La présidence hongroise a joué un rôle décisif sans la lutte que l’Union mène contre la crise économique en ouvrant et en clôturant le premier « semestre européen » (nouveau mécanisme de coordination économique de l’Union). Dans le dossier du paquet des six propositions législatives visant à réformer la gouvernance économique, elle est de même parvenue à dégager un accord politique qui soit acceptable aussi bien pour le Parlement européen que pour les Etats membres.
Lors de la conférence de presse organisée à l’issue du premier jour de la réunion, Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, a déclaré : « Nous avons approuvé les recommandations de la Commission aux Etats membres sans les édulcorer, ce qui me paraît très important ! ».
La présidence hongroise s’est ainsi révélée capable de mettre, et ce dans les délais impartis, un terme aux discussions du Conseil sur les propositions spécifiques par pays, négociées par les ministres des affaires sociales et de l’emploi ainsi que par les ministres des finances lors de leurs réunions respectivement des 17 et 20 juin.
Herman Van Rompuy attend un « oui » du Parlement
« Dans le dossier de la gouvernance économique, nous avons résolu 99 % des points litigieux », a déclaré le Premier ministre hongrois avant le sommet, mettant en lumière les résultats auxquels la présidence est parvenue au cours des négociations interinstitutionnelles trilatérales sur le paquet des six mesures.
Depuis fin avril, la présidence hongroise a mené, au nom du Conseil, d’intenses négociations interinstitutionnelles trilatérales, ou trilogues, avec le Parlement et la Commission européenne. A l’issue du dernier tour, qui a eu lieu les 15 et 16 juin, le Conseil « Affaires économiques et financières » (ECON) a débattu, lors de sa réunion du 20 juin, des nouvelles propositions de compromis élaborées par la présidence, qui faisait ainsi de nouvelles concessions au Parlement, qui a été informé de ces développements par le biais d’une lettre adressée par la présidence en date du 21 juin. La commission ECON du Parlement a malgré tout décidé de n’inscrire au vote, lors de la session plénière du 23 juin, que le texte relatif à la gouvernance économique ayant fait l’objet de concertations lors du dernier trilogue, et non la nouvelle proposition de compromis du Conseil du 21 juin. Le Parlement a avancé qu’il n’avait pas reçu les dernières modifications du Conseil à temps.
Les six propositions législatives ont malgré tout été adoptées telles quelles par le Parlement européen, le 23 juin, mais le vote final en vue de l’adoption de l’ensemble du paquet a été reporté à la période de session plénière de début juillet, ce qui donne encore la possibilité de modifier lesdites propositions législatives.
Lors de la conférence de presse, le Président du Conseil européen a mis en garde le Parlement, en affirmant que « le mieux ne doit pas être l'ennemi du bien », et en invitant les législateurs à clore le dossier dans les meilleurs délais.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont approuvé, lors de leur réunion, les modifications au traité nécessaires à la mise en place du mécanisme européen de stabilité ainsi que le nouveau texte relatif au Fonds européen de stabilité financière.
S’exprimant au sujet de la crise grecque, le Conseil européen a invité le Parlement grec à adopter, dans les prochains jours, les lois clés sur la stratégie budgétaire ainsi qu’à finaliser au plus vite les privatisations, ce qui s’avère urgent. D’après les conclusions adoptées précisent, ce sont là les principaux éléments qui définiront les principaux paramètres d’un nouveau programme conjoint élaboré par les partenaires de la Grèce et le FMI, et devant permettre à la Grèce de faire face à ses obligations financières en juillet.
Dans une déclaration publiée avant la réunion, Viktor Orbán a fait valoir qu’un des résultats du deuxième jour de la réunion, le 24 juin, serait le succès le plus éclatant de la présidence, les chefs d’Etat et de gouvernement devant en effet mettre, à cette occasion, un point final au processus des négociations d’adhésion avec la Croatie. En outre, la stratégie pour les Roms ainsi que la stratégie pour la région du Danube devraient également être avalisées le même jour.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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