Le renforcement de la gouvernance économique dans la zone euro a constitué le sujet principal de la session du Conseil européen qui s’est tenue dimanche. Le chef du gouvernement polonais a d’autre part annoncé qu’une nouvelle session du Conseil européen aurait lieu mercredi prochain.
« Petit à petit, nous arrivons au consensus selon lequel l’intégration de la zone euro n’est pas une alternative à l’intégration des vingt-sept pays mais qu’il s’agit de processus qui se complètent mutuellement », a déclaré Donald Tusk lors de la conférence de presse qui s’est déroulée après la fin du Sommet, le chef du gouvernement s’exprimant ainsi à propos de l’éventualité d’une Europe à deux vitesses. « La discussion d’aujourd’hui a démontré que les leaders de l’Union étaient de plus en plus convaincus qu’il serait possible de concilier ces deux nécessités politiques, à savoir le renforcement de la gouvernance économique (…) et l’intégration de toute l’Union européenne », a ajouté le Premier ministre polonais.
« Le deuxième événement majeur est celui de s’être mis d’accord sur la nécessité d’entamer une discussion relative à la modification du Traité, du moins en ce qui concerne les questions économiques et financières liées à la zone euro », a déclaré le chef du gouvernement polonais. Sur proposition du Président du Conseil européen, M. Herman Van Rompuy, les participants ont décidé que les nouvelles régulations éventuelles concernant le Traité feraient l’objet d’une discussion lors du Sommet organisé en décembre.
Lors de la réunion du Conseil européen les États membres se sont également penchés sur les secteurs porteurs de croissance économique. La présidence polonaise et la Commission européenne ont présenté des propositions similaires d’actions, notamment l’utilisation appropriée des fonds de cohésion, le renforcement de l’intégration du marché (le paquet législatif « Acte pour le marché unique ») d’ici la fin 2012, les investissements en capital humain, la clôture des travaux concernant le brevet européen, le renforcement du marché numérique et le développement de l’infrastructure de transport.
Outre les thèmes directement liés à la crise économique, d’autres problèmes ont également constitué l’ordre du jour du Sommet. Le Conseil européen a confirmé la prise de position commune de l’Union européenne en vue de la Conférence climatique qui aura lieu à Durban. D’autre part, il a été arrêté que l’UE devrait s’acheminer vers une clôture rapide des négociations commerciales avec l’Inde, le Canada, Singapour et l’Ukraine.
Il a aussi été question de l’élargissement de l’espace Schengen à la Roumanie et à la Bulgarie. Lors du Conseil JAI de l’UE, la proposition de compromis émanant de la présidence polonaise – qui prévoyait l’admission de ces pays en deux temps – a été bloquée par deux Etats. Les représentants des États membres ont décidé que ce problème serait de nouveau abordé lors du Sommet de l’UE en décembre s’il n’était pas résolu plus tôt.
Konrad Niklewicz, porte-parole de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne.
Bien à vous,
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