Lepage (1%, =), Frédéric Nihous (1%, =) et Gérard Schivardi (0,5%). 5% ne se prononcent pas.
Dans l'hypothèse où Jacques Chirac serait candidat et opposé dans une primaire à droite à M. Sarkozy au 1er tour, il ne recueillerait que 5% des voix, contre 29% au candidat de l'UMP. Mme Royal obtiendrait 28% et François Bayrou 11%, comme Jean-Marie Le Pen.
Sondage réalisé par téléphone le 15 janvier auprès d'un échantillon national de 817 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée consultable auprès de la Commission des sondages.
PARIS (AFP)
* Nicolas Sarkozy l'emporterait sur Ségolène Royal avec 52% des voix contre 48% au deuxième tour de l'élection présidentielle, selon un sondage Ifop rendu public mardi, à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Paris-Match.Ce sondage, réalisé au lendemain du congrès de l'UMP intronisant M. Sarkozy, fait apparaître une progression de 3 points du candidat de l'UMP et une baisse d'autant pour la candidate du PS. 7% (+1) ne se prononcent pas.
Dans le précédent sondage Ifop Paris-Match réalisé les 17 et 18 novembre, Mme Royal était donnée gagnante au 2e tour avec 51% contre 49% à son rival.
Un autre sondage Ifop pour le JDD rendu public le 6 janvier donnait également la candidate du PS victorieuse avec 50,5%.
Au premier tour, M. Sarkozy arrive nettement en tête avec 33% des intentions de vote, soit 4 points de progression. Mme Royal est à 28% (-1 point) et François Bayrou, à 12% (+1), devance pour la première fois Jean-Marie Le Pen à 10% (-1).
Viennent ensuite Olivier Besancenot (3,5%, -1,5), Marie-George Buffet (3%, -1), Arlette Laguiller (3%, =), Philippe de Villiers (3%, +1), Dominique Voynet (2%, =), Corinne Lepage (1%, =), Frédéric Nihous (1%, =) et Gérard Schivardi (0,5%). 5% ne se prononcent pas.
Dans l'hypothèse où Jacques Chirac serait candidat et opposé dans une primaire à droite à M. Sarkozy au 1er tour, il ne recueillerait que 5% des voix, contre 29% au candidat de l'UMP. Mme Royal obtiendrait 28% et François Bayrou 11%, comme Jean-Marie Le Pen.
Sondage réalisé par téléphone le 15 janvier auprès d'un échantillon national de 817 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée consultable auprès de la Commission des sondages.
PARIS (AFP)
* La France et l'Europe...!
*** Une année d’action européenne :
Dans une Union à 27, la formation des majorités est devenue plus complexe. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy et la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, expriment la position de la France sur les grands dossiers européens. Tous deux ont multiplié, depuis un an, les déplacements chez les partenaires de la France pour expliquer et promouvoir les positions françaises sur l’ensemble des questions européennes."Le choix de notre pays en matière européenne est clairement du côté de l’action et non de celui de l’immobilisme. Et cette détermination à aller de l’avant est essentielle car il ne faut jamais oublier qu’il ne dépend que de nous et de notre volonté collective de bâtir cette Europe à laquelle nous croyons. L’Europe ne tombe pas du ciel et elle ne vient pas de la planète Mars ! Elle est faite par les hommes et les femmes qui la bâtissent, jour après jour, depuis plus de cinquante ans. L’Europe sera ce que nous en ferons. Je veux vous le dire avec force. Non seulement elle nous concerne tous mais nous en sommes tous responsables. Donc, à nous de la bâtir."(Extrait de l’intervention prononcée le 1er juin 2006 par Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux Affaires européennes, devant la Communauté française de Zagreb, Croatie). Le gouvernement fonde depuis un an sa politique européenne sur trois priorités essentielles :appliquer une nouvelle méthode de travail pour gagner en efficacité et mieux associer les Français à la construction européenne ; relever les défis du présent pour faire avancer la vision française de l’Europe et mettre en place des projets et des politiques efficaces au service des citoyens ;préparer l’avenir en proposant d’avancer sur les deux sujets majeurs que sont les institutions et l’élargissement.
Toute l'Europe
Dans une Union à 27, la formation des majorités est devenue plus complexe. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy et la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, expriment la position de la France sur les grands dossiers européens. Tous deux ont multiplié, depuis un an, les déplacements chez les partenaires de la France pour expliquer et promouvoir les positions françaises sur l’ensemble des questions européennes."Le choix de notre pays en matière européenne est clairement du côté de l’action et non de celui de l’immobilisme. Et cette détermination à aller de l’avant est essentielle car il ne faut jamais oublier qu’il ne dépend que de nous et de notre volonté collective de bâtir cette Europe à laquelle nous croyons. L’Europe ne tombe pas du ciel et elle ne vient pas de la planète Mars ! Elle est faite par les hommes et les femmes qui la bâtissent, jour après jour, depuis plus de cinquante ans. L’Europe sera ce que nous en ferons. Je veux vous le dire avec force. Non seulement elle nous concerne tous mais nous en sommes tous responsables. Donc, à nous de la bâtir."(Extrait de l’intervention prononcée le 1er juin 2006 par Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux Affaires européennes, devant la Communauté française de Zagreb, Croatie). Le gouvernement fonde depuis un an sa politique européenne sur trois priorités essentielles :appliquer une nouvelle méthode de travail pour gagner en efficacité et mieux associer les Français à la construction européenne ; relever les défis du présent pour faire avancer la vision française de l’Europe et mettre en place des projets et des politiques efficaces au service des citoyens ;préparer l’avenir en proposant d’avancer sur les deux sujets majeurs que sont les institutions et l’élargissement.
Toute l'Europe
lundi, janvier 15, 2007
* Sarkozy détaille son programme fiscal et socia...!
*** Nicolas Sarkozy a détaillé des mesures fiscales censées réhabiliter la valeur travail, comme le bouclier fiscal abaissé à 50% des revenus ou la suppression de l'impôt sur le revenu sur les heures supplémentaires. A l'inverse, il veut faire reconnaître plusieurs droits sociaux opposables.
