jeudi, septembre 27, 2007
***Cartographie subjective de la blogarchie francophone...***
***Par le BLOG Ouinon,
2e édition de la cartographie subjective de la blogosphère!
Lien ci-dessus!
*A voir!!!*
mercredi, septembre 26, 2007
***Nicolas Sarkozy a exposé à Budapest son programme pour la présidence française de l'Union européenne, à partir du 1er juillet 2008***
***"L'Europe ne peut plus se condamner à l'immobilisme, l'Europe doit avancer et je veux une présidence française utile pour l'Europe", a déclaré le président français dans un discours prononcé au Parlement hongrois.
"Je veux comprendre les aspirations de l'ensemble des Etats-membres. Je veux les réunir pour agir ensemble. C'est cela le rôle d'une présidence", a-t-il ajouté.
Budapest est la première des 26 capitales de l'Union européenne que Nicolas Sarkozy et son Premier ministre, François Fillon, entendent visiter d'ici au 30 juin prochain.
"Si j'ai souhaité commencer ces visites par la Hongrie, au coeur de l'Europe centrale, c'est pour lever un malentendu", a-t-il expliqué dans une allusion à la brouille entre son prédécesseur, Jacques Chirac, et plusieurs pays d'Europe centrale et orientale, dont la Hongrie, à propos de l'intervention militaire américaine de 2003 en Irak.
"Il n'y a pas pour la France des pays majeurs et des pays mineurs. Il n'y pas et il n'y aura jamais pour la France des pays qui ont droit à la parole et d'autres qui n'ont le droit que de se taire. Il y a des pays égaux en droits et en devoirs", a-t-il ajouté. "C'est donc avec cet état d'esprit que j'ai l'intention d'assumer la présidence de l'Union, écouter tous les partenaires de l'Union, renforcer l'Union de ces partenaires et à tout prix agir."
Nicolas Sarkozy a présenté les principaux axes de la "grande ambition pour l'Europe" qu'il a dit porter, énuméré les domaines qui appellent, selon lui, une "action urgente de l'Union", et proposé des "thèmes d'action immédiats".
DEUX AGRICULTURES
Il a cité l'immigration et réitéré son voeu d'une politique commune en la matière, de même que dans les domaines de la lutte contre le changement climatique et l'énergie.
"La France, grâce au général de Gaulle s'est dotée de l'énergie nucléaire. On peut être pour, on peut être contre. Mais c'était une génération d'hommes d'Etat qui pensaient à 50 ou à 60 ans, qui ne pensaient pas à cinq ou à six jours", a-t-il fait valoir. "Serons-nous capable d'assurer l'indépendance énergétique de l'Europe ?"
"Dans ces domaines, une action strictement nationale est condamnée", a souligné Nicolas Sarkozy, qui a également cité la politique agricole commune (PAC) de l'après 2013.
"Je ne suis pas décidé à ce qu'on abandonne l'agriculture européenne. C'est une affaire d'indépendance, c'est une affaire d'identité. Le monde a besoin de deux agricultures, celle de l'Europe et celle des Etats-Unis, pas d'une seule agriculture" , a expliqué le chef de l'Etat.
"La France n'a pas peur d'une réflexion sur l'avenir de la PAC. Au contraire elle y est favorable", a-t-il réaffirmé.
Dans cet ancien pays communiste devenu "atlantiste" qu'est la Hongrie, il a dit sa volonté de faire en sorte que l'Europe de la Défense et de la Sécurité puisse "devenir une réalité" et ne reste pas "la seule préoccupation de trois ou quatre pays".
DÉFENSE ET OTAN
"L'Europe ne sera pas indépendante tant qu'elle ne sera pas capable de se défendre par elle-même", a-t-il fait valoir. "Je n'opposerai jamais l'Europe de la défense et l'Otan (...) Il ne s'agit pas dans mon esprit de substituer la politique européenne de défense à l'Alliance atlantique mais bien de créer deux système complémentaires. "
Il a dit au passage savoir combien la Hongrie était attachée à l'Otan mais souhaité qu'elle prenne "toute sa place dans la politique européenne de sécurité".
Il a jugé "important" que "tous les Européens parlent d'une seule voix" sur les questions de stabilité régionale comme le dossier du Kosovo. "L'Europe doit conserver son unité à tout prix sur des questions de cette nature", a-t-il insisté.
Il a confirmé qu'il proposerait au Conseil européen de décembre la création d'un groupe de 10 à 12 "très hautes personnalités" pour réfléchir à l'Europe de 2020-2030 - une proposition à laquelle le Premier ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, a apporté vendredi son soutien.
"Nos pères, dans les années 1950, ont eu un rêve européen. Avons-nous le même ou ce rêve a-t-il évolué ?" a demandé Nicolas Sarkozy. "Ce que nos pères ont su faire il y a 50 ans, est-ce que nous allons être capables de le faire nous aussi ou est-ce que nous allons continuer à nous engluer dans des débats techniques qui n'intéressent personne ?"
"Dans ce monde si violent, si instable (...) l'Europe doit être passionnément raisonnable et passionnément démocratique" , a-t-il dit. "L'Europe n'a pas comme seule ambition d'être riche, d'être en croissance, d'avoir le plein emploi. L'Europe doit aussi porter un message politique, un message d'humanisme dans le monde dématérialisé d'aujourd'hui. L'Europe doit être politique ou elle ne sera plus."
BUDAPEST
Reuters
14 Sep 2007
*Allocution du président du Conseil européen, José Sócrates, lors de la 62ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies*
***J'ai l'honneur de m'adresser à cette Assemblée générale au nom de l'Union européenne.
Monsieur le président,
1. D'emblée je vous souhaite tout le succès pour le mandat dont vous avez été investi. Sachez, qu'au cours de cette Assemblée générale, vous pourrez compter sur l'appui ferme de l'Union européenne, en étant certain que vous poursuivrez l'excellent travail entrepris par votre prédécesseur, madame Haya Al-Khalifa, que je tiens à saluer d'ici. Cette Assemblée générale-ci est la toute première depuis que le nouveau Secrétaire général, monsieur Ban Ki-moon a assumé ses hautes fonctions. Je saisirais donc l'occasion pour lui renouveler, au nom de l'UE, notre profond soutien à la tête de l'Organisation des Nations Unies.
2. Dans un monde globalisé et interdépendant, seules des institutions multilatérales fortes sont à même de promouvoir les valeurs fondamentales de la paix, de la démocratie, des droits de l'Homme et du développement.
Fidèle aux idéaux qui sous-tendent la création des Nations Unies, l'UE estime qu'une organisation forte et unie reste indispensable pour que nous puissions aspirer à un monde plus sûr, plus juste et plus développé.
3. C'est pourquoi nous défendons la primauté de l'ONU quant au maintien de la paix et de la sécurité, à la fois assise et point de convergence des volontés communes et de nos efforts conjoints. Si bien que l'objectif de la stratégie européenne de sécurité que nous avons adoptée s'inscrit dans le multilatéralisme effectif et l'ordre international fondé sur le Droit.
4. S'il y a une leçon que nous puissions tirer à l'orée de ce XXIème siècle, c'est que les défis mondiaux demandent des réponses à l'échelle globale et exigent un véritable multilatéralisme, qui se joue ici aux Nations Unies et avec les Nations Unies. Or cela n'est possible que si nous déposons tous notre confiance et notre volonté politique en cette structure, de telle sorte qu'elle soit en mesure d'agir sur la scène internationale avec efficacité et détermination.
5. Une ONU à la hauteur des principes qui ont présidé a sa création, une ONU capable de s'adapter aux enjeux et aux responsabilités croissantes, une ONU à laquelle tous les acteurs les internationaux contribuent, en la dotant des moyens qui lui permettent de s'acquitter de sa mission permanente de coopération internationale pour un développement économique et social durable.
Une ONU capable d'affronter les crises qui frondent la paix et la sécurité internationale.
6. L'engagement que j'aimerais vous transmettre aujourd'hui de cette tribune, au nom de l'Union européenne, consiste à dire ceci : comptez sur nous pour que le multilatéralisme effectif se fasse réalité.
Mesdames et messieurs,
7. Ici même à l'ONU, je voudrais commencer par évoquer ce dessein majeur, certainement le plus grand que nous ne nous soyons jamais fixé à ce jour. Celui visant à réaliser les objectifs du développement convenus au plan international, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement, et à contribuer à un développement durable qui intègre les volets social, économique et environnemental et, surtout, qui implique tous les pays que cette Assemblée générale rassemble.
8. Pour aussi exigeants que soient ces objectifs, ils ne doivent pas nous décourager. En revanche, ils doivent nous pousser à accélérer et à rendre plus efficaces nos actions : éradiquer la pauvreté et ériger un véritable partenariat pour le développement à même de coordonner - aussi à travers un meilleur financement - les efforts et les ressources fragmentés en actions unilatérales. Mais encore, promouvoir l'éducation et des niveaux de santé dignes, contrecarrer les changements climatiques.
9. Dans ce contexte, je ne pourrais éluder un objectif assumé par l'Union européenne : l'adoption d'une stratégie conjointe UE-Afrique que le IIe sommet UE-Afrique, prévu à Lisbonne en décembre prochain, endosserait. Si j'y fais allusion c'est parce que je le perçois comme un signe clair de notre époque : une stratégie conçue entre les Africains et les Européens, qui révèle notre engagement à l'égard des OMD et qui est cohérente par rapport à l'action des institutions multilatérales des deux continents. Une stratégie large et ambitieuse, qui montre les progrès de la coopération euro-africaine dans les domaines les plus divers et qui relève les fins visées, en apportant des réponses communes aux défis, eux aussi, communs dont pâtissent les deux continents.
10. Les changements climatiques constituent un défi à l'échelle mondiale, l'un des plus importants que l'Humanité n'ait eu à relever. Ils menacent notre prospérité et pourraient nuire à notre capacité de parfaire les Objectifs du Millénaire pour le développement. La réponse doit, elle aussi, être mondiale et collective. Du reste, comme l'énonçait le thème de la manifestation, tout à fait pertinente, que le Secrétaire général a promu ici : «l'avenir est entre nos mains». Seules la volonté politique et l'action urgente et déterminée nous permettront de relever ce défi avec succès.
11. Les résultats de cette réunion de haut niveau sur les changements climatiques, à laquelle j'ai eu le plaisir de participer, sont encourageants. Le développement durable doit aller de pair avec la réduction des émissions - il s'agit d'une responsabilité partagée par tout un chacun. Grâce à cette initiative nous contribuons de façon substantielle à la définition d'un accord mondial sur le régime climatique pour l'après 2012. Nous devrions convenir d'entamer les négociations sur ce régime lors de la conférence de Bali au mois de décembre. L'UE s'y engagera pour arriver à un consensus ambitieux.
12. Mais, plus encore, nous avons besoin que tous y apportent leur contribution.
L'UE a déjà assumé unilatéralement l'engagement visant à faire baisser d'au moins 20% ses émissions de gaz à effet de serre. Cependant, nous voudrions aller plus loin. C'est pourquoi nous sommes disponibles, dans le cadre d'un accord mondial sur le futur régime climatique, pour pousser cet engagement à hauteur de 30%. Ainsi, je réitère notre appel afin que d'ici 2050 les émissions mondiales soient réduites au moins de moitié par rapport à 1990.
13. Nous devrons contrer les changements climatiques, mais aussi nous adapter à leurs effets, notamment en repensant notre modèle de développement à la lumière des deux autres paramètres de l'équation du développement durable : l'énergie et l'innovation.
