mercredi, mars 30, 2011
mardi, mars 29, 2011
*La culture peut aider à lutter contre la crise économique...*
« La culture et les secteurs connexes peuvent contribuer de manière significative à une croissance intelligente, durable et inclusive », a souligné Géza Szőcs, ministre délégué en charge de la culture auprès du ministère des Ressources nationales, à l’occasion de la réunion informelle des ministres de la culture de l’Union européenne qui a eu lieu le 28 mars à Gödöllő. Les représentants des Etats membres ont procédé à un échange de vues sur la contribution de la culture à la stratégie Europe 2020, sur les droits d’auteur ainsi que sur les contenus culturels en ligne.
Présidant cette réunion informelle, Géza Szőcs a souligné que « nous étions persuadés que le secteur de la culture aiderait l’Europe à surmonter la crise actuelle. » Le ministre délégué a indiqué queselon les chiffres du rapport 2010 sur la compétitivité, le secteur de la culture et le secteur connexe de la création représentent 3,3 % du PIB total et 3 % des emplois de l’Union européenne, constituant ainsi l’un des secteurs les plus dynamiques dans l’Union. M. Szőcs a souligné queles chiffres indiquaient que « la culture contribuait, directement mais aussi indirectement, à l’intégration européenne en matière de potentiel économique, d’emploi, de développement et de cohésion sociale, d’innovation et de société d’information et de la connaissance ». « C’est pourquoi la présidence hongroise a accordé la priorité à ce domaine », a ajouté le ministre délégué.
Lors de la réunion, Androulla Vassiliou, commissaire européenne en charge de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse, a affirmé que« la culture et les secteurs créatifs constituaient l’un des secteurs les plus dynamiques en Europe », en ajoutant qu’ « il convenait d’augmenter les aides locales et régionales en faveur du développement culturel et que davantage de coopérations internationales transfrontalières étaient nécessaires ». La commissaire a également évoqué les futures possibilités de financement ; les Etats membres ont affirmé cet égard que la culture ne pouvait pas être victime de la crise, mais qu’au contraire, c’était la culture qui pouvait aider à la surmonter.
Les ministres des Etats membres ont procédé à un échange d’expériences au sujet des mesures qu’ils estiment nécessaires, au niveau de l’Union, pour accroître l’efficacité de la culture. Ils ont procédé à un échange de vues afin d’identifier les secteurs culturels dans lesquels davantage de développement et d’investissements sont nécessaires en vue d’atteindre les objectifs.
Droits d’auteurs et contenus en ligne
Les participants à la réunion ont plaidé pour une réglementation suffisante des droits d’auteur et ont souligné l’importance de la lutte contre le piratage et de la protection du patrimoine culturel. En ce qui concerne la diffusion en ligne des contenus créatifs (films, télévision, musique, radio, publications en ligne et jeux), Androulla Vassiliou a indiqué que la Commission publierait son livre vert en la matière cette année encore. Les Etats membres ont souligné qu’il fallait trouver des solutions qui mettent à la disposition du public une offre légale, vaste et variée tout en garantissant aux auteurs un revenu convenable. Plusieurs Etats membres ont proposé de baisser les taxes sur les productions intellectuelles, notamment sur les livres, et d’encourager leur publication sous format numérique.
La stratégie numérique
Les participants à la conférence ont souligné que la culture occupait une place de premier plan parmi les initiatives lancées sous l’égide de la stratégie Europe 2020, telles que la stratégie numérique pour l’Europe, qui prévoit la création d’un marché numérique unique permettant la libre diffusion en ligne des contenus culturels et créatifs. Les participants ont affirmé qu’il était nécessaire de renforcer, dans le cadre de la stratégie numérique, l’Europeana, la bibliothèque numérique de l’Union européenne, afin de contribuer à la préservation de l’héritage culturel. Les participants ont souligné que l’Europeana contribuait également de manière significative à la préservation de la diversité culturelle.
Les objectifs de la présidence
Lors de la réunion, M. Szőcs a souligné, au sujet des priorités de la présidence, quel’objectif majeur consistait en l’adoption des conclusions lors de la réunion du Conseil « Education, Jeunesse, Culture et Sports », qui aura lieu à Bruxelles les 19 et 20 mai. Le ministre délégué a ajouté quele débat sur les projets de texte était en cours et que les conclusions de la réunion de Gödöllő seront également inclues dans le document en préparation. M. Szőcs n’a pas fait un secret des objectifs de la présidence, en affirmant à ce sujet : « Nous souhaitons formuler un message le plus global, le plus argumenté et le plus ferme possible à l’attention des décideurs et des acteurs culturels de l’Union européenne et des Etats membres ». Et d’ajouter que« nous avons également pour objectif de préserver et de renforcer davantage la diversité culturelle et linguistique de l’Europe et d’assurer à tous un égal accès à la culture ».
Quantifier l’impact économique de la culture
La Hongrie a résumé, dans une déclaration de la présidence, les conclusions de la réunion informelle de Gödöllő et de la conférence scientifique intitulée « La contribution de la culture à la mise en œuvre de la Stratégie Europe 2020 », organisée à Budapest du 28 février au 1 mars 2011. Cette déclaration a été présentée par Géza Szőcs lors de la conférence de presse consécutive à la réunion.
La déclaration de la présidence appelle les ministres de la culture à inciter leurs gouvernements respectifs àintégrer le rôle de la culture dans la stratégie nationale de développement de leurs pays respectifs. Les Etats membres et la Commission européenne sont invités à soutenir les programmes qui permettent de quantifier l’impact économique de la culture et de la créativité. Ils sont également invités à promouvoir la collaboration et l’échange d’expériences entre les secteurs concernés et le secteur privé ainsi qu’entre les Etats membres et la Commission.
Dans son dernier point, la déclaration appelle la Commission à examiner la possibilité de tenir compte, dans les prévisions budgétaires et les propositions de politique sectorielle de l’Union, de la contribution de la culture aux objectifs de la stratégie Europe 2020. M. Szőcs a affirmé qu’« il était presque banal d’affirmer que la culture était un investissement dans l’avenir ». La création d’une banque de développement et d’investissement spécialisée dans la culture ayant été évoquée lors de la réunion de Gödöllő, le ministre délégué s’est déclaré d’avis, lors de la conférence de presse, que la question pourrait être débattue lors d’une des prochaines réunions du Conseil.
