dimanche, novembre 30, 2008
*Le Premier Ministre François Fillon prône la poursuite de "l'ouverture" et raille le PS*
***Une semaine après l'élection à l'arraché de Martine Aubry à la direction du PS, le Premier ministre a multiplié les critiques à l'encontre d'un parti "fermé" devant les nouveaux adhérents de l'UMP et au congrès national de la "Gauche moderne", fondé par l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel, aujourd'hui secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.
Une tournée militante express pour le chef de la majorité, de la Salle Gaveau, à Paris, à Suresnes (Hauts-de-Seine).
"Le Parti socialiste n'a toujours pas fait le choix d'une ligne politique. (...) On fera sans en ouvrant toujours la majorité présidentielle", a lancé François Fillon devant les militants de l'UMP, Xavier Bertrand, Eric Woerth, Rachida Dati, Patrick Devedjian, notamment, à ses côtés.
"Les Français n'ont pas de raisons d'avoir des regrets" depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, a-t-il souligné.
"Il suffit simplement qu'ils réfléchissent une minute à ce qui se serait passé si le résultat avait été inverse et si le Parti socialiste était aujourd'hui aux commandes", a-t-il poursuivi.
"UN PEU DE DÉCENCE"
"Quelle décision prendrait-il, quelle ligne politique serait la sienne? Est-ce qu'il faudrait, avant de décider d'un plan de relance de l'économie, six mois de débats entre les courants A, B et C du Parti socialiste?", a ajouté François Fillon sous les rires et les applaudissements de l'assistance.
Ciblant Ségolène Royal sans la citer, le Premier ministre a raillé son entreprise de "rénovation".
"On se dit que si ça, c'est la rénovation du Parti socialiste, qu'est-ce que ça doit être ceux qui ne veulent pas de la rénovation du Parti socialiste?!"
Le chef du gouvernement a invité l'opposition socialiste à cesser de "donner des leçons de morale" face à la crise.
"Je leur demande un peu de décence : restez silencieux, aidez-nous à redresser notre pays et attendez le moment venu ce délai de décence pour pouvoir de nouveau donner des conseils à la France entière", a-t-il dit.
Le PS, "ce parti divisé, n'a que pour seul ressort, pour seul projet l'antisarkozysme", a poursuivi François Fillon devant quelque 400 sympathisants de la "Gauche moderne", qui revendique environ 1.500 adhérents. Conseiller général des Hauts-de-Seine, Jean Sarkozy, le fils du président de la République, était présent dans la salle.
Saluant le "courage" et "l'esprit réformiste" de Jean-Marie Bockel, François Fillon s'est dit convaincu de la lassitude des Français face à "cette guerre de tranchées qui oppose systématiquement nos formations politiques".
"Il n'y a pas un peuple de droite et un peuple de gauche", a-t-il souligné, ouvrant la voie à de nouveaux "débauchages" dans l'opposition en vue d'un remaniement.
Sophie Louet, édité par Elizabeth Pineau
29/11/2008
L'EXPRESS
*Photo : Alors que les scénarios d'un futur remaniement gouvernemental se murmurent en coulisses, François Fillon a affirmé samedi que "l'ouverture" se poursuivrait face à un Parti socialiste "sans ligne politique". (Reuters/Denis Balibouse)
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