14. Il nous faut une politique énergétique plus responsable au niveau mondial. De ce fait, au sein de l'UE nous avons développé une politique intégrée pour l'énergie et le climat, qui promeut la durabilité environnementale, et nous soutenons le «processus d'Heiligendamn» pour intensifier et étendre la coopération internationale dans ces domaines. Et nous devons également développer des technologies novatrices pour explorer de nouvelles sources d'énergie et accroître notre efficacité énergétique.
15. En ce qui concerne la réforme du cadre institutionnel des activités des Nations Unies dans le domaine de l'environnement, l'UE croit fermement qu'elle est non seulement nécessaire mais encore se veut ambitieuse pour permettre un changement véritable. Dans ce contexte, l'UE et d'autres entendent promouvoir le Programme des Nations Unies pour l'environnement par le biais d'une agence spécialisée, une ONU Environnement (UNEO). La démarche d'établissement d'une ONU Environnement se ferait en ayant recours aux processus, aux structures et aux systèmes existants et devrait être accompagnée d'une stratégie plus ample visant le renforcement de la gouvernance internationale de l'environnement.
16. Le développement durable suppose aussi le respect, la protection et la consécration des droits de l'Homme dans le monde entier, ce que nous jugeons crucial et qui doit s'inscrire au coeur de toutes les activités sectorielles des Nations Unies afin de renforcer la promotion et la diffusion des droits de l'Homme dans le système ONU. L'approche fondée sur les droits de l'Homme convenue en 2003 au titre de la compréhension partagée a été un important premier pas pour assurer cet objectif.
17. La IIIe Commission de l'Assemblée générale doit poursuivre son rôle central quant à la promotion et à la protection des droits de l'Homme a plan mondial. Comme par le passé, l'UE déploiera tous les efforts pour assurer le succès de la prochaine séance de cette commission.
18. Le processus de construction institutionnelle du Conseil des droits de l'homme étant conclu, si tous ensemble nous continuons de travailler, cet instance sera potentiellement à la hauteur des attentes que suscitent sa création, permettant une action plus forte et dynamique des Nations Unies dans ce domaine. A présent, il revient à ses membres, à tous les autres Etats et aux parties intéressées d'oeuvrer à la concrétisation de cet objectif.
19. L'UE est fermement engagée à amplifier et à renforcer le travail mené par l'ONU dans le domaine des droits de l'Homme, à travers une coopération dotée de mécanismes spéciaux. Soulignons ici l'importance dont se revêtent la promotion et la protection des droits des enfants, l'année même où la Convention de l'ONU relative aux droits des enfants fête son 18ème anniversaire et tandis que cette Assemblée générale accueillera une nouvelle session spéciale consacrée aux enfants, donnant suite à celle de 2002.
20. Je souhaiterais encore réaffirmer notre opposition, de longue date, à la peine de morte et réitérer ici une fois de plus notre appel à sa complète abolition à l'échelle mondiale. En ce sens, l'UE a pris l'engagement, conjointement avec des pays de toutes les régions, d'être coauteur d'un projet de résolution «sur un moratoire universel pour l'abolition de la peine de mort».
21. L'UE est tout particulièrement attachée à la promotion de la mise en oeuvre et à l'application du droit international humanitaire. Il urge de rehausser la coopération entre tous les acteurs pertinents, y compris le HCR, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l'OIM, les ONG et les autorités nationales dans le but d'infléchir le nombre d'attaques à l'encontre des populations civiles et du personnel humanitaire sur le terrain.
Mesdames et messieurs,
22. Le multilatéralisme effectif dépend aussi d'une réponse concertée face aux menaces, de plus en plus variées, à la paix et à la sécurité internationale.
Chaque fois que les Etats et les organisations internationales, régionales et sous-régionales, sont capables d'apporter une réponse coordonnée et collective à de telles menaces, les résultats sont palpables. La coopération entre l'UE et l'ONU ne cesse de s'intensifier dans ce domaine, aussi à mesure où nous développons nos propres capacités dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD).
23. En Afrique, et conformément au concept de «l'appropriation africaine», nous continuerons à valoriser le rôle majeur de l'Union africaine, le principal partenaire et un acteur incontournable pour préserver la paix et la sécurité sur le continent. L'UE continue d'appuyer fortement les efforts de l'UA et des régions africaines dans leur vision à long terme pour une architecture africaine de paix et de sécurité. Les exemples de coopération, en République démocratique du Congo, en Somalie et même au Soudan, doivent inciter à de nouvelles initiatives. Notre action concertée contribuera à accélérer la tendance à la baisse du nombre de conflits qui sévissent en Afrique.
24. C'est pourquoi nous nous réjouissons de la création de l'UNAMID - opération de paix hybride des Nations Unies et de l'UA au Darfour. Il est bon qu'ensemble nous puissions contribuer à la résolution politique de ce conflit dont les retombées humanitaires sont tragiques au Soudan et dans la région en général. Afin de faire de face à de telles conséquences, l'UE réaffirme son soutien à l'envoi d'une présence multidimensionnelle au Tchad oriental et au Nord de la République centrafricaine. De même, l'UE attend beaucoup du début des pourparlers sur le Darfour, ce qui interviendra en Lybie le 27 octobre prochain.
25. Cela dit, la paix et la sécurité constituent aussi un enjeu pour l'Europe.
Tout comme vous, monsieur le Secrétaire général, nous estimons que le statu quo au Kosovo ne peut persister.
Nous appuyons et participons activement à cet effort collectif en cours au niveau de la communauté internationale, notamment celui de la troïka, visant à rapprocher les parties et à obtenir une ample solution politique qui aboutirait à un Kosovo démocratique et multiethnique, contribuant du même coup à consolider la stabilité et la prospérité dans les Balkans. Nous exhortons les deux parties à s'impliquer dans ce processus de manière constructive et créative. L'UE est prête à jouer un rôle de relief dans la mise en oeuvre du statut qui sera arrêté.
26. Réamorcer le processus de paix pour le Proche-Orient reste une priorité de la communauté internationale. Et nous devons agir vite : la porte est ouverte, mais ne demeurera pas ainsi très longtemps. En tant que membre du quartette, l'Union européenne réitère son engagement visant à atteindre une solution équitable, globale et durable pour le conflit israélo-arabe, qui passe nécessairement par la création d'un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable, vivant aux côtés d'Israël en paix et en sécurité.
27. La stabilisation du Liban contribuera elle aussi à stabiliser le Moyen-Orient. La solution à l'actuelle crise politique exige compromis et dialogue de la part des dirigeants libanais et des pays de la région. L'UE n'épargnera pas les efforts concourant au maintien de la souveraineté, de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays.
28. Pour ce qui est de l'Irak, et à la suite de la réunion du groupe de haut niveau du 22 septembre dernier, je réitère que l'UE continuera à participer à l'effort collectif qu'une situation humanitaire et de sécurité extrêmement précaires exigent. Elle poursuivra aussi son appui au gouvernement de Bagdad quant à la mise en oeuvre de mesures renforçant la stabilité du pays.
29. A l'instar, l'UE maintient son appui à la promotion de la paix, de la stabilité et de la prospérité en Afghanistan et dans la région. Dans ce but-là, nous sommes présents par le biais d'une mission de police et, conjointement avec l'UNAMA et d'autres acteurs pertinents, nous sommes toujours engagés à contribuer à la stabilisation de l'Afghanistan. Dans cet esprit, l'UE est l'un des principaux bailleurs de fonds par rapport à ce pays.
30. De façon croissante, nous sommes engagés à la sauvegarde, à la mise en oeuvre et au renforcement d'un cadre multilatéral de désarmement et de non-prolifération, en combattant les menaces qui tendent à échapper au contrôle des souverainetés nationales, les défis inhérents à l'accumulation et à la dissémination des armes légères et de petit calibre, au trafic irresponsable et illicite d'armes et à la prolifération d'armes de destruction massive. Autant de phénomènes qui engendrent des foyers de tension internationale, nouveaux et grandissants. De ce fait, l'UE se félicite de l'appui croissant, au niveau mondial, en faveur d'un traité international sur le commerce des armes et elle donne main forte à ce processus.
31. Quelles qu'en soient les motivations, les formes ou les manifestations, tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables. Notre lutte contre le terrorisme doit donc être ferme, fondée sur le droit international et respecter pleinement les droits de l'homme et les libertés fondamentales, dont la protection est instrumentale pour prévenir cette menace.
32. L'adoption de la Stratégie mondiale de l'ONU contre le terrorisme par l'Assemblée générale a constitué un exploit significatif. Reste maintenant à en assurer la mise en oeuvre, en particulier en concluant dans les meilleurs délais un accord sur la Convention globale contre le terrorisme.
Néanmoins, notre action multilatérale de lutte contre ce fléau ne s'épuise pas là. La promotion de la paix repose sur une culture du dialogue. Ce n'est qu'à travers elle que nous dépasserons les tensions, les préjugés et, surtout, l'ignorance qui nourrit le phénomène.
33. L'Alliance des civilisations, une initiative aussi importante qu'opportune, ne portera de fruits que si nous avançons d'un pied ferme vers le renforcement du dialogue entre les peuples, entre les cultures et entre les religions. L'UE soutient le choix de l'ex Président portugais, Jorge Sampaio, nommé Haut représentant pour l'alliance des civilisations et accueille avec satisfaction son plan d'action. Je saisis aussi cette occasion pour exalter la persistance du Groupe des amis de l'alliance des civilisations à l'égard duquel nous demandons l'appui de tous.
Mesdames et messieurs,
34. Au fil des siècles, le commerce international a constitué le principal pont de rapprochement entre peuples et entre cultures. C'est pourquoi nous tenons aussi à lancer ici un appel pour qu'un accord puisse intervenir au plus vite au titre de la ronde du développement de Doha, dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. Ce mois-ci sera absolument crucial pour l'ADD. Ainsi, il est vital que tous ses membres primordiaux fassent preuve d'un esprit de compromis constructif, ainsi que d'une volonté authentique en acceptant un accord équilibré.
35. Pour ne pas confondre la paix avec la période entre deux guerres, il est indispensable de la consolider. Un des plus récents Etats membres de l'ONU en est l'exemple. Je pense au Timor oriental. Grâce à l'engagement et à l'investissent forts de la communauté internationale visant à consolider les fondements de son affirmation en tant qu'Etat viable et de plein droit, mais aussi sa démocratie et son développement, ce pays a conduit avec succès les élections qui s'y sont récemment tenues, le premier scrutin organisé en autonomie. La présence de tous les acteurs y reste de mise pour garantir la sécurité et la stabilité politique, économique et sociale.
36. Par conséquent, la réponse de l'ONU à la guerre ne peut se borner au maintien de la paix. Il est pressant d'établir la Commission chargée de la consolidation de la paix, un organe à la fois actif et efficace et un instrument central de la communauté internationale pour relever les défis inhérents à la consolidation de la paix dans les différentes régions du monde, en misant sur des stratégies intégrées de reconstruction, sur le rétablissement des institutions, sur le développement durable et sur des investissements, à moyen et long terme, dans les Etats fragiles et en situation de post conflit.
37. La paix dépend aussi de notre capacité à veiller à ce que la justice ne s'arrête pas aux frontières. C'est avec force que nous prônons le concept «Responsabilité de protéger», car nous estimons que la souveraineté des individus doit être inattaquable et doit compter sur des mécanismes de protection internationaux. Nous sommes favorables à la Cour pénale internationale et nous appelons à la ratification universelle du statut de Rome.
Nous rappelons combien il est nécessaire de coopérer avec la Cour, que les Etats en soient ou non parties, qu'il s'agit d'affaires générales ou plus spécifiquement de mandats d'arrêt.
Nous croyons et soutenons les propositions du Secrétaire général relatives à la promotion de l'Etat de droit, notamment quant à la création de l'unité y afférant.
38. Le succès de longue haleine d'une organisation comme les Nations Unies dépend de sa capacité de réaction aux défis constants et variables et aux nouveaux acteurs internationaux, en se réformant, en s'adaptant et en se renouvelant en permanence. Dans ce contexte et dans le droit fil du processus engagé lors du sommet de 2005, nous nous félicitons des rapports du panel de haut niveau ainsi que du Secrétaire général sur le Cohérence du système de l'ONU, dont l'objectif consiste à fortifier sa capacité dans les domaines du développement, de l'assistance humanitaire et de l'environnement. Soulignons encore que l'UE accorde une importance particulière à l'égalité des genres et à la promotion des femmes, partie essentielle de l'agenda du développement. A ce propos, l'UE appelle de ses voeux une instance et une architecture du genre renforcées, ayant les moyens de répondre aux attentes des femmes et des jeunes aux plans normatif, politique et opérationnel.
39. C'est parce que nous y croyons que nous voulons le dire clairement, la seule réponse aux défis de notre temps passe par le multilatéralisme effectif, fondé sur le système des Nations Unies, et nous restons engagés quant à la réforme de ses principaux organes afin de consolider la représentativité, la transparence et l'efficacité de l'Organisation.
40. A notre avis, il est également prioritaire de renforcer la gestion de cette Organisation. Son budget, correspondant aux versements de tous les Etats membres, doit faire état des principales priorités acceptées par tous, ainsi que des principes de bonne gestion et de discipline budgétaire que nous défendons depuis longtemps.
Mesdames et messieurs,
41. Pour adapter notre système international aux enjeux qui sont les nôtres aujourd'hui, nous avons besoin de volonté politique. Cette Assemblée tout comme vous, monsieur le Secrétaire général, peuvent compter sur l'UE pour traduire cette volonté politique en actions.
La réponse à ces défis passe par le multilatéralisme actif et effectif. Et dépend de nous tous, aux Nations Unies.
UE
2007-09-25
*Photo Archive: Cabinet du PM
***La ministre des Transports du Québec présente sa politique du transport terrestre au Club économique***
***La ministre des Transports du Québec et ministre responsable de la région de la Mauricie, Julie Boulet, a présenté les initiatives québécoises en matière de transport terrestre devant les membres du Club économique France-Québec le 17 septembre dernier.
La ministre a exposé la politique du transport terrestre du Québec en lien avec trois grandes orientations gouvernementales : le développement durable, le plan d’action sur les changements climatiques et la stratégie énergétique du Québec. La ministre Boulet a souligné l’importance donnée par la politique à un usage accru du transport collectif, notamment en offrant de meilleures opportunités aux citoyens du Québec, tant dans les milieux urbains que ruraux.
Cette politique prévoit d’importants investissements en vue d’introduire des technologies propres et d’améliorer l’efficacité énergétique dans le transport routier des personnes. La ministre veut favoriser l’achat de véhicules de transport collectif hybrides ou électriques (autobus, véhicules de taxis ou de voitures partagées).
Quatre grandes actions sont privilégiées :
• Répartir de façon équitable les efforts de chacun des acteurs selon leurs responsabilités respectives;
• Améliorer les services offerts à la population ;
• Moderniser et développer les infrastructures et les équipements de transport collectif;
• Appuyer les alternatives à l’automobile.
Selon la ministre, le Québec a véritablement pris le virage du développement durable et il s’est engagé dans la voie de l’innovation, notamment à l’égard du développement de technologies propres liées au transport. Dans le domaine de la propulsion électrique, elle se dit confiante de voir le Québec s’imposer comme un des chefs de file en Amérique du Nord. Elle voit d’ailleurs dans ce créneau d’avenir une autre opportunité de consolider les liens historiques et naturels de coopération entre la France et le Québec ».
Morgane BRAVO
La ministre a exposé la politique du transport terrestre du Québec en lien avec trois grandes orientations gouvernementales : le développement durable, le plan d’action sur les changements climatiques et la stratégie énergétique du Québec. La ministre Boulet a souligné l’importance donnée par la politique à un usage accru du transport collectif, notamment en offrant de meilleures opportunités aux citoyens du Québec, tant dans les milieux urbains que ruraux.
Cette politique prévoit d’importants investissements en vue d’introduire des technologies propres et d’améliorer l’efficacité énergétique dans le transport routier des personnes. La ministre veut favoriser l’achat de véhicules de transport collectif hybrides ou électriques (autobus, véhicules de taxis ou de voitures partagées).
Quatre grandes actions sont privilégiées :
• Répartir de façon équitable les efforts de chacun des acteurs selon leurs responsabilités respectives;
• Améliorer les services offerts à la population ;
• Moderniser et développer les infrastructures et les équipements de transport collectif;
• Appuyer les alternatives à l’automobile.
Selon la ministre, le Québec a véritablement pris le virage du développement durable et il s’est engagé dans la voie de l’innovation, notamment à l’égard du développement de technologies propres liées au transport. Dans le domaine de la propulsion électrique, elle se dit confiante de voir le Québec s’imposer comme un des chefs de file en Amérique du Nord. Elle voit d’ailleurs dans ce créneau d’avenir une autre opportunité de consolider les liens historiques et naturels de coopération entre la France et le Québec ».
Morgane BRAVO
lundi, septembre 24, 2007
***Accord "historique" à Montréal pour l'environnement***
***Près de 200 pays ont décidé à Montréal d'accélérer de 10 ans l'élimination de substances nocives pour la couche d'ozone, ce qui contribuera en même temps à la lutte contre le réchauffement climatique.
Voici les principaux points de l'accord conclu à la conférence de Montréal sur l'ozone, annoncés par le Programme des Nations unies sur l'Environnement (PNUE):
HCFC
- L'accord conclu par quelque 190 pays accélère de dix ans l'élimination des HCFC (hydrochlorofluorocarbones), des substances nocives pour la couche d'ozone utilisées dans la réfrigération et la climatisation.
- La production des HCFC sera gelée en 2013 à son niveau de 2009-2010 et leur élimination complète est maintenant prévue en 2020 pour les pays développés et en 2030 pour les pays en développement, soit dix ans plus tôt que ce que prévoyait le protocole de Montréal, signé en septembre 1987.
- Les pays développés sont convenus de réduire leur production et leur consommation de 75% dès 2010, puis de 90% en 2015.
- Les pays en développement ont accepté pour leur part une réduction de 10% en 2015, de 35% en 2020 et de 67,7% en 2025.
- L'accord prévoit aussi que les pays en développement pourront continuer d'utiliser pendant la période 2030-2040 une petite quantité de HCFC, équivalant à 2,5% de leur consommation originelle, pour faire fonctionner, par exemple, de vieux climatiseurs arrivant en fin de vie.
FINANCEMENT
- Les parties ont également conclu un accord pour regarnir dès l'an prochain les coffres du Fonds multilatéral mis en place en vertu du protocole pour aider les pays en développement à respecter leur engagement.
- A ce jour, plus de 2 milliards de dollars ont été versés à ce titre aux pays en développement.
- Cet accord reconnaît le besoin d'un financement "stable et suffisant" et le fait que l'accélération de l'élimination des HCFC pourrait se traduire par des "coûts additionnels" pour les pays en développement.
- D'ici début 2008, des experts vont évaluer le coût probable de ce nouveau calendrier et informer les parties des sommes d'argent nécessaires pour l'abondement du Fonds.
BROMURE DE METHYLE
- Les parties consentent à ce que les pays développés utilisent encore en 2008 mais à titre "exceptionnel" 4.600 tonnes de ce pesticide nuisible à la couche d'ozone et employé dans l'agriculture, même si son utilisation devait, théoriquement, cesser en 2005.
S.P.Le Figaro, avec AFP.
Publié le 22 septembre 2007
*Photo prise de la mission Apollo XI, d'une partie du globe terrestre, le 24 juillet 1969, lors de son retour sur terre.
Nasa / AFP.
jeudi, septembre 20, 2007
***Recours aux empreintes génétiques par le demandeur d'un visa de long séjour pour raison familiale : de quoi s'agit-il ?***
***Dans le cadre de l'examen du projet de loi portant sur la maîtrise de l'immigration, l'intégration et l'asile, le député Thierry Mariani vient de déposer un amendement proposant le recours aux empreintes génétiques par le demandeur d'un visa de long séjour pour raison familiale. Au-delà de la polémique, de quoi s'agit-il ?
Un récent rapport du sénateur de la Haute-Loire Adrien Gouteyron indiquait que la fraude documentaire est devenue un phénomène endémique dans certaines régions du monde. D'après les chiffres du ministère des Affaires étrangères, « 30 à 80 % des actes vérifiés sont frauduleux dans des pays tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire, les deux Congo, le Togo, Madagascar ou les Comores ».
L'ampleur de ce phénomène était également identifiée en 2006 par l'ancien député Patrick Delnatte dans son rapport sur le projet de loi relatif à la validité des mariages.
La fraude aux actes de l'état civil se manifeste par la production auprès des autorités françaises de documents falsifiés ou frauduleux, délivrés avec la complicité des autorités locales, ainsi que de jugements supplétifs ou rectificatifs concernant des naissances ou des filiations fictives et des reconnaissances mensongères d'enfants. Dans ces conditions, les autorités diplomatiques et consulaires ont le plus grand mal à s'assurer de l'existence d'une filiation légalement établie, ce qui encourage la fraude dans le cadre du regroupement familial ou du rapprochement familial demandé par les réfugiés et les bénéficiaires de la protection subsidiaire.
Confrontés au même problème, onze pays européens utilisent la technique complémentaire de la comparaison des empreintes génétiques pour établir l'existence d'une filiation génétique. Les représentants de la direction des Français à l'étranger et des étrangers en France signalent un risque d'afflux vers nos postes des demandes qui se détournent désormais de nos partenaires européens ayant mis en place des tests ADN.
Afin que le doute portant sur ces actes d'état civil n'entraîne pas un rejet systématique des demandes, l'amendement propose de permettre au demandeur d'un visa la faculté de solliciter la comparaison, à ses frais, de ses empreintes génétiques ou de celles de son conjoint avec celles des enfants mineurs visés par la demande de regroupement familial (article L. 411-1 du CESEDA) ou de rapprochement familial (articles L. 313-13 et L. 314-11 du CESEDA).
L'article L. 111-6 du CESEDA relatif à la vérification des actes d'état-civil étrangers par les postes diplomatiques et consulaires serait donc modifié afin d'autoriser l'utilisation de cette technique complémentaire. Par ailleurs, il est nécessaire de modifier l'article 226-28 du Code pénal qui prévoit les cas dans lesquels il est possible d'avoir recours à la recherche d'empreintes génétiques.
Le dispositif envisagé ne remet d'ailleurs aucunement en cause les droits de l'étranger demandeur :
* il ne pourrait être mise en œuvre qu'à l'initiative du demandeur et ne pourrait donc pas lui être imposée : elle lui permettra alors de prouver sa bonne foi et d'accélérer la procédure lorsqu'il est ressortissant d'un pays dont l'état civil est balbutiant ;
* pour les réfugiés statutaires, il constituerait une garantie puisque ceux-ci dépendent aujourd'hui de la bonne volonté des autorités des pays qu'ils ont fuis pour l'obtention des documents nécessaires au rapprochement familial ;
* il ne remet pas en cause le principe selon lequel la filiation est valable, même si elle n'est pas établie avec les deux parents. Le dispositif prévoit donc explicitement que la filiation pourra n'être établie qu'avec l'un des deux parents. D'ailleurs l'article L. 411-2 du CESEDA prévoit que le regroupement familial peut être demandé pour les enfants mineurs du demandeur ou de son conjoint ;
* il ne remet pas non plus en cause la possibilité d'accueillir en France les enfants adoptés par le demandeur qui auront fait l'objet d'une décision d'une juridiction. Les dispositions de l'article L. 411-3 du CESEDA concernant la venue en France d'enfants pour lesquels le demandeur disposent de l'exercice d'une autorité parentale en vertu d'une décision d'une juridiction étrangère restent également inchangées.
