Initiés pour redonner à l’industrie française un rôle moteur dans le dynamisme économique et social du pays, les États généraux de l’industrie (EGI) ont permis de tracer de nouvelles perspectives face à la crise.
Retour au sommaire du dossier : Les Etats généraux de l'industrieLes EGI ont réuni quelque 5 000 personnes, entre novembre 2009 et janvier 2010, autour d’un même enjeu : redéfinir la politique industrielle française. Une concertation à grande échelle qui a permis de dresser un diagnostic et d’élaborer un plan d’action.
Dirigeants de PME et de grandes entreprises, partenaires sociaux, chercheurs, mais aussi simples citoyens : tous les acteurs de la vie économique ont pu s’exprimer au travers des différentes structures mises en place dans tout le pays (un comité national, 250 groupes de travail, des ateliers régionaux et un site Internet participatif).
Un large consensus a ainsi été atteint, mettant l’accent sur deux points clés pour l’avenir de l’industrie française : l’innovation et la productivité. Plus de 1 000 propositions d’actions ont émergé de cette mobilisation sans précédent.
Les EGI : une réponse à la crise
Si l’industrie française bénéficie d’une position favorable - elle se situe au 2e rang en Europe et au 5e rang mondial -, la crise de 2008 a accéléré la désindustrialisation massive amorcée dans les années précédentes. En dix ans, 535 000 emplois ont été perdus et la production industrielle a reculé de près de 13 % en 2009.La mise en place du Plan de relance a constitué une première réponse. Dès octobre 2008, 22 milliards d’euros ont été attribués au financement des PME.
Remédier aux points faibles
Parmi les points faibles de l'industrie française identifiés par les EGI début 2009, des investissements insuffisants, notamment en Recherche & Développement, et des exportations en baisse. En dix ans, la part des exportations françaises dans celles de la zone euro a reculé de 25 %. Les PME, qui représentent 90 % du tissu industriel, ne comptent que pour 17 % des exportations.Le diagnostic des Etats généraux de l'industrie a amené le Gouvernement à engager une véritable politique en faveur des entreprises et du soutien à l'innovation. Ainsi, dans le cadre des Investissements d'avenir, 6,5 milliards d'euros bénéficieront aux filières industrielles et aux PME françaises, afin de renforcer leur compétitivité. Une enveloppe spécifique de 1 milliard d'euros a été réservée à la mise en place des mesures retenues lors des Etats généraux de l'industrie.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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