Intronisé dimanche par l'UMP comme candidat à la présidentielle – par 98% des suffrages exprimés –, Nicolas Sarkozy a détaillé très précisément les mesures économiques et sociales qu'il entend mettre en œuvre s'il est élu. Son programme en la matière tranche avec celui du PS où ces questions sont encore largement imprécises. N. Sarkozy a affirmé vouloir avant tout réhabiliter « la valeur travail » que la gauche a, selon lui « dévalorisée ». Soutenant, face à une France « démoralisée », que « le plein-emploi est possible », il a promis de mettre la fiscalité au service du travail. Son programme se veut un savant mélange de propositions d'inspiration clairement libérale et d'autres plus sociales. Parmi les premières, et dans affichée de revaloriser le travail, le candidat de l'UMP a annoncé vouloir réduire l'impôt sur les sociétés pour les entreprises « qui investissent et qui créent des emplois ». Il a proposé, par ailleurs, d'instaurer un nouveau bouclier fiscal, afin de laisser « à chacun la moitié de ce qu'il gagne ». Sa proposition : plafonner, à 50% des revenus, les impôts et les contributions sociales (CSG, CRDS). Une mesure qu'il promet d'appliquer « dès l'été 2007 ». Il va ainsi plus loin que le bouclier fiscal de Dominique de Villepin, puisqu'il en abaisse encore le taux (réduit à 60% depuis le 1er janvier), mais aussi l'assiette (en y intégrant CSG et la CRDS). Une mesure qui ne manquerait pas d'alléger de manière sensible le taux de prélèvement des plus imposés. Il promet, en outre, une « franchise d'impôt » sur les successions « pour tous les Français », et non plus seulement pour les patrimoines « petits et moyens ». Mais le combat pour la "valeur travail" de Nicolas Sarkozy ne s'arrête pas là. Il veut aussi encadrer davantage le droit de grève. Il promet ainsi une loi sur le service minimum dans les transports publics « dès juin 2007 » et prône un vote à bulletins secrets dans les huit jours du déclenchement d'une grève « dans une entreprise, une université, une administration ». Il s'est également prononcé pour une refonte des règles de représentation syndicale (liberté de présentation au premier tour des élections professionnelles). Dans le même esprit, le candidat de l'UMP a déclaré vouloir mettre en place un contrat unique de travail, qui « remplacera les emplois précaires », et proposé qu'un chômeur ne puisse plus refuser « plus de deux offres d'emplois successives ». Affichant sa volonté d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat », Nicolas Sarkozy s'est dit favorable à une exonération de charges sociales et d'impôts sur le revenu des heures supplémentaires. Mais ces propositions ont été contrebalancées par d'autres empruntées à la gauche. Le candidat UMP a mis en avant son souhait de défendre les classes moyennes, voire les classes populaires, et proposé de mettre en place des droits opposables devant les tribunaux en matière de logement, de garde d'enfants et de scolarisation des handicapés. En direction des jeunes, il a évoqué une allocation de 300 euros par mois pour les étudiants « qui en ont besoin » (néanmoins « supprimée s'ils ne sont pas assidus »). En revanche, en matière de retraite, il veut revenir sur les régimes spéciaux, dans l'intention de « mettre à égalité » les retraités du public et ceux du privé. Enfin, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir faciliter l'accession à la propriété, et proposé, pour cela, la déduction du revenu imposable des intérêts de l'emprunt.
L'Expansion.com
15/01/2007
Intronisé dimanche par l'UMP comme candidat à la présidentielle – par 98% des suffrages exprimés –, Nicolas Sarkozy a détaillé très précisément les mesures économiques et sociales qu'il entend mettre en œuvre s'il est élu. Son programme en la matière tranche avec celui du PS où ces questions sont encore largement imprécises. N. Sarkozy a affirmé vouloir avant tout réhabiliter « la valeur travail » que la gauche a, selon lui « dévalorisée ». Soutenant, face à une France « démoralisée », que « le plein-emploi est possible », il a promis de mettre la fiscalité au service du travail. Son programme se veut un savant mélange de propositions d'inspiration clairement libérale et d'autres plus sociales. Parmi les premières, et dans affichée de revaloriser le travail, le candidat de l'UMP a annoncé vouloir réduire l'impôt sur les sociétés pour les entreprises « qui investissent et qui créent des emplois ». Il a proposé, par ailleurs, d'instaurer un nouveau bouclier fiscal, afin de laisser « à chacun la moitié de ce qu'il gagne ». Sa proposition : plafonner, à 50% des revenus, les impôts et les contributions sociales (CSG, CRDS). Une mesure qu'il promet d'appliquer « dès l'été 2007 ». Il va ainsi plus loin que le bouclier fiscal de Dominique de Villepin, puisqu'il en abaisse encore le taux (réduit à 60% depuis le 1er janvier), mais aussi l'assiette (en y intégrant CSG et la CRDS). Une mesure qui ne manquerait pas d'alléger de manière sensible le taux de prélèvement des plus imposés. Il promet, en outre, une « franchise d'impôt » sur les successions « pour tous les Français », et non plus seulement pour les patrimoines « petits et moyens ». Mais le combat pour la "valeur travail" de Nicolas Sarkozy ne s'arrête pas là. Il veut aussi encadrer davantage le droit de grève. Il promet ainsi une loi sur le service minimum dans les transports publics « dès juin 2007 » et prône un vote à bulletins secrets dans les huit jours du déclenchement d'une grève « dans une entreprise, une université, une administration ». Il s'est également prononcé pour une refonte des règles de représentation syndicale (liberté de présentation au premier tour des élections professionnelles). Dans le même esprit, le candidat de l'UMP a déclaré vouloir mettre en place un contrat unique de travail, qui « remplacera les emplois précaires », et proposé qu'un chômeur ne puisse plus refuser « plus de deux offres d'emplois successives ». Affichant sa volonté d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat », Nicolas Sarkozy s'est dit favorable à une exonération de charges sociales et d'impôts sur le revenu des heures supplémentaires. Mais ces propositions ont été contrebalancées par d'autres empruntées à la gauche. Le candidat UMP a mis en avant son souhait de défendre les classes moyennes, voire les classes populaires, et proposé de mettre en place des droits opposables devant les tribunaux en matière de logement, de garde d'enfants et de scolarisation des handicapés. En direction des jeunes, il a évoqué une allocation de 300 euros par mois pour les étudiants « qui en ont besoin » (néanmoins « supprimée s'ils ne sont pas assidus »). En revanche, en matière de retraite, il veut revenir sur les régimes spéciaux, dans l'intention de « mettre à égalité » les retraités du public et ceux du privé. Enfin, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir faciliter l'accession à la propriété, et proposé, pour cela, la déduction du revenu imposable des intérêts de l'emprunt.
L'Expansion.com
15/01/2007
* Nicolas Sarkozy se pose à la fois en rassembleur!
*** Nicolas Sarkozy se pose à la fois en rassembleur et en champion de la droite :
** J'ai changé." Dès les premières minutes de son discours d'investiture, dimanche 14 décembre, devant plusieurs dizaines de milliers de militants UMP, Nicolas Sarkozy veut donner à sa campagne une image plus mesurée que celle qui lui colle à la peau. Un ton plus social, d'abord. "Je veux crier pour tous ceux qui en France se sentent victime de l'injustice", assène celui qui "n'est plus le candidat d'un parti". Soucieux de répondre aux critiques sur son "ultralibéralisme" et son "atlantisme", lancées par le Parti socialiste cette semaine, le président de l'UMP n'hésite pas : "J'ai changé parce qu'on change forcément quand on est confronté à l'angoisse de l'ouvrier qui a peur que son usine ferme."
*****************************
Lancement officiel de sarkozy.fr
Peu après l'investiture de Nicolas Sarkozy, le site sarkozy.fr était ouvert au public. Prêt depuis la fin du mois de décembre, il est animé par le publicitaire François de la Brosse et l'écrivain José Frèches, ancien conseiller de Jacques Chirac. C'est d'ailleurs Alain Juppé, "le meilleur" des chiraquiens, qui accueille les premiers visiteurs par une vidéo d'introduction. Le site rassemble de nombreuses ressources de soutien au candidat. Et même une chanson de campagne sur des rythmes des années quatre-vingt.