*** Plus d'Info : Lien ci-dessus!
Un récent rapport du sénateur de la Haute-Loire Adrien Gouteyron indiquait que la fraude documentaire est devenue un phénomène endémique dans certaines régions du monde. D'après les chiffres du ministère des Affaires étrangères, « 30 à 80 % des actes vérifiés sont frauduleux dans des pays tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire, les deux Congo, le Togo, Madagascar ou les Comores ».
L'ampleur de ce phénomène était également identifiée en 2006 par l'ancien député Patrick Delnatte dans son rapport sur le projet de loi relatif à la validité des mariages.
La fraude aux actes de l'état civil se manifeste par la production auprès des autorités françaises de documents falsifiés ou frauduleux, délivrés avec la complicité des autorités locales, ainsi que de jugements supplétifs ou rectificatifs concernant des naissances ou des filiations fictives et des reconnaissances mensongères d'enfants. Dans ces conditions, les autorités diplomatiques et consulaires ont le plus grand mal à s'assurer de l'existence d'une filiation légalement établie, ce qui encourage la fraude dans le cadre du regroupement familial ou du rapprochement familial demandé par les réfugiés et les bénéficiaires de la protection subsidiaire.
Confrontés au même problème, onze pays européens utilisent la technique complémentaire de la comparaison des empreintes génétiques pour établir l'existence d'une filiation génétique. Les représentants de la direction des Français à l'étranger et des étrangers en France signalent un risque d'afflux vers nos postes des demandes qui se détournent désormais de nos partenaires européens ayant mis en place des tests ADN.
Afin que le doute portant sur ces actes d'état civil n'entraîne pas un rejet systématique des demandes, l'amendement propose de permettre au demandeur d'un visa la faculté de solliciter la comparaison, à ses frais, de ses empreintes génétiques ou de celles de son conjoint avec celles des enfants mineurs visés par la demande de regroupement familial (article L. 411-1 du CESEDA) ou de rapprochement familial (articles L. 313-13 et L. 314-11 du CESEDA).
L'article L. 111-6 du CESEDA relatif à la vérification des actes d'état-civil étrangers par les postes diplomatiques et consulaires serait donc modifié afin d'autoriser l'utilisation de cette technique complémentaire. Par ailleurs, il est nécessaire de modifier l'article 226-28 du Code pénal qui prévoit les cas dans lesquels il est possible d'avoir recours à la recherche d'empreintes génétiques.
Le dispositif envisagé ne remet d'ailleurs aucunement en cause les droits de l'étranger demandeur :
* il ne pourrait être mise en œuvre qu'à l'initiative du demandeur et ne pourrait donc pas lui être imposée : elle lui permettra alors de prouver sa bonne foi et d'accélérer la procédure lorsqu'il est ressortissant d'un pays dont l'état civil est balbutiant ;
* pour les réfugiés statutaires, il constituerait une garantie puisque ceux-ci dépendent aujourd'hui de la bonne volonté des autorités des pays qu'ils ont fuis pour l'obtention des documents nécessaires au rapprochement familial ;
* il ne remet pas en cause le principe selon lequel la filiation est valable, même si elle n'est pas établie avec les deux parents. Le dispositif prévoit donc explicitement que la filiation pourra n'être établie qu'avec l'un des deux parents. D'ailleurs l'article L. 411-2 du CESEDA prévoit que le regroupement familial peut être demandé pour les enfants mineurs du demandeur ou de son conjoint ;
* il ne remet pas non plus en cause la possibilité d'accueillir en France les enfants adoptés par le demandeur qui auront fait l'objet d'une décision d'une juridiction. Les dispositions de l'article L. 411-3 du CESEDA concernant la venue en France d'enfants pour lesquels le demandeur disposent de l'exercice d'une autorité parentale en vertu d'une décision d'une juridiction étrangère restent également inchangées.
*** Plus d'Info : Lien ci-dessus!
mercredi, septembre 19, 2007
*La Commission européenne pourrait durcir ses positions sur la concurrence*
***La confirmation, lundi 17 septembre, par le Tribunal de première instance (TPI) auprès de la Cour de justice européenne de la condamnation de Microsoft pour "abus de position dominante", ouvre une nouvelle ère pour les gardiens européens de la concurrence.
Neelie Kroes, la commissaire en charge de ce dossier, s'est réjouie d'être désormais en position d'obliger l'éditeur de logiciels à respecter les mesures correctives ordonnées en 2004 afin de modifier ses pratiques commerciales. " Je ne tolérerai aucune violation persistante" de ces remèdes, a-t-elle averti, alors que la Commission doit dire dans les prochaines semaines si le géant américain a bel et bien communiqué la documentation nécessaire pour assurer l'interopérabilité entre son système d'exploitation et les serveurs de ses rivaux.
Bruxelles est désormais aussi en position de force pour élargir ses investigations sur la société de Bill Gates. "Il s'agit d'instruire les plaintes déposées contre d'autres applications de Microsoft", a déclaré Thomas Vinje, l'avocat de l'association ECIS, regroupant des groupes comme IBM et Nokia, à l'origine d'une plainte contre les services Internet de Microsoft et sa suite bureautique Office.
Au-delà du cas Microsoft, c'est toute l'action de la Commission au sujet des abus de position dominante qui pourrait être confortée. "Cet arrêt constitue une revanche après les déboires subis sur des affaires de fusion en 2002. Il va ouvrir des brèches contre les positions dominantes dans les technologies (Intel et Qualcomm font déjà l'objet de procédures) mais aussi dans l'énergie, où Bruxelles a ouvert des procédures contre GDF, EDF et E. ON", estime Antoine Winckler, avocat du cabinet Cleary Gottlieb.
LA CROISADE DE NEELIE KROES
Cet éventuel durcissement n'est pas du goût des autorités américaines, ou de certains alliés de Microsoft. Le ministère de la justice aux Etats-Unis a indiqué craindre que "les critères appliqués par la Cour, plutôt que d'aider le consommateur, aient la malheureuse conséquence de lui nuire en décourageant l'innovation et la concurrence." La position américaine pourrait évoluer en cas de retour au pouvoir des démocrates l'an prochain. "Microsoft a perdu, mais nous ne savons pas ce qu'il en sera pour le reste du secteur : Mme Kroes mènera-t-elle une croisade pour empoisonner les entreprises qui réussissent ?", s'est inquiétée l'Association pour les technologies concurrentielles (ACT), un groupement d'entreprises de technologie.
"Déçu" par l'arrêt du TPI, Brad Smith, numéro trois de Microsoft, s'est engagé "à respecter chaque point de la décision", tout en laissant planer le doute sur un nouveau recours devant la justice européenne.
Les représentants du géant informatique américain disent cependant vouloir tirer des leçons de leurs ennuis judiciaires européens, commencés à la fin des années 1990. "Nous avons appris qu'être en position dominante nous donne des responsabilités", assure Marc Mossé, directeur des affaires juridiques de Microsoft en France. "Nous avons changé. Le Microsoft de 2007 n'est plus celui d'il y a dix ans", assure-t-il.
De fait, peut-être grâce - ou à cause - des accusations de Bruxelles, Microsoft collabore avec certains de ses rivaux afin d'améliorer l'interopérabilité de leurs produits respectifs. L'éditeur a ainsi signé, dès 2004, un partenariat avec Sun, le fabricant de serveurs informatiques, pourtant à l'origine de la plainte à Bruxelles en 2000. Plus récemment, il a annoncé un accord avec Novell, éditeur de systèmes d'exploitation basés sur le logiciel libre Linux, un des principaux concurrents, avec Apple, de son système vedette Windows.
"Ces rapprochements proviennent probablement de la conviction des dirigeants de Microsoft que leur monopole sur les logiciels pour PC devient un handicap. Chaque fois qu'ils lancent un nouveau produit, ils sont suspectés de vouloir enfermer leurs clients dans des systèmes propriétaires", selon Emmanuel Tricot, avocat du cabinet Hogan & Hartson.
Cécile Ducourtieux et Philippe Ricard
Le Monde
19.09.07.
Neelie Kroes, la commissaire en charge de ce dossier, s'est réjouie d'être désormais en position d'obliger l'éditeur de logiciels à respecter les mesures correctives ordonnées en 2004 afin de modifier ses pratiques commerciales. " Je ne tolérerai aucune violation persistante" de ces remèdes, a-t-elle averti, alors que la Commission doit dire dans les prochaines semaines si le géant américain a bel et bien communiqué la documentation nécessaire pour assurer l'interopérabilité entre son système d'exploitation et les serveurs de ses rivaux.
Bruxelles est désormais aussi en position de force pour élargir ses investigations sur la société de Bill Gates. "Il s'agit d'instruire les plaintes déposées contre d'autres applications de Microsoft", a déclaré Thomas Vinje, l'avocat de l'association ECIS, regroupant des groupes comme IBM et Nokia, à l'origine d'une plainte contre les services Internet de Microsoft et sa suite bureautique Office.
Au-delà du cas Microsoft, c'est toute l'action de la Commission au sujet des abus de position dominante qui pourrait être confortée. "Cet arrêt constitue une revanche après les déboires subis sur des affaires de fusion en 2002. Il va ouvrir des brèches contre les positions dominantes dans les technologies (Intel et Qualcomm font déjà l'objet de procédures) mais aussi dans l'énergie, où Bruxelles a ouvert des procédures contre GDF, EDF et E. ON", estime Antoine Winckler, avocat du cabinet Cleary Gottlieb.
LA CROISADE DE NEELIE KROES
Cet éventuel durcissement n'est pas du goût des autorités américaines, ou de certains alliés de Microsoft. Le ministère de la justice aux Etats-Unis a indiqué craindre que "les critères appliqués par la Cour, plutôt que d'aider le consommateur, aient la malheureuse conséquence de lui nuire en décourageant l'innovation et la concurrence." La position américaine pourrait évoluer en cas de retour au pouvoir des démocrates l'an prochain. "Microsoft a perdu, mais nous ne savons pas ce qu'il en sera pour le reste du secteur : Mme Kroes mènera-t-elle une croisade pour empoisonner les entreprises qui réussissent ?", s'est inquiétée l'Association pour les technologies concurrentielles (ACT), un groupement d'entreprises de technologie.
"Déçu" par l'arrêt du TPI, Brad Smith, numéro trois de Microsoft, s'est engagé "à respecter chaque point de la décision", tout en laissant planer le doute sur un nouveau recours devant la justice européenne.
Les représentants du géant informatique américain disent cependant vouloir tirer des leçons de leurs ennuis judiciaires européens, commencés à la fin des années 1990. "Nous avons appris qu'être en position dominante nous donne des responsabilités", assure Marc Mossé, directeur des affaires juridiques de Microsoft en France. "Nous avons changé. Le Microsoft de 2007 n'est plus celui d'il y a dix ans", assure-t-il.
De fait, peut-être grâce - ou à cause - des accusations de Bruxelles, Microsoft collabore avec certains de ses rivaux afin d'améliorer l'interopérabilité de leurs produits respectifs. L'éditeur a ainsi signé, dès 2004, un partenariat avec Sun, le fabricant de serveurs informatiques, pourtant à l'origine de la plainte à Bruxelles en 2000. Plus récemment, il a annoncé un accord avec Novell, éditeur de systèmes d'exploitation basés sur le logiciel libre Linux, un des principaux concurrents, avec Apple, de son système vedette Windows.
