mercredi, mars 05, 2008
*La toute première réunion des ministres de l’environnement de l’UE et des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes s’est tenue à Bruxelles*
***L’adaptation au changement climatique, les énergies renouvelables, la réduction de la biodiversité et la déforestation étaient au cœur du débat de la première réunion entre les ministres de l’environnement de l’UE et ceux des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) qui s’est tenue aujourd’hui à Bruxelles.
Ces thématiques sont particulièrement significatives du fait de leur impact sur le bien-être économique des pays de l’UE et de l’ALC. Les questions soulevées durant cette rencontre serviront de base au sommet UE-ALC des chefs d’Etat et de Gouvernement, qui sera organisé au mois de mai à Lima. Une vingtaine de ministres de l’UE et des pays de l’ALC y sont attendus.Le ministre slovène de l’environnement, Janez Podobnik, a affirmé que « la maîtrise des changements climatiques représentait le principal enjeu pour l’environnement et le développement de l’humanité.
Nous ressentons déjà les conséquences négatives de notre attitude passée à l’égard de l’environnement et sans réaction décisive et immédiate de notre part, ces conséquences deviendront insurmontables ».
C’est la raison pour laquelle les pays de l’UE et ceux de l’Amérique latine et des Caraïbes ont décidé d’initier, lors du IVme sommet EU-ALC de Vienne, un dialogue politique stratégique sur l’environnement à un niveau global.Stavros Dimas, commissaire européen chargé de l’environnement, a ajouté que « Même si l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Europe étaient géographiquement séparées, nous partageons un environnement, un avenir et des défis communs. Beaucoup d’entre eux réclament une action globale pour pouvoir être surmontés. L’Union européenne lutte activement, par exemple, contre les changements climatiques, mais cette bataille ne pourra être victorieuse sans le soutien de nos partenaires d’Amérique latine et des Caraïbes.
Etant donné que ces pays représentent un réservoir de biodiversité et de forêts, il est essentiel de coopérer avec eux afin d’éradiquer l’extinction de certaines espèces et de leurs habitats. Nouvelle impulsion du partenariat EU - Amérique latine / CaraïbeLa rencontre des ministres de l’environnement des deux régions est la première étape d’un processus destiné à se développer dans le cadre du partenariat EU –ALC. Les relations entre les pays membres de l’UE et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes se concentrent fortement sur certaines sous-régions, telles que la région caraïbe, la communauté Andean [1] , la communauté Mercosur [2] et certains pays comme le Brésil ou le Mexique.L’objectif de la réunion était d’identifier des priorités communes et des champs de coopération dans le domaine de l’environnement.
Elle ouvre la voie au sommet de Lima de mai prochain durant lequel les chefs d’Etat et de Gouvernement discuteront plus avant de la coopération entre ces deux régions. Etant donné les liens historiques, culturels et économiques qui unissent l’Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes, il est primordial pour ces deux régions de relever de pair des défis globaux.Un réservoir de ressources naturellesL’Amérique latine est dotée de richesses naturelles et de biodiversité. Elle est considérée comme l’aire biologique la plus riche du monde, comprenant près de 40% des espèces animales et végétales. Afin de préserver cette richesse, il est essentiel de la gérer convenablement et d’en prendre soin, plus particulièrement au regard des défis environnementaux qu’affronte la région.L’Amérique latine et les pays des Caraïbes subissent déjà les conséquences du changement climatique et des catastrophes naturelles. Durant les dernières années, par exemple, les côtes occidentales de l’Amérique latine ont dû affronter une augmentation substantielle des précipitations, alors que l’intérieur des terres a souffert de la sécheresse. Les glaciers d’Amérique du Sud sont menacés; leur disparition entraînerait une diminution considérable du niveau d’eau disponible pour la consommation humaine, l’agriculture et la production énergétique.La biodiversité sera encore sévèrement affectée par le changement climatique, à tel point que de nombreuses espèces des régions tropicales risquent de disparaître. L’élévation du niveau de la mer affectera les îles des Caraïbes où la moitié de la population vit à moins de1,5 kilomètre des côtes.L’UE soutient l’environnement dans les pays de l’ALCDurant les dernières années, l’Union européenne a apporté son soutien à de nombreuses initiatives environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Ceci représente une aide de 345 millions d’euros de 2002 à 2007, allouée à des actions environnementales et climatiques, celles-ci comprenant notamment la promotion des énergies renouvelables, la prévention des catastrophes naturelles, la gestion des ressources naturelles, la préservation des forêts et de la biodiversité et la lutte contre la désertification.De 2002 à 2006, l’UE a également cofinancé 74 projets scientifiques et de recherches pour un montant total de 210 millions d’euros. Ces projets concernaient essentiellement l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, la gestion intégrée des écosystèmes, la gestion de l’eau et des zones côtières, la biodiversité et les impacts sanitaires des problèmes environnementaux.Pour la période 2007-2010, l’UE prévoit d’octroyer une aide de 100 millions d’euros à des projets en Amérique latine et dans les pays des Caraïbes dans les domaines de la gestion forestière, de la déforestation, de la gouvernance de l’environnement, de l’adaptation aux changements climatiques.
Cette aide sera renforcée par une assistance financière destinée à des projets traitant notamment de la gestion environnementale et durable des ressources naturelles dont l’énergie (ENRTP) et par le financement de projets de recherches intégrés au 7me programme-cadre pour la recherche. La Banque européenne d’investissement émettra des prêts d’un montant total de 2,8 milliards d’euros pour financer des projets sur la durabilité environnementale, l’atténuation du changement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ainsi que sur les puits de carbone.Dans le domaine de la prévention des catastrophes naturelles, l’Union européenne espère pouvoir attribuer 24 millions d’euros aux pays des Caraïbes au titre de la stratégie de réduction des risques de catastrophes et de leur prévention dans les pays en voie de développement, qu’elle adoptera en octobre. [1] Bolivie, Colombie, Equateur, et Pérou [2] Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay
UE
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