M. Sarkozy pourrait se passer du soutien de M. Chirac
************************************************
Toute une partie de son discours est consacrée à donner de lui l'image d'un homme épris de justice. Y compris en allant chercher des références à gauche : il cite Jaurès, trouve parmi ses images de la France le résistant communiste Guy Moquet, Zola, Hugo et Camus, défend "sa" France, "celle des travailleurs - je n'ai pas peur du mot - ceux qui ont cru à la gauche de Blum et qui ne se reconnaissent pas dans la gauche immobile".
Le matin, un sondage du Journal du dimanche avançait que Nicolas Sarkozy "inquiétait" 51 % des Français. Au cours des dernières semaines, à mesure qu'il a engrangé les ralliements de ceux qui ne défendait pas la même ligne que lui, le président de l'UMP a donné des gages aux gaullistes, qu'il a encore salués dimanche, Jacques Chirac en tête.
"IL JOUE UN PREMIER TOUR À DROITE"
Mais au fur et à mesure de son discours, devant des militants venus voir leur champion, le candidat de l'UMP revient, petit à petit, vers les thèmes d'une droite plus décomplexée. Sur l'immigration, sur la sécurité, Nicolas Sarkozy retrouve ses accents de ministre de l'intérieur : "Je n'accepte pas qu'on veuille habiter en France sans respecter et sans aimer la France."
Il appuie sur ses positions les plus marquées, sous les applaudissements : "La République réelle à laquelle je crois c'est celle qui veut une école de l'autorité et du respect où l'élève se lève quand le professeur entre, où les filles ne portent pas le voile, où les garçons ne gardent pas leur casquette en classe."
Multipliant les citations historiques, Nicolas Sarkozy insiste sur l'héritage chrétien de la France. "Ma France, c'est une nation qui revendique son identité, qui assume son histoire", dit-il ensuite, précisant : "Tous les Français dans les colonies n'étaient pas des exploiteurs."
"Il avait deux choix possibles", a estimé Roland Cayrol, directeur de l'institut CSA, sur la chaîne i-Télé, "une candidature de rassemblement ou bien une candidature pour consolider son camp". "Visiblement il a choisi cette deuxième solution."
Devant son public, Nicolas Sarkozy a insisté sur la défense du travail, l'ordre, le mérite. Il a insisté sur la polygamie, l'excision, "des pratiques qui ne menacent pas la République et qui sont interdites par la loi", souligne M. Cayrol, et a été très applaudi en étant sans équivoque sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. "Il joue un premier tour à droite, quitte à corriger pendant la campagne s'il le faut", conclut le directeur de CSA.Le Parti socialiste a d'ailleurs immédiatement pointé le positionnement politique du candidat de l'UMP. "Finalement derrière le pathos idéologique c'est bien la droite violente française qui revient au galop", affirme, Julien Dray, le porte-parole de la candidate socialiste Ségolène Royal.
Nabil Wakim
LE MONDE
La presse étrangère également :
El Pais, Die Welt, The New York Times, La Republica, Herald Tribune, Der Standard, La Libre
Tags Technorati: sarkozy, sarkozy2007, ump
** J'ai changé." Dès les premières minutes de son discours d'investiture, dimanche 14 décembre, devant plusieurs dizaines de milliers de militants UMP, Nicolas Sarkozy veut donner à sa campagne une image plus mesurée que celle qui lui colle à la peau. Un ton plus social, d'abord. "Je veux crier pour tous ceux qui en France se sentent victime de l'injustice", assène celui qui "n'est plus le candidat d'un parti". Soucieux de répondre aux critiques sur son "ultralibéralisme" et son "atlantisme", lancées par le Parti socialiste cette semaine, le président de l'UMP n'hésite pas : "J'ai changé parce qu'on change forcément quand on est confronté à l'angoisse de l'ouvrier qui a peur que son usine ferme."
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Lancement officiel de sarkozy.fr
Peu après l'investiture de Nicolas Sarkozy, le site sarkozy.fr était ouvert au public. Prêt depuis la fin du mois de décembre, il est animé par le publicitaire François de la Brosse et l'écrivain José Frèches, ancien conseiller de Jacques Chirac. C'est d'ailleurs Alain Juppé, "le meilleur" des chiraquiens, qui accueille les premiers visiteurs par une vidéo d'introduction. Le site rassemble de nombreuses ressources de soutien au candidat. Et même une chanson de campagne sur des rythmes des années quatre-vingt.
M. Sarkozy pourrait se passer du soutien de M. Chirac
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Toute une partie de son discours est consacrée à donner de lui l'image d'un homme épris de justice. Y compris en allant chercher des références à gauche : il cite Jaurès, trouve parmi ses images de la France le résistant communiste Guy Moquet, Zola, Hugo et Camus, défend "sa" France, "celle des travailleurs - je n'ai pas peur du mot - ceux qui ont cru à la gauche de Blum et qui ne se reconnaissent pas dans la gauche immobile".
Le matin, un sondage du Journal du dimanche avançait que Nicolas Sarkozy "inquiétait" 51 % des Français. Au cours des dernières semaines, à mesure qu'il a engrangé les ralliements de ceux qui ne défendait pas la même ligne que lui, le président de l'UMP a donné des gages aux gaullistes, qu'il a encore salués dimanche, Jacques Chirac en tête.
"IL JOUE UN PREMIER TOUR À DROITE"
Mais au fur et à mesure de son discours, devant des militants venus voir leur champion, le candidat de l'UMP revient, petit à petit, vers les thèmes d'une droite plus décomplexée. Sur l'immigration, sur la sécurité, Nicolas Sarkozy retrouve ses accents de ministre de l'intérieur : "Je n'accepte pas qu'on veuille habiter en France sans respecter et sans aimer la France."
Il appuie sur ses positions les plus marquées, sous les applaudissements : "La République réelle à laquelle je crois c'est celle qui veut une école de l'autorité et du respect où l'élève se lève quand le professeur entre, où les filles ne portent pas le voile, où les garçons ne gardent pas leur casquette en classe."
Multipliant les citations historiques, Nicolas Sarkozy insiste sur l'héritage chrétien de la France. "Ma France, c'est une nation qui revendique son identité, qui assume son histoire", dit-il ensuite, précisant : "Tous les Français dans les colonies n'étaient pas des exploiteurs."
"Il avait deux choix possibles", a estimé Roland Cayrol, directeur de l'institut CSA, sur la chaîne i-Télé, "une candidature de rassemblement ou bien une candidature pour consolider son camp". "Visiblement il a choisi cette deuxième solution."