"Ces rapprochements proviennent probablement de la conviction des dirigeants de Microsoft que leur monopole sur les logiciels pour PC devient un handicap. Chaque fois qu'ils lancent un nouveau produit, ils sont suspectés de vouloir enfermer leurs clients dans des systèmes propriétaires", selon Emmanuel Tricot, avocat du cabinet Hogan & Hartson.
Cécile Ducourtieux et Philippe Ricard
Le Monde
19.09.07.
***CRISE FINANCIÈRE : Galerie de portraits des coupables***
*** Du patron de la Fed aux spécialistes du crédit hypothécaire, les responsables de l’effondrement du marché sont légion :
LA BANQUE CENTRALE
Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) de 1987 à 2006
L’homme qui a parrainé la bulle. Après l’effondrement du boom Internet en 2000, les attentats du 11 septembre 2001 et les scandales comptables, notamment à Enron en 2002, la Fed a baissé ses taux directeurs jusqu’à ce qu’ils atteignent 1 % en juin 2003, niveau où ils sont restés un an avant de remonter doucement. Ces montants historiquement bas (négatifs en termes réels) ont eu l’effet souhaité, qui était de soutenir les marchés financiers, mais ils ont également nourri l’inflation et, plus dangereusement, une bulle financière et immobilière. Les propriétaires de logement ont emprunté et dépensé, souvent pour acheter des biens importés de Chine, aggravant l’immense déficit commercial des Etats-Unis.
La Fed est également responsable de la réglementation bancaire, mais Greenspan est resté de marbre face au phénomène des prêts immobiliers à risque. “Alors qu’avant les demandeurs peu solvables se voyaient refuser un emprunt, les prêteurs sont aujourd’hui capables d’évaluer efficacement ce risque”, [déclarait-il en 2005, en louant l’innovation technologique et financière qui avait permis la création des prêts hypothécaires à risque]. La part de marché de ces crédits à risque a rapidement grimpé, passant de moins de 2 % au début des années 1990 à 10 %.
LES GRANDES BANQUES BRITANNIQUES
Bob Diamond, président de Barclays
Les fringants dirigeants de Wall Street ne sont pas seuls à avoir acheté et vendu de la dette reconditionnée. Les grandes banques britanniques ont elles aussi participé au mouvement, en structurant et en vendant tous ces machins, en investissant dans du crédit potentiellement toxique à travers d’obscurs instruments financiers ou en élaborant ces produits pour leurs clients. Barclays Capital (BarCap), la banque d’affaires de Barclays, était au cœur de cet emballement. La démission d’Edward Cahill, le spécialiste chez BarCap des obligations adossées à des portefeuilles de créances [collateralised debt obligations], a suscité de grandes inquiétudes quant à la situation de la banque d’affaires. Bob Diamond a toutefois assuré aux investisseurs qu’aucune menace ne pesait sur les comptes de Barclays.
LES FONDS SPÉCULATIFS
Jim Simons, fondateur de Renaissance Technologies
Avant de devenir le gérant de fonds spéculatif le mieux payé au monde, ce mathématicien a démarré sa carrière professionnelle au ministère de la Défense américain, où il était chargé de forcer les codes ennemis durant la guerre du Vietnam. Maintenant, son fonds spéculatif, Renaissance Technologies, contrôle 17 milliards d’euros d’actifs et facture à ses clients 5 % par an pour la gestion de leurs liquidités, plus une commission de 44 % sur les rendements au-delà d’un certain niveau.
Ce que les clients paient à ce prix, ce sont des logiciels appelés “boîte noire”, qui tirent d’infimes profits de millions d’opérations financières automatisées. Les fonds de gestion quantitative comme Renaissance ont perdu des milliards de dollars au cours de la première semaine d’août après une série d’événements qui, selon les modèles statistiques, n’auraient pas dû se produire, contribuant ainsi à propager la panique provoquée par le secteur des crédits hypothécaires à risques.
LES AUTORITÉS DE TUTELLE
Christopher Cox, président de la Securities & Exchange Commission (SEC)
L’autorité des marchés américains a tenté de contrôler le secteur en plein développement des fonds spéculatifs – sans succès. C’est une activité difficile à évaluer, essentiellement basée à l’étranger pour échapper à l’impôt et à la réglementation en matière d’informations financières, mais elle est énorme, avec quelque 9 000 fonds offshore détenant des actifs estimés à 1,5 milliard d’euros. Sous la présidence de Cox, la SEC a exigé que la plupart des fonds spéculatifs s’enregistrent auprès d’elle. Nombre d’entre eux ignorent superbement cette obligation. Depuis, la SEC semble désemparée.
Les investisseurs dans la dette
Herbert Suess, ancien PDG de Saschen LB
Tous ces machins ont bien été achetés par quelqu’un, et la plupart des investisseurs ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes pour avoir gobé que l’on pouvait gagner beaucoup d’argent sans prendre de risques. En bout de chaîne se trouve la nouvelle classe toujours plus nombreuse de ces riches particuliers – des footballeurs aux professionnels du spectacle, en passant par les hommes d’affaires – que l’on a poussé à investir dans les fonds spéculatifs. Ces fonds ont ensuite acheté des produits de crédit qu’ils connaissaient mal, en utilisant de l’argent emprunté auprès des banques d’affaires. En outre, après l’éclatement de la bulle Internet, à la fin des années 1990, les fonds de pension se sont méfiés des actions et ont commencé à investir dans des titres à revenus fixes. Face à cette demande insatiable d’actifs à revenus fixes et bien notés, les banques d’affaires ont eu toutes les raisons d’en créer en ayant recours à des structures toujours plus complexes.
Comme toujours, le marché a attiré des institutions moins capables de comprendre ces investissements que les petits génies des fonds spéculatifs. Des banques allemandes assoupies comme IKB et Sachsen LB ont stupéfié le marché en annonçant des pertes massives sur des titres adossés à des prêts immobiliers à risques et le départ de leurs PDG, alors qu’elles étaient renflouées pour plus de 20 milliards d’euros. “Les gens disaient : ‘Ce que je veux, c’est peu de risques et un rendement élevé’, et ils achetaient à tour de bras sans réellement savoir ce qu’ils achetaient”, se souvient Peter Hahn, chercheur à la Cass Business School et ancien patron de Citigroup.
LES AGENCES DE NOTATION
Kathleen Corbet, présidente de Standard & Poor’s (S & P)
Ces agences attribuent des notes aux obligations et aux investissements liés à la dette en fonction de leur niveau de risque. S & P et Moody’s, les deux principales agences, se retrouvent sous le feu des critiques des deux côtés de l’Atlantique pour avoir distribué d’excellentes notes à des obligations et à de complexes fonds de crédits liés à des dettes à hauts risques, en particulier les prêts immobiliers américains à risques. S & P assure avoir alerté le marché il y a deux ans et rejette toute responsabilité. Les agences étant rétribuées pour l’attribution des notes, plus elles évaluent d’investissements, plus elles gagnent de l’argent. Elles sont accusées de travailler trop étroitement avec les banquiers qui conçoivent les produits d’investissement qu’elles évaluent, ce qui remet en question l’indépendance de leurs notations.
Alors que les critiques pleuvaient, Kathleen Corbet, la présidente de S & P, a démissionné, mais l’agence a assuré que c’était une pure coïncidence. La Commission européenne a ouvert une enquête sur un éventuel conflit d’intérêts impliquant S & P et Moody’s.
LES FONDS D’INVESTISSEMENT
Henry Kravis, fondateur de Kohlberg, Kravis, Roberts (KKR)
Près de vingt ans après la mémorable bataille pour le contrôle de RJR Nabisco, en 1989, le pionnier du capital-investissement était encore le roi des rachats financés par l’endettement, mais il risquait de se faire ravir sa couronne par Stephen Schwarzman, de Blackstone. Leur rivalité les a poussés à se lancer dans des opérations toujours plus gigantesques. Les acquisitions de TXU et de First Data par KKR figurent parmi les plus importants rachats financés par l’emprunt de tous les temps, respectivement à 44 milliards et 29 milliards de dollars. Comme l’emprunt était fragmenté en mille morceaux ensuite vendus à des investisseurs du monde entier, personne n’a semblé remarquer que ces opérations devenaient plus risquées, Henry Kravis et ses concurrents payant des prix tellement élevés qu’ils réduisaient d’autant leur capacité à faire face à tout renversement de tendance à la Bourse.
WALL STREET
James Cayne, PDG de Bear Stearns
Le jour où cette banque d’affaires a déboursé 3,2 milliards de dollars pour renflouer l’un de ses fonds spéculatifs, son PDG jouait au golf dans le New Jersey. Le vieux renard de Wall Street a été montré du doigt pour n’avoir pas saisi l’ampleur de la crise du crédit, alors qu’il dirigeait l’un des établissements les plus exposés au marché des obligations adossées aux prêts immobiliers. Les fonds Bear Stearns avaient misé plus de 20 milliards de dollars sur le marché américain du crédit hypothécaire à risques, en se finançant essentiellement avec des emprunts contractés auprès d’autres banques de Wall Street. Quand les paris se sont révélés mauvais, en juin, les fonds se sont effondrés. Les investisseurs ont dû reconnaître que leurs placements étaient invendables, et les prêteurs ont commencé à réduire le montant d’endettement qu’ils autorisent à leurs clients des fonds spéculatifs.
LES ORGANISMES DE CRÉDIT HYPOTHÉCAIRE
Angelo Mozilo, PDG de Countrywide Financial
C’est la figure emblématique d’un secteur qui distribuait des prêts trop beaux pour être vrais à des millions d’Américains auparavant jugés trop pauvres ou trop irresponsables pour être propriétaires. Grâce au financement innovant obtenu auprès de Wall Street, Countrywide, principal organisme indépendant de crédit immobilier aux Etats-Unis, et ses homologues de taille plus modeste ont pu proposer d’extraordinaires taux d’appel, qui attiraient les clients avec un taux d’intérêt variable initialement très bas. A chaque fois qu’une vague de prêts passait à un taux plus élevé, les défaillances se multipliaient, jusqu’à atteindre des sommets. Mais le pire est encore à venir.
Sean Farrell, Sean O’Grady et Stephen Foley
The Independent
Courrier International
20/09/2007
LA BANQUE CENTRALE
Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) de 1987 à 2006
L’homme qui a parrainé la bulle. Après l’effondrement du boom Internet en 2000, les attentats du 11 septembre 2001 et les scandales comptables, notamment à Enron en 2002, la Fed a baissé ses taux directeurs jusqu’à ce qu’ils atteignent 1 % en juin 2003, niveau où ils sont restés un an avant de remonter doucement. Ces montants historiquement bas (négatifs en termes réels) ont eu l’effet souhaité, qui était de soutenir les marchés financiers, mais ils ont également nourri l’inflation et, plus dangereusement, une bulle financière et immobilière. Les propriétaires de logement ont emprunté et dépensé, souvent pour acheter des biens importés de Chine, aggravant l’immense déficit commercial des Etats-Unis.
La Fed est également responsable de la réglementation bancaire, mais Greenspan est resté de marbre face au phénomène des prêts immobiliers à risque. “Alors qu’avant les demandeurs peu solvables se voyaient refuser un emprunt, les prêteurs sont aujourd’hui capables d’évaluer efficacement ce risque”, [déclarait-il en 2005, en louant l’innovation technologique et financière qui avait permis la création des prêts hypothécaires à risque]. La part de marché de ces crédits à risque a rapidement grimpé, passant de moins de 2 % au début des années 1990 à 10 %.