28 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
dimanche, mars 27, 2011
*AU WEB CITOYENS : Les cyber-révolutions du monde arabe...*
Il aura fallu 1 mois tout au plus pour que les tunisiens tournent la page Ben Ali, 18 jours pour les Egyptiens. Une rapidité qui a surpris tout le monde et en particulier la classe politique française. Dans des pays largement en proie à la censure, Facebook et Twitter auront été une formidable caisse de résonance aux aspirations des peuples tunisien et égyptien.
Le web acteur des révolutions du monde arabe, un reportage de Thomas Raguet.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
*L'intervention en Libye : quelles motivations ?*
PAROLES DU MONDE
L'intervention en Libye : quelles motivations ?
La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis interviennent en Libye mais l'intervention ne fait pas l'unanimité dans la communauté internationale. Quelles sont les véritables raisons et objectifs de cette intervention ? Quels risquent encourent les pays qui se sont engagés ?
Avec :
Jean-Paul CHAGNOLLAUD, Professeur de sciences politiques à l'université Cergy-Pontoise
Antoine GLASER, Rédacteur en chef de la Lettre du continent
Slimane BENAISSA, Auteur et metteur en scène algérien
24/03/2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
*Quand les politiques parlent de laïcité...* France
A l'heure où l'UMP relance le débat sur la laïcité, quels sont les termes des uns et des autres pour définir ce mot depuis toujours soumis à controverse ?
Au coeur des discussions à venir, l'Islam apparait déjà comme l'une des thématiques phares.
Alors construction de lieux de culte, prières dans la rue ou encore femmes voilées, quels enjeux se cachent derrière ces mots ?
De la première affaire du foulard en 1989 à aujourd'hui, quatre spécialistes décryptent les mots des politiques quand ils parlent de laïcité.
Avec :
Paul THIBAUD, philosophe, ancien directeur de la revue Esprit
Stéphane ROZÈS, Politologue et fondateur de l'agence CAP
Laurent BOUVET, Professeur de Sciences Politiques à l'université de Nice
Denis BERTRAND, Sémiologue - Paris VIII
Morgane BRAVO
*Orbán : l’Europe a besoin d’une croissance créatrice d’emplois*
C’est d’une réduction des dettes publiques et de création d’emplois que l’Europe a besoin, car ces deux éléments constituent la base de la compétitivité, a déclaré Viktor Orbán lors de la conférence de presse consécutive au Sommet social tripartite du 24 mars 2011, à Bruxelles. Dès le premier jour des travaux, les participants à la réunion ont débattu de la manière dont les mesures proposées dans l’Analyse annuelle de la croissance de la Commission pourraient promouvoir la réalisation de la Stratégie Europe 2020.
Le Sommet social tripartite précède, en règle générale, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, afin que les partenaires sociaux (organisations d’employeurs et d’employés), le Conseil (ou Conseil européen), qui représente les Etats membres, et les députés du Parlement européen puissent débattre des questions sociales, économiques ainsi que des questions d’emploi. Participent au sommet le chef d’Etat du pays exerçant la présidence et ceux des deux prochains pays, ainsi que les ministres compétents, la Commission européenne et les représentants des partenaires sociaux.
Etaient ainsi présents, lors de la réunion du 24 mars, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, György Matolcsy, ministre de l’économie nationale, Donald Tusk, Premier ministre polonais, ainsi que Løkke Rasmussen, Premier ministre danois. La Commission européenne était représentée par son Président, José Manuel Barroso, et László Andor, commissaire en charge de l’emploi et des affaires sociales. Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, est également intervenu.
La présidence estime qu’il est impossible que l’Europe puisse rester compétitive vis-à-vis du reste du monde en affichant des taux d’emploi inférieurs à ceux de ses concurrents, a déclaré, devant la presse, le premier ministre hongrois Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, qui avait présidé la réunion conjointement avec Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, et José Manuel Barroso. M. Orbán estime que la solution est « une croissance créatrice d’emplois », car « la croissance ne crée pas nécessairement des emplois ».
Conclure un accord avec le Parlement sur les six propositions législatives
« Les six textes législatifs relatifs à la réduction des dettes publiques et à la création d’emplois, lesquels constituent la mission la plus importante de la présidence hongroise, pourront arriver au stade de l’adoption au cours de la réunion des ministres européens et les consultations avec pourront ensuite débuter avec le Parlement Européen », a déclaré M. Orbán lors de la conférence de presse consécutive au sommet social, en affirmant que c’était une bonne nouvelle.
« Notre objectif fondamental est de conclure un accord avec le Parlement européen d’ici la fin de notre présidence», a déclaré le chef de gouvernement hongrois, qui avait mené, la veille, des concertations à ce sujet avec Jerzy Buzek, président du Parlement, ainsi qu’avec les six rapporteurs sur les propositions législatives.
M. Orbán a souligné qu’outre les politiques de l’emploi volontaristes, l’engagement de l’Etat et des mesures de soutien à l’emploi étaient également nécessaires pour atteindre les objectifs en matière d’emploi définis au niveau de l’Union européenne. Il a ajouté que les régimes d’impôts et de cotisations devaient également aller dans cette direction et qu’il convenait de fournir des prestations sociales durables aux groupes qui ne sont pas intégrables sur le marché du travail pour pouvoir atteindre l’objectif de la stratégie consistant à réduire la pauvreté. «Dès lors l’Etat aura dans l’Europe renouvelée [de l’après crise], un rôle prépondérant dans le lancement de travaux publics en faveur de ces mêmes groupes », a estimé le Premier ministre hongrois.
La consolidation des finances publiques est fondamentale
Viktor Orbán a laissé entendre que les points de vue se rapprochaient sur les questions les plus importantes en ce qui concerne l’économie européenne. La consolidation des finances publiques peut constituer un fondement solide permettant aux Etats membres de prendre des décisions bien réfléchies quant aux éléments du régime européen de sécurité sociale. Le Premier ministre hongrois a estimé qu’il y avait des signes économiques encourageants, mais il a fait valoir que les dettes publiques ne cessaient d’augmenter au sein de l’Union. « Nous ne pourrons pas nous sentir en sécurité aussi longtemps que les dettes publiques n’auront pas été réduites. C’est pourquoi nous devons à tout prix réduire les dettes et créer des emplois, et je suis heureux que les partenaires sociaux en aient également convenu lors de la réunion d’aujourd’hui », a déclaré M. Orbán.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, s’est également déclaré du même avis. « La réduction de la dette publique et le renforcement de la compétitivité sont les conditions nécessaires à la croissance économique et à la création d’emplois. C’est de cette croissance économique que dépend la préservation de notre modèle social », a-t-il affirmé. M. Van Rompuy s’est déclaré optimiste au sujet de l’évolution de la situation économique, en soulignant qu’en 2010 déjà, les indicateurs de croissance et d’emploi avaient affiché des résultats plus positifs que prévu, mais en rappelant également que les réformes aujourd’hui à l’ordre du jour étaient nécessaires.
Dans son intervention lors du Sommet social, le premier ministre hongrois a confirmé que la présidence tournante ne ménagerait aucun effort pour mener à bien le nouveau cycle de coordination macroéconomique, connu sous le nom de semestre européen. Si la Commission européenne présente ses recommandations par pays dans les délais impartis, le Conseil européen pourrait les adopter au mois de juin.
25 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
vendredi, mars 25, 2011
*Etroite collaboration de la présidence et du Parlement en faveur de l'adoption du paquet sur la gouvernance économique*
Ce 23 mars, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, a mené, à Bruxelles, des consultations avec Jerzy Buzek, Président du Parlement européen, avec qui il a abordé les défis qui attendent la présidence hongroise sur le plan législatif. Le Premier ministre a ainsi rencontré les six rapporteurs sur les six mesures législatives de renforcement de la gouvernance économique ainsi que les coordinateurs des groupes politiques.
Lors du Conseil européen des 24 et 25 mars, devraient être adoptées des décisions capitales pour l'Union européenne et pour l'économique de l'Europe ; aussi, Viktor Orbán a-t-il tenu, avant ce Conseil, deux réunions de la plus haute importance au Parlement européen, à Bruxelles. Le Premier ministre hongrois avait déjà convenu avec Jerzy Buzek, le Président du Parlement, que le Conseil et le Parlement se consulteraient, sous présidence hongroise, à propos de l'état d'avancement des dossiers relevant de leur champ commun de compétences. C'est dans ce cadre que M. Orbán a mené, dans la soirée de ce 23 mars, des consultations avec M. Buzek et que le Premier ministre hongrois a rencontré, en présence du Président du Parlement européen, les rapporteurs sur le paquet des six mesures législatives en matière économique ainsi que les coordinateurs des groupes politiques pour les questions économiques et monétaires.
Les interlocuteurs de Viktor Orbán ont remercié la présidence pour ses efforts, qui ont amené le Parlement à adopter à une large majorité cette résolution législative, qui avalise, moyennant certaines réserves, le projet de décision du Conseil européen relatif à la modification du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Cette modification du traité doit permettre aux Etats membres faisant partie de la zone euro de créer un Mécanisme de stabilité financière permanent.
Lors des entretiens qu'il a menés avec le Président du Parlement européen ainsi qu'avec les membres de la commission des affaires économiques et monétaires, le Premier ministre hongrois a également souligné que la présidence s'était concentrée sur les éléments de la réponse de l'Union à la crise économique et monétaire qui relèvent du champ de compétences de la présidence tournante du Conseil. Le programme de la présidence accorde du reste la priorité au succès de la mise en œuvre du cycle de coordination macroénomique dénommé « semestre européen » et à l'adoption, d'ici la fin du mois de juin, des six mesures législatives de renforcement de la gouvernance économique.
Viktor Orbán a souligné que la présidence aspirait à une collaboration pleine et entière avec le Parlement européen et qu'elle mettrait tout en œuvre pour que les travaux législatifs sur le paquet des six mesures économiques puissent se conclure par un succès en juin, ce qui illustrerait la crédibilité de la lutte que l'Union mène contre la crise et enverrait un signal qui apaiserait les marchés. La présidence hongroise estime qu'il est essentiel que la législation en question soit adoptée dans les meilleurs délais, mais évidemment pas au détriment de son contenu ou de sa qualité. Les six mesures législatives prévoient, à cet égard, le renforcement de la surveillance macroéconomique et du cadre budgétaire des Etats membres.
Lors des entretiens qu'ils ont menés avec le Premier ministre hongrois, le Président Buzek et les députés ont vivement remercié la présidence d'être parvenue à élaborer le 15 mars, au Conseil, une position commune (approche générale) que le Parlement considère comme une bonne base en vue des négociations. Pour l'heure, le Parlement n'est pas encore en mesure d'engager officiellement les négociations interinstitutionnelles sur les six mesures législatives, dans la mesure où la commission des affaires économiques et monétaires ne devrait se prononcer sur les déclarations des rapporteurs que dans la deuxième partie du mois d'avril. Les responsables du Parlement se sont en tout cas félicités de ce que la présidence ait déjà engagé des discussions informelles.
Les échanges de vue menés par Viktor Orbán ont clairement montré que le Parlement européen était disposé à consentir tous les efforts possibles pour que les six mesures législatives en matière économique soient adoptées en juin. L'ambassadeur Péter Györkös, représentant permanent de la Hongrie auprès de l’Union, a confié au site eu2011.hu, au sujet des négociations, que « personne, à la présidence ou au Parlement européen, n'ignorait qu'il s'agissait de mesures difficiles, compliquées et sensibles, mais que chaque institution était aussi consciente de ses responsabilités ».
