vendredi, mars 28, 2008
***Une coopération franco-britannique prometteuse***
Lors d'une rencontre à Londres le 27 mars, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont plaidé en faveur d'un rapprochement entre les deux pays. La presse européenne se demande si une relation franco-britannique plus forte peut faire avancer l'Europe dans différents secteurs, notamment dans le domaine militaire.
Extraits des publications suivantes:
Allemagne - Berliner Zeitung, Espagne - ABC, Royaume-Uni - The Daily Telegraph
Allemagne - Berliner Zeitung
Barbara Klimke analyse les raisons de "l'offensive de charme" de Nicolas Sarkozy en Grande-Bretagne. "La France dépend de la Grande-Bretagne pour ses projets de stratégie militaire. Pour ceux-ci, le vieil axe franco-allemand, éprouvé et largement institutionnalisé, ne suffit plus. D'autant que les relations entre les deux pays ne sont pas au beau fixe après les bisbilles sur l'Union pour la Méditerranée. Certes, la coopération des deux pays est encore d'actualité pour la construction de centrales nucléaires, mais les problèmes mondiaux, comme le réchauffement climatique ou le terrorisme, ne sont pas de ceux que l'on règle seul ou bilatéralement. Sarkozy (...) veut rompre un tabou national et développer l'implication militaire de son pays au sein de l'OTAN, ce qui était impensable depuis de Gaulle, et ce qui est largement controversé en France. En contrepartie, Sarkozy exigera un engagement plus prononcé de l'UE lors des missions de défense à venir. Il aura sans doute plus de mal à convaincre un Gordon Brown plutôt eurosceptique que la chancelière allemande, Angela Merkel". (28.03.2008)
Espagne - ABC
Le quotidien rappelle que par le passé, l'entente franco-britannique "a toujours donné de bons résultats lorsqu'elle fonctionnait à plein rendement. (...) Le rapprochement que l'on a constaté au cours des derniers jours (...) constitue donc une bonne nouvelle. Surtout si elle permet un dessin plus équilibré et multilatéral des relations transatlantiques après l'élection présidentielle nord-américaine de novembre. Et elle peut aussi offrir une plus grande stabilité pour le fonctionnement interne d'une UE qui ne cesse de montrer ses faiblesses et qui ne peut pas cacher qu'elle a besoin d'une impulsion pragmatique pour l'aider à dépasser le stade actuel de paralysie institutionnelle. (...) Dans ce sens, la proposition d'incorporer la France à la structure militaire de l'OTAN et l'offre d'envoyer un contingent d'élite en Afghanistan sont des faits importants à prendre en compte si les deux pays veulent faire face avec efficacité aux nombreux failles ouvertes dans la sécurité de l'Occident après le 11 septembre." (28.03.2008)
Royaume-Uni - The Daily Telegraph
Le journaliste Con Coughlin se montre sceptique face à la promesse de Nicolas Sarkozy d'envoyer des renforts supplémentaires en Afghanistan pour soutenir l'OTAN. "Depuis que Charles de Gaulle a retiré les forces françaises de l'Otan en 1966, la position française a été que tout déploiement militaire que la France entreprend à l'étranger doit se faire sous un commandement français. (...) Si M. Sarkozy est réellement sérieux au sujet du renforcement de l'engagement militaire français en Afghanistan, il le fera seulement dans les conditions voulues par la France. (...) Soudainement, le grand geste de M. Sarkozy ne semble finalement pas si noble. L'OTAN a peut-être désespérément besoin de davantage de troupes, mais pas à n'importe quel prix. Il n'est pas non plus dit que les troupes françaises participeront effectivement aux opérations de combat, même si le déploiement a lieu. Actuellement, les 1500 soldats français en Afghanistan ne sont pas proches des zones de combat, où la tâche ingrate d'essayer d'éradiquer les Talibans a été laissée aux troupes britanniques, américaines, canadiennes, néerlandaises et danoises (...)." (28.03.2008)
Eurotopics
*Photo : AP
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