Travailleurs détachés : même travail, même pays, même salaire.
Photo : PE
Les députés souhaitent que les travailleurs détachés bénéficient du même salaire que les travailleurs locaux.
Les travailleurs détachés sont attirés par des salaires plus élevés mais sont souvent moins bien payés que les travailleurs locaux ⬇ pic.twitter.com/mc4lGvLa3e— Parlement européen (@Europarl_FR) 24 octobre 2017
Les travailleurs détachés sont attirés par des salaires plus élevés mais sont souvent moins bien payés que les travailleurs locaux.
Le Parlement européen met à jour les règles, datant de 1996, sur le détachement des travailleurs. L'objectif est de mieux protéger les travailleurs européens qui partent à l'étranger pour des affectations temporaires et d'éviter toute forme de dumping social.
Transcription:
"Je pars à Grenoble pour 3 mois. Je vais à Pinon, en France. Je pars pour 1 mois. Je pars en banlieue parisienne pour 3 mois. Ces trois travailleurs polonais sont ce que nous appelons des « travailleurs détachés », qui quittent leur pays d'origine pour travailler en mission temporaire à l'étranger.
Leur nombre dans l'UE est passé de 600 000 en 2007 à 2,05 millions en 2015. Ils travaillent comme maçons en Allemagne ou plombiers en France. Ou, comme Ilidio Ferreira, qui vient du Portugal, en tant qu'ouvriers du bâtiment en Belgique.
Nous avons une maison à payer, une famille à nourrir, nous devons gagner notre vie. Nous allons en Belgique ou en France. Les Portugais sont partout. La différence, c'est qu'ici, avec l'aide et ce qu'ils nous paient, nous pouvons facilement gagner deux fois plus qu'au Portugal.
Un salaire plus élevé, voilà ce qui attire les travailleurs détachés. Mais pour le même travail, ils sont généralement moins payés que les travailleurs locaux.
En gros, on est dans les 40 euros de l'heure et eux, ils sont peut-être à la moitié du prix. Donc, le compte est vite fait. Et puis, il y a aussi la flexibilité. Nous, on fait 8 heures par jour. Eux, ils font peut-être 10, 12. Ils travaillent le samedi. Ils travaillent les jours fériés.
La différence de salaire est au cœur de la révision de la directive de 1996 sur le détachement des travailleurs, sur laquelle travaille actuellement le Parlement européen. L'objectif, c'est de fixer une même rémunération pour un même travail sur un même lieu de travail. Pour moi, il est très important qu'à l'avenir, nous n'ayons pas de travailleurs de première et deuxième classe en Europe : mettre fin au dumping salarial, mettre fin à la concurrence déloyale et mettre fin à l'exploitation des travailleurs.
C'est une tâche difficile car les intérêts des États membres diffèrent considérablement. En fait, les pays qui reçoivent le plus grand nombre de travailleurs détachés sont aussi ceux qui envoient un grand nombre de leurs propres travailleurs à l'étranger. Et certains pays craignent de perdre un important marché du travail.
Dans cette agence polonaise pour travailleurs détachés, il y a des centaines de demandes chaque jour. Les entreprises françaises, allemandes et polonaises recherchent des travailleurs hautement qualifiés.
À mon avis, la révision de la directive est totalement inutile et ne change rien en termes de fonctionnement de ce marché. Cela ne changera pas le fait qu'aujourd'hui, il manque des millions de travailleurs sur les marchés allemands, français et polonais. Ceci se produit déjà.
La Fédération du bâtiment me dit : « Nous sommes obligés de faire venir des carreleurs hongrois. Nous n'avons plus de compétences ».
La durée moyenne d'un détachement dans l'Union européenne est inférieure à 4 mois. Le Parlement européen, cependant, n'est pas opposé à des détachements plus longs.
La demande croissante de travailleurs détachés s'accompagne d'une augmentation de la fraude : employés non déclarés, salaires inférieurs au salaire minimum, ou utilisation de sociétés « boîte aux lettres ».
Les sociétés « boîte aux lettres » envoient des travailleurs travailler dans un autre pays tandis que son siège social est situé dans un troisième pays où elles n'ont pas d'activités commerciales réelles, mais bénéficient de cotisations sociales plus faibles.
Les règles actuelles sont obsolètes, elles datent de 1996. Je pense que lorsque nous clarifierons les règles, nous devons clairement établir ce qui est juste et ce qui relève de la fraude.
Faciliter la circulation des travailleurs européens tout en protégeant au mieux leurs droits est crucial pour construire les fondements d'une Europe sociale. Tel est l'objectif de la révision de la directive sur le détachement de travailleurs."
-
L’enjeu principal de l’adoption du rapport de Elisabeth Morin-Chartier, Questeur du Parlement européen et Députée @PPE_FR, sur la révision des règles sur les #travailleursdétachés en @EPSocialAffairs en 30 secondes.L’enjeu principal de l’adoption de mon rapport sur la révision des règles sur les #travailleursdétachés en @EPSocialAffairs en 30 secondes pic.twitter.com/WGqWfY34dj— Morin-Chartier (@emorinchartier) 17 octobre 2017
*Ancienne stagiaire (Blue Book) de la Commission Européenne, au Secrétariat Général*
Fondatrice du HUB (2006)
UNION EUROPÉENNE, EUROPEAN UNION, UNION EUROPEA.
Présidente et Fondatrice du «Think Tank» Europe-Mexique.
headquarters in Paris, France
President & Founder
HUB « DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE ».
Fondatrice
HUB
« DIGITAL DIPLOMACY» : « POLITIQUE & SOCIAL NETWORKING ».
Fondatrice
HUB « ECOLOGIE &INNOVATION : DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIE SIÈCLE!»
*Twitter :
@MorganeBravo @DiploDigital, @EcologieI, @EuropeMex, @MBDiplo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire