Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont entretenus lundi à Deauville avant d'être rejoints par Dmitri Medvedev.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont adopté à Deauville une position commune susceptible de permettre l'instauration d'un gouvernement économique européen, avant de recevoir Dmitri Medvedev pour un sommet à trois.
Avant le Conseil européen de jeudi prochain, la France et l'Allemagne se sont mises d'accord sur la mise en œuvre de sanctions à l'égard d'un pays qui serait en déficit excessif pendant six mois. Les deux pays sont également favorables à ce que le Conseil européen puisse décider à la majorité qualifiée «d'imposer de manière progressive des sanctions» à titre préventif.
Ces mesures conservent la notion d'automaticité, souhaitée par l'Allemagne, mais renforcent, à la demande de la France, le pouvoir de décision du Conseil européen par rapport aux propositions avancées par la Commission. Elles devront être mises en place rapidement, ont souligné Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.
A plus long terme, les deux pays jugent nécessaire une révision des traités afin d'autoriser des sanctions politiques (suppression du droit de vote pour les pays en infraction) et pour rendre pérenne le Fonds de stabilisation financière européen, amené à expirer en 2013 en raison de la clause de «no bail out» interdisant le renflouement des pays en déficit. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy devra présenter un «mécanisme robuste de résolution des crises».
La chancelière a, par ailleurs, assuré son interlocuteur français du soutien de l'Allemagne durant la présidence française du G20 qui débute le 13 novembre.
Ces convergences franco-allemandes peuvent aider à renforcer la crédibilité de l'UE aux yeux de la Russie qui continue de privilégier les relations bilatérales dans ses relations avec l'Europe. Tout l'enjeu pour le couple franco-allemand est de faciliter la réussite du sommet de l'Alliance à Lisbonne, le mois prochain, et de celui de l'OSCE, au Kazakhstan, en décembre. Les Européens, pas plus que les Américains, ne veulent de l' «architecture de sécurité» proposée il y a deux ans par Dmitri Medvedev. Il leur faut, en revanche, désamorcer la forte méfiance de la Russie à l'encore des projets de l'OTAN, faire venir les dirigeants russes à Lisbonne et, ce qui serait une prouesse, les associer au chantier du bouclier antimissiles projeté par l'Alliance. Les Européens ne seront pas trop de deux, surtout si ces deux là se déchirent, pour y parvenir.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/10/18/04016-20101018ARTFIG00708-accord-franco-allemand-sur-la-gouvernance-economique-europeenne.php
Le Monde
Bien à vous,
Morgane BRAVO
Avant le Conseil européen de jeudi prochain, la France et l'Allemagne se sont mises d'accord sur la mise en œuvre de sanctions à l'égard d'un pays qui serait en déficit excessif pendant six mois. Les deux pays sont également favorables à ce que le Conseil européen puisse décider à la majorité qualifiée «d'imposer de manière progressive des sanctions» à titre préventif.
Ces mesures conservent la notion d'automaticité, souhaitée par l'Allemagne, mais renforcent, à la demande de la France, le pouvoir de décision du Conseil européen par rapport aux propositions avancées par la Commission. Elles devront être mises en place rapidement, ont souligné Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.
A plus long terme, les deux pays jugent nécessaire une révision des traités afin d'autoriser des sanctions politiques (suppression du droit de vote pour les pays en infraction) et pour rendre pérenne le Fonds de stabilisation financière européen, amené à expirer en 2013 en raison de la clause de «no bail out» interdisant le renflouement des pays en déficit. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy devra présenter un «mécanisme robuste de résolution des crises».
La chancelière a, par ailleurs, assuré son interlocuteur français du soutien de l'Allemagne durant la présidence française du G20 qui débute le 13 novembre.
Ces convergences franco-allemandes peuvent aider à renforcer la crédibilité de l'UE aux yeux de la Russie qui continue de privilégier les relations bilatérales dans ses relations avec l'Europe. Tout l'enjeu pour le couple franco-allemand est de faciliter la réussite du sommet de l'Alliance à Lisbonne, le mois prochain, et de celui de l'OSCE, au Kazakhstan, en décembre. Les Européens, pas plus que les Américains, ne veulent de l' «architecture de sécurité» proposée il y a deux ans par Dmitri Medvedev. Il leur faut, en revanche, désamorcer la forte méfiance de la Russie à l'encore des projets de l'OTAN, faire venir les dirigeants russes à Lisbonne et, ce qui serait une prouesse, les associer au chantier du bouclier antimissiles projeté par l'Alliance. Les Européens ne seront pas trop de deux, surtout si ces deux là se déchirent, pour y parvenir.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/10/18/04016-20101018ARTFIG00708-accord-franco-allemand-sur-la-gouvernance-economique-europeenne.php
Le Monde
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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