M. Pintér a rappelé aux députés que l’une des priorités de la présidence hongroise dans le domaine des affaires intérieures était la lutte contre la criminalité organisée, un domaine « auquel aucune présidence précédente n’avait accordé d’attention depuis l’année 2000, mais nous l’avons fait, nous avons accompli le travail », a affirmé M. Pintér. A cette occasion, il a présenté le manuel et le CD qui, regroupant les expériences des Etats membres, ont été publiés par la présidence hongroise. M. Pintér a symboliquement remis le livre et le CD à la commission LIBE du Parlement.
M. Pintér a qualifié les changements survenus en Afrique du Nord de grands défis et la réaction de la présidence hongroise d’extrêmement rapide. « Je dois souligner que les réponses apportées ont été extrêmement rapides et efficaces. Nous avons très rapidement activé le Centre de surveillance et d’information (MIC) », a affirmé le ministre. Il a ajouté que l’Union européenne avait pris des mesures à court et à moyen termes et avait accordé une aide importante, d’un montant de 100 millions d’euros, aux Etats du Sud de l’Union à des fins de gestion de la migration clandestine illégale. « Nous avons renforcé Frontex, l’agence chargée de la protection des frontières, ce que beaucoup ont également très largement apprécié », a fait valoir le ministre.
M. Pintér a déclaré que certains Etats membres avaient évoqué la possibilité de rétablir de manière unilatérale le contrôle aux frontières intérieures par suite de la vague de réfugiés en provenance d’Afrique du Nord, soulignant, à cet égard : « la libre circulation des citoyens constitue l’un des plus importants acquis de l’Union européenne, et ne doit donc pas être abandonnée ».
En ce qui concerne l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen, qui constituait une des principales priorités de la présidence hongroise, M. Pintér a souligné que des conclusions avaient été adoptées lors de la réunion du Conseil « Justice et Affaires intérieures » du 9 juin, lesquelles disposent que les deux pays ont répondu aux exigences de nature technique en vue de leur adhésion. Faisant référence à la volonté du Conseil de revenir, en septembre prochain, sur la question de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, M. Pintér a souligné qu’il était persuadé que l’objectif de la présidence hongroise serait atteint au mois de septembre prochain.
L’un des représentants de la commission parlementaire a fait valoir que la présidence hongroise n’était pas parvenue à assumer un rôle de leader et n’avait pas apporté de réponse appropriée à la crise en Afrique du Nord, ce que M. Pintér a démenti en rappelant que 25 conclusions, 12 résolutions du Conseil, un règlement et une directive avaient été adoptés sous présidence hongroise, et qu’une autre directive serait bientôt adoptée. Quant à la modification de la directive sur Frontex, seules trois questions ouvertes demeurent ouvertes. Par conséquent, ce semestre a permis un progrès, a affirmé M. Pintér.
Evoquant la question des réfugiés africains, M. Pintér a insisté sur le fait « qu’aucun citoyen européen n’avait été blessé » et à Malte, où la pression migratoire n’avait pas pu être relâchée auparavant, et que « 1024 réfugiés avaient été évacués pendant la présidence hongroise ».
En ce qui concerne l’élaboration des accords relatifs à l’enregistrement des informations des passagers, des progrès importants ont été réalisés avec l’Australie, et l’accord est à portée de main, a affirmé M. Pintér. Les négociations doivent en revanche se poursuivre avec le Canada et les Etats-Unis.
Le ministre a qualifié de progrès certains résultats partiels, tels l’adoption de la modification de la directive portant sur le statut des résidents de longue durée, les cinq trilogues informels sur la modification de la directive sur les qualifications et, enfin, les négociations au niveau des experts sur la directive Eurodac.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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