** Pendant la première moitié du précédent millénaire, l'histoire économique mondiale s'est déroulée ailleurs qu'en Europe occidentale. Selon le statisticien Angus Maddison, l'Asie représentait il y a mille ans les deux tiers de la production mondiale, contre moins de 10 % pour l'Europe occidentale, alors à égalité avec l'Afrique. Ce n'est qu'au début du XIXe siècle que l'Europe a vraiment décollé. Sommes-nous aujourd'hui entrés dans une nouvelle phase du processus de mondialisation, dans laquelle l'Europe occidentale retrouverait les seconds rôles ?
Nous vivons aujourd'hui la troisième grande vague de mondialisation. Comme les précédentes, celle-ci a une double dimension géographique et technologique. Avec l'intégration de la Chine, de l'Inde et de l'ex-bloc soviétique, les ressources potentielles en main-d'oeuvre sur le marché mondial ont subitement été multipliées par deux. Comme ces nouveaux entrants ont initialement apporté avec eux très peu de capital, le ratio capital/travail dans l'économie mondiale a chuté. Il en résulte mécaniquement, au niveau mondial, une pression à la hausse sur la rémunération du capital et à la baisse sur celle du travail.
Ce choc se manifeste d'abord sur les emplois les moins qualifiés, et plus particulièrement dans les autres économies émergentes. Mais il serait faux d'en conclure que les emplois plus qualifiés dans les économies développées ne seront pas affectés. En effet, la Chine et l'Inde produisent chaque année un nombre très élevé de jeunes diplômés, de plus en plus concurrentiels vis-à-vis de leurs homologues américains ou européens. Sous peu, la Chine formera plus d'ingénieurs et de docteurs en sciences que les Etats-Unis. Le monde occidental va ainsi progressivement perdre le monopole du savoir.
A ce premier choc s'en ajoute un autre sur les prix relatifs des matières premières par rapport aux produits manufacturés. Lors des précédentes vagues de mondialisation, les nouveaux territoires intégrés au commerce mondial disposaient généralement d'abondantes matières premières. Cette fois-ci, Russie exceptée, c'est l'inverse : l'Inde et surtout la Chine sont de gros importateurs de matières premières et de gros exportateurs de biens manufacturés, voire de services.
En contrepartie, la progression rapide du pouvoir d'achat et l'émergence d'une nouvelle classe moyenne dans ces pays vont très vite se traduire par un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs. D'ici vingt ans, la Chine va devenir le premier marché mondial d'automobiles, devant les Etats-Unis. Seule l'Europe de l'Ouest, ou plus exactement une partie d'entre elle, ne paraît guère bénéficier du dynamisme mondial. De fait, les trois grands pays continentaux (Allemagne, France et Italie) ont nettement décroché depuis une dizaine d'années, y compris par rapport à leurs proches partenaires. L'Union européenne a aujourd'hui un poids économique disproportionné au regard de sa population (30 % du PIB mondial pour 7 % de la population mondiale), qui reflète avant tout l'histoire économique des deux derniers siècles. Le rattrapage de niveau de vie de géants comme la Chine ou l'Inde rend inévitable un recul relatif de l'Europe, mais ceci ne signifie pas nécessairement un recul en termes absolus. La stagnation puis la baisse de la population européenne au cours des prochaines décennies vont accentuer ce déclin, sauf changement des politiques d'immigration. Et, à l'horizon 2050, il ne devrait plus y avoir un seul pays européen dans le groupe des sept plus grandes économies mondiales.
Malgré son relatif dynamisme démographique, le poids de la France va lui aussi poursuivre son recul. En 1870, le PIB français était voisin de celui des Etats-Unis ; aujourd'hui, il est équivalent à celui de la Californie. Le même type d'évolution est à attendre vis-à-vis de la Chine, mais en moitié moins de temps : d'ici à 2050, le PIB français va se comparer à celui non plus de la Chine mais de la province du Guangdong. Les trois grands pays d'Europe continentale ont privilégié la préservation de leur modèle social plutôt que son adaptation. Or ce "modèle" combine plusieurs caractéristiques incompatibles avec le processus de "destruction créatrice" inhérent à la mondialisation : des coûts fixes élevés, qui évincent les dépenses de recherche et d'innovation ; la protection des droits acquis et des emplois existants, qui freine les nécessaires redéploiements de la main-d'oeuvre et accentue l'exclusion des jeunes ; un système de prélèvements qui décourage le travail et la prise de risque, alors que les créateurs et les innovateurs sont de plus en plus mobiles.
L'intégration européenne a eu des effets pervers. L'attention et l'énergie des gouvernements se sont souvent trop focalisées sur les seuls dossiers européens au détriment des réformes internes. En outre, l'euro a joué un rôle protecteur anesthésiant, en desserrant à court terme la discipline exercée par les marchés financiers sur les politiques nationales.
Pour autant, l'intégration européenne demeure l'instrument le plus puissant et le plus adapté pour faire face aux défis de la mondialisation. L'ère des vieilles et grandes puissances européennes séparées est désormais derrière nous. Dans le scénario vertueux, l'intégration européenne combinée aux réformes internes permettra de tirer pleinement parti des gains de la mondialisation. Dans le scénario inverse, l'absence de réformes internes fera apparaître l'intégration européenne comme un processus de plus en plus pénalisant, et conduira tôt ou tard à son rejet, et finalement au déclin en termes absolus - et non plus seulement relatifs - de chacun des vieux Etats d'Europe occidentale. Le monde redevient de moins en moins européen. Il n'y a pas d'autre choix pour l'Europe occidentale que de s'adapter.
Daniel Bouton est PDG de la Société générale.Olivier Garnier est directeur général adjoint de Société générale Asset Management.
LE MONDE
Article paru dans l'édition du 19.09.06
lundi, septembre 18, 2006
samedi, septembre 16, 2006
CLUB BUSINESS EUROPEEN: EUROPEAN BUSINESS CLUB!
***** Une Europe qui semble trop lointaine...?
* Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens...!
*** Le Club Business Européen! a pour but de fédérer les décideurs du XXIème siècle, membres de Viaduc & de pays membres de l'Union Européenne, afin que ceux-ci puissent faire connaitre leurs activités au sein de l'UE...entre autres.
* Particulièrement aux entrepreneurs, aux hauts dirigeants, aux fonctionnaires et aux managers des fonctions liées à l'international...entre autres!
* Ce Club, souhaite avant tout proposer à ses membres un vrai espace d'échange, d'informations (sur l'UE, le Pays membres de l'UE, Affaires Européens, Partenariats, Affaires Internationales), lors de rencontres professionnelles, soirées professionnelles, voyages d'affaires, soirée Thème...entre autres!
** Nous accueillons avec plaisir les membres des autres régions qui désirent créer des liens amicaux ou professionnels...avec le CLUB BUSINESS EUROPEEN: EUROPEAN BUSINESS CLUB!!
** N'hésitez pas à nous faire part de vos idées et à vous associer à nous pour le développement de ce réseau!
*** BIENVENUE* WELCOME* BIENVENIDO* WILLKOMMEN* WELKOM* BENVENUTO* BOAS-VINDAS* WITAJ* VITAJTE... ***
http://www.viaduc.com/invitationpersonnelle/0021scavl7h5suf2
* Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens...!
*** Le Club Business Européen! a pour but de fédérer les décideurs du XXIème siècle, membres de Viaduc & de pays membres de l'Union Européenne, afin que ceux-ci puissent faire connaitre leurs activités au sein de l'UE...entre autres.
* Particulièrement aux entrepreneurs, aux hauts dirigeants, aux fonctionnaires et aux managers des fonctions liées à l'international...entre autres!
* Ce Club, souhaite avant tout proposer à ses membres un vrai espace d'échange, d'informations (sur l'UE, le Pays membres de l'UE, Affaires Européens, Partenariats, Affaires Internationales), lors de rencontres professionnelles, soirées professionnelles, voyages d'affaires, soirée Thème...entre autres!
** Nous accueillons avec plaisir les membres des autres régions qui désirent créer des liens amicaux ou professionnels...avec le CLUB BUSINESS EUROPEEN: EUROPEAN BUSINESS CLUB!!
** N'hésitez pas à nous faire part de vos idées et à vous associer à nous pour le développement de ce réseau!
*** BIENVENUE* WELCOME* BIENVENIDO* WILLKOMMEN* WELKOM* BENVENUTO* BOAS-VINDAS* WITAJ* VITAJTE... ***
http://www.viaduc.com/invitationpersonnelle/0021scavl7h5suf2
* L'humanité est assise sur une bombe à retardement.....!
*** Une Vérité qui dérange (An Inconvenient Truth)!
* L'humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s'accordent pour dire qu'il nous reste à peine dix ans pour éviter une catastrophe planétaire - un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières.
Cette catastrophe d'une ampleur sans précédent, nous en serions les premiers responsables ; nous seuls pouvons encore l'éviter. Plutôt que de sonner le tocsin de l'apocalypse ou de céder à la délectation morose, Une vérité qui dérange a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, l'ancien Vice-président Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.
** FILM :
Sortie : 11 Octobre 2006
Réalisé par Davis Guggenheim avec Al GoreGenre
Genre : Documentaire
Durée : 1h38
* L'humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s'accordent pour dire qu'il nous reste à peine dix ans pour éviter une catastrophe planétaire - un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières.
Cette catastrophe d'une ampleur sans précédent, nous en serions les premiers responsables ; nous seuls pouvons encore l'éviter. Plutôt que de sonner le tocsin de l'apocalypse ou de céder à la délectation morose, Une vérité qui dérange a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, l'ancien Vice-président Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.
** FILM :
Sortie : 11 Octobre 2006
Réalisé par Davis Guggenheim avec Al GoreGenre
Genre : Documentaire
Durée : 1h38
jeudi, septembre 14, 2006
POUR RELANCER L’EUROPE : LE PLAN "S"! France
** Nicolas Sarkozy, président de l'UMP :
Fondation Friends of Europe / Amis de l'Europe
et la Fondation Robert Schuman
Vendredi 8 septembre 2006 Bruxelles
Bibliothèque Solvay
* Où en est l'Europe ? L'année prochaine, ce sera le cinquantenaire du Traité fondateur du projet européen. Nous fêterons l'événement avec fierté car depuis 1957, la réunification du continent a été faite autour des valeurs que n'avaient cessé de promouvoir Jean Monnet, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer, les pères fondateurs, et cela constitue un succès historique. Mais nous le fêterons aussi avec un sentiment d'inquiétude car l'Europe est aujourd'hui essoufflée. On objectera que l'Union a su, contre toute attente, s'accorder sur les perspectives financières, et que la crise est consubstantielle à la construction, comme l'explosion au moteur du même nom. J'insiste néanmoins : la crise est là et bien là. Peut-être la trop grande proximité empêche-t-elle de la percevoir pleinement, ici, à Bruxelles. Il est vrai que les Belges ont toujours été à la pointe de la construction européenne, et l'engagement des autorités belges nous a toujours été profitable. Il est vrai aussi que cette crise n'est pas ouverte, brutale, bruyante. Elle est sourde, mais profonde. L'Union fonctionne sur sa vitesse acquise, sans véritable espérance collective. Le doute et l'indifférence se sont installés dans le cœur de nos peuples.Certains, notamment en France, estiment que ce désenchantement correspond finalement à un point d'équilibre. La distance, voire la méfiance, de nos concitoyens à l'égard du projet européen serait en quelque sorte l'état naturel des peuples et il conviendrait de ne pas chercher à faire évoluer cet état. Je ne m'y résous pas. Certes, dans le contexte de la mondialisation, l'Union européenne donne trop souvent le sentiment d'être le cheval de Troie de l'étranger au moment même où jamais nos concitoyens n’ont ressenti un tel besoin de préserver leur identité nationale. Or jamais l’état du monde n’a rendu l’union de nos pays plus nécessaire. Mais ce monde a formidablement changé, ce qui veut dire que nous arrivons sans doute au bout du modèle européen tel que nous l'avons pensé et fondé depuis 50 ans. Voilà pourquoi l’Union européenne exige de nous plus d’imagination.L'Union européenne doit être une ambition et non une contrainte. Je souhaite qu'elle suscite à nouveau l'enthousiasme de nos concitoyens et non leur méfiance. Pour ma part, j'ai toujours voulu croire en une Europe politique. Je ne veux pas cesser d'y croire. Cette perspective n'est en rien dépassée. Elle est moderne, car elle entend tourner le dos aux accidents de l'histoire. Elle est ambitieuse, car nous savons tous que le chemin est difficile mais qu'il est passionnant. Ce chemin, c'est le vôtre, au quotidien. Vous êtes donc bien placés pour le savoir. Cette ambition enfin est légitime au regard de l'histoire tourmentée de notre continent. Comme vous, je n'entends pas renoncer pas à la porter !Alors que faire ? Le moment est capital pour l'Europe, car dans les 10 mois qui viennent, après l'Italie, la Hongrie, la République tchèque, il y aura eu des élections générales dans 11 Etats de l'Union européenne et notamment en France [en Slovaquie, en Lettonie et en Suède en septembre, en Bulgarie en octobre, en Autriche et aux Pays-Bas en novembre, en mars 2007 en Finlande et en Estonie, au printemps en Irlande, en juin en Belgique et en France]. Puis nous aurons en 2009 le grand rendez-vous des élections européennes.C'est donc maintenant qu'il nous faut réfléchir à la façon dont nous pourrons réconcilier l'Europe avec les Européens, et lui permettre de reprendre sa marche en avant. Mais j'ose le dire devant vous, qui faites fonctionner au quotidien la machine communautaire, vous qui avez décidé de consacrer votre carrière professionnelle à ce grand projet qu'est l'Europe : nos concitoyens veulent une Europe accessible et compréhensible. Et pour cela, son fonctionnement doit être efficace et lisible ; il doit servir les intérêts des Européens ; il doit s'illustrer là où les pouvoirs nationaux et locaux ne peuvent suffire. En un mot, il nous faut imaginer l'Europe là où il le faut, autant qu'il le faut, mais pas plus qu'il ne faut.•••Pour rendre l'Europe à nouveau populaire, il nous faut nous attacher à répondre à au moins quatre questions. 1/ Comment sortir de la crise institutionnelle provoquée par les votes négatifs des Français et des Néerlandais sur le projet de constitution européenne ? D'aucuns diront que l'essentiel est ailleurs, et que l'on s'est trop préoccupé ces dernières années de mécanique institutionnelle et pas assez de l'Europe politique. Peut-être ont-ils raison, mais je ne vais certainement pas me dérober à la question que vous, ici, vous vous posez sur la position de la France sur le projet de constitution européenne après le référendum. Il n'y a jamais eu de plan"B", et il n'y a pas non plus de solution simple. Mais la politique, c'est l'art de résoudre des problèmes complexes. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet, notamment en février dernier, à Berlin. Qu'avais-je dit alors ? Que pour moi, et je le regrettais, le Traité constitutionnel, dans sa forme actuelle, n’entrerait sans doute pas en vigueur. Je me suis battu pendant des mois, tout au long de la campagne référendaire, en faveur du Oui. Ma fierté est que ma famille politique a entendu ce message. Les sympathisants du parti politique que je préside ont voté à 85% pour le Oui. Mais le vote des Français a été clair.Que cela nous plaise ou non, ces résultats s’imposent à nous tous. Les 15 ratifications, certaines par référendum, qu'ont achevées les autres Etats de l’Union ont la même valeur politique que les votes qui ont eu lieu en France et aux Pays-Bas. Mais il en va différemment sur le plan juridique. Les dispositions juridiques, précisées dans la partie 4 du traité, sont claires et nous, partisans du traité constitutionnel, l’avons répété aux Français. Le Traité constitutionnel ne peut entrer en vigueur que s’il est ratifié par tous les Etats membres. Nous savons maintenant que tel ne sera pas le cas. Nous ne pourrons pas faire voter les Français et les Néerlandais une deuxième fois sur un texte identique, tant leur premier vote a été clair. . Et, en tout état de cause, nous savons que, parmi les Etats qui ne se sont pas encore prononcés, plusieurs n’ont aucune intention de le ratifier. La France, quant à elle, doit à ses partenaires la clarté. En tout cas, pour ma part, je ne serai pas celui qui dira aux Français qu'ils ont mal compris la question qui leur était posée.Cela signifie-t-il que le travail accompli par la Convention sous l’autorité de Valéry Giscard d’Estaing, puis par la CIG, aura été inutile ? Non : ce fut un travail remarquable, dont on se souviendra. Cela signifie-t-il qu'il faut se contenter des traités actuels, dont nous avons tous, et moi le premier, souligné les insuffisances ? Certainement pas. Il faut préserver les avancées conceptuelles du projet de traité constitutionnel. Mais, vous qui travaillez sur ces questions au quotidien, vous savez que si les réformes proposées étaient nécessaires pour fonctionner plus efficacement à 25 ou 27, elles seront à l’évidence insuffisantes pour permettre à l’Union de relever les défis plus grands qui l’attendent encore. Certaines se posent dès aujourd'hui, comme le mode de financement de l'Union. D'autres se poseront très vite : comment s'adapter par exemple au développement rapide de la Chine et de l'Inde ? Ce qui était vrai il y a quelques années l'est toujours : l’Union doit se donner un texte de référence – appelons-le ou non constitutionnel, loi fondamentale ou autre, l’important n’est pas là-, qui aille au-delà des dispositions techniques contenues dans les traités actuels, et qui scelle la dimension fondamentalement politique de la construction européenne. Ce traité fondamental devra poser clairement ce qu’est l’Europe, ce qui implique notamment de se mettre enfin d’accord sur qui a vocation à rentrer dans l’Union et qui n’a pas vocation à le faire ; mais un texte qui définisse aussi ce qu’elle veut être, quelles politiques pour quel projet, et qui lui indique un processus pour continuer à avancer.Cette nécessité appelle un grand débat démocratique et non un exercice purement diplomatique, limité à des négociations feutrées entre experts ou initiés. Pourquoi ne pas imaginer une grande Convention, dont les membres seraient désignés après un vrai débat démocratique, notamment devant les parlements nationaux et dont le mandat serait très large? Elle pourrait se réunir après les élections européennes de 2009 : ainsi la campagne européenne serait-elle l’occasion d’un véritable débat de fond sur l’avenir de l’Union, et les représentants au Parlement européen disposeraient-ils de ce fait d’un mandat démocratique clair. Mais ce sera un exercice qui prendra du temps. Or du temps, nous n'en avons pas, car nos concitoyens s'impatientent de voir l'Europe incapable de dégager des perspectives claires et de prendre des décisions compréhensibles. Nous devons rapidement nous mettre en situation de rétablir la capacité de décision de l'Union. En matière de sécurité et d'immigration, les événements de Londres comme les arrivées massives de clandestins aux îles Canaries nous rappellent que notre capacité d'action commune reste entravée. Il y a donc une urgence : donner rapidement à l'Union des règles de fonctionnement efficaces.J’ai fait des propositions de méthode pour sortir l’Europe du blocage dans lequel elle se trouve après les échecs des référendums français et néerlandais. Je voudrais maintenant aller plus loin. Comment faire pour assurer un meilleur fonctionnement des institutions européennes ?L’amélioration du fonctionnement des institutions actuelles doit se faire rapidement. La plupart des réformes urgentes, bien que ponctuelles, relèvent du niveau des traités. Nous y sommes contraints, en vertu même des traités. Je rappelle que le traité de Nice prévoit un plafonnement de l'effectif de la Commission en 2009 et qu'il reste à l'organiser. J'avais rappelé aussi qu'en dépit du rejet par les Français du traité, un certain nombre de stipulations qu'il contenait avaient fait l'objet d'un large consensus, à droite comme à gauche. Car s’il y a une chose sur laquelle tout le monde était d’accord pendant la campagne, dans le camp du « oui » comme dans le camp du « non », c’est que le Traité de Nice n’est pas satisfaisant parce qu’il ne permet pas de fonctionner correctement à 27. Il faut donc recourir à un « mini-traité » pour réaliser les réformes institutionnelles les plus urgentes. Je voudrais aller plus loin et parler du contenu de ce « mini-traité. » Quelles sont à mon avis les priorités ? - Le mini traité devrait reprendre les stipulations relatives à l’extension de la majorité qualifiée et de la codécision, notamment en matière judiciaire et pénale si nous ne pouvons pas le décider dès maintenant, mais aussi . - Il devrait reprendre les stipulations relatives aux modalités de la majorité qualifiée, notamment la règle de la double majorité- Il devrait reprendre les stipulations relatives au partage du pouvoir législatif entre Parlement et Conseil et à l’élection du Président de la Commission par le Parlement- il nous faut contrôler le respect du principe de subsidiarité, c'est-à-dire cette règle simple : l’Union n’a vocation à agir que lorsque son action est plus efficace, plus appropriée, que celle des Etats membres. Le respect de la subsidiarité, c’est l'Europe là où il le faut, autant qu’il le faut mais pas plus qu’il ne faut. Pour cela, le renforcement du rôle des parlements nationaux grâce à la procédure dite de l’« alerte précoce » doit figurer dans le "mini-traité".- la question de la présidence stable du Conseil européen me semble aujourd’hui ne plus faire débat non plus. Tout le monde reconnaît qu’elle favoriserait des actions de plus long terme, avec un plus grand suivi. - Il y a ensuite la mise en place d’un Ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne qui cumulerait les fonctions actuelles de Haut Représentant de l’Union pour la politique étrangère et de sécurité commune, de Commissaire en charge des relations extérieures et de président du Conseil affaires étrangères.- Deux autres séries de mesures ont fait l’objet d’un véritable consensus. Ce sont d'abord toutes celles qui concernent la démocratie participative au sein de l’Union, et plus particulièrement le droit d’initiative citoyenne, c’est-à-dire la possibilité donnée à un million de citoyens de demander à la Commission de faire des propositions dans tel ou tel domaine. Ce sont ensuite celles qui consacrent les coopérations renforcées. - Enfin, le fait de doter l’Union de la personnalité juridique lui permettra d’adhérer et de siéger en tant qu’ensemble politique dans un certain nombre d’organisations.Tout ceci peut être repris dans un mini traité, qui pourrait être négocié rapidement puisqu’il s’agirait de reprendre essentiellement les dispositions longuement travaillées au sein de la Convention européenne et de la CIG, et sans rouvrir les débats politiques sur lesquels un compromis avait été trouvé. Ce mini traité, modifiant les traités de Nice et d’Amsterdam, pourra, comme eux, être soumis à la ratification du Parlement. Notre objectif devrait être de lancer son élaboration sous présidence allemande, en 2007, et d’achever les ratifications sous présidence française, en 2008, de manière à l’appliquer dès les prochaines élections européennes, à partir de 2009.Pour d’autres questions, importantes, de nouvelles discussions seront sans doute nécessaires. Il nous faudra assumer ce risque. Ainsi en sera-t-il de la désignation des commissaires. Si aucune décision n’est prise, ce sont les règles définies à Nice, dont tout le monde reconnaît qu’elles ne sont pas satisfaisantes, qui s’appliqueront. S’il devait y avoir un consensus en ce sens, je pense que le mini-traité pourrait, comme le prévoyait d’ailleurs le Traité constitutionnel, reporter la question du plafonnement de la Commission à 2014. Ainsi, la prochaine Commission, qui sera désignée en 2009, conserverait la règle d'un Commissaire par pays. Etant donné que seules la Roumanie et la Bulgarie devraient nous avoir rejoints d’ici là, il n’y aura pas une grande différence avec la Commission actuelle. Cette question nous a longtemps divisés et elle est difficile; je dirai dans un instant quels principes doivent, à mon sens, inspirer sa solution. Mais, dans l'immédiat, ne différons pas les autres mesures nécessaires, et reportons celle-là à plus tard. Vous le voyez, ma priorité, c'est d'avancer sans plus attendre. Mais, sur certaines questions, le Traité constitutionnel lui-même demeure insuffisant et il sera indispensable d'aller plus loin, dans un second temps, pour permettre à une Union encore élargie de rester efficace. Cela demandera de l’audace et de l’imagination car nous n'avons pas d'autre choix à terme que de faire évoluer le modèle institutionnel européen. Je prendrai deux exemples :a/ la Commission devra être réformée, ce que nous ne pourrons pas faire dans un premier temps. Sa composition devra être revue. C'est l’une des questions institutionnelles les plus importantes et certainement la plus difficile à résoudre, car la Commission tient une place centrale dans les institutions communautaires. Les conséquences de ses décisions, dans de nombreux domaines, sont considérables. Nous devrons prendre le temps de la réflexion et de la discussion, afin d'arriver à équilibrer le souhait compréhensible de certains Etats membres d’être assurés d’avoir un compatriote au sein du collège des commissaires, avec la nécessité de donner à la Commission une cohérence suffisante pour fonctionner efficacement.Ni le Traité de Nice ni même le Traité constitutionnel n’ont apporté de réponse satisfaisante à la question de la composition de la Commission. L’un comme l’autre ont retenu un système de plafonnement du nombre des commissaires et de répartition des postes entre les Etats membres selon une rotation strictement égalitaire. Ce système n’est pas satisfaisant car il ne garantit finalement ni son efficacité, ni sa légitimité : - la désignation des commissaires reste organisée sur une base strictement nationale, ce qui ne permet pas de faire de la Commission une véritable équipe ; - elle menace la légitimité de la Commission et de ses décisions aux yeux des citoyens : la Commission est déjà trop souvent le bouc-émissaire des opinions publiques ; qu’en sera-t-il le jour où elle devra prendre une décision majeure mettant en cause, par exemple, l’avenir d’une grande entreprise d’un pays sans même compter en son sein un commissaire de ce pays ?Plusieurs formules ont été envisagées, chacune avec des avantages et des inconvénients : par exemple le maintien d’un commissaire par Etat membre, ou bien un système de rotation différenciée du type de celle du Conseil de sécurité de l’O.N.U. Mais pour sortir du blocage, pourquoi ne pas avoir l’audace de réfléchir à une sorte de « saut conceptuel », consistant à confier la composition de la Commission à son président ? Il a la confiance du Conseil européen et du Parlement, qui l’ont désigné conjointement en fonction du résultat des élections européennes. Il pourrait constituer son équipe librement, à charge pour lui d’obtenir in fine l’approbation du Parlement et du Conseil. Après tout, c’est sur cette logique que sont constitués les gouvernements nationaux. Naturellement, le président désigné de la Commission devrait consulter les gouvernements nationaux et respecter les équilibres qui sont à la base de l’Union, notamment entre les Etats membres, entre les familles politiques. Mais, in fine, le choix serait de sa responsabilité. Ainsi la Commission pourrait fonctionner comme une véritable équipe autour de son président, et la question de sa composition ne serait pas réglée une fois pour toutes dans l’abstrait mais en fonction des rapports de forces politiques qui s’imposeront après chaque renouvellement et qui ne peuvent être connus à l’avance.L'unanimité : j'ai aussi la conviction qu’il nous faut changer la règle de l’unanimité en Europe. Comment pouvons-nous croire, et faire croire, que nous allons lutter efficacement contre le terrorisme, en réunissant un aréopage de cinquante Ministres de l’Intérieur et de la Justice, en donnant 2 minutes de temps de parole à chacun, et en exigeant leur unanimité ?On ne peut pas imposer à un pays ce qu’il ne veut pas. En revanche, je n’accepte pas que celui qui ne veut pas avancer empêche les autres de le faire. C’est une chose d'avoir un Etat qui ne veut pas avancer, c’en est une autre d’accepter que ce pays empêche les 26 autres d’avancer. Par conséquent, la seule façon de sauver l’Europe politique, c’est de faire sauter ce verrou. Un pays devrait pouvoir dire non, mais sans que ce "non" handicape les projets des autres. Il n'est pas concevable qu'un seul Etat membre, voire deux, puissent empêcher l'Union d'avancer.A Berlin, j’avais évoqué la création d’un mécanisme de majorité « super-qualifiée », qui exigerait par exemple 70 ou 80% des votes pour qu'une décision soit adoptée. Pourquoi ce mécanisme serait-il intéressant ? Parce qu’il y a des domaines qui sont tellement sensibles pour les Etats membres qu’il est illusoire d’espérer les faire passer dans le domaine de la majorité qualifié, mais pour lesquels la règle de l’unanimité constitue un obstacle trop important à toute avancée parce que l’opposition de quelques Etats, parfois un seul, bloque toute prise de décision. C’est par exemple le cas de la fiscalité : nous ne sommes pas allés assez loin dans l'harmonisation des impôts qui pèsent sur les entreprises ou sur les activités économiques qui sont soumises à la concurrence. Le résultat, c'est que les Etats sont autorisés à se livrer à une concurrence fiscale destructrice pour attirer sur leur sol les entreprises en abaissant parfois à zéro le taux de l'impôt sur les sociétés. Le dumping fiscal, qui prospère à l'abri de la règle de l'unanimité, n'est pas acceptable au sein de l'Union. Nous devons pouvoir clarifier les compétences entre les institutions communautaires et les Etats, selon les principes de la subsidiarité et de la proportionnalité. Bien sûr, j'ai une claire conscience que modifier les règles de décision ne suffira pas à relancer le projet européen. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un nouveau moteur. Nous avons besoin que ceux qui veulent avancer prennent leurs responsabilités. Je crois à l'utilité des groupes à géométrie variable en fonction des sujets. Grâce à l'autorité et à l'expérience de Jean-Claude Juncker, l'Eurogroupe a pris sa place au cœur des institutions. Le G5 des ministres de l'Intérieur, que nous avons élargi à la Pologne, a montré son efficacité à la fois pour renforcer la coopération policière opérationnelle et pour faire aboutir des propositions faites au Conseil JAI dont nous avions un besoin urgent, en matière de lutte contre le terrorisme ou contre l'immigration irrégulière. Je crois à la nécessité de préparer informellement à plusieurs Etats les grands rendez-vous européens, pour donner toutes leurs chances aux initiatives qu'attendent nos concitoyens. Je souhaite donc que sujet par sujet les pays qui s'y intéressent le plus ou sont les plus concernés, se retrouvent pour préparer les travaux du Conseil. La nouvelle Europe doit partir des faits et des réalités pour les organiser, et non chercher à imposer un schéma artificiel qui ne convient à aucun Etat. Là est la révolution, la rupture. A partir de là, la notion d'avant-garde ouverte, de groupes ad hoc qui rassembleraient les Etats les plus concernés par un problème en particulier devient une évidence. A ces Etats d'explorer de nouvelles solidarités, tout en laissant ouverte la possibilité aux autres membres de les rejoindre ; à eux même de trouver les formes juridiques pour étayer leurs actions communes. Que les Portugais, les Grecs, les Espagnols, les Italiens et les Français fassent ensemble des propositions en matière de lutte contre les feux de forêts. Que les 7 Etats qui contribuent à la paix au Liban se concertent et s'épaulent. Que la zone Euro continue de se renforcer. Que les Etats riverains de la Méditerranée se concertent pour définir les mesures les plus efficaces pour lutter contre l'immigration illégale. Ce dont nous avons besoin, c'est que chacun des Etats membres retrouve l'envie d'avancer sans se préoccuper uniquement de ses intérêts nationaux. Et qu'à défaut, ceux qui veulent reprendre l'initiative puissent le faire sans être entravés par les réticences des autres.•••2/ Quelles frontières pour l'Union et quelles relations développer avec nos voisins ? Il est temps de poser franchement le problème. L'échec des référendums français et néerlandais a été en partie provoqué par une hostilité à une Europe sans frontières. A l'aune de cette expérience, fixer un cadre géographique et politique à l'Union européenne est une condition essentielle pour que nos concitoyens se réapproprient le projet européen. La première conséquence, c'est qu'il ne faut plus procéder à de nouveaux élargissements tant que de nouvelles institutions n'auront pas été adoptées. Je veux redire une idée simple : l'adhésion d'un nouveau membre est d'abord une décision que l'Union doit prendre pour elle-même, en fonction de ses propres objectifs, dans la limite de ses possibilités et de ce que ses peuples consentent, avant d'être une décision relevant de la politique extérieure de l'Union et de son souci d'encourager les réformes chez autrui. L'intérêt de l'Europe, ce n'est pas de diluer ses politiques et ses institutions dans un ensemble où toute décision serait par définition impossible. Non, l'intérêt de l'Union est d'être suffisamment solide pour rayonner et créer les bases d'une zone de stabilité et de prospérité qui soit élargie à ses voisins continentaux et méditerranéens. Autrement dit, cela signifie que la capacité d’absorption de l’Union n'est pas extensible à l'infini. Je souhaite qu'on donne à ce concept de capacité d'absorption un contenu précis et un caractère opérationnel : j'ajoute qu'il est nécessaire de la vérifier à chaque étape d'un processus d'élargissement et pas seulement au moment de sa conclusion, car il est alors trop tard pour réagir.Ce raisonnement emporte une conséquence. Il nous faut maintenant dire qui est européen et qui ne l'est pas. Laisser cette question sans réponse n'est plus possible. Et quand bien même le voudrait-on, les Français qui, depuis la réforme de notre Constitution, seront amenés à se prononcer par référendum sur tout nouvel élargissement, nous le rappelleraient en le refusant. Dire qui est européen, c'est dire qui a vocation à rejoindre un jour l'Union européenne, mais aussi qui a vocation à établir des liens privilégiés avec elle sans pour autant en faire partie.Doivent donc à mon sens être distingués : - d'une part les Etats dont la vocation à rejoindre l'Union ne fait pas question pour quiconque. L’Union européenne est ouverte à tous les Etats qui appartiennent clairement au continent européen (Suisse, Norvège, Balkans), et aux îles proches (Islande). Ces Etats rejoindront l'Union lorsqu'ils le pourront (les Balkans) et le voudront (les autres), à condition que l'Union soit de son côté en mesure de les accueillir, notamment du point de vue de son fonctionnement institutionnel.- et d'autre part les Etats dont la vocation européenne ne va pas de soi ou qui sont des voisins sans être Européens. Pour ces pays de l'espace euro-asiatique et méditerranéen, la première de nos démarches doit être d'établir un partenariat privilégié avec eux. Nous devons travailler avec eux dans le respect de nos intérêts respectifs, mais sans concession sur nos valeurs. Il n'y a rien d'automatique dans mon esprit : même si tous ceux qui participent au processus de Barcelone ont une vocation géographique à s'associer à nous, ne pourront se voir acceptés comme partenaire privilégié de l'Union que ceux dont nous pourrons constater les progrès en matière démocratique. Ce que je veux, c'est qu'au final nous ne mettions pas tous ces pays dont on se demande si oui ou non ils doivent entrer, dans une situation où on les condamne au tout ou rien : soit tout de l’Europe, soit rien de l’Europe. Que peut-on leur proposer ? Je crois d'abord que ce grand marché ne sera acceptable pour nous que s'il ne débouche pas sur une dégradation de la qualité des produits et des contrôles. Ceux qui voudront entrer dans cette zone de prospérité, potentiellement forte de près de 800 millions de consommateurs, devront selon moi reprendre à l'identique toutes les règles communautaires relatives au Marché intérieur. Mais nous devons aller plus loin et proposer aux partenaires privilégiés de participer à certaines politiques européennes, afin que l'Union favorise leur développement économique et social. Enfin nous pourrions engager des coopérations élargies sur certains programmes de recherche ou en matière d'éducation. Le programme Erasmus a 20 ans. C'est un très grand succès de l'Union européenne. Nous l'avons élargi aux étudiants des Etats tiers, à travers le programme Erasmus mundus, mais de manière trop limitée. Je souhaite que nous investissions massivement dans ce programme. Il y va de notre croissance potentielle à long terme comme de la leur. Mais au-delà du marché commun économique, il y a la perspective de nouer des accords de défense qui nous permettront de bâtir une sécurité collective. A quoi servirait-il d'avoir construit l'Union européenne, si elle n'est pas capable, par son influence positive et des enchaînements vertueux, de favoriser la stabilité, la prospérité et la démocratie à ses frontières ? Ce projet d'une grande zone de paix, de démocratie et de développement, nous devons l'envisager à un horizon de 50 ans. Ce n'est en rien utopique. C'est tout à l'inverse réaliste. Notre projet européen ne se conçoit que dans son environnement géographique. Entre peuples européens, nous avons su dépasser les épisodes les plus tragiques de notre histoire en suivant les objectifs du traité de Rome. Alors si, par une "union sans cesse plus étroite", comme il est dit dans le Préambule du Traité, nous avons su enterrer nos conflits multiséculaires, pourquoi n'arriverions-nous pas à établir avec nos voisins du Sud et de l'Est, avec qui nous sommes en relation depuis si longtemps, des relations de coopération renforcée ?Parmi ces pays, il y en a un grand, la Turquie, qui est notre voisine, notre amie, et qui partage nombre de nos intérêts de sécurité et nombre de nos valeurs. Nous devons pour toutes ces raisons approfondir nos liens avec elle, mais sans aller jusqu'à l'adhésion pleine et entière. Mais là encore, l'Union ne doit pas perdre le sens que lui ont donné ses créateurs. Je veux dire avec force, et je sais que je serai suivi, que la première des adaptations qu'un pays doit faire, s'il est candidat à l'Union, c'est de constater que cette Union comporte 25 membres et non 24. La Turquie n'a pas commencé à appliquer le protocole additionnel d'Ankara et ne l'a toujours pas ratifié. Elle continue à refuser l'accès à ses ports et à ses aéroports aux bateaux et aux avions qui ont fait escale à Chypre, alors même que l'union douanière entre la Turquie et l'Union européenne est complète. Ce n'est pas acceptable. Je n'ai cessé de le dire. Je le redirai. Je demande que l'on suspende l'ouverture de nouveaux chapitres d'adhésion avec la Turquie tant que celle-ci n'aura pas ratifié et véritablement mis en œuvre, de bonne foi, le protocole d'Ankara. •••3/ Comment moderniser le financement de l'Union européenne, pour quelles politiques ? L’Union n’a pas seulement besoin de nouvelles règles. Elle a besoin d’un minimum de moyens financiers. L'accord obtenu en décembre 2005 sur le budget européen pour les années 2007-2013 prévoit une clause de rendez-vous en 2008-2009. Nous devons saisir cette occasion pour procéder à une réforme ambitieuse du budget européen. Le système actuel fait supporter les dépenses européennes par les budgets nationaux. Il est illogique, injuste, insupportable pour les pays contributeurs nets et incompréhensible pour les citoyens. Les dépenses européennes doivent être financées par des ressources européennes, de la même manière que des impôts locaux financent les dépenses locales. Ce sera l’un des dossiers importants de la présidence française. Il est remarquable que le Parlement européen et les Parlements nationaux aient pris l'initiative d'y travailler ensemble pour nourrir la réflexion des gouvernements. Je tiens à féliciter Alain Lamassoure pour le travail fondateur qu'il mène actuellement dans ce domaine de manière à la fois novatrice et consensuelle. Je crois comme lui que toute réforme devra être guidée par deux principes en particulier.- Le respect de la souveraineté fiscale des Etats - ce sont eux qui doivent garder le pouvoir de décider de créer ou d'affecter un impôt.- Et le principe de constance: l'Europe se construit à pression fiscale constante, à dépense publique constante, à frais généraux constants. Ce n'est pas parce qu'une tâche est transférée au niveau européen qu'elle doit coûter plus cher au contribuable, au contraire. La Cour des Comptes européenne et ses homologues nationales ont les moyens techniques de vérifier le respect d'un tel principe, qui devrait à mon sens être inscrit dans le traité.Je voudrais faire une deuxième proposition concernant le budget. Une différence majeure entre l'Union européenne et un système fédéral réside dans le niveau très faible du budget commun : celui-ci ne concerne pratiquement que les compétences exclusives de l'Union. Or, dans beaucoup de domaines, la réussite des politiques européennes dépend autant, voire davantage, de la mobilisation des moyens nationaux. C'est évidemment le cas des "objectifs de Lisbonne": 80% des outils à mettre en oeuvre dépendent de décisions nationales et des budgets nationaux. Il en va de même, par exemple, pour la politique étrangère, de sécurité et de défense, pour lesquels la France comme le Royaume-Uni dépensent beaucoup plus que d'autres Etats membres.Or, dirigeants, élus, citoyens, nous avons tous besoin de savoir combien nous consacrons au financement des objectifs communs, que ce soit à un titre ou à un autre. Aussi, à côté du budget communautaire, partie visible de l'iceberg, il me semble nécessaire d'établir chaque année un tableau financier dans lequel chaque Etat inscrirait les crédits qu'il est prêt à affecter, sur son budget national, à l'application des politiques européennes : ce serait en quelque sorte un "budget-bis", partie immergée, mais sans doute bien plus volumineuse, que la partie visible. L'exercice n'aurait pas simplement une vertu pédagogique: il conduirait à mieux pondérer les efforts des uns et des autres. Et ce serait une première étape vers une nouvelle approche des finances publiques dans un ensemble multinational doté d'une monnaie commune.•••4/Comment moderniser la vie politique en Europe ? Je ne me satisfais pas de la manière dont s'organise la vie politique européenne. L’élection du Parlement européen au suffrage universel direct en 1979 a été une formidable avancée démocratique. Mais force est de constater que les élections européennes ne sont pas l’occasion de véritables choix collectifs à l’échelle européenne : dans chaque Etat membre, les questions débattues lors de ces élections restent essentiellement nationales et il n’existe pas de campagne européenne. C’est ce qui explique qu’un nombre croissant d’électeurs, parce qu'ils ne voient pas clairement l’enjeu de ces élections, en font une sorte de « défouloir démocratique » ou les ignorent purement et simplement.Or il s’agit d’une question majeure si l’on veut que nos concitoyens s'approprient vraiment le débat politique européen. Comment faire en sorte que l’élection du Parlement européen soit l’occasion de véritables choix collectifs européens ?Je propose une formule à la fois audacieuse et simple à mettre en place : permettre que les listes nationales d’une même famille politique européenne puissent s’affilier entre elles. Ainsi les listes qui, en France, en Allemagne, en Italie, ou ailleurs appartiennent à la famille du PPE pourraient s’affilier pour présenter ensemble, conjointement, un seul et même programme pour l’Europe. Libre aux autres familles politiques de faire de même : PSE, Libéraux, Verts, etc. Ainsi, les élections européennes seraient-elles bien l’occasion de campagnes européennes, sur des thèmes européens, pour défendre des programmes politiques européens. Pourquoi d'ailleurs ne pas mettre en place cette formule rapidement, dès avant les élections de 2009, au moins entre les Etats membres souhaitant faire ce pas important. La France et l’Allemagne pourraient ouvrir la voie en permettant aux listes des deux pays de s’affilier entre elles et en décidant que les résultats définitifs seraient arrêtés sur la base des résultats obtenus à l’échelle franco-allemande, avec, par le biais de l'utilisation des restes, une prime en termes de sièges aux listes ayant fait l'objet d'un apparentement franco-allemand. Mais ce système devrait naturellement être ouvert à tous les Etats souhaitant y participer, à tous les Etats qui souhaitent que l’Union se construise sur un socle politique et démocratique toujours plus solide et ambitieux : je pense en particulier aux Etats fondateurs, à l’Espagne et au Portugal, et à d’autres. Il s’agirait d’un choix volontaire de ces Etats d’organiser en commun la désignation de leurs députés au Parlement européen, ce qui pourrait parfaitement se faire dans le cadre des traités actuels. Je vais plus loin : je souhaite que chaque famille politique, tout au moins la mienne, celle du PPE, indique avant les élections européennes quel homme ou quelle femme elle souhaite voir présider la Commission européenne si elle remporte les élections. La meilleure manière de donner du pouvoir à nos concitoyens, c'est de leur proposer de peser directement sur le choix du président de la Commission. Ce faisant, leur vote déterminera la direction de la politique européenne pour les 5 années à venir. C'est donc ce que je proposerai à mes partenaires du PPE. Car je crois indispensable que le PPE devienne un véritable parti politique européen. Nous devons, avec les partenaires de l'UMP au PPE, préparer les élections européennes de 2009. Nous devons réfléchir aux réponses que nous pourrions proposer aux questions stratégiques qui se posent aux Européens et qu'aucun pays n'est capable de régler efficacement seul. La campagne de 2009 sera ainsi l’occasion d’un véritable débat de fond sur l’avenir de l’Union, et les représentants du PPE au Parlement européen disposeront ainsi d’un mandat démocratique clair. Il nous faudra pour cela prendre une initiative politique pour aller plus loin ensemble. Je proposerai donc aux partis-frères de l'UMP de tenir au sein du PPE des conventions européennes pour dégager des lignes communes sur plusieurs de ces sujets : - l'immigration : - avoir créé un espace de libre circulation est un progrès que nous mesurons tous les jours. Mais nous n'en avons pas encore tiré toutes les conséquences. Nous devons créer une police européenne de l'immigration et imaginer des consulats uniques pour les Etats de l'espace Schengen. - - l'environnement : - nous avons une responsabilité essentielle devant nos peuples, et notamment les plus jeunes générations. Nous devons organiser la protection de l'environnement.- - l'énergie : - je rappelle que deux des trois de nos traités fondateurs portent sur l'énergie : le traité CECA et le traité Euratom. Pourtant depuis lors nous n'avons pas su faire de l'énergie une véritable politique commune sur le modèle de la Politique agricole commune. Or l'Union européenne doit parler d'une seule voix lorsqu'elle négocie avec ses grands fournisseurs d'énergie comme la Russie. Elle doit de façon commune réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Elle doit de façon concertée investir dans les équipements de production et d'interconnexion.- - l'économie et la monnaie : - nous devons renforcer le rôle du politique dans le pilotage économique de la zone Euro. Par exemple, l'Union ne peut plus rester indifférente à la valeur de l'Euro par rapport à l'immense zone dollar à laquelle se rattachent de fait les pays émergents. Or, l'article 111 du traité précise que les orientations fondamentales de la politique des changes dépendent, non de la Banque centrale, mais bel et bien des gouvernements, du Conseil statuant à la majorité qualifiée. Parce qu'il s'est doté d'un Président stable et de grande qualité, l'Eurogroupe a toutes les raisons et tous les moyens de se saisir de cette question fondamentale. En complément, le moment est venu d'assurer, dans toutes les négociations et instances internationales, la représentation unique des pays membres de l'euro. Là encore, il ne s'agit que d'appliquer les traités.- - la Défense européenne : - malgré des réussites incontestables, l'action extérieure de l'Union européenne manque encore de visibilité. Nous devons renforcer nos outils communs, comme l'agence européenne de l'armement, ou l'Etat-major européen. Je voudrais souligner également que nous avons trop tardé à mettre en œuvre la force européenne de protection civile, que j'appelle de mes vœux depuis longtemps et que Michel Barnier a recommandé dans son rapport. Combien de catastrophes naturelles seront-elles nécessaires pour que nous arrivions à prendre une décision ?
•••Mesdames et Messieurs, 2007 sera l'anniversaire du Traité de Rome. Elle sera également l'occasion d'un grand débat démocratique en France. Je n'ai pas l'intention de laisser la question de l'avenir de l'Europe hors de ce débat. Je n'ai pas l'intention de cacher mes convictions européennes. Parce que je crois en l'Europe, j'ai le devoir d'être un européen exigeant. Les responsabilités de la France seront grandes en 2008. La Présidence française devra trouver des accords et des compromis sur bien des projets et des questions. Nous devons nous y préparer dès maintenant./.
Fondation Friends of Europe / Amis de l'Europe
et la Fondation Robert Schuman
Vendredi 8 septembre 2006 Bruxelles
Bibliothèque Solvay
* Où en est l'Europe ? L'année prochaine, ce sera le cinquantenaire du Traité fondateur du projet européen. Nous fêterons l'événement avec fierté car depuis 1957, la réunification du continent a été faite autour des valeurs que n'avaient cessé de promouvoir Jean Monnet, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer, les pères fondateurs, et cela constitue un succès historique. Mais nous le fêterons aussi avec un sentiment d'inquiétude car l'Europe est aujourd'hui essoufflée. On objectera que l'Union a su, contre toute attente, s'accorder sur les perspectives financières, et que la crise est consubstantielle à la construction, comme l'explosion au moteur du même nom. J'insiste néanmoins : la crise est là et bien là. Peut-être la trop grande proximité empêche-t-elle de la percevoir pleinement, ici, à Bruxelles. Il est vrai que les Belges ont toujours été à la pointe de la construction européenne, et l'engagement des autorités belges nous a toujours été profitable. Il est vrai aussi que cette crise n'est pas ouverte, brutale, bruyante. Elle est sourde, mais profonde. L'Union fonctionne sur sa vitesse acquise, sans véritable espérance collective. Le doute et l'indifférence se sont installés dans le cœur de nos peuples.Certains, notamment en France, estiment que ce désenchantement correspond finalement à un point d'équilibre. La distance, voire la méfiance, de nos concitoyens à l'égard du projet européen serait en quelque sorte l'état naturel des peuples et il conviendrait de ne pas chercher à faire évoluer cet état. Je ne m'y résous pas. Certes, dans le contexte de la mondialisation, l'Union européenne donne trop souvent le sentiment d'être le cheval de Troie de l'étranger au moment même où jamais nos concitoyens n’ont ressenti un tel besoin de préserver leur identité nationale. Or jamais l’état du monde n’a rendu l’union de nos pays plus nécessaire. Mais ce monde a formidablement changé, ce qui veut dire que nous arrivons sans doute au bout du modèle européen tel que nous l'avons pensé et fondé depuis 50 ans. Voilà pourquoi l’Union européenne exige de nous plus d’imagination.L'Union européenne doit être une ambition et non une contrainte. Je souhaite qu'elle suscite à nouveau l'enthousiasme de nos concitoyens et non leur méfiance. Pour ma part, j'ai toujours voulu croire en une Europe politique. Je ne veux pas cesser d'y croire. Cette perspective n'est en rien dépassée. Elle est moderne, car elle entend tourner le dos aux accidents de l'histoire. Elle est ambitieuse, car nous savons tous que le chemin est difficile mais qu'il est passionnant. Ce chemin, c'est le vôtre, au quotidien. Vous êtes donc bien placés pour le savoir. Cette ambition enfin est légitime au regard de l'histoire tourmentée de notre continent. Comme vous, je n'entends pas renoncer pas à la porter !Alors que faire ? Le moment est capital pour l'Europe, car dans les 10 mois qui viennent, après l'Italie, la Hongrie, la République tchèque, il y aura eu des élections générales dans 11 Etats de l'Union européenne et notamment en France [en Slovaquie, en Lettonie et en Suède en septembre, en Bulgarie en octobre, en Autriche et aux Pays-Bas en novembre, en mars 2007 en Finlande et en Estonie, au printemps en Irlande, en juin en Belgique et en France]. Puis nous aurons en 2009 le grand rendez-vous des élections européennes.C'est donc maintenant qu'il nous faut réfléchir à la façon dont nous pourrons réconcilier l'Europe avec les Européens, et lui permettre de reprendre sa marche en avant. Mais j'ose le dire devant vous, qui faites fonctionner au quotidien la machine communautaire, vous qui avez décidé de consacrer votre carrière professionnelle à ce grand projet qu'est l'Europe : nos concitoyens veulent une Europe accessible et compréhensible. Et pour cela, son fonctionnement doit être efficace et lisible ; il doit servir les intérêts des Européens ; il doit s'illustrer là où les pouvoirs nationaux et locaux ne peuvent suffire. En un mot, il nous faut imaginer l'Europe là où il le faut, autant qu'il le faut, mais pas plus qu'il ne faut.•••Pour rendre l'Europe à nouveau populaire, il nous faut nous attacher à répondre à au moins quatre questions. 1/ Comment sortir de la crise institutionnelle provoquée par les votes négatifs des Français et des Néerlandais sur le projet de constitution européenne ? D'aucuns diront que l'essentiel est ailleurs, et que l'on s'est trop préoccupé ces dernières années de mécanique institutionnelle et pas assez de l'Europe politique. Peut-être ont-ils raison, mais je ne vais certainement pas me dérober à la question que vous, ici, vous vous posez sur la position de la France sur le projet de constitution européenne après le référendum. Il n'y a jamais eu de plan"B", et il n'y a pas non plus de solution simple. Mais la politique, c'est l'art de résoudre des problèmes complexes. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet, notamment en février dernier, à Berlin. Qu'avais-je dit alors ? Que pour moi, et je le regrettais, le Traité constitutionnel, dans sa forme actuelle, n’entrerait sans doute pas en vigueur. Je me suis battu pendant des mois, tout au long de la campagne référendaire, en faveur du Oui. Ma fierté est que ma famille politique a entendu ce message. Les sympathisants du parti politique que je préside ont voté à 85% pour le Oui. Mais le vote des Français a été clair.Que cela nous plaise ou non, ces résultats s’imposent à nous tous. Les 15 ratifications, certaines par référendum, qu'ont achevées les autres Etats de l’Union ont la même valeur politique que les votes qui ont eu lieu en France et aux Pays-Bas. Mais il en va différemment sur le plan juridique. Les dispositions juridiques, précisées dans la partie 4 du traité, sont claires et nous, partisans du traité constitutionnel, l’avons répété aux Français. Le Traité constitutionnel ne peut entrer en vigueur que s’il est ratifié par tous les Etats membres. Nous savons maintenant que tel ne sera pas le cas. Nous ne pourrons pas faire voter les Français et les Néerlandais une deuxième fois sur un texte identique, tant leur premier vote a été clair. . Et, en tout état de cause, nous savons que, parmi les Etats qui ne se sont pas encore prononcés, plusieurs n’ont aucune intention de le ratifier. La France, quant à elle, doit à ses partenaires la clarté. En tout cas, pour ma part, je ne serai pas celui qui dira aux Français qu'ils ont mal compris la question qui leur était posée.Cela signifie-t-il que le travail accompli par la Convention sous l’autorité de Valéry Giscard d’Estaing, puis par la CIG, aura été inutile ? Non : ce fut un travail remarquable, dont on se souviendra. Cela signifie-t-il qu'il faut se contenter des traités actuels, dont nous avons tous, et moi le premier, souligné les insuffisances ? Certainement pas. Il faut préserver les avancées conceptuelles du projet de traité constitutionnel. Mais, vous qui travaillez sur ces questions au quotidien, vous savez que si les réformes proposées étaient nécessaires pour fonctionner plus efficacement à 25 ou 27, elles seront à l’évidence insuffisantes pour permettre à l’Union de relever les défis plus grands qui l’attendent encore. Certaines se posent dès aujourd'hui, comme le mode de financement de l'Union. D'autres se poseront très vite : comment s'adapter par exemple au développement rapide de la Chine et de l'Inde ? Ce qui était vrai il y a quelques années l'est toujours : l’Union doit se donner un texte de référence – appelons-le ou non constitutionnel, loi fondamentale ou autre, l’important n’est pas là-, qui aille au-delà des dispositions techniques contenues dans les traités actuels, et qui scelle la dimension fondamentalement politique de la construction européenne. Ce traité fondamental devra poser clairement ce qu’est l’Europe, ce qui implique notamment de se mettre enfin d’accord sur qui a vocation à rentrer dans l’Union et qui n’a pas vocation à le faire ; mais un texte qui définisse aussi ce qu’elle veut être, quelles politiques pour quel projet, et qui lui indique un processus pour continuer à avancer.Cette nécessité appelle un grand débat démocratique et non un exercice purement diplomatique, limité à des négociations feutrées entre experts ou initiés. Pourquoi ne pas imaginer une grande Convention, dont les membres seraient désignés après un vrai débat démocratique, notamment devant les parlements nationaux et dont le mandat serait très large? Elle pourrait se réunir après les élections européennes de 2009 : ainsi la campagne européenne serait-elle l’occasion d’un véritable débat de fond sur l’avenir de l’Union, et les représentants au Parlement européen disposeraient-ils de ce fait d’un mandat démocratique clair. Mais ce sera un exercice qui prendra du temps. Or du temps, nous n'en avons pas, car nos concitoyens s'impatientent de voir l'Europe incapable de dégager des perspectives claires et de prendre des décisions compréhensibles. Nous devons rapidement nous mettre en situation de rétablir la capacité de décision de l'Union. En matière de sécurité et d'immigration, les événements de Londres comme les arrivées massives de clandestins aux îles Canaries nous rappellent que notre capacité d'action commune reste entravée. Il y a donc une urgence : donner rapidement à l'Union des règles de fonctionnement efficaces.J’ai fait des propositions de méthode pour sortir l’Europe du blocage dans lequel elle se trouve après les échecs des référendums français et néerlandais. Je voudrais maintenant aller plus loin. Comment faire pour assurer un meilleur fonctionnement des institutions européennes ?L’amélioration du fonctionnement des institutions actuelles doit se faire rapidement. La plupart des réformes urgentes, bien que ponctuelles, relèvent du niveau des traités. Nous y sommes contraints, en vertu même des traités. Je rappelle que le traité de Nice prévoit un plafonnement de l'effectif de la Commission en 2009 et qu'il reste à l'organiser. J'avais rappelé aussi qu'en dépit du rejet par les Français du traité, un certain nombre de stipulations qu'il contenait avaient fait l'objet d'un large consensus, à droite comme à gauche. Car s’il y a une chose sur laquelle tout le monde était d’accord pendant la campagne, dans le camp du « oui » comme dans le camp du « non », c’est que le Traité de Nice n’est pas satisfaisant parce qu’il ne permet pas de fonctionner correctement à 27. Il faut donc recourir à un « mini-traité » pour réaliser les réformes institutionnelles les plus urgentes. Je voudrais aller plus loin et parler du contenu de ce « mini-traité. » Quelles sont à mon avis les priorités ? - Le mini traité devrait reprendre les stipulations relatives à l’extension de la majorité qualifiée et de la codécision, notamment en matière judiciaire et pénale si nous ne pouvons pas le décider dès maintenant, mais aussi . - Il devrait reprendre les stipulations relatives aux modalités de la majorité qualifiée, notamment la règle de la double majorité- Il devrait reprendre les stipulations relatives au partage du pouvoir législatif entre Parlement et Conseil et à l’élection du Président de la Commission par le Parlement- il nous faut contrôler le respect du principe de subsidiarité, c'est-à-dire cette règle simple : l’Union n’a vocation à agir que lorsque son action est plus efficace, plus appropriée, que celle des Etats membres. Le respect de la subsidiarité, c’est l'Europe là où il le faut, autant qu’il le faut mais pas plus qu’il ne faut. Pour cela, le renforcement du rôle des parlements nationaux grâce à la procédure dite de l’« alerte précoce » doit figurer dans le "mini-traité".