LES GRANDES BANQUES BRITANNIQUES
Bob Diamond, président de Barclays
Les fringants dirigeants de Wall Street ne sont pas seuls à avoir acheté et vendu de la dette reconditionnée. Les grandes banques britanniques ont elles aussi participé au mouvement, en structurant et en vendant tous ces machins, en investissant dans du crédit potentiellement toxique à travers d’obscurs instruments financiers ou en élaborant ces produits pour leurs clients. Barclays Capital (BarCap), la banque d’affaires de Barclays, était au cœur de cet emballement. La démission d’Edward Cahill, le spécialiste chez BarCap des obligations adossées à des portefeuilles de créances [collateralised debt obligations], a suscité de grandes inquiétudes quant à la situation de la banque d’affaires. Bob Diamond a toutefois assuré aux investisseurs qu’aucune menace ne pesait sur les comptes de Barclays.
LES FONDS SPÉCULATIFS
Jim Simons, fondateur de Renaissance Technologies
Avant de devenir le gérant de fonds spéculatif le mieux payé au monde, ce mathématicien a démarré sa carrière professionnelle au ministère de la Défense américain, où il était chargé de forcer les codes ennemis durant la guerre du Vietnam. Maintenant, son fonds spéculatif, Renaissance Technologies, contrôle 17 milliards d’euros d’actifs et facture à ses clients 5 % par an pour la gestion de leurs liquidités, plus une commission de 44 % sur les rendements au-delà d’un certain niveau.
Ce que les clients paient à ce prix, ce sont des logiciels appelés “boîte noire”, qui tirent d’infimes profits de millions d’opérations financières automatisées. Les fonds de gestion quantitative comme Renaissance ont perdu des milliards de dollars au cours de la première semaine d’août après une série d’événements qui, selon les modèles statistiques, n’auraient pas dû se produire, contribuant ainsi à propager la panique provoquée par le secteur des crédits hypothécaires à risques.
LES AUTORITÉS DE TUTELLE
Christopher Cox, président de la Securities & Exchange Commission (SEC)
L’autorité des marchés américains a tenté de contrôler le secteur en plein développement des fonds spéculatifs – sans succès. C’est une activité difficile à évaluer, essentiellement basée à l’étranger pour échapper à l’impôt et à la réglementation en matière d’informations financières, mais elle est énorme, avec quelque 9 000 fonds offshore détenant des actifs estimés à 1,5 milliard d’euros. Sous la présidence de Cox, la SEC a exigé que la plupart des fonds spéculatifs s’enregistrent auprès d’elle. Nombre d’entre eux ignorent superbement cette obligation. Depuis, la SEC semble désemparée.
Les investisseurs dans la dette
Herbert Suess, ancien PDG de Saschen LB
Tous ces machins ont bien été achetés par quelqu’un, et la plupart des investisseurs ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes pour avoir gobé que l’on pouvait gagner beaucoup d’argent sans prendre de risques. En bout de chaîne se trouve la nouvelle classe toujours plus nombreuse de ces riches particuliers – des footballeurs aux professionnels du spectacle, en passant par les hommes d’affaires – que l’on a poussé à investir dans les fonds spéculatifs. Ces fonds ont ensuite acheté des produits de crédit qu’ils connaissaient mal, en utilisant de l’argent emprunté auprès des banques d’affaires. En outre, après l’éclatement de la bulle Internet, à la fin des années 1990, les fonds de pension se sont méfiés des actions et ont commencé à investir dans des titres à revenus fixes. Face à cette demande insatiable d’actifs à revenus fixes et bien notés, les banques d’affaires ont eu toutes les raisons d’en créer en ayant recours à des structures toujours plus complexes.
Comme toujours, le marché a attiré des institutions moins capables de comprendre ces investissements que les petits génies des fonds spéculatifs. Des banques allemandes assoupies comme IKB et Sachsen LB ont stupéfié le marché en annonçant des pertes massives sur des titres adossés à des prêts immobiliers à risques et le départ de leurs PDG, alors qu’elles étaient renflouées pour plus de 20 milliards d’euros. “Les gens disaient : ‘Ce que je veux, c’est peu de risques et un rendement élevé’, et ils achetaient à tour de bras sans réellement savoir ce qu’ils achetaient”, se souvient Peter Hahn, chercheur à la Cass Business School et ancien patron de Citigroup.
LES AGENCES DE NOTATION
Kathleen Corbet, présidente de Standard & Poor’s (S & P)
Ces agences attribuent des notes aux obligations et aux investissements liés à la dette en fonction de leur niveau de risque. S & P et Moody’s, les deux principales agences, se retrouvent sous le feu des critiques des deux côtés de l’Atlantique pour avoir distribué d’excellentes notes à des obligations et à de complexes fonds de crédits liés à des dettes à hauts risques, en particulier les prêts immobiliers américains à risques. S & P assure avoir alerté le marché il y a deux ans et rejette toute responsabilité. Les agences étant rétribuées pour l’attribution des notes, plus elles évaluent d’investissements, plus elles gagnent de l’argent. Elles sont accusées de travailler trop étroitement avec les banquiers qui conçoivent les produits d’investissement qu’elles évaluent, ce qui remet en question l’indépendance de leurs notations.
Alors que les critiques pleuvaient, Kathleen Corbet, la présidente de S & P, a démissionné, mais l’agence a assuré que c’était une pure coïncidence. La Commission européenne a ouvert une enquête sur un éventuel conflit d’intérêts impliquant S & P et Moody’s.
LES FONDS D’INVESTISSEMENT
Henry Kravis, fondateur de Kohlberg, Kravis, Roberts (KKR)
Près de vingt ans après la mémorable bataille pour le contrôle de RJR Nabisco, en 1989, le pionnier du capital-investissement était encore le roi des rachats financés par l’endettement, mais il risquait de se faire ravir sa couronne par Stephen Schwarzman, de Blackstone. Leur rivalité les a poussés à se lancer dans des opérations toujours plus gigantesques. Les acquisitions de TXU et de First Data par KKR figurent parmi les plus importants rachats financés par l’emprunt de tous les temps, respectivement à 44 milliards et 29 milliards de dollars. Comme l’emprunt était fragmenté en mille morceaux ensuite vendus à des investisseurs du monde entier, personne n’a semblé remarquer que ces opérations devenaient plus risquées, Henry Kravis et ses concurrents payant des prix tellement élevés qu’ils réduisaient d’autant leur capacité à faire face à tout renversement de tendance à la Bourse.
WALL STREET
James Cayne, PDG de Bear Stearns
Le jour où cette banque d’affaires a déboursé 3,2 milliards de dollars pour renflouer l’un de ses fonds spéculatifs, son PDG jouait au golf dans le New Jersey. Le vieux renard de Wall Street a été montré du doigt pour n’avoir pas saisi l’ampleur de la crise du crédit, alors qu’il dirigeait l’un des établissements les plus exposés au marché des obligations adossées aux prêts immobiliers. Les fonds Bear Stearns avaient misé plus de 20 milliards de dollars sur le marché américain du crédit hypothécaire à risques, en se finançant essentiellement avec des emprunts contractés auprès d’autres banques de Wall Street. Quand les paris se sont révélés mauvais, en juin, les fonds se sont effondrés. Les investisseurs ont dû reconnaître que leurs placements étaient invendables, et les prêteurs ont commencé à réduire le montant d’endettement qu’ils autorisent à leurs clients des fonds spéculatifs.
LES ORGANISMES DE CRÉDIT HYPOTHÉCAIRE
Angelo Mozilo, PDG de Countrywide Financial
C’est la figure emblématique d’un secteur qui distribuait des prêts trop beaux pour être vrais à des millions d’Américains auparavant jugés trop pauvres ou trop irresponsables pour être propriétaires. Grâce au financement innovant obtenu auprès de Wall Street, Countrywide, principal organisme indépendant de crédit immobilier aux Etats-Unis, et ses homologues de taille plus modeste ont pu proposer d’extraordinaires taux d’appel, qui attiraient les clients avec un taux d’intérêt variable initialement très bas. A chaque fois qu’une vague de prêts passait à un taux plus élevé, les défaillances se multipliaient, jusqu’à atteindre des sommets. Mais le pire est encore à venir.
Sean Farrell, Sean O’Grady et Stephen Foley
The Independent
Courrier International
20/09/2007
*****La présidence française du conseil de l'Union européenne *****
***Le secrétaire d'État chargé des affaires européennes a présenté une communication relative à la présidence française du Conseil de l'Union européenne.
Cette présidence, la douzième exercée par la France, débutera le 1er juillet 2008 et sera riche d'enjeux pour la France et pour l'Union européenne.
Des domaines prioritaires que la France souhaite voir pris en compte ont d'ores et déjà été identifiés par le Président de la République et le Premier ministre : il s'agit de l'immigration, de l'énergie, de l'environnement et de l'Europe de la défense.
La présidence française du Conseil de l'Union européenne mobilisera fortement l'ensemble des membres du Gouvernement et leurs administrations. Pour coordonner les manifestations organisées dans ce cadre, un secrétariat général de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, placé sous l'autorité du Premier ministre, a été créé le 15 juin dernier.
La présidence française sera également l'occasion de mobiliser les Français sur les enjeux européens. Il s'agit d'en faire un événement populaire en s'appuyant, notamment, sur les représentants de la société civile (associations, entreprises, élus locaux, syndicats).
Un séminaire gouvernemental spécifiquement consacré à la préparation de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne se tiendra prochainement.
Présidence de la République
*****A l'occasion du XXIIIe Congrès Mondial de la Route : Club Economique France-Québec*****
*** Dans le cadre des activités du Club Economique France-Québec
A eu lieu une Réception, le 17/09/2007, à la Résidence du Délégué général du Québec à Paris :
* A propos de l'Invitation du Délégué général du Québec,
Monsieur Wilfrid-Guy LICARI,
en présence de Madame Julie BOULET ,
"Ministre des Transports"
sur le thème : "Transport terrestre et environnement : Initiatives québécoises et perspectives"
*** UN VRAI SUCCES! FELICITATIONS :
Très intéressante allocution de la part de Mme. Julie Boulet***
Morgane BRAVO
A eu lieu une Réception, le 17/09/2007, à la Résidence du Délégué général du Québec à Paris :
* A propos de l'Invitation du Délégué général du Québec,
Monsieur Wilfrid-Guy LICARI,
en présence de Madame Julie BOULET ,
"Ministre des Transports"
sur le thème : "Transport terrestre et environnement : Initiatives québécoises et perspectives"
*** UN VRAI SUCCES! FELICITATIONS :
Très intéressante allocution de la part de Mme. Julie Boulet***
Morgane BRAVO
mardi, septembre 18, 2007
***L'Europe épingle Microsoft!***
*** La justice européenne a confirmé lundi 17 septembre la condamnation de Microsoft pour abus de position dominante. Le géant américain de l'informatique devra payer une amende d'un demi-milliard d'euros pour avoir refusé de se plier aux exigences formulées en 2004 par la Commission européenne, suite à une plainte déposée en 1998. Bruxelles reprochait notamment à Microsoft d'intégrer systématiquement le logiciel Media Player à Windows, de façon à éliminer ses concurrents.
