***Google doit dévoiler jeudi une plate-forme ouverte de développement d’applications pour les réseaux sociaux. Cette alternative à MySpace et Facebook annonce l’arrivée de véritables systèmes d’exploitation en ligne.
"Google reprend la main.Une semaine après l’entrée de Microsoft dans le capital de Facebook, aussi remarquée que coûteuse (240 millions de dollars pour 1,6% des parts), le numéro un de la recherche sur Internet rebat les cartes des réseaux sociaux. Jeudi, il doit lancer une plate-forme qui servira à développer facilement des applications pour les sites de socialisation, à la manière de ce que proposent déjà Facebook et bientôt MySpace. Baptisée OpenSocial, sa solution veut fédérer les sites qui bataillent à côté des deux grands. Parmi les premiers partenaires, on retrouve LinkedIn et son équivalent français Viadeo, le pionnier Friendster, HI5, Xing et bien sûr l’outil maison de Google, Orkut qui, en dehors d’une popularité surprenante au Brésil, peine à s’imposer.
Comme souvent lorsqu’il est à la traîne, Google joue l’ouverture. Son interface de programmation – l’API – doit permettre aux développeurs d’accéder aux informations capitales sur le profil, les contacts et les activités des internautes. L’objectif, c’est de concevoir rapidement des applications compatibles sur tous les sites partenaires d’OpenSocial, et éventuellement de tout héberger sur les serveurs de Google. En face, les plates-formes de développement élaborées par Facebook puis par MySpace sont pour l’heure fermées et incompatibles. Plus de 100 millions d’internautes seraient concernés dans un premier temps, deux fois plus que ce que revendique le seul Facebook. Déjà, les auteurs des plus populaires, comme Flickster, Rock You, Slide et iLike, on accepté de réécrire leur code pour OpenSocial et de s’afficher au lancement aux côté de Google.
Depuis mai, près de 7000 applications ont été développées pour la plate-forme fermée de Facebook, dopant les inscriptions et les visites vers le numéro deux mondial. Si l'usage reste pour l’instant majoritairement ludique, centré sur les listes d’amis ou les préférences musicales, ces modules que l’on ajoute à son profil constituent bel et bien une des tendances marquantes d’Internet. A plus long terme, ces sites sociaux pourraient en effet se muer en véritables systèmes d’exploitation sur Internet, une ambition que l’on prête déjà à Google après le lancement de sa suite bureautique en ligne. Concrètement, et contrairement à un Windows ou un Mac OS sur lesquels on installe ensuite un traitement de texte ou des jeux, tout se passerait directement dans le navigateur. A ce titre, la présence de Salesforce.com ou d’Oracle parmi les partenaires d’OpenSocial ne relève pas du hasard.
A plus court terme, l’intérêt est également publicitaire. Les sites de socialisation permettent en effet de connaître très précisément les internautes, dont les principales informations et les passes-temps sont consignés dans des bases de données. Ainsi, les bandeaux insérés dans ces pages seraient plus efficaces qu’ailleurs. Dès 2006, Google acceptait d'ailleurs de verser 900 millions de dollars pour servir la publicité sur MySpace pendant trois ans et demi. Google, lui-même, teste ce ciblage depuis 2004 dans son service de mail, Gmail. De quoi donner des idées à Facebook, qui devrait dévoiler dès la semaine prochaine son propre système publicitaire, SocialAds. Grâce aux données très personnelles qu’il possède sur l’internaute, le site affichera sur ses pages et sur celles des partenaires des publicités ciblées. Une pratique qui rappelle le couple AdSense/AdWords, qui fait la fortune de Google.
L'Expansion.com
31/10/2007
mercredi, octobre 31, 2007
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