- la question de la présidence stable du Conseil européen me semble aujourd’hui ne plus faire débat non plus. Tout le monde reconnaît qu’elle favoriserait des actions de plus long terme, avec un plus grand suivi. - Il y a ensuite la mise en place d’un Ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne qui cumulerait les fonctions actuelles de Haut Représentant de l’Union pour la politique étrangère et de sécurité commune, de Commissaire en charge des relations extérieures et de président du Conseil affaires étrangères.- Deux autres séries de mesures ont fait l’objet d’un véritable consensus. Ce sont d'abord toutes celles qui concernent la démocratie participative au sein de l’Union, et plus particulièrement le droit d’initiative citoyenne, c’est-à-dire la possibilité donnée à un million de citoyens de demander à la Commission de faire des propositions dans tel ou tel domaine. Ce sont ensuite celles qui consacrent les coopérations renforcées. - Enfin, le fait de doter l’Union de la personnalité juridique lui permettra d’adhérer et de siéger en tant qu’ensemble politique dans un certain nombre d’organisations.Tout ceci peut être repris dans un mini traité, qui pourrait être négocié rapidement puisqu’il s’agirait de reprendre essentiellement les dispositions longuement travaillées au sein de la Convention européenne et de la CIG, et sans rouvrir les débats politiques sur lesquels un compromis avait été trouvé. Ce mini traité, modifiant les traités de Nice et d’Amsterdam, pourra, comme eux, être soumis à la ratification du Parlement. Notre objectif devrait être de lancer son élaboration sous présidence allemande, en 2007, et d’achever les ratifications sous présidence française, en 2008, de manière à l’appliquer dès les prochaines élections européennes, à partir de 2009.Pour d’autres questions, importantes, de nouvelles discussions seront sans doute nécessaires. Il nous faudra assumer ce risque. Ainsi en sera-t-il de la désignation des commissaires. Si aucune décision n’est prise, ce sont les règles définies à Nice, dont tout le monde reconnaît qu’elles ne sont pas satisfaisantes, qui s’appliqueront. S’il devait y avoir un consensus en ce sens, je pense que le mini-traité pourrait, comme le prévoyait d’ailleurs le Traité constitutionnel, reporter la question du plafonnement de la Commission à 2014. Ainsi, la prochaine Commission, qui sera désignée en 2009, conserverait la règle d'un Commissaire par pays. Etant donné que seules la Roumanie et la Bulgarie devraient nous avoir rejoints d’ici là, il n’y aura pas une grande différence avec la Commission actuelle. Cette question nous a longtemps divisés et elle est difficile; je dirai dans un instant quels principes doivent, à mon sens, inspirer sa solution. Mais, dans l'immédiat, ne différons pas les autres mesures nécessaires, et reportons celle-là à plus tard. Vous le voyez, ma priorité, c'est d'avancer sans plus attendre. Mais, sur certaines questions, le Traité constitutionnel lui-même demeure insuffisant et il sera indispensable d'aller plus loin, dans un second temps, pour permettre à une Union encore élargie de rester efficace. Cela demandera de l’audace et de l’imagination car nous n'avons pas d'autre choix à terme que de faire évoluer le modèle institutionnel européen. Je prendrai deux exemples :a/ la Commission devra être réformée, ce que nous ne pourrons pas faire dans un premier temps. Sa composition devra être revue. C'est l’une des questions institutionnelles les plus importantes et certainement la plus difficile à résoudre, car la Commission tient une place centrale dans les institutions communautaires. Les conséquences de ses décisions, dans de nombreux domaines, sont considérables. Nous devrons prendre le temps de la réflexion et de la discussion, afin d'arriver à équilibrer le souhait compréhensible de certains Etats membres d’être assurés d’avoir un compatriote au sein du collège des commissaires, avec la nécessité de donner à la Commission une cohérence suffisante pour fonctionner efficacement.Ni le Traité de Nice ni même le Traité constitutionnel n’ont apporté de réponse satisfaisante à la question de la composition de la Commission. L’un comme l’autre ont retenu un système de plafonnement du nombre des commissaires et de répartition des postes entre les Etats membres selon une rotation strictement égalitaire. Ce système n’est pas satisfaisant car il ne garantit finalement ni son efficacité, ni sa légitimité : - la désignation des commissaires reste organisée sur une base strictement nationale, ce qui ne permet pas de faire de la Commission une véritable équipe ; - elle menace la légitimité de la Commission et de ses décisions aux yeux des citoyens : la Commission est déjà trop souvent le bouc-émissaire des opinions publiques ; qu’en sera-t-il le jour où elle devra prendre une décision majeure mettant en cause, par exemple, l’avenir d’une grande entreprise d’un pays sans même compter en son sein un commissaire de ce pays ?Plusieurs formules ont été envisagées, chacune avec des avantages et des inconvénients : par exemple le maintien d’un commissaire par Etat membre, ou bien un système de rotation différenciée du type de celle du Conseil de sécurité de l’O.N.U. Mais pour sortir du blocage, pourquoi ne pas avoir l’audace de réfléchir à une sorte de « saut conceptuel », consistant à confier la composition de la Commission à son président ? Il a la confiance du Conseil européen et du Parlement, qui l’ont désigné conjointement en fonction du résultat des élections européennes. Il pourrait constituer son équipe librement, à charge pour lui d’obtenir in fine l’approbation du Parlement et du Conseil. Après tout, c’est sur cette logique que sont constitués les gouvernements nationaux. Naturellement, le président désigné de la Commission devrait consulter les gouvernements nationaux et respecter les équilibres qui sont à la base de l’Union, notamment entre les Etats membres, entre les familles politiques. Mais, in fine, le choix serait de sa responsabilité. Ainsi la Commission pourrait fonctionner comme une véritable équipe autour de son président, et la question de sa composition ne serait pas réglée une fois pour toutes dans l’abstrait mais en fonction des rapports de forces politiques qui s’imposeront après chaque renouvellement et qui ne peuvent être connus à l’avance.L'unanimité : j'ai aussi la conviction qu’il nous faut changer la règle de l’unanimité en Europe. Comment pouvons-nous croire, et faire croire, que nous allons lutter efficacement contre le terrorisme, en réunissant un aréopage de cinquante Ministres de l’Intérieur et de la Justice, en donnant 2 minutes de temps de parole à chacun, et en exigeant leur unanimité ?On ne peut pas imposer à un pays ce qu’il ne veut pas. En revanche, je n’accepte pas que celui qui ne veut pas avancer empêche les autres de le faire. C’est une chose d'avoir un Etat qui ne veut pas avancer, c’en est une autre d’accepter que ce pays empêche les 26 autres d’avancer. Par conséquent, la seule façon de sauver l’Europe politique, c’est de faire sauter ce verrou. Un pays devrait pouvoir dire non, mais sans que ce "non" handicape les projets des autres. Il n'est pas concevable qu'un seul Etat membre, voire deux, puissent empêcher l'Union d'avancer.A Berlin, j’avais évoqué la création d’un mécanisme de majorité « super-qualifiée », qui exigerait par exemple 70 ou 80% des votes pour qu'une décision soit adoptée. Pourquoi ce mécanisme serait-il intéressant ? Parce qu’il y a des domaines qui sont tellement sensibles pour les Etats membres qu’il est illusoire d’espérer les faire passer dans le domaine de la majorité qualifié, mais pour lesquels la règle de l’unanimité constitue un obstacle trop important à toute avancée parce que l’opposition de quelques Etats, parfois un seul, bloque toute prise de décision. C’est par exemple le cas de la fiscalité : nous ne sommes pas allés assez loin dans l'harmonisation des impôts qui pèsent sur les entreprises ou sur les activités économiques qui sont soumises à la concurrence. Le résultat, c'est que les Etats sont autorisés à se livrer à une concurrence fiscale destructrice pour attirer sur leur sol les entreprises en abaissant parfois à zéro le taux de l'impôt sur les sociétés. Le dumping fiscal, qui prospère à l'abri de la règle de l'unanimité, n'est pas acceptable au sein de l'Union. Nous devons pouvoir clarifier les compétences entre les institutions communautaires et les Etats, selon les principes de la subsidiarité et de la proportionnalité. Bien sûr, j'ai une claire conscience que modifier les règles de décision ne suffira pas à relancer le projet européen. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un nouveau moteur. Nous avons besoin que ceux qui veulent avancer prennent leurs responsabilités. Je crois à l'utilité des groupes à géométrie variable en fonction des sujets. Grâce à l'autorité et à l'expérience de Jean-Claude Juncker, l'Eurogroupe a pris sa place au cœur des institutions. Le G5 des ministres de l'Intérieur, que nous avons élargi à la Pologne, a montré son efficacité à la fois pour renforcer la coopération policière opérationnelle et pour faire aboutir des propositions faites au Conseil JAI dont nous avions un besoin urgent, en matière de lutte contre le terrorisme ou contre l'immigration irrégulière. Je crois à la nécessité de préparer informellement à plusieurs Etats les grands rendez-vous européens, pour donner toutes leurs chances aux initiatives qu'attendent nos concitoyens. Je souhaite donc que sujet par sujet les pays qui s'y intéressent le plus ou sont les plus concernés, se retrouvent pour préparer les travaux du Conseil. La nouvelle Europe doit partir des faits et des réalités pour les organiser, et non chercher à imposer un schéma artificiel qui ne convient à aucun Etat. Là est la révolution, la rupture. A partir de là, la notion d'avant-garde ouverte, de groupes ad hoc qui rassembleraient les Etats les plus concernés par un problème en particulier devient une évidence. A ces Etats d'explorer de nouvelles solidarités, tout en laissant ouverte la possibilité aux autres membres de les rejoindre ; à eux même de trouver les formes juridiques pour étayer leurs actions communes. Que les Portugais, les Grecs, les Espagnols, les Italiens et les Français fassent ensemble des propositions en matière de lutte contre les feux de forêts. Que les 7 Etats qui contribuent à la paix au Liban se concertent et s'épaulent. Que la zone Euro continue de se renforcer. Que les Etats riverains de la Méditerranée se concertent pour définir les mesures les plus efficaces pour lutter contre l'immigration illégale. Ce dont nous avons besoin, c'est que chacun des Etats membres retrouve l'envie d'avancer sans se préoccuper uniquement de ses intérêts nationaux. Et qu'à défaut, ceux qui veulent reprendre l'initiative puissent le faire sans être entravés par les réticences des autres.•••2/ Quelles frontières pour l'Union et quelles relations développer avec nos voisins ? Il est temps de poser franchement le problème. L'échec des référendums français et néerlandais a été en partie provoqué par une hostilité à une Europe sans frontières. A l'aune de cette expérience, fixer un cadre géographique et politique à l'Union européenne est une condition essentielle pour que nos concitoyens se réapproprient le projet européen. La première conséquence, c'est qu'il ne faut plus procéder à de nouveaux élargissements tant que de nouvelles institutions n'auront pas été adoptées. Je veux redire une idée simple : l'adhésion d'un nouveau membre est d'abord une décision que l'Union doit prendre pour elle-même, en fonction de ses propres objectifs, dans la limite de ses possibilités et de ce que ses peuples consentent, avant d'être une décision relevant de la politique extérieure de l'Union et de son souci d'encourager les réformes chez autrui. L'intérêt de l'Europe, ce n'est pas de diluer ses politiques et ses institutions dans un ensemble où toute décision serait par définition impossible. Non, l'intérêt de l'Union est d'être suffisamment solide pour rayonner et créer les bases d'une zone de stabilité et de prospérité qui soit élargie à ses voisins continentaux et méditerranéens. Autrement dit, cela signifie que la capacité d’absorption de l’Union n'est pas extensible à l'infini. Je souhaite qu'on donne à ce concept de capacité d'absorption un contenu précis et un caractère opérationnel : j'ajoute qu'il est nécessaire de la vérifier à chaque étape d'un processus d'élargissement et pas seulement au moment de sa conclusion, car il est alors trop tard pour réagir.Ce raisonnement emporte une conséquence. Il nous faut maintenant dire qui est européen et qui ne l'est pas. Laisser cette question sans réponse n'est plus possible. Et quand bien même le voudrait-on, les Français qui, depuis la réforme de notre Constitution, seront amenés à se prononcer par référendum sur tout nouvel élargissement, nous le rappelleraient en le refusant. Dire qui est européen, c'est dire qui a vocation à rejoindre un jour l'Union européenne, mais aussi qui a vocation à établir des liens privilégiés avec elle sans pour autant en faire partie.Doivent donc à mon sens être distingués : - d'une part les Etats dont la vocation à rejoindre l'Union ne fait pas question pour quiconque. L’Union européenne est ouverte à tous les Etats qui appartiennent clairement au continent européen (Suisse, Norvège, Balkans), et aux îles proches (Islande). Ces Etats rejoindront l'Union lorsqu'ils le pourront (les Balkans) et le voudront (les autres), à condition que l'Union soit de son côté en mesure de les accueillir, notamment du point de vue de son fonctionnement institutionnel.