Enikő Győri, ministre déléguée hongroise en charge des affaires européennes, a déclaré : « j’espère que la continuité, la dynamique et une Europe plus forte resteront à l’ordre du jour durant toute l’année 2011 ». Elle a souligné que, pendant la présidence hongroise, « la coopération entre les pays de l’Europe centrale avait bien fonctionné, représentant une force importante au sein de l’Union ». « Je suis persuadée que cette coopération se poursuivra également pendant la présidence polonaise et que l’Europe centrale demeurera sous les feux des projecteurs », a-t-elle ajouté.
Lors de la passation de la présidence prévue le 1er juillet, la présidence hongroise « souhaite mettre l’accent sur l’amitié traditionnelle qui lie la Hongrie et la Pologne », a affirmé la ministre déléguée hongroise.
Dressant le bilan de la présidence tournante, Mme Győri a affirmé qu’« à l’issue de la présidence hongroise, l’Union européenne serait plus forte qu’avant et que la coopération entre les Etats membres s’en trouverait renforcée ». Evoquant les résultats concrets, elle a souligné qu’« il y aurait une stratégie pour les Roms, une stratégie pour le Danube » et que « la politique énergétique commune qui avait vu le jour pourrait commencer à être mise en œuvre par la présidence polonaise ». « La présidence hongroise a posé les jalons des travaux relatifs au cadre financier pluriannuel (CFP), lesquels seront initiés par la présidence polonaise », a ajouté Mme Győri.
Succès de la présidence
Mikolaj Dowgielewicz, ministre délégué polonais aux affaires européennes, a estimé que « la présidence hongroise était un vrai succès, la Hongrie ayant réalisé un très bon travail pour l’Union européenne ». « Nous apprécions le professionnalisme de la présidence hongroise, nous sommes satisfaits du succès de la présidence et nous vous en félicitons », a déclaré M. Dowgielewicz, qui a ajouté : « nous apprécions beaucoup le fait que la présidence hongroise ait, à plusieurs reprises, mis l’accent sur l’amitié entre la Pologne et la Hongrie ».
Mikolaj Dowgielewicz a estimé que l’accord intervenu en matière de renforcement de la gouvernance économique « était le grand mérite de la présidence hongroise » et il a exprimé son espoir de le voir adopté par le Parlement européen d’ici la fin du mois de juin. Il a également évoqué, au rang des résultats obtenus par la présidence hongroise, la décision prise en février dernier visant à mettre en place une politique énergétique commune.
Il a nommé les trois priorités de la présidence polonaise, à savoir l’élargissement de l’Union européenne, le début des travaux visant à élaborer le cadre financier pluriannuel et à renforcer le marché unique, ainsi que le renforcement de la politique de voisinage dans le cadre du partenariat oriental.
Elargissement de l’Union européenne
C’est grâce à la présidence hongroise que la question de l’élargissement « est redevenue envisageable », a estimé M. Dowgielewicz, qui s’est déclaré confiant de voir les négociations d’adhésion avec la Croatie clôturées d’ici la fin de la présidence hongroise, et de voir la signature du traité d’adhésion intervenir pendant la présidence polonaise. Il a également espéré que la Serbie se verrait octroyer le statut de candidat à l’adhésion et que les négociations d’adhésion pourraient débuter avec le Monténégro.
En matière de politique de voisinage à l’est, l’Union européenne devrait, selon M. Dowgielewicz, insister sur les avantages de la perspective européenne. « De meilleures offres devront être formulées, au cours des mois à venir, à l’intention des pays voisins à l’Est », a-t-il affirmé. Quant aux détails, il a révélé que les réformes menées dans les pays voisins devraient être soutenues au moyen de fonds européens. Par ailleurs, « ce soutien devrait être conditionnel, sur la base du principe more for more », a-t-il souligné.
Accord sur l’élargissement de l’espace Schengen
La Hongrie et la Pologne partagent la même position sur l’élargissement et la réforme du système de Schengen, a-t-on appris à la conférence de presse.
Enikő Győri a souligné qu’à l’issue de la présidence, la Hongrie continuerait d’accorder, en qualité de simple Etat membre, une importance à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen, sans contrôle aux frontières intérieures. Selon Mme Győri, « les chances sont réelles que, le 9 juin, le Conseil prenne unanimement acte de l’état de préparation des deux pays sur le plan technique ». « Nous avons pour objectif que cela soit proclamé unanimement au cours de la présidence hongroise », a-t-elle affirmé. Mme Győri a mis en lumière le rôle d’intermédiaire que la Hongrie avait joué dans le dossier de l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. « Nous avons tout fait pour améliorer la situation, ce qui s’est effectivement produit ; les chances sont réelles qu’une décision politique soit également adoptée », a-t-elle ajouté.
M. Dowgielewicz a affirmé que « du point de vue technique, la Roumanie et la Bulgarie étaient préparées » en vue d’entrer dans l’espace Schengen. Il a qualifié de populistes les réserves, formulées, d’après lui, avant tout dans certains pays du Nord, à l’égard de l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. « Il n’y a aucune raison pour que la Roumanie et la Bulgarie paient le prix de la politique d’immigration erronée des pays d’Europe du Nord », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la réforme du système Schengen, Mme Győri a affirmé : « c’est un résultat important que nous soyons parvenus à faire dire au Conseil que la liberté de circulation, qui n’est pas limitée aux frontières intérieures, constitue un acquis important, qui doit être préservé ».
Partageant l’avis de la ministre déléguée, M. Dowgielewicz a affirmé : « nous estimons que toute réforme doit renforcer la liberté de circulation dans l’espace Schengen, et non pas l’affaiblir ». « Je ne pense pas que l’Europe revienne à un contrôle aux frontières intérieures ; il n’est pas question de cela », a ajouté le ministre délégué polonais.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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