Il faut rendre l’internet à haut débit disponible pour tous, parce que la société européenne peut en tirer profit et que ce serait aussi avantageux au niveau de la compétitivité de l’Union européenne, a souligné Zsolt Nyitrai, ministre délégué à l’info-communication auprès du ministère du développement national. Ce dernier a annoncé dans l’interview qu’il a accordée au site eu2011.hu, avant la réunion du Conseil « Télécommunications » du 27 mai, que l’accord sur la prorogation du mandat de l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information, l’ENISA, était selon lui l’un des grands succès de la présidence.
Le premier le point à l’ordre du jour de la réunion du Conseil de vendredi, et peut-être le plus important, était la politique du spectre radioélectrique. Qu’est-ce que cela signifie?
L’objectif de la proposition de politique du spectre radioélectrique de l’Union est de créer un programme politique à cinq ans, qui incitera à une gestion efficace du spectre et guarantira un nombre suffisant de fréquences disponibles pour la télécommunication sans fil à haut débit jusqu’en 2013.
En menant à bien ce dossier, la présidence hongroise pourrait créer les conditions nécessaires aux secteurs industriels et aux services basés sur le spectre pour introduire des technologies et des services innovateurs. Une plus large couche de la société pourrait ainsi tirer profit des avantages de l’internet, ce qui bénéficierait également à et la croissance économique et à la compétitivité de l’Europe.
Le programme va contribuer à l’accès à l’internet à haut débit dans les régions lointaines et isolées ainsi qu’à l’accès aux services innovateurs au sein de l’Union. Il est important de fournir à l’Europe les outils nécessaires lui permettant d’entrer dans la course en matière de la télécommunication mondiale. L’Europe doit passer à la vitesse supérieure pour pouvoir entrer en avec les autres régions du monde, retrouver sa compétitivité et donner une perspective appropriée et attractive à ses citoyens. Toutes nos décisions sont fondées sur la même idée que notre slogan „Une Europe forte” : l’ensemble du continent doit se renforcer.
La présidence fera rapport au Conseil à propos du développement de la politique du spectre radioélectrique ce vendredi. Les objectifs de la présidence ont-ils été atteints?
Sous la présidence hongroise, lors des réunions de préparation du Conseil, un consensus a presque été trouvé sur tous les éléments de la proposition de la politique du spectre radioélectrique. Le texte de compromis sur les résultats obtenus élaboré par la présidence est soutenu par tous les Etats membres. Aucune question importante n’est restée sans réponse, ce qui constitue un succès considérable, dont nous pouvons être fiers.
C’est maintenant à la présidence polonaise de clôturer, d’ici la fin de l’année, les négociations avec le Parlement européen sur la base de la proposition de la présidence hongroise.
Passons au point suivant de l’ordre du jour. Le projet de règlement concernant l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information(ENISA) sera également présenté au Conseil. Il a souvent été dit qu’il fallait moderniser l’organisation. Concrètement, quels changements seront introduits à l’avenir et quels sont ceux qui ont été introduits sous la présidence hongroise?
Les principaux objectifs de la présidence se regroupent autour des mots stratégie, sécurité et spectre. L’un des éléments clés du programme de la présidence hongroise est de savoir si les citoyens européens font confiance au système au point de réaliser sans problème des transactions avec leur carte bancaire. Si l’on y réfléchit bien, ce n’est plus seulement une question de sécurité, mais aussi de compétitivité.
L’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA) est l’un des principaux acteurs du développement de la sécurité des réseaux. La présidence a réalisé au cours de ce semestre un grand progrès en matière de modernisation du fonctionnement de l’Agence, puisqu’elle a soumis au groupe de travail de nombreuses propositions de compromis qui prennent en compte les opinions des délégations. D’une part, nous nous sommes accordés sur les devoirs de l’Agence modernisée, et d’autre part nous avons aussi pu trouver un accord sur les organes de l’Agence. Enfin, nous sommes parvenus à progresser au niveau de la planification du travail et du fonctionnement de l’ENISA. La seule question non résolue semble être celle de la durée du mandat de l’Agence.
Il est probable que le Parlement européen rende son avis sur la modernisation de l’Agence en septembre 2011, ce qui veut dire que le travail se poursuivra sous la présidence polonaise. Nous l’assisterons évidemment autant que possible. Le plus important est que l’ENISA puisse continuer à travailler pendant ce temps.
Le mandat actuel de l’ENISA se termine en mars 2012, il a donc fallu le proroger d’au moins dix-huit mois. La présidence hongroise est parvenue à ce que le Parlement européen et le Conseil trouvent un accord en première lecture sur la proposition de la Commission à ce sujet et le Conseil devrait également l’accepter le 27 mai. Le fonctionnement de l’ENISA est ainsi garanti jusqu’à ce que l’accord sur la modernisation soit conclu. C’est incontestablement un mérite de la présidence hongroise.
Lors de la conférence des ministres de Balatonfüred des 14 et 15 avril, les ministres mené des discussions approfondies à propos de la défense des réseaux d’information critiques. Quelles sont les conclusions que le Conseil s’apprête à adopter à ce propos? Quels sont selon vous les engagements que doivent prendre les Etats membres?
De nombreux professionnels européens et internationaux ont participé à la conférence susmentionnée, notre principal objectif étant d’associer les dirigeants des secteurs de l’Etat et des affaires aux débats sur la défense des réseaux d’information critiques. Le débat du 14 avril a ainsi permis de préparer la réunion du 27 mai ainsi que les conclusions que le Conseil devra adopter.
Les Etats membres se sont tous accordés sur le fait que la défense durable de l’infrastructure d’information critique européenne est d’une importance stratégique. Le projet de document en phase d’être adopté met l’accent sur la nécessité d’une coopération plus forte entre les Etats membres, raison pour laquelle il faut élaborer des méchanismes de coopération et évaluer les pratiques européennes. Il faut en outre encourager les discussions concernant les questions de sécurité.
Le plan d’action pour l’administration en ligne de la Commission européenne (E-government Action Plan) vise notamment à ce que, d’ici 2015, 50 % des citoyens utilisent les services du gouvernement par voie électronique. Pensez-vous que ce projet est assez ambitieux?
Je suis sûr que les services d’administration en ligne peuvent rendre la vie des citoyens et des entreprises plus facile et que des services adaptés à leurs besoins leur permettront de bénéficier des avantages du marché unique. De plus, les services d’administration en ligne peuvent aider les autorités publiques à développer leurs services et à lutter de manière plus efficace contre les restrictions financières.
L’utilisation intensive des technologies de l’information et de la communication dans l’administration publique peut également permettre des gains en termes d’efficacité.
Il est évident que pour renforcer la confiance dans les services de l’administration en ligne, il faut améliorer la sécurité, la protection de la vie privée, la fiabilité et la transparence.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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