Le cycle de négociations climatiques qui s’est achevé à Bonn a débouché sur des résultats constructifs. En effet, les avancées qui y ont été engrangées serviront de base aux négociations lors de la Conférence de Cancún. Cet accord devra contenir un paquet de mesures concrètes et équilibrées. Néanmoins, une accélération du rythme des négociations sera nécessaire pour y parvenir.
Mesures concrètes en 2010
La Conférence de Cancún se tiendra au Mexique du 29 novembre au 10 décembre 2010. Les résultats de celle-ci devraient permettre de mettre en place une série de mesures concrètes et équilibrées concernant, notamment, les thèmes suivants :
- la réduction des émissions de gaz à effet de serre (mitigation = atténuation),
- un système de ‘measurement, reporting and verification’
- l’adaptation aux conséquences des changements climatiques,
- l’architecture pour le support aux pays en développement à s’adapter aux conséquences des changements climatiques et à faire la transition vers une économie à faible intensité carbone (fonds, technologies, renforcement des capacités),
- la promotion des technologies sur mitigation et adaptation
- la réduction des émission du secteur forestier et la protection des forêts (programme REDD+),
- les mécanismes de marché devant permettre de réduire les coûts de la lutte contre le réchauffement climatique, donner un signal prix à l’innovation et de promouvoir le transfert de technologie et les flux financiers aux pays en développement
Accord global en 2011
La Conférence de Cancún devra également établir une feuille de route (road-map) prévoyant les étapes vers la finalisation des négociations sur un accord global, ambitieux, juridiquement contraignant et limitant le réchauffement à 2°C.
Cette limite de 2°C est largement reconnue par la communauté scientifique comme permettant d’éviter les effets les plus extrêmes du réchauffement climatique. Cet accord global devrait voir le jour dans le courant de l’année 2011.
Négociations
Les négociations en cours suivent deux voies parallèles. Il y a d’une part les négociations sur la continuation du protocole de Kyoto, et notamment les engagements à prendre par les pays développés après 2012 et les conditions qui doivent être remplis. Dans cette optique, les négociations avancent à un bon rythme et débouchent sur des options concrètes.
D’autre part, on distingue aussi les négociations voulant établir un accord global dans lequel tous les membres de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques s’engageraient. Les négociations dans cette voie ne sont pas encore arrivées au stade d’identification des options de compromis qui permettraient d’aboutir à un accord global ambitieux et juridiquement contraignant.
Le rôle de l’UE et de la présidence belge
Pour l’Union européenne, il est primordial de rétablir l’équilibre entre ces deux voies de négociations. Ceci implique notamment que les Etats grands émetteurs de gaz à effet de serre qui ne sont pas encore contraints à limiter leurs émissions s’engagent résolument dans cette voie, tout en respectant les circonstances différentes des pays développés et les pays en développement.
La présidence belge du Conseil de l’UE, qui assume la coordination de la position des Etats membres de l’UE au sein du Conseil, souhaite travailler de manière constructive afin de maximiser les résultats la Conférence de Cancún.
Selon la Ministre Schauvliege, Cancun doit produire un ensemble de décisions équilibrées, ambitieuses et réalistes qui répondent à la volonté urgente exprimée par de nombreux pays d’intensifier leurs efforts. "Ceci doit prolonger les progrès réalisés à Copenhague, refléter les intérêts et les priorités des différentes parties et fournir une base solide pour parvenir à un accord mondial. »
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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