Devant son public, Nicolas Sarkozy a insisté sur la défense du travail, l'ordre, le mérite. Il a insisté sur la polygamie, l'excision, "des pratiques qui ne menacent pas la République et qui sont interdites par la loi", souligne M. Cayrol, et a été très applaudi en étant sans équivoque sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. "Il joue un premier tour à droite, quitte à corriger pendant la campagne s'il le faut", conclut le directeur de CSA.Le Parti socialiste a d'ailleurs immédiatement pointé le positionnement politique du candidat de l'UMP. "Finalement derrière le pathos idéologique c'est bien la droite violente française qui revient au galop", affirme, Julien Dray, le porte-parole de la candidate socialiste Ségolène Royal.
Nabil Wakim
LE MONDE
La presse étrangère également :
El Pais, Die Welt, The New York Times, La Republica, Herald Tribune, Der Standard, La Libre
Tags Technorati: sarkozy, sarkozy2007, ump
samedi, janvier 13, 2007
* ÉLYSÉE 2007 *
*** Sarkozy harcelé par le clan des chiraquiens.
Fascinée par Ségolène Royal depuis plusieurs mois, la presse internationale redécouvre les joies de l'équilibre politique en consacrant à Nicolas Sarkozy de longues analyses. Sans oublier Jacques Chirac, qui reste en embuscade.
** "Personne n'est plus dangereux que Jacques Chirac" à l'approche d'une élection décisive. Pour le quotidien madrilène El Mundo, "l'ombre machiavélique" de l'actuel président de la République planant sur les ambitions de Nicolas Sarkozy est, à droite, l'élément le plus marquant.
Le quotidien allemand Die Welt n'est pas loin de penser la même chose. "Nicolas Sarkozy, l'ex-fils spirituel de Jacques Chirac, est à plaindre. Car l'actuel président de la République ne perd aucune occasion de lui mettre des bâtons dans les roues. Cette attitude n'autorise d'ailleurs qu'une seule conclusion : Jacques Chirac a décidé d'empêcher à tout prix l'élection de son ministre de l'Intérieur. Quant aux raisons qui pourraient expliquer le comportement de Jacques Chirac, elles pourraient aussi venir de sa nature profonde : celle d'un homme qui n'a jamais hésité à trahir" pour parvenir à ses fins. Die Welt n'hésite pas à parler de véritable "tentation du suicide politique". Car, ajoute le quotidien berlinois, "l'issue logique" de ce 'charcutage'" fratricide organisé par le président sortant serait pour la droite "une débâcle analogue à celle qu'avait connue Lionel Jospin le 21 avril 2002".
L'hebdomadaire The Economist pointe lui aussi les écueils qui se dressent sur la route élyséenne de Nicolas Sarkozy. "D'abord, une droite divisée. Malgré la dureté du discours de Nicolas Sarkozy sur l'immigration, Jean-Marie Le Pen reste une menace. Dans le même temps, au centre de l'échiquier politique, François Bayrou pourrait rassembler sur son nom entre 8 % et 9 % des voix. Le second risque est une candidature de dernière minute suscitée par les chiraquiens. Même s'il semble improbable que Jacques Chirac, âgé de 74 ans, se lance lui-même dans la campagne, quelques-uns de ses lieutenants ont déjà fait savoir qu'ils ne voteraient pas pour la candidature de Nicolas Sarkozy le 14 janvier. Certains espèrent même qu'un espace politique s'ouvrira peut-être d'ici à la mi-mars, c'est-à-dire d'ici la date limite de dépôt des candidatures. Sinon, des esprits machiavéliques suggèrent que les chiraquiens préféreront aider Ségolène Royal plutôt que laisser le champ libre à Nicolas Sarkozy. Le troisième risque est Nicolas Sarkozy lui-même, qui pourrait faire peur y compris à ses propres électeurs. Car si les Français admirent Sarkozy, ils ne l'aiment pas vraiment et le trouvent un peu effrayant. C'est peut-être pour cette raison que le candidat à adouci son discours, passant d'une franche 'rupture' à une 'rupture tranquille' un peu vide de sens. Dernier écueil : Sarkozy est vu par les Français comme l'héritier des douze années controversées de présidence Chirac. Or, plus Nicolas Sarkozy reste au gouvernement, plus il sera difficile pour lui de se dissocier du bilan chiraquien qu'il critique ou d'une classe dirigeante dont les Français se méfient.
" La Tribune de Genève, elle, fait le compte des atouts du ministre-candidat. "Nicolas Sarkozy sait qu'il sera président. Sa volonté farouche, inébranlable, est son atout maître. Une seule question demeure : Quand ? En mai prochain ? En 2012, voire en 2017 (il n'aura alors que 62 ans) ? Sa soif de pouvoir rappelle le Chirac des années 1970. Comme le Corrézien, il a su construire un parti à sa botte, dévoué corps et âme, qui le plébiscitera dimanche 14 janvier avec un score quasi soviétique. Sa volonté est contagieuse. En deux ans, le chef de l'UMP a su 'retourner' de nombreux chiraquiens. De plus, Sarkozy maîtrise la télévision mieux que quiconque. Il sait faire passer ses convictions. Sur ce terrain, il a trois longueurs d'avance sur Ségolène Royal. Les sondages donnent un avantage à son adversaire socialiste ? Tant mieux : les Français n'aiment pas qu'on leur dicte le résultat de la présidentielle. Le pauvre Balladur en sait quelque chose.
" La bataille peut donc commencer, et il n'y a guère que la très sérieuse Frankfurter Allgemeine Zeitung pour regretter que l'Europe soit la victime de ce combat singulier. "On a l'impression que les deux principaux candidats voient l'électeur comme un grand malade à qui il ne faudrait surtout pas dire la vérité sur son état." Une impression renforcée par "la surenchère de promesses escamotant totalement le problème de leur financement" ultérieur. Quant à la question européenne, "le fait que le partenaire privilégié de la France [l'Allemagne] préside pour six mois l'Union européenne embarrasse les deux principaux candidats, qui se sentent par ailleurs obligés de courtiser les 55 % d'électeurs qui ont rejeté la Constitution européenne". Notamment, explique la FAZ, "en critiquant l'euro". Bref, la France ressemble, à cent jours du premier tour, "au pays des promesses illimitées" et intenables.
Anthony Bellanger
12 janv. 2007
Courrier International
Fascinée par Ségolène Royal depuis plusieurs mois, la presse internationale redécouvre les joies de l'équilibre politique en consacrant à Nicolas Sarkozy de longues analyses. Sans oublier Jacques Chirac, qui reste en embuscade.
** "Personne n'est plus dangereux que Jacques Chirac" à l'approche d'une élection décisive. Pour le quotidien madrilène El Mundo, "l'ombre machiavélique" de l'actuel président de la République planant sur les ambitions de Nicolas Sarkozy est, à droite, l'élément le plus marquant.
Le quotidien allemand Die Welt n'est pas loin de penser la même chose. "Nicolas Sarkozy, l'ex-fils spirituel de Jacques Chirac, est à plaindre. Car l'actuel président de la République ne perd aucune occasion de lui mettre des bâtons dans les roues. Cette attitude n'autorise d'ailleurs qu'une seule conclusion : Jacques Chirac a décidé d'empêcher à tout prix l'élection de son ministre de l'Intérieur. Quant aux raisons qui pourraient expliquer le comportement de Jacques Chirac, elles pourraient aussi venir de sa nature profonde : celle d'un homme qui n'a jamais hésité à trahir" pour parvenir à ses fins. Die Welt n'hésite pas à parler de véritable "tentation du suicide politique". Car, ajoute le quotidien berlinois, "l'issue logique" de ce 'charcutage'" fratricide organisé par le président sortant serait pour la droite "une débâcle analogue à celle qu'avait connue Lionel Jospin le 21 avril 2002".
