La France est intéressée à investir dans le nouvel espace économique que le Québec veut créer avec son Plan Nord. Le premier ministre français François Fillon l'a confirmé vendredi, en annonçant qu'il se rendra lui-même dans la région l'été prochain.
«Le gouvernement et les entreprises suivent de très près les grands projets qui animent le Québec pour son développement des prochaines années, a dit M. Fillon lors d'une conférence de presse avec le premier ministre du Québec, Jean Charest. Le plus important et le plus immédiat, c'est le Plan Nord et nous avons convenu que je me rendrai dans le Nord du Québec à l'été 2011.»
Un peu plus tôt, après un entretien à l'Élysée avec le président Nicolas Sarkozy, M. Charest avait lui-même confirmé l'intérêt de la France pour ce plan de développement.
«Il y a dans le Nord des ressources naturelles, énergétiques et minérales très importantes, a-t-il rappelé. C'est un projet grandiose, à l'échelle mondiale. La France s'intéresse aux occasions d'affaires qui vont se présenter.»
Cet ambitieux projet aidera peut-être la France à réaliser le défi que M. Charest a lancé à son homologue et à sa ministre de l'Économie, Christine Lagarde: devenir le premier investisseur étranger au Québec.
En attendant, les deux premiers ministres se sont félicités d'une relation que M. Fillon a qualifiée d'«exemplaire, unique et fraternelle», citant en exemple le dossier de la mobilité de la main-d'oeuvre, pratiquement bouclé deux ans après le début des pourparlers.
«J'ai le sentiment que les relations entre la France et le Québec n'ont jamais été à un meilleur niveau», a estimé le chef du gouvernement français en conférence de presse à l'Hôtel Matignon après une séance de travail avec M. Charest et la délégation qui l'accompagnait.
La mission du premier ministre québécois, qui était visiblement fatigué par les débats des derniers jours, s'est terminée en début de soirée vendredi. Elle a été courte mais elle s'est déroulée dans un climat de sérénité qui tranchait avec les soubresauts de la politique québécoise.
M. Charest renouera avec cette ambiance l'année prochaine, puisqu'il devrait revenir en France pour célébrer les 50 ans de la Délégation générale du Québec.
«Beaucoup d'amitié pour notre famille»
On ne peut pas imaginer une visite de premier ministre québécois en France sans que les médias ne posent une question sur la politique québécoise de la France. Surtout depuis que le président Sarkozy a rompu avec éclat avec la «non-ingérence, non indifférence».
Rappel des derniers épisodes. Encouragé sur cette voie par le Parti québécois, le Parti socialiste a récemment promis de renouer avec la position traditionnelle de la France si son candidat, qu'on ne connait pas encore, est élu président en 2012. À droite, il y a 15 jours, c'était au tour de l'ancien premier ministre Alain Juppé, devenu ministre de la Défense, de souhaiter un retour au ni-ni.
Quant au président Sarkozy, on connaît sa position: «Les Canadiens sont nos amis, les Québécois nos frères».
Vendredi, aux côtés de Jean Charest, le premier ministre François Fillon a apporté, non sans humour, une nouvelle nuance à ce grand débat: «Je vais simplement ajouter que nous avons beaucoup d'amitié pour notre famille».
Michel Dolbec
La Presse Canadienne
Paris
26 novembre 2010
Bien à vous,
Morgane BRAVO
Un peu plus tôt, après un entretien à l'Élysée avec le président Nicolas Sarkozy, M. Charest avait lui-même confirmé l'intérêt de la France pour ce plan de développement.
«Il y a dans le Nord des ressources naturelles, énergétiques et minérales très importantes, a-t-il rappelé. C'est un projet grandiose, à l'échelle mondiale. La France s'intéresse aux occasions d'affaires qui vont se présenter.»
Cet ambitieux projet aidera peut-être la France à réaliser le défi que M. Charest a lancé à son homologue et à sa ministre de l'Économie, Christine Lagarde: devenir le premier investisseur étranger au Québec.
En attendant, les deux premiers ministres se sont félicités d'une relation que M. Fillon a qualifiée d'«exemplaire, unique et fraternelle», citant en exemple le dossier de la mobilité de la main-d'oeuvre, pratiquement bouclé deux ans après le début des pourparlers.
«J'ai le sentiment que les relations entre la France et le Québec n'ont jamais été à un meilleur niveau», a estimé le chef du gouvernement français en conférence de presse à l'Hôtel Matignon après une séance de travail avec M. Charest et la délégation qui l'accompagnait.
La mission du premier ministre québécois, qui était visiblement fatigué par les débats des derniers jours, s'est terminée en début de soirée vendredi. Elle a été courte mais elle s'est déroulée dans un climat de sérénité qui tranchait avec les soubresauts de la politique québécoise.
M. Charest renouera avec cette ambiance l'année prochaine, puisqu'il devrait revenir en France pour célébrer les 50 ans de la Délégation générale du Québec.
«Beaucoup d'amitié pour notre famille»
On ne peut pas imaginer une visite de premier ministre québécois en France sans que les médias ne posent une question sur la politique québécoise de la France. Surtout depuis que le président Sarkozy a rompu avec éclat avec la «non-ingérence, non indifférence».
Rappel des derniers épisodes. Encouragé sur cette voie par le Parti québécois, le Parti socialiste a récemment promis de renouer avec la position traditionnelle de la France si son candidat, qu'on ne connait pas encore, est élu président en 2012. À droite, il y a 15 jours, c'était au tour de l'ancien premier ministre Alain Juppé, devenu ministre de la Défense, de souhaiter un retour au ni-ni.
Quant au président Sarkozy, on connaît sa position: «Les Canadiens sont nos amis, les Québécois nos frères».
Vendredi, aux côtés de Jean Charest, le premier ministre François Fillon a apporté, non sans humour, une nouvelle nuance à ce grand débat: «Je vais simplement ajouter que nous avons beaucoup d'amitié pour notre famille».
Michel Dolbec
La Presse Canadienne
Paris
26 novembre 2010
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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