Emmanuel Macron a convaincu une majorité de ses partenaires d'organiser des débats démocratiques sur l'avenir de l'Europe. L'exercice s'annonce difficile toutefois.
"Le président de la République s'était engagé durant la campagne électorale à refonder l'Europe en donnant la parole aux citoyens . Pour cela, il avait proposé d'organiser des débats participatifs dans toute l'Europe et de faire remonter les principales idées ou propositions qui en émaneraient. Même si la proposition aussi ambitieuse que complexe à monter n'avait pas déclenché un enthousiasme débordant de ses partenaires, une majorité de capitales ont répondu à l'appel. Seize pays ont accepté de participer à ces débats qui devraient s'étaler du printemps à l'automne.
Parmi les grands absents, la Pologne et la Hongrie mais aussi, plus surprenant, la Croatie et les Pays-Bas. D'autres réserveraient encore leur réponse, comme le Danemark, les trois pays baltes, la Slovaquie et la Slovénie. « Nous avons atteint une masse critique suffisamment représentative pour lancer l'exercice », assure-t-on dans l'entourage d'Emmanuel Macron.
Un cadre contraignant
Entre-temps, ce test grandeur nature de démocratie participative a changé de nom. Les « conventions démocratiques » qu'Emmanuel Macron avait appelées de ses voeux se sont transformées en « consultations citoyennes » à la faveur d'un rapport parlementaire consacré à la question. Un glissement sémantique qui vient rappeler qu'il ne s'agit pas pour les citoyens d'être demain les rédacteurs d'un nouveau traité européen, mais plus simplement de les appeler à participer à la réflexion des gouvernements sur l'avenir de l'Europe. Mais, et les critiques du projet n'ont pas manqué de le souligner, c'est à partir d'un cadre et selon des modalités formulés au sommet que se dérouleront les débats.
Débats non partisans
Un groupe de travail composé d'experts des vingt-huit pays européens sous la houlette de la présidence bulgare de l'Union, se réunit ce vendredi pour établir en quelques séances un calendrier, des modalités et une série de thèmes qui guideront les citoyens. On devrait retrouver parmi ces derniers les grands sujets du moment comme la défense, l'Europe qui protège, le social, la politique migratoire, la formation. Cette plate-forme commune, une fois constituée, laissera à chaque Etat le soin d'organiser les débats qui consisteront à la fois en une consultation en ligne et en des débats sur le terrain, « dans les villes, les régions » qui se veulent « non partisans » et « non idéologiques » précise-t-on. La société civile, les syndicats, les entreprises, les universités sont appelés à se mobiliser. Viendra ensuite probablement la phase la plus délicate, « la restitution » des données et leur remontée jusqu'aux dirigeants européens qui s'en empareront au Conseil européen de décembre."
Catherine Chatignoux @chatignoux https://www.lesechos.fr/monde/europe/0301239575748-consultations-citoyennes-16-pays-europeens-participeront-au-debat-2150104.php
A SUIVRE...!
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