- et d'autre part les Etats dont la vocation européenne ne va pas de soi ou qui sont des voisins sans être Européens. Pour ces pays de l'espace euro-asiatique et méditerranéen, la première de nos démarches doit être d'établir un partenariat privilégié avec eux. Nous devons travailler avec eux dans le respect de nos intérêts respectifs, mais sans concession sur nos valeurs. Il n'y a rien d'automatique dans mon esprit : même si tous ceux qui participent au processus de Barcelone ont une vocation géographique à s'associer à nous, ne pourront se voir acceptés comme partenaire privilégié de l'Union que ceux dont nous pourrons constater les progrès en matière démocratique. Ce que je veux, c'est qu'au final nous ne mettions pas tous ces pays dont on se demande si oui ou non ils doivent entrer, dans une situation où on les condamne au tout ou rien : soit tout de l’Europe, soit rien de l’Europe. Que peut-on leur proposer ? Je crois d'abord que ce grand marché ne sera acceptable pour nous que s'il ne débouche pas sur une dégradation de la qualité des produits et des contrôles. Ceux qui voudront entrer dans cette zone de prospérité, potentiellement forte de près de 800 millions de consommateurs, devront selon moi reprendre à l'identique toutes les règles communautaires relatives au Marché intérieur. Mais nous devons aller plus loin et proposer aux partenaires privilégiés de participer à certaines politiques européennes, afin que l'Union favorise leur développement économique et social. Enfin nous pourrions engager des coopérations élargies sur certains programmes de recherche ou en matière d'éducation. Le programme Erasmus a 20 ans. C'est un très grand succès de l'Union européenne. Nous l'avons élargi aux étudiants des Etats tiers, à travers le programme Erasmus mundus, mais de manière trop limitée. Je souhaite que nous investissions massivement dans ce programme. Il y va de notre croissance potentielle à long terme comme de la leur. Mais au-delà du marché commun économique, il y a la perspective de nouer des accords de défense qui nous permettront de bâtir une sécurité collective. A quoi servirait-il d'avoir construit l'Union européenne, si elle n'est pas capable, par son influence positive et des enchaînements vertueux, de favoriser la stabilité, la prospérité et la démocratie à ses frontières ? Ce projet d'une grande zone de paix, de démocratie et de développement, nous devons l'envisager à un horizon de 50 ans. Ce n'est en rien utopique. C'est tout à l'inverse réaliste. Notre projet européen ne se conçoit que dans son environnement géographique. Entre peuples européens, nous avons su dépasser les épisodes les plus tragiques de notre histoire en suivant les objectifs du traité de Rome. Alors si, par une "union sans cesse plus étroite", comme il est dit dans le Préambule du Traité, nous avons su enterrer nos conflits multiséculaires, pourquoi n'arriverions-nous pas à établir avec nos voisins du Sud et de l'Est, avec qui nous sommes en relation depuis si longtemps, des relations de coopération renforcée ?Parmi ces pays, il y en a un grand, la Turquie, qui est notre voisine, notre amie, et qui partage nombre de nos intérêts de sécurité et nombre de nos valeurs. Nous devons pour toutes ces raisons approfondir nos liens avec elle, mais sans aller jusqu'à l'adhésion pleine et entière. Mais là encore, l'Union ne doit pas perdre le sens que lui ont donné ses créateurs. Je veux dire avec force, et je sais que je serai suivi, que la première des adaptations qu'un pays doit faire, s'il est candidat à l'Union, c'est de constater que cette Union comporte 25 membres et non 24. La Turquie n'a pas commencé à appliquer le protocole additionnel d'Ankara et ne l'a toujours pas ratifié. Elle continue à refuser l'accès à ses ports et à ses aéroports aux bateaux et aux avions qui ont fait escale à Chypre, alors même que l'union douanière entre la Turquie et l'Union européenne est complète. Ce n'est pas acceptable. Je n'ai cessé de le dire. Je le redirai. Je demande que l'on suspende l'ouverture de nouveaux chapitres d'adhésion avec la Turquie tant que celle-ci n'aura pas ratifié et véritablement mis en œuvre, de bonne foi, le protocole d'Ankara. •••3/ Comment moderniser le financement de l'Union européenne, pour quelles politiques ? L’Union n’a pas seulement besoin de nouvelles règles. Elle a besoin d’un minimum de moyens financiers. L'accord obtenu en décembre 2005 sur le budget européen pour les années 2007-2013 prévoit une clause de rendez-vous en 2008-2009. Nous devons saisir cette occasion pour procéder à une réforme ambitieuse du budget européen. Le système actuel fait supporter les dépenses européennes par les budgets nationaux. Il est illogique, injuste, insupportable pour les pays contributeurs nets et incompréhensible pour les citoyens. Les dépenses européennes doivent être financées par des ressources européennes, de la même manière que des impôts locaux financent les dépenses locales. Ce sera l’un des dossiers importants de la présidence française. Il est remarquable que le Parlement européen et les Parlements nationaux aient pris l'initiative d'y travailler ensemble pour nourrir la réflexion des gouvernements. Je tiens à féliciter Alain Lamassoure pour le travail fondateur qu'il mène actuellement dans ce domaine de manière à la fois novatrice et consensuelle. Je crois comme lui que toute réforme devra être guidée par deux principes en particulier.- Le respect de la souveraineté fiscale des Etats - ce sont eux qui doivent garder le pouvoir de décider de créer ou d'affecter un impôt.- Et le principe de constance: l'Europe se construit à pression fiscale constante, à dépense publique constante, à frais généraux constants. Ce n'est pas parce qu'une tâche est transférée au niveau européen qu'elle doit coûter plus cher au contribuable, au contraire. La Cour des Comptes européenne et ses homologues nationales ont les moyens techniques de vérifier le respect d'un tel principe, qui devrait à mon sens être inscrit dans le traité.Je voudrais faire une deuxième proposition concernant le budget. Une différence majeure entre l'Union européenne et un système fédéral réside dans le niveau très faible du budget commun : celui-ci ne concerne pratiquement que les compétences exclusives de l'Union. Or, dans beaucoup de domaines, la réussite des politiques européennes dépend autant, voire davantage, de la mobilisation des moyens nationaux. C'est évidemment le cas des "objectifs de Lisbonne": 80% des outils à mettre en oeuvre dépendent de décisions nationales et des budgets nationaux. Il en va de même, par exemple, pour la politique étrangère, de sécurité et de défense, pour lesquels la France comme le Royaume-Uni dépensent beaucoup plus que d'autres Etats membres.Or, dirigeants, élus, citoyens, nous avons tous besoin de savoir combien nous consacrons au financement des objectifs communs, que ce soit à un titre ou à un autre. Aussi, à côté du budget communautaire, partie visible de l'iceberg, il me semble nécessaire d'établir chaque année un tableau financier dans lequel chaque Etat inscrirait les crédits qu'il est prêt à affecter, sur son budget national, à l'application des politiques européennes : ce serait en quelque sorte un "budget-bis", partie immergée, mais sans doute bien plus volumineuse, que la partie visible. L'exercice n'aurait pas simplement une vertu pédagogique: il conduirait à mieux pondérer les efforts des uns et des autres. Et ce serait une première étape vers une nouvelle approche des finances publiques dans un ensemble multinational doté d'une monnaie commune.•••4/Comment moderniser la vie politique en Europe ? Je ne me satisfais pas de la manière dont s'organise la vie politique européenne. L’élection du Parlement européen au suffrage universel direct en 1979 a été une formidable avancée démocratique. Mais force est de constater que les élections européennes ne sont pas l’occasion de véritables choix collectifs à l’échelle européenne : dans chaque Etat membre, les questions débattues lors de ces élections restent essentiellement nationales et il n’existe pas de campagne européenne. C’est ce qui explique qu’un nombre croissant d’électeurs, parce qu'ils ne voient pas clairement l’enjeu de ces élections, en font une sorte de « défouloir démocratique » ou les ignorent purement et simplement.Or il s’agit d’une question majeure si l’on veut que nos concitoyens s'approprient vraiment le débat politique européen. Comment faire en sorte que l’élection du Parlement européen soit l’occasion de véritables choix collectifs européens ?Je propose une formule à la fois audacieuse et simple à mettre en place : permettre que les listes nationales d’une même famille politique européenne puissent s’affilier entre elles. Ainsi les listes qui, en France, en Allemagne, en Italie, ou ailleurs appartiennent à la famille du PPE pourraient s’affilier pour présenter ensemble, conjointement, un seul et même programme pour l’Europe. Libre aux autres familles politiques de faire de même : PSE, Libéraux, Verts, etc. Ainsi, les élections européennes seraient-elles bien l’occasion de campagnes européennes, sur des thèmes européens, pour défendre des programmes politiques européens. Pourquoi d'ailleurs ne pas mettre en place cette formule rapidement, dès avant les élections de 2009, au moins entre les Etats membres souhaitant faire ce pas important. La France et l’Allemagne pourraient ouvrir la voie en permettant aux listes des deux pays de s’affilier entre elles et en décidant que les résultats définitifs seraient arrêtés sur la base des résultats obtenus à l’échelle franco-allemande, avec, par le biais de l'utilisation des restes, une prime en termes de sièges aux listes ayant fait l'objet d'un apparentement franco-allemand. Mais ce système devrait naturellement être ouvert à tous les Etats souhaitant y participer, à tous les Etats qui souhaitent que l’Union se construise sur un socle politique et démocratique toujours plus solide et ambitieux : je pense en particulier aux Etats fondateurs, à l’Espagne et au Portugal, et à d’autres. Il s’agirait d’un choix volontaire de ces Etats d’organiser en commun la désignation de leurs députés au Parlement européen, ce qui pourrait parfaitement se faire dans le cadre des traités actuels. Je vais plus loin : je souhaite que chaque famille politique, tout au moins la mienne, celle du PPE, indique avant les élections européennes quel homme ou quelle femme elle souhaite voir présider la Commission européenne si elle remporte les élections. La meilleure manière de donner du pouvoir à nos concitoyens, c'est de leur proposer de peser directement sur le choix du président de la Commission. Ce faisant, leur vote déterminera la direction de la politique européenne pour les 5 années à venir. C'est donc ce que je proposerai à mes partenaires du PPE. Car je crois indispensable que le PPE devienne un véritable parti politique européen. Nous devons, avec les partenaires de l'UMP au PPE, préparer les élections européennes de 2009. Nous devons réfléchir aux réponses que nous pourrions proposer aux questions stratégiques qui se posent aux Européens et qu'aucun pays n'est capable de régler efficacement seul. La campagne de 2009 sera ainsi l’occasion d’un véritable débat de fond sur l’avenir de l’Union, et les représentants du PPE au Parlement européen disposeront ainsi d’un mandat démocratique clair. Il nous faudra pour cela prendre une initiative politique pour aller plus loin ensemble. Je proposerai donc aux partis-frères de l'UMP de tenir au sein du PPE des conventions européennes pour dégager des lignes communes sur plusieurs de ces sujets : - l'immigration : - avoir créé un espace de libre circulation est un progrès que nous mesurons tous les jours. Mais nous n'en avons pas encore tiré toutes les conséquences. Nous devons créer une police européenne de l'immigration et imaginer des consulats uniques pour les Etats de l'espace Schengen. - - l'environnement : - nous avons une responsabilité essentielle devant nos peuples, et notamment les plus jeunes générations. Nous devons organiser la protection de l'environnement.- - l'énergie : - je rappelle que deux des trois de nos traités fondateurs portent sur l'énergie : le traité CECA et le traité Euratom. Pourtant depuis lors nous n'avons pas su faire de l'énergie une véritable politique commune sur le modèle de la Politique agricole commune. Or l'Union européenne doit parler d'une seule voix lorsqu'elle négocie avec ses grands fournisseurs d'énergie comme la Russie. Elle doit de façon commune réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Elle doit de façon concertée investir dans les équipements de production et d'interconnexion.- - l'économie et la monnaie : - nous devons renforcer le rôle du politique dans le pilotage économique de la zone Euro. Par exemple, l'Union ne peut plus rester indifférente à la valeur de l'Euro par rapport à l'immense zone dollar à laquelle se rattachent de fait les pays émergents. Or, l'article 111 du traité précise que les orientations fondamentales de la politique des changes dépendent, non de la Banque centrale, mais bel et bien des gouvernements, du Conseil statuant à la majorité qualifiée. Parce qu'il s'est doté d'un Président stable et de grande qualité, l'Eurogroupe a toutes les raisons et tous les moyens de se saisir de cette question fondamentale. En complément, le moment est venu d'assurer, dans toutes les négociations et instances internationales, la représentation unique des pays membres de l'euro. Là encore, il ne s'agit que d'appliquer les traités.- - la Défense européenne : - malgré des réussites incontestables, l'action extérieure de l'Union européenne manque encore de visibilité. Nous devons renforcer nos outils communs, comme l'agence européenne de l'armement, ou l'Etat-major européen. Je voudrais souligner également que nous avons trop tardé à mettre en œuvre la force européenne de protection civile, que j'appelle de mes vœux depuis longtemps et que Michel Barnier a recommandé dans son rapport. Combien de catastrophes naturelles seront-elles nécessaires pour que nous arrivions à prendre une décision ?