24 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
*La République est un bien précieux...François FILLON* France
François FILLON répond au groupe socialiste et rappelle que les torrents d’insultes qu'ils déversent, chaque jour, sur le Président de la République et sur la majorité, contribuent à créer dans notre pays un climat qui laisse penser que tout est possible dans la République y compris les votes les plus extrêmes, lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée Nationale le mercredi 23 mars 2011.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
jeudi, mars 24, 2011
*Directive relative aux droits des consommateurs : la présidence souhaite parvenir à un accord avec le Parlement européen*
« Si nous parvenons à un accord, nous contribuerons à l’effort général visant à renforcer les droits des consommateurs », a dit Enikő Győri, ministre déléguée aux Affaires européennes lors du débat que le Parlement européen a tenu sur le projet de directive relative aux droits des consommateurs le 23 mars 2011. Le Parlement décidera, le 24 mars, de l'avenir de ce projet. Il votera également sur les tarifs douaniers préférentiels accordés aux pays en développement.
Selon Enikő Győri, « l’accord renforcera la confiance des consommateurs et des entreprises à l’égard du marché intérieur, ce qui contribuera au développement économique et s'inscrit dans le cadre des objectifs de la stratégie Europe 2020 ». Mme Győri a rappelé que le Conseil avait adopté son orientation générale le 24 janvier de cette année.La Commission européenne a adopté, en octobre 2008, ses propositions relatives à la modification et à la consolidation de quatre directives européennes relatives aux droits des consommateurs. Cette modification visait à simplifier la réglementation, à clarifier les droits contractuels des consommateurs et à permettre aux Etats membres d’adopter, dans le cadre des règles d’harmonisation minimale, des règles plus strictes en matière de protection des consommateurs. Le Parlement européen procède actuellement à l'examen du projet législatif en première lecture. Le rapporteur sur le sujet au Parlement est l’Allemand Andreas Schwab, du Parti populaire.
Equilibre entre la législation de l’Union européenne et celle des Etats membres
Au cours des négociations, qui auront duré plus de deux ans, le débat s'est principalement concentré sur la définition de l’équilibre idéal entre la législation européenne et celle des Etats membres en matière de protection des consommateurs, ainsi que sur les différents aspects des droits des consommateurs qui pourraient être harmonisés, a rappelé la ministre déléguée.
Mme Győri a ajouté qu'étant donné que plus de soixante séances n’avaient pas permis d'aboutir à un accord concernant la fourniture de marchandises et les clauses contractuelles abusives, le Conseil a décidé de supprimer ces dispositions du projet et de se concentrer sur les « contrats négociés en dehors des établissements commerciaux » et les « contrats à distance ».
L’objectif est de parvenir à un accord en première lecture
« La présidence estime que le Parlement européen pourrait donner un nouvel élan aux discussions », a affirmé Mme Győri. Si, lors du vote du 2 mars, le Parlement renvoie l’affaire devant sa commission sectorielle, « la présidence hongroise s’efforcera de parvenir à un accord en première lecture ; nous ferons tous les efforts possibles dans ce sens », a-t-elle encore ajouté.
« Nous sommes prêts à coopérer pleinement avec le Parlement et la Commission afin de parvenir à un accord. Il n’est pas sûr que nous serons entièrement satisfaits du résultat, mais je suis convaincue que nous devons saisir cette occasion et consentir des efforts afin de faire des avancées chaque fois que cela est possible », a souligné la ministre déléguée.
Préférences tarifaires généralisées
C’est également le 24 mars que le Parlement européen décidera de la prorogation, jusqu’à la fin de l’année, du texte européen législatif actuel relatif aux préférences tarifaires généralisées. Les pays industrialisés accordent en effet, au titre du système de préférences tarifaires généralisées, des avantages commerciaux aux pays en développement, et de manière unilatérale. Ce système constitue le principal instrument de la politique commerciale et de la politique de développement de l’Union ; au titre du commerce international, il octroie aux pays concernés des recettes et contribue ainsi à réduire la pauvreté.
Lors du débat parlementaire du 23 mars 2011, Enikő Győri a déclaré qu'il était important pour le Conseil que la proposition relative à la prorogation de l’effet de ce texte législatif soit adoptée dans les meilleurs délais. De cette manière, il serait possible de garantir que les pays les moins développés puissent continuer à bénéficier des avantages accordés par l’Union européenne, a-t-elle ajouté.
La ministre déléguée a ajouté que le Conseil attendait de la Commission qu'elle présenté sa proposition relative à la révision générale du système de préférences généralisées. Selon Mme Győri, un système amélioré et actualisé de préférences pourra ainsi être adopté qui tienne compte des critiques et des objectifs formulés par les députés européens ainsi que par les Etats membres.
Réinstallation des réfugiés en Europe et affaire WikiLeaks
Lors de la séance plénière du Parlement européen, Enikő Győri a répondu, au nom du Conseil, à deux questions avec demande de réponse orale des députés. En ce qui concerne la modification de la décision du Conseil relative à la création du Fonds européen pour les réfugiés et le programme européen commun de réinstallation, la ministre déléguée a regretté qu’il y ait un différend, au niveau de l’interprétation juridique, entre le Parlement européen et le Conseil sur la modification du Fonds pour les réfugiés; les dispositions actuelles permettent cependant aux Etats membres de réinstaller des réfugiés, qui plus est grâce à un financement du Fond européen pour les réfugiés. Enikő Győri a également souligné que le Conseil et la présidence hongroise œuvraient sans relâche à l’élaboration de la politique commune en matière d’asile. La Commission avait, à l'époque, salué la proposition pertinente et consulté, à plusieurs reprises, le Parlement à ce sujet dans le courant du premier semestre 2010.
Une question adressée au Conseil avait trait à l’enquête ordonnée par les Etats-Unis à l’encontre de l’éditeur en chef de WikiLeaks, organisation à but non lucratif mettant en ligne des informations confidentielles, en raison de la publication de télégrammes diplomatiques américains. Un tribunal américain a en effet appelé Twitter, service de microblogage en ligne, à transmettre les données personnelles des internautes qui ont accédé aux documents de WikiLeaks. Les autorités américaines viseraient ainsi, en vertu de cette décision de justice, quelque 650 000 utilisateurs de Twitter. Enikő Győri a souligné que rien ne permettait de conclure que le tribunal américain aurait enfreint la législation européenne en matière de protection des données. Elle a ajouté que, de manière générale, il appartenait aux autorités des Etats membres de veiller au respect des règles en matière de protection des données, raison pour laquelle le Conseil n’était pas tenu de prendre position dans ce dossier.
