***Le président américain, Barack Obama, et son homologue russe, Dmitri Medvedev, se réunissent aujourd'hui lundi pour leur premier sommet bilatéral officiel. Les efforts pour parvenir à un nouveau traité de désarmement nucléaire sont au centre de ces négociations, qui vont durer trois jours.
Die Presse - Autriche
Le quotidien Die Presse estime que c'est surtout la confiance qui jouera un grand rôle lors du sommet russo-américain. "Si [le président russe Dmitri] Medvedev et [le président américain Barack] Obama adoptent lors de ce sommet un texte sur des directives pour un nouveau traité de désarmement stratégique, ainsi qu'un traité sur le transit de biens militaires par le territoire russe vers l'Afghanistan, on pourra déjà être satisfait. … Mais Obama n'est pas prêt à céder à un vieux marchandage comme l'entendraient les Russes - 'laissez-nous les mains libres dans notre voisinage ; renoncez au bouclier antimissile en Europe, vous obtiendrez alors de nous ce que vous voulez'. Les relations russo-américaines, qui s'améliorent, ont toujours été une question de confiance. Si celle-ci est présente au niveau des dirigeants, les choses iront plus loin. … Mais si les Russes essayent de saisir la main tendue d'Obama pour le tirer de l'autre côté de la table, il battra rapidement en retraite. Et il se concentrera sur d'autres questions plus importantes de politique étrangère." (06.07.2009)
Jyllands-Posten - Danemark
D'après le quotidien Jyllands-Posten, le désarmement atomique est un important point de négociation de la rencontre. "Lors de sa rencontre avec [le président russe Dmitri] Medvedev et [le Premier ministre] Vladimir Poutine, qui est encore perçu comme celui qui décide au Kremlin, [le président américain] Obama conclura de nouveaux traités-cadres pour les armes nucléaires stratégiques. Obama fait ainsi d'une pierre deux coups. Il entreprend quelque chose pour réaliser sa vision d'un monde sans armes nucléaires et il donne à la Russie le statut d'important partenaire. A y regarder de plus près, on constate toutefois que les relations entre les Etats-Unis et la Russie ne sont plus au centre du désarmement mondial. Les réels défis sont en Corée du Nord, en Iran et au Pakistan."
(06.07.2009)
The Times - Royaume-Uni
Le quotidien The Times pense que le président américain Barack Obama doit persévérer dans l'élargissement de l'OTAN : "L'élargissement de l'OTAN est une affaire complexe. L'attitude instable du gouvernement géorgien l'été dernier a donné du poids à l'argument de la prudence. Mais le principe de l'élargissement est un bon principe. La main tendue de l'OTAN vers les pays de l'ancien bloc communiste a consolidé les forces pro-occidentales dans chaque nouveau groupe de pays membres potentiels. Un soutien affiché ne suffit pas. L'OTAN et l'Union européenne sont les moyens permettant de véhiculer les valeurs démocratiques. La Russie ne mérite pas d'avoir un veto à leur élargissement. Dans ses négociations avec Moscou, Obama ne doit pas faire passer les exigences d'une amitié à court terme avant le principe de l'élargissement de l'OTAN." (06.07.2009)
NRC Handelsblad - Pays-Bas
Il n'y a pas vraiment de signe de la visite du président américain Barack Obama dans la vie publique à Moscou. Obama est reçu fraîchement, écrit le quotidien suprarégional NRC Handelsblad : "Le silence est caractéristique des mauvaises relations entre la Maison Blanche et le Kremlin. Même si le président [Dmitri] Medvedev a proposé à Obama quelques cadeaux politiques, comme par exemple l'ouverture de l'espace aérien russe aux avions cargo américains vers l'Afghanistan, il ne semble pas que l'on puisse s'attendre à des résultats concrets ces prochains jours. La raison principale à cela, c'est le fait que le Kremlin considère toujours les Etats-Unis comme la menace la plus importante pour la Russie. … Le plus gros obstacle à une bonne compréhension mutuelle est la résistance obstinée de la Russie à l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN, adhésion soutenue par les Etats-Unis. La Russie considèrerait ces pays comme partie intégrante de son domaine d'influence, dans lequel les Etats-Unis n'ont rien à faire. … Mais pour l'amour de la paix, Obama semble être condamné à une realpolitik qui se tourne vers les questions internationales concrètes et ne touche pas globalement la politique intérieure russe."
(06.07.2009)
Eurotopics
lundi, juillet 06, 2009
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