Plus de la moitié des Français trouvent les complémentaires de santé trop chères, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte. Pour faire baisser la note, nombre d'entre eux privilégient les assurances à la carte.
Les hausses successives des tarifs des complémentaires santé pèsent de plus en plus sur le budget des Français. «Plus d'un ménage sur quatre dit avoir vu ses dépenses de santé augmenter en 2011 et quatre sur dix estiment que cette augmentation a été supérieure à 10 %», selon une étude du cabinet Deloitte réalisée par Ipsos, «visant à apprécier la relation entre le système de santé et ses utilisateurs dans 12 pays*. Résultat, plus de la moitié (57 %) des personnes interrogées déclarent «avoir atteint, voire dépassé la limite budgétaire» consacrée aux primes d'assurance santé. Certains disent même reporter certains soins dans le temps, faute de moyens pour les financer.
Outre l'augmentation des primes des complémentaires santé, qui devraient encore grimper de 4,7% en moyenne en 2012 selon les mutuelles, le déremboursement de nombreux médicaments pèse beaucoup. Les plus sensibles à la pression tarifaire ont entre 46 ans et 66 ans et/ou appartiennent à la classe moyenne, souligne l'étude. Pour ceux qui sont obligés d'assurer toute une famille, ces contrats deviennent chers. Les moins de 30 ans en pleine forme et paradoxalement les seniors, sont plus à l'aise avec leur budget santé. La crise a laissé des traces sur le budget que près des deux tiers des ménages consacrent à leur santé, bien plus que dans les autres pays. «Les sondés ayant les plus bas revenus et la moins bonne couverture étant les plus affectés».
La majorité des personnes interrogées (97 %) disposent d'une couverture santé, généralement souscrite auprès de leur employeur (51 %). Et plus d'un assuré sur trois se dit satisfait. Ce qui expliquerait leur fidélité, puisqu'en 2011, seuls 6,5 % d'entre eux, ont changé d'assureur. Pour autant, «l'augmentation des primes d'assurance devient un enjeu majeur», avance Jean-François Poletti Associé Conseil, secteur Assurances responsable du domaine protection sociale chez Deloitte. «Nous allons vers un système à deux vitesses», poursuit-il.
Avec d'un côté, ceux qui auront les moyens de souscrire des complémentaires santé complètes et ceux qui ne s'assureront que pour des risques identifiés (optique, dentiste…) ou carrément ne se couvriront plus. «L'effort de solidarité s'essouffle: 72 % des répondants à l'enquête privilégient un contrat sur mesure et adapté à leur profil», selon l'étude. Une façon pour eux de faire baisser les primes. Les assureurs s'adaptent. «La plupart ont développé ces dernières années des contrats modulaires», précise Jean-François Poletti. En cas de coup dur, ces assurés ne prennent cependant pas trop de risques, car la sécurité sociale prend en charge à 100 % les maladies de longue durée (cancer…). Et, forte concurrence oblige, la majorité des mutuelles ont supprimé les délais de carence, ce qui permet aux assurés de faire rembourser leurs soins, dès la souscription du contrat.
Le principal grief, concerne le temps d'attente pour accéder aux soins (prendre un rendez-vous pour un examen d'imagerie ou dans un service spécialisé par exemple. L'évolution du système de santé sera au cœur des préoccupations des Français pendant la campagne électorale. «Nos concitoyens déclarent qu'ils attacheront beaucoup d'importance aux questions de réduction des frais de santé et d'amélioration du rapport qualité/coût des services de santé dans le choix d'un candidat», avance l'étude de Deloitte. Pour l'heure, un ménage sondé sur quatre en moyenne pense ne pas être prêt à assumer les coûts de santé à venir (un sur trois pour les plus modestes).
* Étude internationale réalisée dans 12 pays (Luxembourg, Allemagne, Canada, Grande-Bretagne, Belgique, Chine, Suisse, France, États-Unis, Portugal, Mexique), auprès de 15.735 personnes, dont 1001 en France (interrogées en mai en 2011).
Outre l'augmentation des primes des complémentaires santé, qui devraient encore grimper de 4,7% en moyenne en 2012 selon les mutuelles, le déremboursement de nombreux médicaments pèse beaucoup. Les plus sensibles à la pression tarifaire ont entre 46 ans et 66 ans et/ou appartiennent à la classe moyenne, souligne l'étude. Pour ceux qui sont obligés d'assurer toute une famille, ces contrats deviennent chers. Les moins de 30 ans en pleine forme et paradoxalement les seniors, sont plus à l'aise avec leur budget santé. La crise a laissé des traces sur le budget que près des deux tiers des ménages consacrent à leur santé, bien plus que dans les autres pays. «Les sondés ayant les plus bas revenus et la moins bonne couverture étant les plus affectés».
La majorité des personnes interrogées (97 %) disposent d'une couverture santé, généralement souscrite auprès de leur employeur (51 %). Et plus d'un assuré sur trois se dit satisfait. Ce qui expliquerait leur fidélité, puisqu'en 2011, seuls 6,5 % d'entre eux, ont changé d'assureur. Pour autant, «l'augmentation des primes d'assurance devient un enjeu majeur», avance Jean-François Poletti Associé Conseil, secteur Assurances responsable du domaine protection sociale chez Deloitte. «Nous allons vers un système à deux vitesses», poursuit-il.
Avec d'un côté, ceux qui auront les moyens de souscrire des complémentaires santé complètes et ceux qui ne s'assureront que pour des risques identifiés (optique, dentiste…) ou carrément ne se couvriront plus. «L'effort de solidarité s'essouffle: 72 % des répondants à l'enquête privilégient un contrat sur mesure et adapté à leur profil», selon l'étude. Une façon pour eux de faire baisser les primes. Les assureurs s'adaptent. «La plupart ont développé ces dernières années des contrats modulaires», précise Jean-François Poletti. En cas de coup dur, ces assurés ne prennent cependant pas trop de risques, car la sécurité sociale prend en charge à 100 % les maladies de longue durée (cancer…). Et, forte concurrence oblige, la majorité des mutuelles ont supprimé les délais de carence, ce qui permet aux assurés de faire rembourser leurs soins, dès la souscription du contrat.
Des patients considérés comme des « consommateurs » de soins
La santé occupe bien sur une place prépondérante aux yeux des Français. La plupart ont «une appréciation plutôt bonne de la performance du système de santé, en matière de soins (hôpitaux, personnels de santé)». Cependant nombre d'entre eux (près de quatre sondés sur dix) considèrent que l'efficacité de l'ensemble des services de santé s'est dégradée au cours des cinq dernières années. «D'une manière générale, les Français ont plus l'impression d'être considérés comme des usagers ou des consommateurs que comme des patients. Ils sont déçus car le niveau de service offert par le système de soins n'est pas à la hauteur de leurs attentes», souligne Yves Jarlaud, Associé Conseil et Responsable du secteur Santé et des Sciences de la Vie chez Deloitte.Le principal grief, concerne le temps d'attente pour accéder aux soins (prendre un rendez-vous pour un examen d'imagerie ou dans un service spécialisé par exemple. L'évolution du système de santé sera au cœur des préoccupations des Français pendant la campagne électorale. «Nos concitoyens déclarent qu'ils attacheront beaucoup d'importance aux questions de réduction des frais de santé et d'amélioration du rapport qualité/coût des services de santé dans le choix d'un candidat», avance l'étude de Deloitte. Pour l'heure, un ménage sondé sur quatre en moyenne pense ne pas être prêt à assumer les coûts de santé à venir (un sur trois pour les plus modestes).
* Étude internationale réalisée dans 12 pays (Luxembourg, Allemagne, Canada, Grande-Bretagne, Belgique, Chine, Suisse, France, États-Unis, Portugal, Mexique), auprès de 15.735 personnes, dont 1001 en France (interrogées en mai en 2011).
Bien à vous,
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