Martin Schulz (Allemagne, S&D) est président du Parlement européen. A l'occasion de la session plénière de mai, à Strasbourg, Touteleurope.eu l'a rencontré.
L'occasion de l'interroger sur son rôle de président, les grands dossiers dont il a la charge, la question du poids de l'institution démocratique européenne face au Conseil de l'Union européenne ou encore les élections européennes à venir, en 2014.
Touteleurope.eu : Sur quels grands dossiers souhaiteriez-vous laisser votre ‘trace’ en tant que président du Parlement ?
Martin Schulz : Je n'ai pas d'objectifs ciblés. Mon objectif est de rendre le Parlement européen plus visible, plus audible, et que ce soit l'endroit où le débat très controversé sur l'avenir de l'Europe a lieu. Il y a au sein de la société européenne un débat sur la direction que doit prendre l'Europe : re-nationalisation ou approfondissement de l'intégration. Je veux que l'endroit où l'on mène ce débat controversé ce soit le Parlement européen.
En ce qui me concerne, en ce qui concerne mon mandat au Parlement européen, j'ai un objectif : il faut que les gens voient que le président du Parlement européen préside une institution qui joue sur le même niveau que le président de la Commission européenne M. Barroso et, surtout, que le président du Conseil européen M. Van Rompuy.
Touteleurope.eu : En Europe, le changement c’est en 2014 ?
Martin Schulz : Je crois que le changement a déjà commencé ! Là aussi je suis de temps en temps surpris : qu'un changement dans la deuxième pays de l'Union européenne, la France, où un président conservateur est remplacé par un président socialiste, en surprenne certains quant à son impact sur l'Europe ... c'est cela qui est surprenant !
Si la France est gouverné par un socialistes elle prend une autre direction que si elle est présidée par un conservateur. Donc le changement a déjà commencé.
Touteleurope.eu : En 2014 auront lieu les prochaines élections européennes. Communiquer sur ces élections, faire en sorte que les citoyens européens se mobilisent, relèvera également de la compétence de l’institution. Comment envisagez-vous de procéder ?
Martin Schulz : On aura en 2014 une campagne électorale où les familles politiques (les conservateurs, les socialistes, les libéraux, les Verts ...) vont présenter des candidats communs pour la présidence de la Commission européenne, puisque le traité de Lisbonne prévoit que le prochain président, ou la prochaine présidente, de la Commission sera élu(e) sur proposition du Conseil mais en prenant en compte les résultats des élections européennes.
On aura donc une campagne électorale autour de personnalités, avec leur programme, l'un contre l'autre, pour le futur pouvoir exécutif européen. Cela va changer l'esprit et l'atmosphère de la campagne pour les élections européennes.
A SUIVRE...!
Bien à vous,
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