•••Mesdames et Messieurs, 2007 sera l'anniversaire du Traité de Rome. Elle sera également l'occasion d'un grand débat démocratique en France. Je n'ai pas l'intention de laisser la question de l'avenir de l'Europe hors de ce débat. Je n'ai pas l'intention de cacher mes convictions européennes. Parce que je crois en l'Europe, j'ai le devoir d'être un européen exigeant. Les responsabilités de la France seront grandes en 2008. La Présidence française devra trouver des accords et des compromis sur bien des projets et des questions. Nous devons nous y préparer dès maintenant./.
lundi, septembre 11, 2006
** Sommet des dirigeants asiatiques et européens : UE.
*** Helsinki s'apprête à accueillir un sommet des dirigeants asiatiques et européens :
EN/FR.
EN :
On 10 and 11 September, Finland, the current holder of the EU Presidency, will host the ASEM Summit, bringing together European and Asian Heads of State or Government in Helsinki. The parties involved in ASEM cooperation process are: the Member States of the European Union, the European Commission, the 10 ASEAN countries (Association of Southeast Asian Nations), China, Japan and Republic of Korea.The Summit in Helsinki will mark the tenth anniversary of the cooperation process. It will be chaired by the Prime Minister of Finland, Matti Vanhanen. The ASEM 6 Summit will be the largest ever meeting of Heads of State or Government hosted by Finland, bringing together some two thousand participants. It is also estimated that around a thousand media representatives will come to Finland to cover the summit.The summit will focus on ways to respond to the challenges of globalisation. The issues on the agenda include global security threats, energy security, climate change, WTO negotiations, ways to strengthen cultural dialogue, competitiveness and the structural changes in global economy. The meeting will also consider the future prospects for ASEM cooperation on the basis of a joint research project by Finland and Japan, entitled "ASEM in its tenth year: Looking back, looking forward", published in March 2006.A number of other events will be organised in connection with the ASEM Summit. On 3-6 September, NGOs will hold the sixth Asia-Europe People's Forum, which is expected to attract about 400 participants from Asia and Europe. Representatives of Asian and European labour market organisations will meet on 7 and 8 September and business leaders on 10 and 11 September. On 7 and 8 September, a meeting of the ASEM partners will be held in connection with ASEM's 10th anniversary. The main theme of the meeting will be cooperation between civil society, business and government. On 9 September, there will also be an Editors' Roundtable, a discussion forum for media representatives from prominent European and Asian media organisations and, on 8 September, an open discussion will be held on cooperation between Asia and Europe.ASEM cooperation was initiated in 1996 with a view to strengthening dialogue and interaction between Asia and Europe. Discussions centre on political, economic, cultural and social issues. The summits that are organised every two years, alternately in Asia and Europe, set the guidelines for cooperation. They also provide Asian and European Heads of State or Government with an opportunity to meet each other and discuss key international issues. In addition to high-level cooperation, the process aims to promote dialogue among economic stakeholders, NGOs and individual citizens.Further information: Jyrki Kallio, Counsellor, Ministry for Foreign Affairs, tel. +358 9 1605 6645 or +358 400 226 134, Jukka Salovaara, Special Adviser to the Prime Minister, EU Affairs, Prime Minister's Office, tel. +358 9 160 22055 and Sanna Kangasharju, Deputy Head of Information, Government Communications Unit, tel. +358 9 1602 2175
FR:
La Présidence finlandaise organisera, les 10 et 11 septembre, le 6e Sommet Asie-Europe qui se déroulera au Centre des expositions d'Helsinki. La coopération Asem regroupe les États membres de l'UE, dix membres de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), ainsi que la Chine, le Japon, la République de Corée et la Commission européenne.Ce sommet, qui sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la coopération Asem, sera présidé par le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen. Deux milliers de personnes participeront à ce sommet pour lequel sont attendus un millier de représentants des médias. Il s'agit de la plus grande rencontre jamais organisée en Finlande au niveau des chefs d'État et de gouvernement.Le thème central de ce sommet portera sur la réponse à apporter aux défis de la mondialisation. Seront notamment abordés les menaces pesant sur la sécurité globale ainsi que la sécurité énergétique, le changement climatique, les négociations OMC, le renforcement du dialogue culturel de même que les questions de compétitivité et la restructuration de l'économie mondiale. Seront également examinées les perspectives de la coopération Asem à la lumière d'une étude finlando-japonaise dont les résultats ont été rendus publics en mars 2006.En marge de ce sommet, plusieurs autres événements auront également lieu au Centre des expositions d'Helsinki. Les organisations non gouvernementales organiseront, du 3 au 6 septembre, le 6e Forum populaire Asie-Europe auquel sont attendus quelque 400 représentants d'Asie et d'Europe. Les représentants des mouvements syndicaux d'Asie et d'Europe se rencontreront les 7 et 8 septembre et les chefs d'entreprises les 10 et 11 septembre. Pour marquer le 10e anniversaire de cette coopération, les partenaires de l'Asem ont été conviés les 7 et 8 septembre à une rencontre où ils examineront la coopération entre société civile, entreprises et administration. Seront en outre organisés, le 9 septembre, une table ronde qui réunira les représentants des principaux médias européens et asiatiques, et, le 8 septembre, un forum de discussion ouvert à tous et consacré à la coopération entre l'Asie et l'Europe.La coopération Asem a été instituée en 1996 dans un effort de renforcer le dialogue et l'interaction entre l'Asie et l'Europe. Les débats portent sur les questions politiques, économiques, culturelles et sociales. Les sommets organisés tous les deux ans à tour de rôle en Europe et en Asie fixent les orientations de la coopération. Ces sommets permettent aux chefs d'État et de gouvernement européens et asiatiques de se rencontrer et d'aborder les questions d'actualité. Outre la coopération au niveau des États, l'Asem s'efforce de promouvoir l'interaction au niveau des entreprises, des organisations non gouvernementales et des individus.Pour en savoir plus : Jyrki Kallio, Conseiller d'ambassade, ministre des Affaires étrangères, + 358 9 1605 6645 ou +358 400 226 134, Jukka Salovaara, conseiller auprès du Premier ministre, Affaires européennes, Secrétariat général du gouvernement finlandais, tél. +358 9 1602 2055, Sanna Kangasharju, Chef adjoint de la Communication, Service de la communication du gouvernement finlandais tél. +358 9 1602 2175
UE
EN/FR.
EN :
On 10 and 11 September, Finland, the current holder of the EU Presidency, will host the ASEM Summit, bringing together European and Asian Heads of State or Government in Helsinki. The parties involved in ASEM cooperation process are: the Member States of the European Union, the European Commission, the 10 ASEAN countries (Association of Southeast Asian Nations), China, Japan and Republic of Korea.The Summit in Helsinki will mark the tenth anniversary of the cooperation process. It will be chaired by the Prime Minister of Finland, Matti Vanhanen. The ASEM 6 Summit will be the largest ever meeting of Heads of State or Government hosted by Finland, bringing together some two thousand participants. It is also estimated that around a thousand media representatives will come to Finland to cover the summit.The summit will focus on ways to respond to the challenges of globalisation. The issues on the agenda include global security threats, energy security, climate change, WTO negotiations, ways to strengthen cultural dialogue, competitiveness and the structural changes in global economy. The meeting will also consider the future prospects for ASEM cooperation on the basis of a joint research project by Finland and Japan, entitled "ASEM in its tenth year: Looking back, looking forward", published in March 2006.A number of other events will be organised in connection with the ASEM Summit. On 3-6 September, NGOs will hold the sixth Asia-Europe People's Forum, which is expected to attract about 400 participants from Asia and Europe. Representatives of Asian and European labour market organisations will meet on 7 and 8 September and business leaders on 10 and 11 September. On 7 and 8 September, a meeting of the ASEM partners will be held in connection with ASEM's 10th anniversary. The main theme of the meeting will be cooperation between civil society, business and government. On 9 September, there will also be an Editors' Roundtable, a discussion forum for media representatives from prominent European and Asian media organisations and, on 8 September, an open discussion will be held on cooperation between Asia and Europe.ASEM cooperation was initiated in 1996 with a view to strengthening dialogue and interaction between Asia and Europe. Discussions centre on political, economic, cultural and social issues. The summits that are organised every two years, alternately in Asia and Europe, set the guidelines for cooperation. They also provide Asian and European Heads of State or Government with an opportunity to meet each other and discuss key international issues. In addition to high-level cooperation, the process aims to promote dialogue among economic stakeholders, NGOs and individual citizens.Further information: Jyrki Kallio, Counsellor, Ministry for Foreign Affairs, tel. +358 9 1605 6645 or +358 400 226 134, Jukka Salovaara, Special Adviser to the Prime Minister, EU Affairs, Prime Minister's Office, tel. +358 9 160 22055 and Sanna Kangasharju, Deputy Head of Information, Government Communications Unit, tel. +358 9 1602 2175
FR:
La Présidence finlandaise organisera, les 10 et 11 septembre, le 6e Sommet Asie-Europe qui se déroulera au Centre des expositions d'Helsinki. La coopération Asem regroupe les États membres de l'UE, dix membres de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), ainsi que la Chine, le Japon, la République de Corée et la Commission européenne.Ce sommet, qui sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la coopération Asem, sera présidé par le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen. Deux milliers de personnes participeront à ce sommet pour lequel sont attendus un millier de représentants des médias. Il s'agit de la plus grande rencontre jamais organisée en Finlande au niveau des chefs d'État et de gouvernement.Le thème central de ce sommet portera sur la réponse à apporter aux défis de la mondialisation. Seront notamment abordés les menaces pesant sur la sécurité globale ainsi que la sécurité énergétique, le changement climatique, les négociations OMC, le renforcement du dialogue culturel de même que les questions de compétitivité et la restructuration de l'économie mondiale. Seront également examinées les perspectives de la coopération Asem à la lumière d'une étude finlando-japonaise dont les résultats ont été rendus publics en mars 2006.En marge de ce sommet, plusieurs autres événements auront également lieu au Centre des expositions d'Helsinki. Les organisations non gouvernementales organiseront, du 3 au 6 septembre, le 6e Forum populaire Asie-Europe auquel sont attendus quelque 400 représentants d'Asie et d'Europe. Les représentants des mouvements syndicaux d'Asie et d'Europe se rencontreront les 7 et 8 septembre et les chefs d'entreprises les 10 et 11 septembre. Pour marquer le 10e anniversaire de cette coopération, les partenaires de l'Asem ont été conviés les 7 et 8 septembre à une rencontre où ils examineront la coopération entre société civile, entreprises et administration. Seront en outre organisés, le 9 septembre, une table ronde qui réunira les représentants des principaux médias européens et asiatiques, et, le 8 septembre, un forum de discussion ouvert à tous et consacré à la coopération entre l'Asie et l'Europe.La coopération Asem a été instituée en 1996 dans un effort de renforcer le dialogue et l'interaction entre l'Asie et l'Europe. Les débats portent sur les questions politiques, économiques, culturelles et sociales. Les sommets organisés tous les deux ans à tour de rôle en Europe et en Asie fixent les orientations de la coopération. Ces sommets permettent aux chefs d'État et de gouvernement européens et asiatiques de se rencontrer et d'aborder les questions d'actualité. Outre la coopération au niveau des États, l'Asem s'efforce de promouvoir l'interaction au niveau des entreprises, des organisations non gouvernementales et des individus.Pour en savoir plus : Jyrki Kallio, Conseiller d'ambassade, ministre des Affaires étrangères, + 358 9 1605 6645 ou +358 400 226 134, Jukka Salovaara, conseiller auprès du Premier ministre, Affaires européennes, Secrétariat général du gouvernement finlandais, tél. +358 9 1602 2055, Sanna Kangasharju, Chef adjoint de la Communication, Service de la communication du gouvernement finlandais tél. +358 9 1602 2175
UE
vendredi, septembre 08, 2006
Conférence internationale Energy Audit' 06 de Lahti: UE!
*** La conférence internationale Energy Audit' 06 de Lahti réunira les décideurs du secteur de l'énergie et les meilleurs spécialistes des économies d'énergie (11 au 13 septembre 2006)!
* Le ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie, M. Mauri Pekkarinen, ouvrira la conférence le lundi 11 septembre à 10 heures. L'un des principaux intervenants de cette journée sera le commissaire européen à l'énergie, M. Andris Piebalgs.
La conférence Energy Audit'06 qui se tiendra au Palais Sibelius de Lahti du 11 au 13 septembre s'adresse aux organismes et aux entreprises intervenant dans la promotion des économies d'énergie, des énergies renouvelables et des audits énergétiques dans les pays industrialisés, les économies en voie de développement rapide et les pays en voie de développement.
L'objectif de la conférence est d'étudier la promotion des économies d'énergie et des énergies renouvelables, notamment par le biais des expériences tirées des audits énergétiques, et de lancer la préparation du programme international d'audits énergétiques qui donnera une impulsion à leur promotion. 200 à 300 participants du monde entier dont certains viendront de pays aussi lointains que les Îles Fidji seront présents.Les meilleurs experts réunisSelon le ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie, M. Mauri Pekkarinen, la conférence Energy Audit'06 a pour ambition de promouvoir, par le biais des audits énergétiques, les économies d'énergie et l'utilisation des énergies renouvelables dans les entreprises et les constructions privées du monde entier. Il se réjouit de la participation à la conférence des véritables décideurs et des meilleurs experts mondiaux du domaine.
