Revue de presse européenne du 14/11/2011
Suite à la démission du Premier ministre italien Silvio Berlusconi samedi, le président Giorgio Napolitano a chargé dimanche soir l'économiste Mario Montide former un gouvernement de transition. Cela met enfin un terme à la domination de Berlusconi, se félicitent les commentateurs, qui estiment toutefois que Monti n'aura pas la tâche facile avec l'héritage qu'il reprend.
Suite à la démission du Premier ministre italien Silvio Berlusconi samedi, le président Giorgio Napolitano a chargé dimanche soir l'économiste Mario Montide former un gouvernement de transition. Cela met enfin un terme à la domination de Berlusconi, se félicitent les commentateurs, qui estiment toutefois que Monti n'aura pas la tâche facile avec l'héritage qu'il reprend.
Daily Mirror - Royaume-Uni
Ciao, Silvio
Il était grand temps que le Cavaliere arrogant se retire au vu de la crise, estime le journal à sensation de gauche The Daily Mirror : "Qu'il s'agisse de dessous de table ou de bunga-bunga, le règne de Berlusconi a été une vraie disgrâce. L'Italie et l'Europe sont maintenant enfin bien débarrassées de ce coureur de jupons impudent et grivois. Son attitude cavalière vis-à-vis des principes de son mandat à haute responsabilité a ridiculisé son pays. Mais sa gestion irresponsable des finances publiques italiennes est réellement impardonnable. L'économie du pays est sur les genoux et le reste de l'Europe est au bord du gouffre. Le fait qu'il est convaincu de bientôt revenir est l'évidence de sa vanité criante. Il est temps de dire 'Ciao, Silvio' une bonne fois pour toutes." (14.11.2011)
Hospodářské noviny - République tchèque
Monti doit sauver toute la zone euro
Le chef du gouvernement italien désigné Mario Monti est, selon ses propres déclarations, convaincu que l'Italie peut surmonter la crise par un effort commun. Mais il va devoir faire face à la plus grande des difficultés, estime le journal économique libéral Hospodářské noviny : "Ce que l'on attend de Monti est pratiquement du registre du surhumain. Il doit dans un premier temps conquérir la confiance des marchés financiers pour son gouvernement. Les marchés, quant à eux, s'orienteront après avoir constaté si Monti et son gouvernement disposent de la confiance des partis politiques et de l'Italie toute entière. L'économiste Mario Monti sait toutefois que sa tâche est bien plus grande. Il ne doit pas seulement sauver l'Italie mais toute la zone euro." (14.11.2011)
Die Presse - Autriche
Gouvernement d'experts à la merci des populistes
A Rome comme à Athènes, les nouveaux gouvernements sont des gouvernements d'experts. S'ils disposent des connaissances nécessaires pour effectuer leur tâche, ils n'ont toutefois aucune chance contre les populistes qui guettent, estime le quotidien libéral conservateur Die Presse : "Cela va être une expérience intéressante. Aussi bien en Grèce qu'en Italie, la crise met désormais les rênes entre les mains de chefs de gouvernements de transition qui n'auraient vraisemblablement aucune chance dans des élections 'normales'. Des technocrates froids sans grand charisme, des experts politico-financiers qui savent ce qu'il est bon de faire actuellement. Mais il leur manque le pouvoir politique interne. Le 'gouvernement d'experts' exempt de populistes, mis en place par l'ancien commissaire européen Mario Monti, professeur d'économie de Milan, sera donc dépendant de manière non négligeable de la bonne volonté des carrures politiques qui tirent les ficelles en coulisse. … L'expérience italienne de redressement fonctionnera donc jusqu'à ce que l'un des populistes intervenant dans l'ombre voie la possibilité de tirer un petit profit politique de l'insatisfaction populaire qui grandira certainement." (14.11.2011)
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Il Sole 24 Ore - Italie
Monti, liquidateur judiciaire de l'Italie
La tâche du Premier ministre désigné Mario Monti se rapproche de celle d'un liquidateur judiciaire, analyse le journal économique Il Sole 24 Ore : "Une entreprise mal dirigée annonce sa faillite ou est rachetée par une entreprise saine. Heureusement, l'option de 'la reprise hostile' n'est pas envisageable aujourd'hui pour des Etats tels que l'Italie. … Il reste donc la faillite. Dans un tel cas, un tribunal nomme un administrateur et non un manager. Sa tâche ne consiste pas à élaborer des plans de développement mais à assainir l'entreprise dans le but soit de la transférer, soit de la liquider. … Ce n'est qu'un mandat temporaire d'administration et non un mandat politique, dont le seul but est de résoudre les problèmes que la politique a été incapable de résoudre." (14.11.2011)
EURO/TOPICS
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