23 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
*Martonyi : le plus urgent est d'aider ceux qui fuient la Libye*
En sa qualité de représentant de la présidence tournante du Conseil, le ministre hongrois des affaires étrangères s’est rendu, le 22 mars, à Salloum, ville égyptienne située à proximité de la frontière libyenne, pour y rencontrer le gouverneur de la province, le chef des autorités locales et le commandant local de l’armée ; il s'est également rendu au poste de frontière et a été informé de la situation humanitaire des réfugiés. « Nous avons étudié la situation, nous avons écouté tout le monde », a résumé János Martonyi.
Cette région accueille actuellement un peu plus de mille réfugiés, pour la plupart des ressortissants d’Afrique noire, les Tchadiens constituant le groupe le plus important. Le plus grand problème est que la majorité d’entre eux n’ont pas de documents de voyage, mais grâce à la bonne coopération de l’ambassade du Tchad au Caire, ce problème a pu être résolu. Le plus urgent est aujourd’hui de gérer la situation des réfugiés, a souligné M. Martonyi.
L’intervention militaire engagée en vertu de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies a permis, ces derniers jours, une amélioration de la situation des réfugiés, Benghazi pouvant désormais être considérée comme une ville sûre. Si les frappes aériennes n'avaient pas commencé, la situation à la frontière serait devenue ingérable en raison de l'afflux potentiel de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de réfugiés, a affirmé le ministre des affaires étrangères. Il a ajouté qu'un soutien financier demeurait nécessaire, tout comme l’échange permanent d'informations avec les organisations internationales et les autorités égyptiennes.
Le 23 mars, János Martonyi se rendra au Caire, où le rejoindra Cecilia Malmström, commissaire européenne compétente. Ensemble, ils rencontreront Mansour al-Issaoui, ministre égyptien de l’intérieur, ainsi que Nabil al-Arabi, ministre des affaires étrangères.
23 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
*La sécurité nucléaire est la priorité absolue de la présidence*
La présidence hongroise souhaite poursuivre les travaux entrepris au sein du Conseil en matière de sécurité nucléaire, a déclaré Győri Enikő, lors de la séance plénière du Parlement européen du 23 mars, à Bruxelles. La ministre déléguée en charge des affaires européennes a ajouté, au sujet de la catastrophe qui avait frappé le Japon, que l'Union européenne devait continuer d'apporter une aide humanitaire et technique à l'archipel nippon.
La ministre déléguée a tenu à assurer le peuple japonais de sa sympathie après le tremblement de terre du 11 mars et le tsunami qui s'en est suivi, ainsi qu'en raison des risques que pose l'évolution de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima. Le jour-même du tremblement de terre, le Conseil européen a demandé à la Commission, ainsi qu'à la haute-représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, d'organiser les opérations d'aide, a rappelé Mme Győri. Dans son discours devant les députés, elle a également tenu à remercier tout particulièrement la commissaire Kristalina Georgieva ainsi que la haute-représentante, Catherine Ashton, pour la « la rapidité, le caractère global et la bonne coordination de leur réponse à la catastrophe ».
La ministre déléguée a rappelé qu'à la suite de cette catastrophe, l'Union européenne avait activé le Mécanisme de protection civile de l'Union, avait commencé à organiser les opérations d'aide et avait envoyé un groupe d'experts dans l'archipel nippon. Mme Győri a exprimé sa satisfaction à l'égard de la générosité dont les Etats membres avaient fait preuve jusqu'à présent.
La ministre déléguée à également indiqué que « les répercussions macro-économiques de la crise au Japon devraient également faire l'objet d'un suivi de la part du Conseil ». Lors de leur dernière réunion, qui a eu lieu le 15 mars, les ministres des finances des Etats membres de l'Union ont déjà procédé à un échange de vues préliminaire à ce sujet.
Győri Enikő a souligné, en séance plénière du Parlement, que les radiations émises par la centrale de Fukushima ne constituaient en tout cas pas une menace pour les Etats membres, mais qu'il fallait examiner les normes de sécurité des centrales nucléaires européennes. La ministre déléguée a affirmé que même si les événements qui se sont produits au Japon étaient dus à des circonstances externes, il fallait « malgré tout tirer de cet accident certaines leçons ».
La ministre déléguée à souligné que les Etats membres étaient disposés à soumettre leurs centrales nucléaires à un examen. Lors de la réunion extraordinaire convoquée par la présidence hongroise le 21 mars, les ministres de l'énergie ont en effet adopté un document final relatif à la conduite des « stress-tests ». Ce document prévoit que les installations nucléaires opérant dans l'Union européennes et dans les pays voisins seraient ainsi passées à la loupe selon les critères fixés par le groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG). Mme Győri est d'avis que les modalités de conduite de ces tests devraient être définies dans les plus brefs délais.
La ministre déléguée a également indiqué que la crédibilité des « stress-tests » dépendrait de la transparence des critères appliqués ainsi que des résultats des examens. « Nous ne devons pas donner l'impression que l'Union européenne ne s'occupe qu'aujourd'hui, et de manière partielle seulement, du problème de la sécurité nucléaire; il convient de rappeler qu'il existe, en Europe, un cadre juridique contraignant depuis plus de vingt-cinq ans », a encore rappelé Enikő Győri.
Tamás Fellegi, ministre du développement national, a adressé une lettre au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour l'informer des décisions du Conseil « Energie », et ce avant le sommet européen des 24 et 25 mars, lors duquel seront également évoquées les conséquences de l'accident de Fukushima ainsi que les mesures à prendre à cet égard. Győri Enikő a souligné, en séance plénière du Parlement, que la présidence hongroise était disposée à poursuivre les travaux au sein du Conseil.