Selon le commissaire européen à l'énergie, M. Andris Piebalgs, l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables soutiennent les trois objectifs fondamentaux de la politique énergétique de l'Europe, qui sont le développement durable, la compétitivité et la sécurité des approvisionnements en énergie. "Aujourd'hui, à l'approche du temps de prendre des décisions, les discussions menées dans cette conférence peuvent donner aux décideurs européens des indications claires de la manière de poursuivre", dit M. Piebalgs.La coopération internationale porte ses fruitsLeconseiller principal Heikki Väisänen du ministère finlandais du Commerce et de l'Industrie qui a conduit activement l'introduction des audits énergétiques en Finlande s'est investi dans l'organisation de la conférence. Il participe aux audits internationaux depuis le milieu des années 1990 et est coordinateur des projets Audit I et Audit II de l'Union européenne qui ont permis pour la première fois de collecter des informations exhaustives sur les audits énergétiques dans tous les États membres de l'Union.
Le projet Audit I a servi de base pour l'organisation de la conférence audit énergétique précédente qui s'est tenue à Turku en 1999. Le projet Audit II a donné naissance à un guide sur l'élaboration des programmes d'audit énergétique qui devrait être exploité dans les projets internationaux de développement actuellement mis en œuvre.M. Väisänen pense que la directive européenne sur les services énergétiques entrée en vigueur en mai dernier selon laquelle les États membresdoivent préparer des programmes d'audits énergétiques de haute qualité pour favoriser les économies d'énergie a donné une impulsion au renforcement de la coopération internationale dans ce domaine des audits. Cette directive fixe aux États membres l'objectif d'améliorer les économies d'énergie de 9% pour la période 2008-2016.Selon M. Väisänen, la conférence Energy Audit'06 comporte trois objectifs importants, dont le lancement d'une sorte de programme cadre d'exportation du savoir-faire dans le domaine des audits sous la direction d'une organisation internationale adaptée. «L'objectif est d'exporter le savoir-faire de l'Union européenne vers les pays tiers en développement et les pays tiers en développement rapide où la consommation d'énergie connaît une croissance vertigineuse. Il s'agit par exemple de l'Inde et de la Chine.
La Finlande a déjà mené ce type d'action dans la république russe de Carélie et dans les pays Baltes et lance maintenant une action équivalente en Chine.»Le deuxième objectif important de la conférence est, selon M. Väisänen, le lancement du programme interne de l'Union européenne permettant aux États membres de mettre en place leurs propres programmes d'audit énergétique conformément à la directive services énergétiques. Le troisième objectif est la mise en œuvre de la coopération pour le développement des modèles et des procédures d'audit, afin d'éviter que chaque État membre ne fasse cavalier seul.
Bienvenue au déjeuner de presse du 11 septembre de 12h à 13h30, Palais Sibelius, hall 5Au cours du déjeuner, les représentants des médias pourront rencontrer les conférenciers qui seront à leur disposition pour répondre à leurs questions.
Ces derniers pourront également accorder des interviews. Taisto Turunen (ministère finlandais du Commerce et de l'Industrie), Mark Radka (Programme environnement des Nations Unies), Vincent Berrutto (Intelligent Energy Executive Agency, IEEA) et Aleksander Zhivov (US Army Corps of Engineers) seront notamment présents au déjeuner. Le point de presse du Palais Sibelius (ouvert du 11 au 13 septembre) se tient à votre disposition pour vous aider à prendre contact avec les intervenants.
Inscription au déjeuner de presse et participation à la conférence.Les représentantsdes médias sont invités à participer à la conférence Energy Audit'06. La participation est gratuite, mais nécessite une inscription préalable. Inscription à la conférence et au déjeuner de presse: Kirsi-Maaria Forssell, Motiva Oy, tél. 0400 464 787 ou prenom.nom@motiva.fiDemande préalable d'interview des intervenants principaux :Ministère du Commerce et de l'Industrie (M. le ministre Pekkarinen):Päivi Vuorivirta, secrétaire des communications, tél. 09 1606 2081, prenom.nom@ktm.fiReprésentation de la Commission européenne en Finlande (M. le commissaire Piebalgs):Marjatta Hautala, responsable de l'information, tél. (09) 6226 5452, prenom.nom@cec.eu.intLa conférence Energy Audit'06 entre dans le cadre de la Présidence finlandaise de l'Union européenne. La conférence est organisée par le ministère du Commerce et de l'Industrie, le ministère de l'Environnement, le ministère des Affaires étrangères et la société Motiva Oy. Elle reçoit également le soutien du programme Intelligent Energy Europe de l'Union européenne.
UE
* Le ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie, M. Mauri Pekkarinen, ouvrira la conférence le lundi 11 septembre à 10 heures. L'un des principaux intervenants de cette journée sera le commissaire européen à l'énergie, M. Andris Piebalgs.
La conférence Energy Audit'06 qui se tiendra au Palais Sibelius de Lahti du 11 au 13 septembre s'adresse aux organismes et aux entreprises intervenant dans la promotion des économies d'énergie, des énergies renouvelables et des audits énergétiques dans les pays industrialisés, les économies en voie de développement rapide et les pays en voie de développement.
L'objectif de la conférence est d'étudier la promotion des économies d'énergie et des énergies renouvelables, notamment par le biais des expériences tirées des audits énergétiques, et de lancer la préparation du programme international d'audits énergétiques qui donnera une impulsion à leur promotion. 200 à 300 participants du monde entier dont certains viendront de pays aussi lointains que les Îles Fidji seront présents.Les meilleurs experts réunisSelon le ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie, M. Mauri Pekkarinen, la conférence Energy Audit'06 a pour ambition de promouvoir, par le biais des audits énergétiques, les économies d'énergie et l'utilisation des énergies renouvelables dans les entreprises et les constructions privées du monde entier. Il se réjouit de la participation à la conférence des véritables décideurs et des meilleurs experts mondiaux du domaine.
Selon le commissaire européen à l'énergie, M. Andris Piebalgs, l'efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables soutiennent les trois objectifs fondamentaux de la politique énergétique de l'Europe, qui sont le développement durable, la compétitivité et la sécurité des approvisionnements en énergie. "Aujourd'hui, à l'approche du temps de prendre des décisions, les discussions menées dans cette conférence peuvent donner aux décideurs européens des indications claires de la manière de poursuivre", dit M. Piebalgs.La coopération internationale porte ses fruitsLeconseiller principal Heikki Väisänen du ministère finlandais du Commerce et de l'Industrie qui a conduit activement l'introduction des audits énergétiques en Finlande s'est investi dans l'organisation de la conférence. Il participe aux audits internationaux depuis le milieu des années 1990 et est coordinateur des projets Audit I et Audit II de l'Union européenne qui ont permis pour la première fois de collecter des informations exhaustives sur les audits énergétiques dans tous les États membres de l'Union.
Le projet Audit I a servi de base pour l'organisation de la conférence audit énergétique précédente qui s'est tenue à Turku en 1999. Le projet Audit II a donné naissance à un guide sur l'élaboration des programmes d'audit énergétique qui devrait être exploité dans les projets internationaux de développement actuellement mis en œuvre.M. Väisänen pense que la directive européenne sur les services énergétiques entrée en vigueur en mai dernier selon laquelle les États membresdoivent préparer des programmes d'audits énergétiques de haute qualité pour favoriser les économies d'énergie a donné une impulsion au renforcement de la coopération internationale dans ce domaine des audits. Cette directive fixe aux États membres l'objectif d'améliorer les économies d'énergie de 9% pour la période 2008-2016.Selon M. Väisänen, la conférence Energy Audit'06 comporte trois objectifs importants, dont le lancement d'une sorte de programme cadre d'exportation du savoir-faire dans le domaine des audits sous la direction d'une organisation internationale adaptée. «L'objectif est d'exporter le savoir-faire de l'Union européenne vers les pays tiers en développement et les pays tiers en développement rapide où la consommation d'énergie connaît une croissance vertigineuse. Il s'agit par exemple de l'Inde et de la Chine.
La Finlande a déjà mené ce type d'action dans la république russe de Carélie et dans les pays Baltes et lance maintenant une action équivalente en Chine.»Le deuxième objectif important de la conférence est, selon M. Väisänen, le lancement du programme interne de l'Union européenne permettant aux États membres de mettre en place leurs propres programmes d'audit énergétique conformément à la directive services énergétiques. Le troisième objectif est la mise en œuvre de la coopération pour le développement des modèles et des procédures d'audit, afin d'éviter que chaque État membre ne fasse cavalier seul.
Bienvenue au déjeuner de presse du 11 septembre de 12h à 13h30, Palais Sibelius, hall 5Au cours du déjeuner, les représentants des médias pourront rencontrer les conférenciers qui seront à leur disposition pour répondre à leurs questions.
Ces derniers pourront également accorder des interviews. Taisto Turunen (ministère finlandais du Commerce et de l'Industrie), Mark Radka (Programme environnement des Nations Unies), Vincent Berrutto (Intelligent Energy Executive Agency, IEEA) et Aleksander Zhivov (US Army Corps of Engineers) seront notamment présents au déjeuner. Le point de presse du Palais Sibelius (ouvert du 11 au 13 septembre) se tient à votre disposition pour vous aider à prendre contact avec les intervenants.
Inscription au déjeuner de presse et participation à la conférence.Les représentantsdes médias sont invités à participer à la conférence Energy Audit'06. La participation est gratuite, mais nécessite une inscription préalable. Inscription à la conférence et au déjeuner de presse: Kirsi-Maaria Forssell, Motiva Oy, tél. 0400 464 787 ou prenom.nom@motiva.fiDemande préalable d'interview des intervenants principaux :Ministère du Commerce et de l'Industrie (M. le ministre Pekkarinen):Päivi Vuorivirta, secrétaire des communications, tél. 09 1606 2081, prenom.nom@ktm.fiReprésentation de la Commission européenne en Finlande (M. le commissaire Piebalgs):Marjatta Hautala, responsable de l'information, tél. (09) 6226 5452, prenom.nom@cec.eu.intLa conférence Energy Audit'06 entre dans le cadre de la Présidence finlandaise de l'Union européenne. La conférence est organisée par le ministère du Commerce et de l'Industrie, le ministère de l'Environnement, le ministère des Affaires étrangères et la société Motiva Oy. Elle reçoit également le soutien du programme Intelligent Energy Europe de l'Union européenne.
UE
mardi, septembre 05, 2006
SEMAINE EUROPÉENNE DE LA MOBILITÉ 2006: France!
*** Du 16 au 22 septembre prochain, les citoyens de l'Union européenne vont pouvoir participer à la "Semaine européenne de la mobilité" qui a pour thème cette année les changements climatiques.
* Il s'agit avant tout de sensibiliser l'opinion public aux risques liés au réchauffement de la planète et de promouvoir les autres modes de transports que la voiture individuelle. En France, le Ministère de l’écologie et du développement durable et le Ministère des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer coordonnent cet événement, en partenariat avec l’ADEME, le GIE Objectif transport public, la FUBicy et le Club des villes cyclables. "LA MEILLEUR ÉNERGIE, C'EST LA VÔTRE!" •
C'est par ce mot d'ordre que la Commission européenne entend, cette année encore, sensibiliser les citoyens autour de la problèmatique du développement durable.Durant cette semaine, les municipalités mettront en place diverses activités (bus électrique gratuit, ouverture de pistes cyclables, forum de discussion...) de manière à inciter les citoyens à se mobiliser concrètement en faveur de la mobilité durable et d’adopter ainsi une démarche éco-citoyenne pérenne à travers le choix du mode de déplacement.
AFCCRE
Le 31/08/2006
* Il s'agit avant tout de sensibiliser l'opinion public aux risques liés au réchauffement de la planète et de promouvoir les autres modes de transports que la voiture individuelle. En France, le Ministère de l’écologie et du développement durable et le Ministère des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer coordonnent cet événement, en partenariat avec l’ADEME, le GIE Objectif transport public, la FUBicy et le Club des villes cyclables. "LA MEILLEUR ÉNERGIE, C'EST LA VÔTRE!" •
C'est par ce mot d'ordre que la Commission européenne entend, cette année encore, sensibiliser les citoyens autour de la problèmatique du développement durable.Durant cette semaine, les municipalités mettront en place diverses activités (bus électrique gratuit, ouverture de pistes cyclables, forum de discussion...) de manière à inciter les citoyens à se mobiliser concrètement en faveur de la mobilité durable et d’adopter ainsi une démarche éco-citoyenne pérenne à travers le choix du mode de déplacement.
AFCCRE
Le 31/08/2006
lundi, septembre 04, 2006
Dérèglement climatique et hausse de l'énergie...!
**** Dérèglement climatique et hausse de l'énergie : un rapport du Sénat en appelle à l'exemplarité des élus locaux :
* Le dérèglement climatique et la hausse continue du coût de l'énergie qu'a connus la France au cours de cet été confirment la pertinence des conclusions du rapport intitulé « énergies renouvelables et développement local », présenté à la presse le 5 juillet dernier.
Dans cette étude, les rapporteurs Claude BELOT (UMP, Charente-Maritime) et Jean-Marc Juilhard (UMP, Puy-de-Dôme) mettent en exergue les bonnes pratiques locales en matière d'énergies renouvelables et d' « intelligence territoriale ».
Le rapport recense de nombreuses opérations ingénieuses de valorisation des énergies locales (biomasse, géothermie, déchets, solaire) et soutient que la préparation de l'après-pétrole doit nécessairement passer par l'échelon local.
Paris, le 1er septembre 2006
* Le dérèglement climatique et la hausse continue du coût de l'énergie qu'a connus la France au cours de cet été confirment la pertinence des conclusions du rapport intitulé « énergies renouvelables et développement local », présenté à la presse le 5 juillet dernier.
Dans cette étude, les rapporteurs Claude BELOT (UMP, Charente-Maritime) et Jean-Marc Juilhard (UMP, Puy-de-Dôme) mettent en exergue les bonnes pratiques locales en matière d'énergies renouvelables et d' « intelligence territoriale ».
Le rapport recense de nombreuses opérations ingénieuses de valorisation des énergies locales (biomasse, géothermie, déchets, solaire) et soutient que la préparation de l'après-pétrole doit nécessairement passer par l'échelon local.
Paris, le 1er septembre 2006
Inscription à :
Articles (Atom)