Pays-Bas - De Volkskrant
"Ce jugement représente le couronnement de neuf ans de combat juridique", estime l'éditorial du quotidien progressiste. "Là où le gouvernement américain s'est laissé séduire dans sa lutte contre les monopoles par le géant du logiciel en signant un compromis boiteux, la Commission européenne a gardé une position ferme. (...) Ce résultat a de quoi réjouir car le jugement frappe sévèrement sur les doigts d'une société qui abuse de son pouvoir sur le marché pour refouler ses concurrents. (...) Les consommateurs n'iront pas nécessairement courir pour trouver des alternatives à Media Player, ne parlons même pas des alternatives à Windows. Le jugement permettra cependant de créer un précédent important : Microsoft ne pourra plus imposer des logiciels impossibles à enlever, ce qui devrait stimuler divers concurrents sur le marché pour sortir des produits capables de concurrencer Microsoft. A terme donc, l'intérêt du consommateur est bel et bien servi." (18.09.2007)
Pologne - Rzeczpospolita
Piotr Gabryel salue le combat de la Commission européenne et le jugement de la Cour européenne de justice contre Microsoft. "Les sanctions prononcées contre Microsoft, et surtout le renoncement du géant américain à ses pratiques monopolistiques vont entraîner une baisse des prix des logiciels informatiques, ce qui va favoriser la croissance économique de l'UE. (...) Malheureusement, le nombre d'exemples de l'impuissance de l'Etat face à ces sociétés monopolistiques dynamiques est infiniment supérieur dans l'histoire économique mondiale et l'histoire économique récente. Nous en payons quotidiennement le prix." (18.09.2007)
Suisse - Tribune de Genève
"La décision restera dans les annales", estime Pierre Ruetschi dans son éditorial. "Mais la bataille ne fait que commencer. Car, dans l'ombre de Microsoft, est né un autre géant, à terme plus redoutable encore. Google qui, de simple moteur de recherche, s'est transformé en une hydre de l'internet. Google a fondé un nouvel empire en combinant trois éléments: son moteur de recherche (l'outil), le trafic (le client) généré par des services gratuits, la publicité (les revenus). Résultat: un succès foudroyant au point de menacer Microsoft. Le Net fait ainsi naître de nouveaux types de 'positions dominantes'. Il a fallu près de neuf ans pour décider du cas Microsoft, combien de temps faudra-t-il à une Cour pour régler une question de monopole de la connaissance ? Même Google n'a pas cette information." (18.09.2007)
Autriche - Der Standard
Pour Michael Moravec, après presque dix ans de procédure, ce jugement ne s'inscrit pas dans le présent. "Car aujourd'hui, la réalité est toute autre qu'à l'origine de cette procédure. Google, You Tube, iTunes : à l'époque ils existaient à l'état de simple idée, mais aujourd'hui, ils détiennent jusqu'à 80 % de parts de marché. Le monde frénétique d'Internet évolue manifestement trop vite au goût de la Commission européenne : cette dernière n'est pas en mesure de dire si le système d'exploitation Windows Vista, doté d'un lecteur multimédia intégré, transgresse le droit de la concurrence, ou s'il est en règle parce qu'il laisse la possibilité d'installer d'autres programmes. Personne à Bruxelles ne peut dire si Apple, qui détient plus de 70 % de parts de marché et publie des contenus compatibles uniquement avec les appareils de sa marque, entre dans le cadre de la concurrence déloyale. De l'avis général, il est trop tôt pour se prononcer. Microsoft, qui reproche à la Commission européenne un manque de réactivité et un certain détachement par rapport aux nouveaux développements, n'a pas complètement tort." (18.09.2007)
Royaume-Uni - Financial Times
Le quotidien s'interroge sur la façon dont la Commission devrait gérer les défis posés par le secteur des nouvelles technologies. "Plutôt que de se lancer dans des poursuites, elle devrait trouver comment imposer par touches successives et au bon moment des règles pour la très changeante industrie des hautes technologies. (...) Ce que ce cas a établi est une base légale pour la Commission lui permettant d'encadrer les positions dominantes exercées par une société. En tant qu'autorité judiciaire avec les règles les plus strictes, elle occupe maintenant un leadership mondial dans ce rôle. (...) Elle devrait être prête à agir de manière préemptive lorsque des entreprises cherchent à lier des nouveaux produits à un monopole préexistant. La création d'un mandataire pour agir comme arbitre et assurer un respect général des règles dans des secteurs touchés par des questions d'interopérabilité est également un succès. Le principe défendu par la Commission - l'interopérabilité et l'extension d'un monopole sur un nouveau marché - est juste. Son nouveau mandat légal sera plus puissant cependant si la peur qu'elle suscite n'a pas besoin d'être renforcée par une cour de justice." (18.09.2007)
Eurotopics
lundi, septembre 17, 2007
***La 'carte bleue' peut-elle faire consensus en Europe ? : A l'image de la Green Card américaine***
*** Le Commissaire européen Franco Frattini a proposé l'introduction d'une 'carte bleue' européenne qui doit, à l'image de la Green Card américaine, faciliter l'immigration de travailleurs qualifiés dans l'UE. Une telle politique d'immigration commune peut-elle réussir ?
Extraits des publications suivantes:
Espagne - El País, Portugal - Diário de Notícias, Allemagne - Frankfurter Rundschau, Danemark - Berlingske Tidende
Espagne - El País
"Alors que Franco Frattini, annonce que l'Union devrait accueillir 20 millions d'immigrants dans les deux prochaines décennies, les gouvernements britannique et français proposent des mesures restrictives pour l'entrée et le séjour des travailleurs étrangers", relate le quotidien espagnol. "Si jusqu'à maintenant l'instauration d'une politique commune en matière d'immigration était une tâche urgente en Europe, elle commence aujourd'hui à se dessiner comme un antidote indispensable pour contrer l'imagination des gouvernements qui s'acharnent sur les travailleurs étrangers. Au lieu d'établir une politique commune qui prend en considération les intérêts communs des pays d'accueil et d'origine, ainsi que le respect scrupuleux des droits humains et l'égalité devant la loi, chacun des pays membres a tendance à se lancer avec démagogie dans des initiatives qui satisfont leurs opinions nationales."
(14.09.2007)
Portugal - Diário de Notícias
Pour le quotidien portugais, la création de la 'carte bleue' est ambitieuse, mais difficile à concrétiser. "Cette mesure se veut universelle, c'est-à-dire applicable à tous les Etats membres. À l'image de la 'green card' aux Etats-Unis, elle serait une porte d'entrée pour accéder à des postes de travail bien rémunérés. Mais, au contraire des Etats-Unis, notre union ne dispose pas de pouvoir exécutif central qui régule les divers aspects de la vie économique : système fiscal, marché du travail, systèmes d'enseignement et de formation professionnelle. (…) La volonté de certains pays comme la France ou la Grande-Bretagne d'attirer un certain type de cadres supérieurs n'est pas identique à celle d'autres pays, comme le Portugal, qui a d'autres besoins. Il devient de plus en plus clair que les nouvelles politiques de l'UE se heurtent aux limites de la 'méthode communautaire', la fameuse politique des petits pas et de coopération renforcée."
(14.09.2007)
Allemagne - Frankfurter Rundschau
Même s'il salue la proposition de Franco Frattini, Werner Balsen déplore l'absence de réponse à de nombreuses questions. "On ignore encore comment Frattini envisage de réunir sous le drapeau européen, avec sa carte bleue, 27 pays aux intérêts divergents en matière de politique de migration (...). D'autant plus que ces pays se livrent déjà une âpre bataille pour attirer la main-d'œuvre en provenance d'Asie et d'Afrique. Dans cette compétition, un pays anglophone ou francophone a plus de chances de séduire un Africain qu'une nation comme la Finlande. On peut regretter que Frattini ne vise que la main-d'oeuvre moyennement ou fortement qualifiée au moment où l'agriculture espagnole s'effondre en raison d'une pénurie de travailleurs venus des pays du Maghreb ou de l'autre côté de la Méditerranée. La proposition du Commissaire aurait été plus crédible s'il avait aussi essayé de tenir compte de cette réalité dans son projet de loi."
(14.09.2007)
Danemark - Berlingske Tidende
Le journal voit d'un oeil critique la proposition de Franco Frattini. "L'Union européenne est aujourd'hui un véritable aimant pour les travailleurs non qualifiés issus des pays pauvres. Pour 85 % de la main-d'oeuvre non qualifiée mondiale qui choisit de migrer, (...) le choix se porte sur l'UE comme destination principale, contre 5 % seulement les Etats-Unis. En revanche, les travailleurs qualifiés migrants sont 55 % à émigrer vers les USA et seulement 5 % vers l'Europe (...). Nous pouvons certes ouvrir nos frontières aux travailleurs qualifiés. Mais nous ne saurions commettre les mêmes erreurs que celles qui ont marqué la politique d'immigration jusque dans les années 1990."
(14.09.2007)
Eurotopics
dimanche, septembre 16, 2007
*Séminaire sur la contribution du transport maritime face à la pollution atmosphérique et aux changements climatiques*
***Ces dernières années, la perception des retombées du transport maritime sur l'environnement a évolué. Au niveau européen, l'année 2002 a été marquée par la publication d'une stratégie visant à traiter les émissions des navires, suivie par l'adoption d'une directive règlementant la teneur en souffre des carburants maritimes.
Au niveau de l'Organisation maritime internationale, les émissions de polluants atmosphériques dues aux navires tombent sous la coupe de l'annexe VI de la Convention MARPOL, entrée en vigueur en 2005. Au cours des deux dernières années, des groupes de travail ont été mis en place dans le but de revoir cette législation et d'abaisser les seuils d'émission.
Ce séminaire à Bruxelles entend contribuer à la construction d'une stratégie européenne d'action afin de réduire les émissions des navires. Il se propose de réunir les principaux agents, scientifiques, chercheurs et hommes politiques autour de cette discussion et de contribuer à un positionnement commun de la part des Etats membres dans le cadre des négociations internationales.
Quels sont les principaux objectifs du séminaire?
Mettre les connaissances scientifiques à jour compte tenu du rôle des transports maritimes et de leur impact sur les changements climatiques et sur la pollution de l'air.
Examiner les politiques et mesures potentielles pour réduire le émissions des navires.• Evaluer le progrès et la mise en oeuvre de politiques au niveau national, européen et de l'Organisation maritime internationale.
Débattre la stratégie future à développer, notamment pour arriver à une position commune de l'Europe dans le cadre de l'Organisation maritime internationale.
Ce séminaire compte sur l'appui institutionnel du secrétaire d'Etat à l'Environnement.
A propos de la Fédération européenne des transports et de l'environnement (T&E)
La T&E est une ONG du secteur environnement fondée en 1989. Elle dénombre 49 membres dans 21 pays européens. Son activité se déploie dans le contexte de la politique européenne et c'est la plus grande organisation, sise à Bruxelles, qui oeuvre à la promotion d'un système de transports durable.
La T&E est membre du «Green 10», une organisation qui rassemble les principales ONG du secteur environnement qui travaillent au plan européen.
Pour en savoir plus sur la T&E : http://www.transportenvironment.org/module-htmlpages-display-pid-2.html
UE
2007-09-13
Au niveau de l'Organisation maritime internationale, les émissions de polluants atmosphériques dues aux navires tombent sous la coupe de l'annexe VI de la Convention MARPOL, entrée en vigueur en 2005. Au cours des deux dernières années, des groupes de travail ont été mis en place dans le but de revoir cette législation et d'abaisser les seuils d'émission.
Ce séminaire à Bruxelles entend contribuer à la construction d'une stratégie européenne d'action afin de réduire les émissions des navires. Il se propose de réunir les principaux agents, scientifiques, chercheurs et hommes politiques autour de cette discussion et de contribuer à un positionnement commun de la part des Etats membres dans le cadre des négociations internationales.
Quels sont les principaux objectifs du séminaire?
Mettre les connaissances scientifiques à jour compte tenu du rôle des transports maritimes et de leur impact sur les changements climatiques et sur la pollution de l'air.