23 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
mercredi, mars 23, 2011
*La présidence a informé le Parlement avant le sommet de l'UE*
Lors de la session plénière du Parlement européen du 23 mars 2011, la présidence a informé les députés des progrès de la préparation du sommet de printemps des chefs d'État et de gouvernement. La réunion du Conseil européen a été précédée d’un travail très intensif, en particulier en raison des événements imprévus de ces dernières semaines, a déclaré Enikő Győri, ministre déléguée aux affaires européennes.
Du 23 au 24 mars 2011, le Parlement européen tiendra, à Bruxelles, une « mini-plénière » de deux jours, qui aura notamment à l'ordre du jour la préparation de la réunion de printemps du Conseil européen. Lors de la session des 24 et 25 mars, les chefs d'État et de gouvernement adopteront en effet un paquet de mesures en réponse à la crise économique et financière et discuteront des évolutions en cours dans le voisinage de l'Union au sud, ainsi que des conséquences de la catastrophe naturelle et de l’accident nucléaire survenus au Japon.
Elaboration du programme global de gestion de crise
Enikő Győri, ministre déléguée aux affaires européennes, a exposé aux députés du Parlement européen l'état de préparation du paquet de mesures en réponse à la crise économique et financière. Sur les six mesures composant le paquet, deux sont de la compétence de la présidence tournante et font partie des priorités de son programme ; il s'agit du cycle de coordination macroéconomique dénommé « semestre européen » et du projet des six textes législatifs renforçant la gouvernance économique.
Dans son rapport de synthèse, la présidence a résumé les avis des États membres. Ce rapport servira de base aux chefs d'État et de gouvernement pour donner des orientations stratégiques qui fixeront aux États membres les orientations de la consolidation budgétaires et des réformes structurelles, clôturant ainsi la première phase du semestre. Il constitue le point de départ de l’élaboration des programmes nationaux de réforme ainsi que des programmes de stabilité ou de convergence. « L'objectif de la présidence hongroise est de conclure le premier semestre européen de l'Union lors de la réunion du Conseil européen de juin 2011 », a déclaré la ministre déléguée.
La présidence souhaite également faire adopter, en juin, le projet des six textes législatifs. Une position commune (orientation générale) sur le paquet a été élaborée lors de la réunion des ministres de l’économie et des finances des États membres du 15 mars. La présidence hongroise compter également entamer des négociations avec le Parlement européen sur la base de la position commune du Conseil qui doit encore être confirmée par les chefs d'État et de gouvernement. Bien que le Parlement européen ne soit pas tenu de respecter le délai que le Conseil européen a fixé au mois de juin, la ministre déléguée en a appelé à la collaboration des députés pour que l'accord politique puisse voir le jour dans les délais impartis.
La ministre déléguée a également informé les députés des quatre autres éléments du programme de gestion de crise, qui ne relèvent pas de la compétence de la présidence, à savoir la restauration de la confiance envers le secteur bancaire grâce à des stress-tests stricts, la mise en place du Pacte pour l'euro, la création du Mécanisme de stabilité financière permanent et la modification du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Concernant la modification du traité, Mme Győri a remercié le Parlement d'avoir, par son travail intensif, élaboré sa position avant le sommet de l'Union européenne. Présenté par les députés européens Elmar Brok, du Parti populaire, et par le socialiste Roberto Gualtieri, ce rapport a été soumis au vote des députés peu avant le discours de la ministre déléguée. Le texte a été adopté par 494 voix pour, 100 voix contre et 9 abstentions.
Action concertée en Libye
En vertu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, l'objectif principal des opérations militaires qui ont débuté en Libye est la protection des civils, a encore indiqué Enikő Győri dans son discours. « Bien qu’ils contribuent de manière différente à l’opération, les États membres et l'Union européenne se sont engagés à mener une action déterminée et concertée », a déclaré la ministre déléguée.
Mme Győri a rappelé aux députés que les ministres des affaires étrangères avaient adopté, le 21 mars, des sanctions renforcées, complétant celles qui avaient été prises en un temps record à l'encontre du régime de Kadhafi. La haute-représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, travaille en étroite collaboration (et conformément mandat qui lui a été accordé le 11 mars lors du sommet extraordinaire de l'Union) avec les partenaires internationaux sur les nouvelles mesures à prendre. La haute-représentante mettra au point les détails des besoins en matière d'aide humanitaire ainsi que des opérations de protection civile, y compris l'utilisation des moyens navals.
La Commission et la haute-représentante ont fait part de leurs propositions en ce qui concerne la stratégie de soutien à long et moyen terme au voisinage de l'Union au sud, ce dont s'est félicité le Conseil. Mme Győri a appelé à la mise en œuvre rapide de ces projets.
Le rapport adopté par le Parlement européen le 10 mars relatif au le voisinage au sud dispose que la responsabilité de l'Union est d’assurer la protection des civils (selon le principe de la « responsabilité de protéger »). « Cela a conduit la présidence hongroise à ne ménager aucun effort pour assurer une coordination efficace, en particulier dans le cas des réfugiés et des immigrés », a souligné Mme Győri. La ministre déléguée a évoque, à cet égard, le voyage en Egypte de János Martonyi, ministre hongrois des affaires étrangères, et de Cecilia Malmström, commissaire en charge des affaires intérieures.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
lundi, mars 21, 2011
*La présidence accorde de l’importance aux problèmes des femmes...*
La délégation du Parlement européen qui s’est rendue à Budapest était dirigée par la présidente de la commission, la suédoise Eva-Britt Svensson. Edit Bauer, Zita Gurmai et la Portugaise Ilda Figueiredo faisaient également partie de la délégation.
Lors de cette rencontre, Enikő Győri a déclaré que la présidence accordait une attention particulière aux sujets traités par la commission FEMM et traitait également des dossiers faisant l’objet d’un débat au sein du Conseil ou entre le Conseil et le Parlement européen. La ministre déléguée a cité, à titre d’exemple, le projet de directive sur le congé maternité ; la présidence souhaitait à cet égard focaliser son attention sur des questions – notamment le retour au travail, les différentes formes de congé et les conditions de travail des femmes enceintes – que les Etats membres souhaitaient continuer à débattre.
Réduire l’écart salarial
Mme Győri a salué le rapport adopté par le Parlement le 8 mars 2011, lequel vise à résorber l’écart salarial entre les hommes et les femmes, qui est de 18 % en moyenne. La ministre déléguée a rappelé que le Conseil des ministres « Emploi et des Affaires sociales » du 7 mars avait adopté à l’unanimité les conclusions sur le Pacte européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour la période 2011-2020. Les objectifs importants de ce Pacte sont notamment la réduction de l’écart salarial, le soutien à la conciliation du travail et de la vie familiale et les mesures contre toutes formes de violence faites aux femmes.
La ministre déléguée a souligné qu’une attention particulière devait être accordée à l’amélioration des opportunités des femmes peu qualifiées. Mme Győri a annoncé que la présidence avait inscrit à l’ordre du jour de la réunion du Conseil « Education et Jeunesse » du mois de mai un débat sur les opportunités de formation professionnelle.
La condition des femmes roms
Au nom de la présidence, Mme Győri a salué le rapport élaboré par Lívia Járóka et adopté par le Parlement le 9 mars relatif à la stratégie européenne pour les Roms. Les ministres de l’emploi et des affaires sociales débattront vraisemblablement de ce sujet lors de leur réunion du 19 mai et le Conseil européen devrait adopter la stratégie-cadre européenne lors de sa réunion du mois de juin, a déclaré la ministre déléguée.
Mme Győri a indiqué que les principaux éléments du projet de conclusions étaient notamment l’importance de l’engagement pour l’amélioration des conditions de logement, d’éducation, de santé et de travail des personnes vivant dans l’extrême pauvreté, indépendamment de leurs appartenance ethnique. La ministre déléguée estime que l’exigence de suivi constituera une avancée importante par rapport aux précédentes conclusions au sujet des Roms. Dans leurs propres plans « Europe 2020 », les Etats membres devront en effet définir des objectifs en matière d’intégration des Roms et devront rendre compte de la réalisation de ces derniers dans leurs rapports annuels, a souligné Enikő Győri.
Protection et aide aux victimes
La protection des victimes d’actes criminels et l’approche unique de cet aspect au niveau européen constituent l’objectif prioritaire de la présidence, a souligné Mme Győri, en ajoutant qu’une conférence indépendante de la présidence serait consacrée à ce sujet les 23 et 24 mars 2011. La Commission attend du Conseil qu’il soumette dans les meilleurs délais son paquet de mesures sur la protection des victimes afin que la présidence hongroise puisse engager les concertations sans plus attendre, a affirmé la ministre déléguée.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
dimanche, mars 20, 2011
*Les fonds européens en Ile-de-France...*
***Près de chez vous, en Ile-de-France, en France comme dans toute l'Union européenne, les Fonds européens soutiennent des projets réalisés par des associations, des entreprises, des collectivités territoriales... pour améliorer la vie des citoyens:faciliter la création d'une activité, appuyer l'insertion professionnelle, favoriser le développement d'entreprises innovantes, permettre la coopération entre plusieurs pays d'Europe, soutenir la compétitivité de l'agriculture et de la forêt, améliorer l'environnement et la qualité de vie en milieu rural, encourager le développement durable et la biodiversité...
Vous êtes une collectivité locale, une association, un réseau d’entreprises, un agriculteur…
l’Europe soutient vos projets en Ile-de-France.
L’Ile-de-France bénéficie, pour la période 2007-2013, de 700 M€ accordés par l’Union européenne, dans le cadre des politiques de cohésion économique et sociale et de développement rural. Ces crédits permettent de cofinancer des projets de développement au niveau régional contribuant à la réduction des disparités économiques, sociales et environnementales et de favoriser ainsi l’innovation et la compétitivité du tissu économique francilien.
Trois fonds européens alimentent ces subventions :
- Le fonds européen de développement régional (FEDER) qui soutient notamment des projets d'innovation (R&D, TIC, plateformes,…), de développement économique (actions collectives de diffusion de l’innovation, conventions d’affaire,…), de développement durable (énergies renouvelables, économies d’énergies…) en faveur des zones urbaines en difficulté.
Montant : 151 M€ - Le fonds social européen (FSE) qui finance des initiatives en faveur de l'emploi, la formation et l'insertion professionnelle (anticiper les mutations économiques, combattre le chômage, favoriser l'insertion sociale, promouvoir le capital humain, les innovations et l'égalité des chances pour tous, …)
Montant : 535 M€ - Le fonds européen agricole de développement rural (FEADER)qui améliore la compétitivité des secteurs agricole et forestier, l’environnement et la gestion de l’espace rural, la qualité de vie et la diversification des activités dans les zones rurales ainsi que les stratégies locales de développement telles que LEADER.
Montant : 38,24 M€
samedi, mars 19, 2011
*Décalaration de Nicolas Sarkozy suite au Sommet à Paris...adressé au Colonel Kadhafi...*
Nicolas Sarkozy : "Notre détermination est totale. La France est décidée à assumer son rôle, son rôle devant l'histoire".
Message adressé au Colonel Kadhafi conjointement par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, avec le soutien de pays arabes
"La résolution 1973 adoptée par le Conseil de sécurité impose des obligations très claires qui doivent être respectées.La France, avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et des pays arabes estiment qu'un cessez le feu doit être mis en œuvre immédiatement, c'est-à-dire que toutes les attaques contre les civils doivent prendre fin.
Kadhafi doit mettre fin à l'avancée de ses troupes sur Benghazi et les retirer d'Adjdabiyah, Misratah et Zawiyah. L'approvisionnement en eau, électricité et gaz doit être rétabli dans toutes les zones. La population libyenne doit pouvoir recevoir l'aide humanitaire.
Ceci n'est pas négociable.
Si Kadhafi ne se conforme pas à la résolution 1973, la communauté internationale lui en fera subir les conséquences et la mise en œuvre de la résolution sera imposée par des moyens militaires."