L'hebdomadaire The Economist pointe lui aussi les écueils qui se dressent sur la route élyséenne de Nicolas Sarkozy. "D'abord, une droite divisée. Malgré la dureté du discours de Nicolas Sarkozy sur l'immigration, Jean-Marie Le Pen reste une menace. Dans le même temps, au centre de l'échiquier politique, François Bayrou pourrait rassembler sur son nom entre 8 % et 9 % des voix. Le second risque est une candidature de dernière minute suscitée par les chiraquiens. Même s'il semble improbable que Jacques Chirac, âgé de 74 ans, se lance lui-même dans la campagne, quelques-uns de ses lieutenants ont déjà fait savoir qu'ils ne voteraient pas pour la candidature de Nicolas Sarkozy le 14 janvier. Certains espèrent même qu'un espace politique s'ouvrira peut-être d'ici à la mi-mars, c'est-à-dire d'ici la date limite de dépôt des candidatures. Sinon, des esprits machiavéliques suggèrent que les chiraquiens préféreront aider Ségolène Royal plutôt que laisser le champ libre à Nicolas Sarkozy. Le troisième risque est Nicolas Sarkozy lui-même, qui pourrait faire peur y compris à ses propres électeurs. Car si les Français admirent Sarkozy, ils ne l'aiment pas vraiment et le trouvent un peu effrayant. C'est peut-être pour cette raison que le candidat à adouci son discours, passant d'une franche 'rupture' à une 'rupture tranquille' un peu vide de sens. Dernier écueil : Sarkozy est vu par les Français comme l'héritier des douze années controversées de présidence Chirac. Or, plus Nicolas Sarkozy reste au gouvernement, plus il sera difficile pour lui de se dissocier du bilan chiraquien qu'il critique ou d'une classe dirigeante dont les Français se méfient.
" La Tribune de Genève, elle, fait le compte des atouts du ministre-candidat. "Nicolas Sarkozy sait qu'il sera président. Sa volonté farouche, inébranlable, est son atout maître. Une seule question demeure : Quand ? En mai prochain ? En 2012, voire en 2017 (il n'aura alors que 62 ans) ? Sa soif de pouvoir rappelle le Chirac des années 1970. Comme le Corrézien, il a su construire un parti à sa botte, dévoué corps et âme, qui le plébiscitera dimanche 14 janvier avec un score quasi soviétique. Sa volonté est contagieuse. En deux ans, le chef de l'UMP a su 'retourner' de nombreux chiraquiens. De plus, Sarkozy maîtrise la télévision mieux que quiconque. Il sait faire passer ses convictions. Sur ce terrain, il a trois longueurs d'avance sur Ségolène Royal. Les sondages donnent un avantage à son adversaire socialiste ? Tant mieux : les Français n'aiment pas qu'on leur dicte le résultat de la présidentielle. Le pauvre Balladur en sait quelque chose.
" La bataille peut donc commencer, et il n'y a guère que la très sérieuse Frankfurter Allgemeine Zeitung pour regretter que l'Europe soit la victime de ce combat singulier. "On a l'impression que les deux principaux candidats voient l'électeur comme un grand malade à qui il ne faudrait surtout pas dire la vérité sur son état." Une impression renforcée par "la surenchère de promesses escamotant totalement le problème de leur financement" ultérieur. Quant à la question européenne, "le fait que le partenaire privilégié de la France [l'Allemagne] préside pour six mois l'Union européenne embarrasse les deux principaux candidats, qui se sentent par ailleurs obligés de courtiser les 55 % d'électeurs qui ont rejeté la Constitution européenne". Notamment, explique la FAZ, "en critiquant l'euro". Bref, la France ressemble, à cent jours du premier tour, "au pays des promesses illimitées" et intenables.
Anthony Bellanger
12 janv. 2007
Courrier International
* Nicolas Sarkozy, candidat de la droite à ...!
*** Nicolas Sarkozy, candidat de la droite à la présidentielle.
* Il doit recevoir dimanche le soutien de son parti au cours d’un rendez-vous où toutes les figures et les sensibilités de la droite seront présentes.
C’EST Pierre Charon, l’ami des bons et des mauvais jours, qui résume le mieux l’atmosphère de cette veille de congrès : « Les nappes sont mises, les cartons ont été envoyés, on attend encore quelques réponses, mais Nicolas et la droite sont prêts pour leur mariage. » Après le désamour, puis la réconciliation, scellée le 28 novembre 2004 par l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP, l’union des destins. Et, comme pour un mariage, toute la famille sera là. Sauf son patriarche. En 2004, Jacques Chirac avait envoyé un message aux congressistes, lu à la tribune du Parc des expositions du Bourget par le successeur de Juppé. Dimanche, il sera sûrement présent dans tous les esprits, à commencer par celui de Sarkozy, mais n’adressera aucun signe au candidat à sa succession. Et qu’aurait-il pu lui dire qui ne soit interprété comme l’indice de ses propres intentions ? Les contraintes du calendrier chiraquien pèsent aussi sur son épouse. Cette fois, la « bonne fée » de Sarkozy ne sera pas là, elle non plus. D’où le rôle privilégié confié à Juppé. À l’heure où les premiers orateurs monteront à la tribune de la porte de Versailles, l’ancien premier ministre reviendra du Canada. Il interviendra juste avant Nicolas Sarkozy. La distinction est à la hauteur du sacrifice consenti par le fils préféré du président. Contrairement aux autres figures du clan chiraquien, c’est de son ambition personnelle qu’Alain Juppé a dû se résoudre à faire le deuil, au moins provisoirement. En l’expliquant sur son blog, mercredi, il a montré le coût, mais aussi les limites de son ralliement. Si Chirac a semé l’idée de l’UMP, Juppé en est le père. Et par tempérament autant que par conviction, il n’est pas près de laisser Sarkozy l’oublier.
Probable apparition de Villepin
Jean-Pierre Raffarin, qui a su faire un événement de son engagement dans les troupes sarkozystes, s’exprimera aussi à la tribune, mais en tant qu’ancien premier ministre, comme Édouard Balladur. Nicolas Sarkozy, qui a supervisé lui-même le choix et l’ordre des intervenants, a voulu que toutes les sensibilités de l’UMP se sentent représentées. Michèle Alliot-Marie aura droit au micro, de même que François Fillon, premier dans la hiérarchie des conseillers du chef de l’UMP et coordinateur de son projet pour les législatives. Dominique de Villepin devrait profiter de la succession des brefs discours de la matinée pour faire une apparition Porte de Versailles, mais il ne s’exprimera pas à la tribune. Les amis vedettes de Nicolas Sarkozy ont été conviés, mais ils ne devraient pas être assis au premier rang de l’auditoire. Le candidat tient à ce que l’événement marque avant tout par sa densité politique. Ce congrès doit ouvrir véritablement la campagne. Dès lundi, Sarkozy débutera dans la Manche et l’Ille-et- Vilaine le premier des trois déplacements « thématiques » qu’il a désormais décidé d’accomplir chaque semaine. Il en fera deux en province et un en région parisienne. La journée de lundi sera consacrée aux « atouts de la France ». La deuxième visite permettra au candidat d’exposer ses propositions en matière de travail et de pouvoir d’achat.
