***Un succès se dessine aux négociations à Genève : après les divergences de points de vue initiales, les ministres se sont mis d'accord sur un compromis visant notamment à réduire les subventions agricoles de l'UE et les droits d'importation pour les produits en provenance de pays en développement. Le cycle de Doha touche donc bientôt à sa fin. Qu'attend l'Europe des projets de l'OMC ?
Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung a bon espoir que les pourparlers à l'OMC se terminent par un succès : "[Le secrétaire général de l'OMC] Pascal Lamy faisait partie la semaine dernière des incorrigibles optimistes qui croyaient encore au succès du cycle de Doha sur la libéralisation du commerce. … Lamy a misé sur des discussions dans le petit cercle du groupe des sept principales puissances du commerce. … Ce groupe a trouvé un compromis dont le signe le plus frappant est la baisse drastique des subventions agricoles de l'UE - qui resteront encore élevées même après l'accord. Le brusque jeu de pouvoir des puissants qui avaient préalablement échangé des mots durs a été une surprise pour tous. De nombreux Etats vont essayer, dans les jours à venir, d'apporter des retouches à l'accord de principe sur l'agriculture et l'industrie ou tenteront d'obtenir des avantages dans le domaine des services. Mais dans les grandes lignes, le chemin est tout tracé. Il est donc permis d'espérer un compromis qui donne une nouvelle impulsion de croissance au commerce mondial." (28.07.2008)
Le Temps - Suisse
Le quotidien suisse Le Temps juge sensée la réforme prévue par l'OMC, même si celle-ci pourrait toucher durement les paysans suisses : "'Désastre', 'victimes' - l'accord qui se dessine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a fait vivement réagir les paysans suisses. Sans surprise. … Le Cycle de Doha vise précisément la suppression des subventions agricoles et la réduction des droits de douane. La Suisse, qui appartient au club des pays subventionnant le plus leur agriculture, est directement touchée. Les paysans estiment que leurs revenus chuteront de 30 pour cent à 50 pour cent. En réalité, les paysans se préparent à la fin de l'exception agricole. La moitié de leurs revenus vient des subventions. Certains droits de douane multiplient par cinq le prix des produits importés. De telles protections n'ont guère de sens économique, pas plus qu'elles ne sont défendables dans une économie ouverte et dans un cycle de négociations dit du développement. … La chance des paysans est que la hausse du prix des produits agricoles allège, un peu, la facture." (28.07.2008)
El País - Espagne
Malgré les protestations contre l'issue des négociations de l'OMC, le quotidien El País considère qu'une réussite du cycle de Doha est indispensable : "Les grands pays, les pays plus riches … doivent se montrer moins exigeants pour les différentes formes de subvention destinées à l'agriculture de leurs pays et réduire les droits de douane sur les produits agricoles et industriels. Les subventions et les droits de douane exorbitants sont finalement une entrave au marché libre et portent surtout préjudice aux pays en développement et particulièrement aux pays d'Afrique et d'Amérique du Sud dont les recettes d'exportation dépendent de rares produits. Un échec du cycle de Doha … serait un frein à la coopération internationale qui est nécessaire pour plusieurs raisons : des raisons de plus en plus liées à la fragile stabilité financière, ayant un rapport avec la sécurité de l'approvisionnement en énergie ou les prix des produits alimentaires ou encore relatives au changement climatique, pour ne citer que quelques exemples pour lesquels il n'existe aucune solution nationale." (28.07.2008)
Eurotopics
28/07/2008
lundi, juillet 28, 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire