La candidature de l'Espagne aurait toutes ses chances.
L'Espagne espère obtenir la présidence du mécanisme permanent de secours de la zone euro (MES) et paraît bien placée pour obtenir gain de cause dans le cadre d'une redistribution plus large de postes en Europe, a indiqué à l'AFP un responsable européen.
"C'est une réelle possibilité" pour Madrid de récupérer cette fonction qui doit être prochainement attribuée, a souligné dimanche cette source parlant sous couvert d'anonymat en marge d'une réunion de responsables européens en Finlande.
Le mécanisme de secours permanent visant à protéger les pays de l'Union monétaire de la crise de la dette doit être activé en juillet.
Jusqu'à récemment il était considéré comme acquis que l'actuel président du Fonds de secours temporaire de la zone euro (FESF), l'Allemand Klaus Regling, dirige le MES à partir de juillet.
Mais l'Allemagne a rebattu elle-même les cartes en faisant campagne pour que son ministre des Finances Wolfgang Schäuble devienne le prochain président de l'Eurogroupe lorsque le mandat de l'actuel titulaire, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, arrivera à échéance cet été.
Compte tenu du poids économique de l'Allemagne, Schäuble est bien placé pour obtenir la direction de ce forum des ministres des Finances de l'Union monétaire, ont indiqué deux responsables de la zone euro également sous couvert d'anonymat. "Il est le favori", a souligné l'une d'elles.
Dans ces conditions, il serait très difficile pour l'Allemagne d'obtenir en plus la présidence du MES.
Du coup l'Espagne lorgne sérieusement vers cette fonction désormais. Car dans le même temps Madrid a peu de chances d'obtenir un poste au directoire de la Banque centrale européenne, également en jeu et pour lequel elle s'est portée candidate. C'est un Luxembourgeois, Yves Mersch, qui est le mieux placé, selon les mêmes sources.
"De deux choses l'une, si Schäuble est nommé à l'Eurogroupe l'Espagne peut espérer le MES comme compensation. Et si Juncker devait rester finalement à l'Eurogroupe, l'Espagne obtiendra le poste à la BCE car le Luxembourg ne pourra revendiquer les deux portefeuilles", souligne un des responsables.
Présent en Finlande, le secrétaire d'Etat espagnol à l'Union européenne, Inigo Mendez de Vigo, n'a pas voulu se prononcer sur le détail des tractations en cours.
"Je peux vous dire qu'au bout du compte nous ne serons pas les perdants" de l'histoire, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Nous sommes une famille, et dans une famille parfois vous n'obtenez pas tout ce que vous voulez mais au bout du compte vous devez vous sentir à l'aise et je suis persuadé qu'au final nous serons à l'aise" avec le résultat, a-t-il dit.
La Tribune
Bien à vous,
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