La coopération du trio présidentiel hispano-belgo-hongrois s'est clôturée dans le cadre d’une conférence de presse commune donnée par Diego Lopez Garrido, Olivier Chastel et Enikő Győri, respectivement secrétaires d’Etat espagnol et belge et ministre déléguée hongroise en charge des affaires européennes, le 29 juin 2011, à Budapest. Pendant cette période de dix-huit mois, les trois pays ont eu pour objectif que la réponse apportée aux défis ne soit pas moins, mais « plus d’Europe ».
Déjà régulières lors de la préparation, c'est entre les secrétaires d’Etat chargés des affaires européennes que les consultations entre les membres du trio se sont déroulées le plus fréquemment. Mme Enikő Győri a souligné à cet égard que non seulement l’Espagne, la Belgique et la Hongrie s'étaient concertées sur tous les dossiers difficiles, mais qu'elles avaient utilisé un logo commun, qui mettait ainsi l'accent sur la continuité entre les trois semestres présidentiels. « Nos objectifs étaient communs – más Europa, plus d’Europe, több Európa – et c'est dans cet esprit que nous avons travaillé », a confié Mme Győri.
La ministre déléguée a rappelé qu'il arrivait que les fruits du travail d’une présidence soient récoltés par la présidence suivante. C’est par exemple la présidence hongroise qui a pu signer le règlement relatif à l’initiative citoyenne européenne, lequel peut être essentiellement considéré comme le fruit du travail de la présidence belge. « Le trio induit également une continuité dans le travail », a souligné la ministre déléguée, en ajoutant que de nombreux résultats que l'on peut attribuer à la présidence hongroise trouveront leur essor pendant la présidence polonaise.
Défis économiques et institutionnels, événements inattendus
Les secrétaires d’Etat espagnol et belge ainsi que la ministre déléguée hongroise en charge des affaires européennes ont convenu que l’Union avait dû relever des défis considérables durant les dix-huit derniers mois. Mme Győri a tout d'abord mentionné les questions économiques, mais elle a également évoqué le renforcement des politiques communautaires, en précisant que la présidence hongroise avait obtenu des résultats tant dans le domaine de la politique agricole commune que dans celui de la politique de cohésion et de la politique énergétique. La présidence a ainsi contribué à donner à ces politiques le poids qu'elles méritent dans la proposition de la Commission européenne relative au cadre financier pluriannuel, publiée le 30 juin.
M. Lopez Garrido, secrétaire d’Etat espagnol, a évoqué des événements inattendus tels que l’épidémie provoquée par la bactérie d’E. coli, la crise gazière entre la Russie et l’Ukraine et le nuage de cendres du volcan islandais, lequel a paralysé pendant plusieurs jours les transports aériens dans de nombreux Etats membres. Selon M. Lopez Garrido, l’on a pu observer à plusieurs reprises que dans certains domaines, l’Europe ne disposait pas de suffisamment de compétences pour pouvoir gérer ces problèmes de manière appropriée.
Bonnes performances
Le secrétaire d’Etat belge a souligné que c'était la première fois que la Hongrie exerçait la présidence tournante de l’Union européenne et que, même si, avant le mois de janvier 2011, beaucoup doutaient de la capacité du pays à mener à bien cette lourde tâche, Budapest a finalement su relever ce défi avec succès. « Je vous félicite, vous avez constitué une très bonne équipe et vous avez fait du bon travail », a déclaré M. Chastel.
En réponse aux questions des journalistes, M. Lopez Garrido a fait valoir que le trio présidentiel avait réalisé 90 à 95 % des engagements figurant au programme du trio. Le secrétaire d’Etat espagnol a souligné, au rang des objectifs qui n’avaient pas pu être menés à bien, le dossier de la lutte contre la violence à caractère sexiste. Le texte européen correspondant figurait certes à l’ordre du jour des présidences espagnole, belge et hongroise, mais aucun accord n’a été trouvé et ce dossier sera donc repris par la présidence polonaise.
Mme Enikő Győri a ajouté que l’échec de la concertation interinstitutionnelle relative aux aliments clonés a également suscité une déception. « Je suis pourtant convaincue que les citoyens attendent de nous que nous leur permettions de savoir ce qu’ils mangent », a-t-elle souligné.
EU.2011.hu
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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