Judith Waintraub.
Publié le 12 janvier 2007
Le Figaro
* Il doit recevoir dimanche le soutien de son parti au cours d’un rendez-vous où toutes les figures et les sensibilités de la droite seront présentes.
C’EST Pierre Charon, l’ami des bons et des mauvais jours, qui résume le mieux l’atmosphère de cette veille de congrès : « Les nappes sont mises, les cartons ont été envoyés, on attend encore quelques réponses, mais Nicolas et la droite sont prêts pour leur mariage. » Après le désamour, puis la réconciliation, scellée le 28 novembre 2004 par l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP, l’union des destins. Et, comme pour un mariage, toute la famille sera là. Sauf son patriarche. En 2004, Jacques Chirac avait envoyé un message aux congressistes, lu à la tribune du Parc des expositions du Bourget par le successeur de Juppé. Dimanche, il sera sûrement présent dans tous les esprits, à commencer par celui de Sarkozy, mais n’adressera aucun signe au candidat à sa succession. Et qu’aurait-il pu lui dire qui ne soit interprété comme l’indice de ses propres intentions ? Les contraintes du calendrier chiraquien pèsent aussi sur son épouse. Cette fois, la « bonne fée » de Sarkozy ne sera pas là, elle non plus. D’où le rôle privilégié confié à Juppé. À l’heure où les premiers orateurs monteront à la tribune de la porte de Versailles, l’ancien premier ministre reviendra du Canada. Il interviendra juste avant Nicolas Sarkozy. La distinction est à la hauteur du sacrifice consenti par le fils préféré du président. Contrairement aux autres figures du clan chiraquien, c’est de son ambition personnelle qu’Alain Juppé a dû se résoudre à faire le deuil, au moins provisoirement. En l’expliquant sur son blog, mercredi, il a montré le coût, mais aussi les limites de son ralliement. Si Chirac a semé l’idée de l’UMP, Juppé en est le père. Et par tempérament autant que par conviction, il n’est pas près de laisser Sarkozy l’oublier.
Probable apparition de Villepin
Jean-Pierre Raffarin, qui a su faire un événement de son engagement dans les troupes sarkozystes, s’exprimera aussi à la tribune, mais en tant qu’ancien premier ministre, comme Édouard Balladur. Nicolas Sarkozy, qui a supervisé lui-même le choix et l’ordre des intervenants, a voulu que toutes les sensibilités de l’UMP se sentent représentées. Michèle Alliot-Marie aura droit au micro, de même que François Fillon, premier dans la hiérarchie des conseillers du chef de l’UMP et coordinateur de son projet pour les législatives. Dominique de Villepin devrait profiter de la succession des brefs discours de la matinée pour faire une apparition Porte de Versailles, mais il ne s’exprimera pas à la tribune. Les amis vedettes de Nicolas Sarkozy ont été conviés, mais ils ne devraient pas être assis au premier rang de l’auditoire. Le candidat tient à ce que l’événement marque avant tout par sa densité politique. Ce congrès doit ouvrir véritablement la campagne. Dès lundi, Sarkozy débutera dans la Manche et l’Ille-et- Vilaine le premier des trois déplacements « thématiques » qu’il a désormais décidé d’accomplir chaque semaine. Il en fera deux en province et un en région parisienne. La journée de lundi sera consacrée aux « atouts de la France ». La deuxième visite permettra au candidat d’exposer ses propositions en matière de travail et de pouvoir d’achat.
Judith Waintraub.
Publié le 12 janvier 2007
Le Figaro
* Michèle Alliot-Marie soutient Nicolas Sarkozy...!
12 janvier 2007
Chers amis,
Depuis 4 mois, vous m'apportez votre soutien au sein du Chêne. L'heure est venue pour moi de prendre une décision sur ma candidature à l'élection présidentielle. Je veux vous faire part de ma volonté et de mon engagement.
L'élection présidentielle va opposer deux conceptions de l'avenir de notre Pays, deux visions de la société et du rôle de la France dans le monde.
D'un côté, la société que nous voulons, faite de liberté et d'initiative où l'Etat joue un rôle de régulateur mais aussi d'incitateur. De l'autre, celle que nous propose la gauche, une société de contrainte administrative, de taxation, et d'assistanat, où l'Etat devient sa propre finalité.
Dans la bataille qui s'ouvre, nous devons mettre toutes nos forces au service de nos idées, de nos valeurs, de notre ambition fondamentale de rassembler la Nation autour d'une vision de la France audacieuse et conquérante, pour assurer leur victoire.
Inspirée par un gaullisme du renouveau et un attachement indéfectible à l'idée toujours neuve de la grandeur de la France, j'ai, vous le savez, envisagé de porter nos couleurs et nos valeurs.
Aujourd'hui, je crois sincèrement que le projet du PS représente plus qu'un risque, un danger pour notre Pays, et qu'il faut à tout prix l'empêcher de l'emporter. Il est également de ma responsabilité de prendre en compte les risques que fait courir à la démocratie la montée des extrémismes.
Les idées et les valeurs qui sont les nôtres, sur la place de la France dans le monde, sur notre nécessaire effort de défense, sur la place de l'Homme au coeur de toute politique, sur la cohésion nationale - que j'ai exprimées lors des forums de l'UMP notamment - Nicolas Sarkozy en a repris à son compte l'essentiel. Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais nous sommes d'accord sur l'essentiel, qui nous différencie des socialistes.
C'est pourquoi, j'ai décidé d'apporter mon soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy et d'agir à ses côtés pour rassembler toutes les forces de notre famille, et au-delà celles de tous les Français qui partagent nos valeurs.
C'est en femme libre que je m'engage à ses côtés. Je ne renonce à rien, je ne renie rien, surtout pas nos idées.
Je veux vous dire que vous pourrez aujourd'hui comme demain, compter sur moi pour les défendre et les faire entendre.
Je vous demande dès aujourd'hui de joindre vos forces aux miennes dans le combat que nous allons mener ensemble.
Michèle Alliot-Marie
Chers amis,
Depuis 4 mois, vous m'apportez votre soutien au sein du Chêne. L'heure est venue pour moi de prendre une décision sur ma candidature à l'élection présidentielle. Je veux vous faire part de ma volonté et de mon engagement.
L'élection présidentielle va opposer deux conceptions de l'avenir de notre Pays, deux visions de la société et du rôle de la France dans le monde.
D'un côté, la société que nous voulons, faite de liberté et d'initiative où l'Etat joue un rôle de régulateur mais aussi d'incitateur. De l'autre, celle que nous propose la gauche, une société de contrainte administrative, de taxation, et d'assistanat, où l'Etat devient sa propre finalité.