Examiner les politiques et mesures potentielles pour réduire le émissions des navires.• Evaluer le progrès et la mise en oeuvre de politiques au niveau national, européen et de l'Organisation maritime internationale.
Débattre la stratégie future à développer, notamment pour arriver à une position commune de l'Europe dans le cadre de l'Organisation maritime internationale.
Ce séminaire compte sur l'appui institutionnel du secrétaire d'Etat à l'Environnement.
A propos de la Fédération européenne des transports et de l'environnement (T&E)
La T&E est une ONG du secteur environnement fondée en 1989. Elle dénombre 49 membres dans 21 pays européens. Son activité se déploie dans le contexte de la politique européenne et c'est la plus grande organisation, sise à Bruxelles, qui oeuvre à la promotion d'un système de transports durable.
La T&E est membre du «Green 10», une organisation qui rassemble les principales ONG du secteur environnement qui travaillent au plan européen.
Pour en savoir plus sur la T&E : http://www.transportenvironment.org/module-htmlpages-display-pid-2.html
UE
2007-09-13
*BCE et Eurogroupe: Nicolas Sarkozy suscite la controverse...*
*** L e chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy a déclenché une polémique avec ses partenaires en Europe en épinglant l'action de la BCE, en pleines turbulences financières, et en s'en prenant sans ménagement au président de l'Eurogroupe.
Selon des propos rapportés samedi par le quotidien Le Monde, il a jugé "curieux" que la Banque centrale européenne se contente de mettre d'importantes sommes d'argent à disposition des banques pour ramener le calme sur les marchés, mais n'abaisse pas aussi ses taux d'intérêt pour soutenir la croissance.
"On a fait des facilités pour les spéculateurs, on complique la tâche pour les entrepreneurs", a estimé M. Sarkozy, selon ces propos tenus vendredi soir dans l'avion qui le ramenait de Hongrie.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, est sorti de sa réserve pour lancer une pique à Nicolas Sarkozy. Il s'est étonné des critiques du chef de l'Etat français en rappelant qu'au début du mois, le chef de l'Etat français avait au contraire salué la décision de la BCE de ne pas augmenter ses taux, du fait des turbulences financières, "au point même de l'avoir attribuée à sa propre influence".
La ministre française de l'Economie, Christine lagarde, présente à Porto pour une réunion avec ses collègues européens, avait enfoncé le clou samedi en jugeant que M. Sarkozy a "tout à fait raison de poser la question des taux d'intérêt" de la BCE, que Paris juge trop élevés.
Le chef de l'Etat français a aussi reproché au président de l'Eurogroupe (forum des ministres des Finances de la zone euro), le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, de faire preuve d'inertie. "Quelle initiative a-t-il prise ?", s'est-il interrogé.
Cette sortie de M. Sarkozy est intervenue le jour même où M. Juncker, au nom de l'Eurogroupe, a publiquement rappelé à l'ordre la France à Porto pour son manque d'efforts dans la réduction de ses déficits, lors d'une réunion du forum. Le chef de l'Etat français a toutefois pu mesurer à quel point il reste isolé en Europe dans ses critiques.
A Porto, le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia a rendu hommage à M. Juncker et plusieurs des partenaires de la France sont montés au créneau pour soutenir la BCE.
"Je pense que la politique suivie par la BCE est appropriée", a déclaré le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück, en exhortant à ne pas remettre en cause l'indépendance de la banque centrale, que l'Allemagne a jadis ancrée dans le traité de Maastricht qui a mis l'euro sur les rails.
"Aucune majorité ne se dessine" en Europe pour cela, a averti le ministre allemand.
Moins diplomate, le gouverneur de la très orthodoxe banque centrale allemande (Bundesbank), Axel Weber, a assuré que l'impact des critiques françaises sur les décisions de l'institut monétaire serait "nul".
De quoi alourdir quelque peu l'atmosphère entre Paris et Berlin alors que, selon la presse allemande, les relations entre la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy se sont récemment détériorées.
D'autres pays européens, l'Autriche et l'Espagne en particulier, ont pris leurs distances avec l'offensive française.
En France, le dirigeant centriste et pro-européen François Bayrou, a jugé "inquiétants" les propos de Nicolas Sarkozy. Ses déclarations sont selon lui "extrêmement déstabilisatrices dans ce climat de crise" actuel.
Depuis son élection le 6 mai 2007, le chef de l'Etat français a exprimé des positions tranchées sur les questions européennes, au risque de froisser ses partenaires, qu'il s'agisse de l'adhésion de la Turquie à l'UE, de l'OMC ou, surtout, de la BCE.
PORTO (AFP) -
16/09/07
*Photo : John Thys,
AFP
mercredi, septembre 12, 2007
***Bruxelles dévoile sa station polaire!***
*** Le prince Philippe de Belgique a présenté mardi, à Bruxelles, la station «Princess Elisabeth», première structure scientifique «zéro émission». Cette base polaire, qui sera exploitée en Antarctique, a pour objectif d’étudier les effets du changement climatique. Détail du projet.
C’est une première… La base polaire, Princess Elisabeth, qui est actuellement exposée et ouverte au grand public à la gare maritime de Tour & Taxis à Bruxelles, est un modèle unique en matière de développement durable.
En effet, elle sera la seule station basée en antarctique amenée à ne fonctionner qu’à l’aide d’énergies renouvelables. Cette base sera donc équipée de 8 éoliennes et de panneaux solaires qui couvriront le toit et les murs extérieurs de la structure, sans oublier la mise en place du recyclage de l’eau. La station sera chauffée par un système alliant chauffage solaire passif et cogénération, en recyclant la radiation thermique émise par le cœur énergétique de la base, les ordinateurs, l’éclairage et même la présence humaine. Quant à l’isolation des murs, elle permettra d’éviter toute déperdition de chaleur et de maintenir une température ambiante moyenne entre 18 et 20°C. De plus, l’efficience énergétique de sa conception, le système de contrôle énergétique et l’utilisation d’appareils à faible consommation d’énergie, feront de la station, un véritable prototype de construction «bio».
Des recherches sur la microbiologie, géophysique…
Dès le 9 septembre, le bâtiment sera démonté et ses composants seront transportés dans des conteneurs à l’aide d’un énorme navire, direction Nunatak Utsteinen en Antarctique de l’est. Une fois sur place, la station sera assemblée pendant l’été austral, c'est-à-dire novembre 2007 à mars 2008. De nombreux projets scientifiques devraient être lancés. Au programme : des recherches sur la météorologie, la microbiologie, la géophysique, la séismologie, le géomagnétisme et la glaciologie. C’est le Dr Frank Pattyn, glaciologue à l’université Libre de Bruxelles, qui devrait être le premier à entamer ces activités dès le mois de novembre 2008, alors que la station ne sera pas complètement opérationnelle.
Un projet de 11,5 millions d’euros
Ce vaste projet résulte d’une collaboration entre secteur public et privé puisque Princess Elisabeth est élaborée par l’association International Polar Foundation grâce à la contribution de partenaires techniques, et au parrainage d’entreprises privées et de donateurs individuels. C’est l’Etat belge qui assurera le financement de l’entretien et des expéditions de recherches scientifiques. Au total, le coût de ce projet est estimé à 11,5 millions d’euros.
* Fiche technique
Capacité : 20 personnes
Durée de vie prévue : 25 ans minimum
Surface : 700 m2
8 éoliennes
Maître d’œuvre : International Polar Foundation
Coût total du projet : 11,5 millions d’euros
** Base polaire :
Cela fait 40 ans que la Belgique n’a plus eu de station de recherche opérationnelle en Antarctique. La station Roi Baudouin fut construite pendant l’Année Géophysique Internationale 1957-58 mais fut abandonnée en 1967. Avec cette nouvelle station, qui sera exploitée en Antarctique, la Belgique se lance un nouveau défi.
Céline Galoffre
Batiactu
06/09/2007
mardi, septembre 11, 2007
*BELGIQUE : L'angoisse existentielle des francophones*
*** 10 juin - 10 septembre : trois mois après les élections législatives, le royaume n'a toujours pas de gouvernement. Un anniversaire que la presse francophone célèbre sur un ton alarmé. "D'Ostende à Arlon, tout le monde en parle même si peu y croient vraiment : la Belgique pourrait bel et bien voler en éclats", assure Le Soir en une, sous le titre "Gai, Gai ! Séparons-nous ?" Le quotidien bruxellois se penche même sur le divorce entre Tchèques et Slovaques, en 1992, pour tenter de savoir ce qui pourrait advenir de la Belgique. "Principale différence lors du partage" de la Tchécoslovaquie : "Les territoires des deux républiques étaient clairement délimités", rappelle Le Soir en expliquant que Prague, qui "était tchèque et resterait en Tchéquie", et "n'était pas, comme Bruxelles, une ville bicommunautaire".
"Cherche Belgique désespérément...", lance de son côté La Libre Belgique en titre de son éditorial. "Ces trois mois immobiles" depuis les élections "ont été instructifs", écrit le quotidien. "Ils ont révélé le fossé qui sépare désormais les Flamands des francophones." "Les francophones n'ont pas vu venir les revendications flamandes, ou, pour le moins, n'ont jamais imaginé qu'elles prendraient de telles proportions. C'est une faute, une grave faute", estime le quotidien en faisant référence aux demandes flamandes d'une plus grande autonomie des régions, notamment en matière économique et sociale. "Les francophones gardent les moyens, cette fois-ci, de bloquer la marche de la Flandre. Mais c'est la dernière fois, prévient La Libre Belgique. La Belgique a rendez-vous avec l'Histoire : si ce n'est pas cette fois-ci, ce sera du moins dans quatre ans. Au plus tard ! Ce que la crise actuelle a révélé, c'est que Flamands, Bruxellois et Wallons ne se connaissent plus ; qu'ils n'ont plus de projets communs pour faire exister la Belgique. Pas un pays au monde ne peut résister, à long terme, à des volontés si divergentes en matière d'organisation de l'Etat."
Comme pour confirmer ce constat pessimiste, les grands quotidiens flamands consacrent aujourd'hui leurs unes à Justine Hénin et à la famille McCann, ces Britanniques désormais soupçonnés dans la disparition de leur fille Maddie...
Courrier International
10 sept. 2007
"Cherche Belgique désespérément...", lance de son côté La Libre Belgique en titre de son éditorial. "Ces trois mois immobiles" depuis les élections "ont été instructifs", écrit le quotidien. "Ils ont révélé le fossé qui sépare désormais les Flamands des francophones." "Les francophones n'ont pas vu venir les revendications flamandes, ou, pour le moins, n'ont jamais imaginé qu'elles prendraient de telles proportions. C'est une faute, une grave faute", estime le quotidien en faisant référence aux demandes flamandes d'une plus grande autonomie des régions, notamment en matière économique et sociale. "Les francophones gardent les moyens, cette fois-ci, de bloquer la marche de la Flandre. Mais c'est la dernière fois, prévient La Libre Belgique. La Belgique a rendez-vous avec l'Histoire : si ce n'est pas cette fois-ci, ce sera du moins dans quatre ans. Au plus tard ! Ce que la crise actuelle a révélé, c'est que Flamands, Bruxellois et Wallons ne se connaissent plus ; qu'ils n'ont plus de projets communs pour faire exister la Belgique. Pas un pays au monde ne peut résister, à long terme, à des volontés si divergentes en matière d'organisation de l'Etat."
Comme pour confirmer ce constat pessimiste, les grands quotidiens flamands consacrent aujourd'hui leurs unes à Justine Hénin et à la famille McCann, ces Britanniques désormais soupçonnés dans la disparition de leur fille Maddie...
Courrier International
10 sept. 2007
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