Éliminer l’écart salarial entre hommes et femmes est un préalable au développement durable et inclusif qui constitue l’un des objectifs phare de la stratégie Europe 2020 de l’Union européenne. Voilà le principal message qui ressort de la conférence d’une durée de deux jours sur la lutte contre l’écart salarial entre hommes et femmes placée sous les auspices de la Présidence chypriote.
La conférence a été organisée par le Département des relations professionnelles et a eu lieu les 29 et 30 octobre au GrandResort Hotel de Limassol.
Pendant la conférence, les participants ont échangé les meilleures pratiques et les mesures qui pourraient être mises à profit par toute une série d’acteurs afin d’éliminer l’écart salarial entre hommes et femmes. Malgré des années d’efforts pour réduire cet écart, dans le domaine législatif notamment, les femmes continuent de percevoir dans l’Union européenne une rémunération inférieure de 16,5% en moyenne à celle de leurs homologues masculins.
Les participants ont eu l’occasion de mieux connaître les meilleures pratiques dans ce domaine grâce à un échange de vues entre Etats membres et organisations compétentes ainsi que la coopération entre les partenaires sociaux. Le débat était structuré autour des quatre thèmes ci-dessous qui peuvent constituer des angles d’attaque de l’écart salarial entre hommes et femmes:
- ségrégation professionnelle;
- classification du poste/evaluation;
- mise en œuvre et sanctions; et
- relation entre dialogue social et égalité salariale.
Les participants ont surtout insisté sur l’importance qu’il y a à promouvoir le dialogue social et la coopération tripartite afin de combattre le problème. Ils ont affirmé que le principe de l’égalité salariale était un objectif réalisable qui peut contribuer à la compétitivité des entreprises.
Progrès ou chimère?
Le principe d’une égalité pleine et effective entre hommes et femmes se trouve au cœur des politiques de l’UE, a affirmé la ministre du Travail et de la Sécurité sociale Sotiroula Charalambous qui a souligné que:
"Consacrer l’égalité dans les textes de loi ne suffit pas en soi; d’autres politiques et pratiques sont nécessaires. Il importe d’élaborer des politiques et de suivre leur mise en œuvre aux fins de changer les comportements, de combattre les stéréotypes et d’imposer le principe d’égalité partout dans l’économie et la société.”
Elle a également déclaré qu’il était nécessaire d’investir dans l’égalité, non seulement pour instaurer la justice, mais également pour rendre l’emploi des femmes plus attrayant afin de renforcer l’emploi, le développement économique et la compétitivité.
Les ministres et autres fonctionnaires des Etats membres de l’UE, des représentants de la Commission européenne et du Parlement européen, l’Organisation internationale du travail, l’Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes et des délégués d’organisations patronales et syndicales ont participé à la conférence.
Cette dernière s’inscrit dans le cadre du projet ‘Actions visant à réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes’ qui est cofinancé par le Fonds social européen et la République de Chypre et mis en œuvre par le Département des relations professionnelles et le ministère du Travail et de la Sécurité sociale.
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