Dans la bataille qui s'ouvre, nous devons mettre toutes nos forces au service de nos idées, de nos valeurs, de notre ambition fondamentale de rassembler la Nation autour d'une vision de la France audacieuse et conquérante, pour assurer leur victoire.
Inspirée par un gaullisme du renouveau et un attachement indéfectible à l'idée toujours neuve de la grandeur de la France, j'ai, vous le savez, envisagé de porter nos couleurs et nos valeurs.
Aujourd'hui, je crois sincèrement que le projet du PS représente plus qu'un risque, un danger pour notre Pays, et qu'il faut à tout prix l'empêcher de l'emporter. Il est également de ma responsabilité de prendre en compte les risques que fait courir à la démocratie la montée des extrémismes.
Les idées et les valeurs qui sont les nôtres, sur la place de la France dans le monde, sur notre nécessaire effort de défense, sur la place de l'Homme au coeur de toute politique, sur la cohésion nationale - que j'ai exprimées lors des forums de l'UMP notamment - Nicolas Sarkozy en a repris à son compte l'essentiel. Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais nous sommes d'accord sur l'essentiel, qui nous différencie des socialistes.
C'est pourquoi, j'ai décidé d'apporter mon soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy et d'agir à ses côtés pour rassembler toutes les forces de notre famille, et au-delà celles de tous les Français qui partagent nos valeurs.
C'est en femme libre que je m'engage à ses côtés. Je ne renonce à rien, je ne renie rien, surtout pas nos idées.
Je veux vous dire que vous pourrez aujourd'hui comme demain, compter sur moi pour les défendre et les faire entendre.
Je vous demande dès aujourd'hui de joindre vos forces aux miennes dans le combat que nous allons mener ensemble.
Michèle Alliot-Marie
mardi, janvier 09, 2007
* Juppé : pourquoi il rallie Sarkozy...!
*** L'ancien premier ministre explique mardi matin sur son blog les raisons de son soutien en faveur du ministre de l’Intérieur. «J’ai décidé d’apporter mon soutien à Nicolas Sarkozy», conclut Alain Juppé dans une note parue sur son blog mardi matin. Au terme d’un argumentaire sobre et quelque peu dépassionné, l’ancien premier ministre, proche du chef de l’Etat, annonce donc à son tour son ralliement au candidat de l’UMP. Pour Alain Juppé, ce semble être le choix de la raison plutôt que du cœur. «Je connais bien Nicolas Sarkozy, depuis longtemps. Je connais ses forces et ses faiblesses, comme il connaît les miennes. J’apprécie sa capacité d’agir», explique l’ancien premier ministre, pour qui «Nicolas Sarkozy peut rassembler». Ce ralliement n’empêche pas Alain Juppé de faire part de ses propres préoccupations pour l’avenir. «Remettre le travail à l’honneur ; diffuser dans notre société une vraie culture de responsabilité ; « agiliser » l’Etat ; donner la priorité à la formation des hommes et des femmes, notamment en dotant l’enseignement supérieur des moyens et de l’organisation qu’il mérite ; investir massivement dans la recherche…» Autant de points dont, Alain Juppé le reconnaît, il aurait aimé débattre en tant que candidat. «Les circonstances ne me permettront pas d’entrer dans la course », regrette-t-il, admettant que dire «que je n’y ai jamais pensé serait mentir». Pourtant, si «le temps du débat interne à notre famille politique est maintenant clos», Juppé ménage une ouverture. Pour lui, «Jacques Chirac, du fait de sa fonction, ne saurait être tenu par des procédures de parti. S’il choisissait d’être candidat, une situation nouvelle serait alors créée, qu’il appartiendrait à chacun d’analyser». A bon entendeur…
Le Figaro
Publié le 09 janvier 2007
Le Figaro
Publié le 09 janvier 2007
lundi, janvier 08, 2007
* Le vrai vrai Sarkozy...!
*** Reportage de France 5,
dans l'émission Arrêt sur Images Nicolas Sarkozy à Argenteuil :
* Les témoins de son déplacement racontent comment le ministre a su discuter avec la population locale alors même que les médias se sont focalisés sur l'utilisation du mot "racaille", soufflé par une habitante du quartier.
dans l'émission Arrêt sur Images Nicolas Sarkozy à Argenteuil :
* Les témoins de son déplacement racontent comment le ministre a su discuter avec la population locale alors même que les médias se sont focalisés sur l'utilisation du mot "racaille", soufflé par une habitante du quartier.
jeudi, janvier 04, 2007
* De L’Audace Madame MERKEL...!
*** Avec le début de la présidence allemande au 1er janvier, l’Union européenne peut espérer sortir du coma dans lequel l’ont plongée en 2005 les non français et néerlandais à la Constitution européenne. Le retrait attendu de Jacques Chirac rend possible une nouvelle discussion entre la France et ses partenaires. Rien de décisif ne se fera au cours de ce semestre, mais le temps des propositions est revenu. La campagne présidentielle française est l’occasion pour les candidats, notamment Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, de préciser leurs propositions, afin que le débat puisse s’engager à Bruxelles dans la foulée de l’élection. Le président de l’UMP propose un mini traité reprenant les dispositions institutionnelles de la Constitution, tandis que la candidate du PS, partisane d’une Europe par la preuve, n’a pas formulé de propositions concrètes mais juge la Constitution "caduque". Les partenaires de la France, eux, entendent rappeler les vertus d’une Europe qui s’est enlisée en raison du non français : les pays qui ont ratifié la Constitution se réuniront à Madrid fin janvier pour rappeler les mérites d’un texte qui devait permettre à l’Union élargie de fonctionner à vingt-sept. Et, en mars, les chefs d’Etat et de gouvernement célébreront le cinquantenaire du traité de Rome. Mais c’est avec Angela Merkel que doit s’engager la discussion. Les Allemands comptent parmi les plus chauds défenseurs du projet constitutionnel, issu d’une négociation dont ils étaient sortis les grands gagnants. Ils avaient obtenu à Bruxelles des droits de vote proportionnels à leur population ; la charte des droits fondamentaux avait été incluse dans le traité ; et les compétences entre Bruxelles, Berlin et les Länder avaient été clarifiées. Mais ces débats sont ceux des années 1990. Mondialisation, élargissement... Les enjeux d’aujourd’hui dépassent ceux que reflétait le texte rejeté par les Français. Ses avancées restent nécessaires, mais cela ne suffit pas. L’Europe a besoin d’une vraie politique de l’énergie autant que d’une coordination de ses politiques économiques, fiscales, voire sociales. L’Europe a besoin d’un vrai budget pour pouvoir agir efficacement. Sur ce point, l’Allemagne de Gerhard Schröder puis d’Angela Merkel s’est montrée peu coopérative, préférant négocier seule avec la Russie sur l’énergie ou décidant seule d’augmenter de trois points sa TVA. Pour relancer l’Europe, les Français doivent faire des propositions favorisant de nouvelles coopérations et prouver qu’ils sont prêts à accepter des décisions prises à la majorité des pays, ce qui n’a guère été le cas jusqu’à présent. De leur côté, les Allemands doivent faire preuve d’audace européenne. Ils ne peuvent pas se contenter d’un statu quo qui laisse l’Europe paralysée.
Article paru dans le Monde
édition du 03.01.07.
Article paru dans le Monde
édition du 03.01.07.
mercredi, janvier 03, 2007
*Intervention de M. Nicolas SARKOZY...!
*** Intervention de M. Nicolas SARKOZY
Président de l'Union pour un Mouvement Populaire
** "Discours pour la France qui souffre"
Charleville-Mézières – lundi 18 décembre 2006Merci à Bérangère POLETTI, et Jean-Luc WARSMANNMerci à Benoît HURÉ, Président du Conseil GénéralMerci à François FILLON, Xavier BERTRAND, Catherine VAUTRIN et Renaud DUTREILMerci d’être venus si nombreux.
Merci de cette chaleur que n’expriment bien que ceux qui connaissent la valeur de l’amitié et l'importance de la sincérité, parce que la dureté de la vie leur a enseigné qu'on ne fait jamais rien de grand si on est seul.C’est ici que je voulais être ce soir, dans cette vieille cité gallo-romaine qui a épousé le rêve d’un prince italien, dans ce département des Ardennes où s’est joué tant de fois le sort de la nation et où, dans l’ombre des grands arbres, d’anciennes légendes entretiennent le mystère des vieilles forêts qui ont vu passer les légions de César et les armées de Charles Quint.
C’est à vous que je voulais parler, héritiers d’une destinée courageuse, ingénieuse, tenace, attachée à cette terre sur laquelle fut versée tant de larmes, de sueur et de sang, et dont le travail de l'homme tira de si profondes richesses.Je suis venu ici en Champagne-Ardenne parce que la région a souffert, parce qu’elle souffre encore des restructurations, de la désindustrialisation, des délocalisations. Je ne suis pas venu vous exprimer ma tristesse. Vous n’en avez pas besoin car elle ne sera d'aucun secours pour celui qui a perdu son emploi.Je ne suis pas venu pleurer avec vous car je sais qu'ici les vrais chagrins, on les garde pour soi, discrètement, pudiquement.Je ne suis pas davantage venu vous inviter à la résignation, à la démission, à l'acceptation de la fatalité.Je n'accepterai jamais que l'on dise : les usines c’est fini, l’industrie c’est fini, le plein emploi c'est fini, les Ardennes c'est fini, la France c'est fini.
Je ne le dirai jamais car je ne le croirai jamais
.Je ne suis pas venu vous dire : tout ce que vous avez fait pendant des siècles ne vaut plus rien ! Toute cette culture, tout ce savoir-faire, toute cette tradition industrielle c’est terminé ! Je pense exactement le contraire. C'est une richesse extraordinaire que le savoir-faire et la culture d'un vieux pays qui ne veut pas mourir.Je ne suis pas venu vous dire : partez, allez voir ailleurs, parce que dans l’économie mondialisée il n’y a plus de place pour vous, abandonnez vos maisons, les lieux familiers qui vous ont vus naître, qui ont vu naître vos parents et leurs parents avant eux, les souvenirs de votre enfance, oubliez vos forêts, vos étangs, vos rivières, vos champs, ici c’est le passé, l’avenir est ailleurs, il est dans les grandes villes, il est de l’autre côté de la frontière, il est en Inde, en Chine, en Amérique ! Cela c'est le renoncement et la démission. Moi je veux la volonté et la ténacité. Ici c'est chez vous et je veux que vous puissiez travailler sur votre terre.Je suis venu vous dire : restez, ensemble nous allons faire revivre l’espoir. Ici on a subi tant d’épreuves ! Mais on a toujours su se relever. Vous êtes capables de tant de choses !
Président de l'Union pour un Mouvement Populaire
** "Discours pour la France qui souffre"
Charleville-Mézières – lundi 18 décembre 2006Merci à Bérangère POLETTI, et Jean-Luc WARSMANNMerci à Benoît HURÉ, Président du Conseil GénéralMerci à François FILLON, Xavier BERTRAND, Catherine VAUTRIN et Renaud DUTREILMerci d’être venus si nombreux.
Merci de cette chaleur que n’expriment bien que ceux qui connaissent la valeur de l’amitié et l'importance de la sincérité, parce que la dureté de la vie leur a enseigné qu'on ne fait jamais rien de grand si on est seul.C’est ici que je voulais être ce soir, dans cette vieille cité gallo-romaine qui a épousé le rêve d’un prince italien, dans ce département des Ardennes où s’est joué tant de fois le sort de la nation et où, dans l’ombre des grands arbres, d’anciennes légendes entretiennent le mystère des vieilles forêts qui ont vu passer les légions de César et les armées de Charles Quint.
C’est à vous que je voulais parler, héritiers d’une destinée courageuse, ingénieuse, tenace, attachée à cette terre sur laquelle fut versée tant de larmes, de sueur et de sang, et dont le travail de l'homme tira de si profondes richesses.Je suis venu ici en Champagne-Ardenne parce que la région a souffert, parce qu’elle souffre encore des restructurations, de la désindustrialisation, des délocalisations. Je ne suis pas venu vous exprimer ma tristesse. Vous n’en avez pas besoin car elle ne sera d'aucun secours pour celui qui a perdu son emploi.Je ne suis pas venu pleurer avec vous car je sais qu'ici les vrais chagrins, on les garde pour soi, discrètement, pudiquement.Je ne suis pas davantage venu vous inviter à la résignation, à la démission, à l'acceptation de la fatalité.Je n'accepterai jamais que l'on dise : les usines c’est fini, l’industrie c’est fini, le plein emploi c'est fini, les Ardennes c'est fini, la France c'est fini.
Je ne le dirai jamais car je ne le croirai jamais
.Je ne suis pas venu vous dire : tout ce que vous avez fait pendant des siècles ne vaut plus rien ! Toute cette culture, tout ce savoir-faire, toute cette tradition industrielle c’est terminé ! Je pense exactement le contraire. C'est une richesse extraordinaire que le savoir-faire et la culture d'un vieux pays qui ne veut pas mourir.Je ne suis pas venu vous dire : partez, allez voir ailleurs, parce que dans l’économie mondialisée il n’y a plus de place pour vous, abandonnez vos maisons, les lieux familiers qui vous ont vus naître, qui ont vu naître vos parents et leurs parents avant eux, les souvenirs de votre enfance, oubliez vos forêts, vos étangs, vos rivières, vos champs, ici c’est le passé, l’avenir est ailleurs, il est dans les grandes villes, il est de l’autre côté de la frontière, il est en Inde, en Chine, en Amérique ! Cela c'est le renoncement et la démission. Moi je veux la volonté et la ténacité. Ici c'est chez vous et je veux que vous puissiez travailler sur votre terre.Je suis venu vous dire : restez, ensemble nous allons faire revivre l’espoir. Ici on a subi tant d’épreuves ! Mais on a toujours su se relever. Vous êtes capables de tant de choses !
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