*Mort du blogueur libyen Mohammed Nabbous à Benghazih*
Mohammed Al Nabbous, le blogueur de Benghazi avec qui StreetPress était en contact a succombé à ses blessures ce samedi après-midi vers 13 heures, rapportent les modérateurs du blog Libya Alhura....
Morgane BRAVO
vendredi, mars 18, 2011
*Des diplomates détachés rejoignent l'équipe de la présidence hongroise...*
Des diplomates détachés rejoignent l'équipe de la présidence hongroise
Dans le droit fil de la tradition des présidences de l’Union, l’équipe de la présidence hongroise, qui est constituée de plusieurs centaines de collaborateurs, est actuellement renforcée par des experts issus d’autres Etats membres de l’Union européenne: Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni et Slovaquie. Nous avons interrogé certains de ces experts sur leur travail actuel, leurs motivations et leurs impressions.
« Je pensais que ce serait un défi unique que de devenir un peu comme un Hongrois, en travaillant avec des Hongrois à Budapest », nous confie Achraf Bouali, diplomate néerlandais, à propos des raisons qui l’ont conduit à rejoindre l’équipe de la présidence. « Je suis très content d’avoir fait ce choix. Ce n’est pas toujours facile, mais grâce à l’ouverture d’esprit que je rencontre ici et étant pleinement inclus dans le département pour lequel je travaille, je vis une expérience magnifique », ajoute-t-il.
La Haye, Moscou, Kaboul, Budapest
Avant d'arriver à Budapest en novembre 2010, Achraf travaillait au département en charge du Proche-Orient au sein du ministère néerlandais des affaires étrangères à la Haye. Parmi ses derniers postes, figurent les ambassades des Pays-Bas respectivement à Moscou et à Kaboul. Au sein du ministère hongrois des affaires étrangères, il a apporté sa contribution à plusieurs questions relatives aux droits de l’homme, en assurant notamment le contact avec le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et en prenant part aux préparations au Conseil des droits de l’homme à Genève. « J’espère également pouvoir poursuivre mon travail en rapport avec le Centre de prévention des génocides, une initiative hongroise, lequel vient d’être créé à Budapest », ajoute-il.
Achraf reconnaît que le hongrois « est une langue très difficile ». Il prend néanmoins des cours de langue au moins deux ou trois fois par semaine.
Détachée du ministère roumain des affaires étrangères, Ramona Ghierga a également fait des efforts pour apprendre un peu le hongrois, qu'elle considère comme un signe important du respect vis-à-vis du pays hôte.
Les Balkans occidentaux et la soupe de poissons
Elle est d’avis que son expérience antérieure dans le domaine des Balkans occidentaux correspond très bien à son travail actuel auprès du département du ministère hongrois des affaires étrangères en charge de cette même région. Ramona pense que ce semestre lui permettra de suivre les évolutions dans le domaine de l’élargissement. « Ce domaine politique joue un rôle particulièrement important aujourd’hui car l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne, ainsi que les perspectives européennes des pays des Balkans occidentaux, notamment de la Serbie, font partie des priorités de la présidence », ajoute-elle.
Ramona adore la soupe de poisson hongroise (le halászlé) et, de manière générale, la cuisine locale, qui ressemble selon elle beaucoup à celle de sa région natale, le Banat. Selon Ramona, Budapest offre également de nombreuses possibilités de faire du sport. « Avec le printemps qui arrive, j’irai faire du jogging et je ramènerai mon vélo de Timisoara », dit-elle. La diplomate roumaine envisage également de découvrir, pendant les week-ends à venir, la campagne hongroise, en particulier la région viticole de Tokaj.
Les bains turcs et l’art nouveau
Originaire de Grande-Bretagne, Mei Larm fait également des projets ambitieux en matière de loisirs. « Dès le retour du printemps, j’aimerais visiter quelques-uns des innombrables bains thermaux qui façonnent l'image de Budapest », nous confie-t-elle. « Il me reste encore à découvrir l’architecture des bains de Budapest datant de l’époque de l’occupation turque et les trésors de l’art nouveau et de l’époque contemporaine », ajoute-t-elle.
Avant de rejoindre l’équipe de la présidence en tant que conseillère linguistique et en engagement numérique, principalement en charge aujourd'hui du site internet eu2011.hu, elle a précédemment travaillé au ministère britannique des affaires étrangères à Londres. Elle a aussi travaillé au sein du groupe de la diplomatie numérique, pour lequel elle animait notamment des formations destinées aux administrateurs et aux éditeurs web. Mei s’est également occupée de questions relatives aux Nations Unies et à la prévention des conflits, ainsi que de la préparation des Jeux olympiques de 2012.
Danube et bouteilles
« Budapest ne m’a pas déçue. Quand je suis venue pour la première fois, la ville s’est avérée dépasser encore mes attentes, qui étaient déjà très élevées », nous confie la diplomate britannique. « J’adore me promener au bord du Danube et regarder le reflet des immeubles sur la rive de Buda se refléter dans l’eau », ajoute-elle. En revanche, Mei n’aime pas le fait que le nom de la station actuelle ne soit pas indiqué dans les transports publics, dans le métro par exemple, et que « l’on ne puisse pas acheter de bouteilles de cette liqueur de crème irlandaise d'un litre ».
« La connaissance limitée qu'ont les Hongrois de la première division anglaise et la difficulté de trouver un bon curry indien font partie de mes déceptions », ajoute en plaisantant un autre détaché britannique, Neil Patrick. « Je suis venu aussi parce que je pensais que Budapest serait une belle ville et un endroit formidable pour ma famille et je n’ai pas été déçu », dit-il. « J’aime l’architecture, la nourriture, les manifestations culturelles et les collines de Normafa », ajoute-t-il.
« Egészségedre », des tomates et des pommes de terre
Neil travaille actuellement au département pour la coopération du développement international et de l’aide humanitaire du ministère hongrois des affaires étrangères en tant que conseiller dans divers domaines, tels que l’avenir de la politique de développement de l’Union européenne et son financement futur. Avant d’arriver à Budapest, il a travaillé au ministère britannique du développement international. Auparavant, il avait notamment été en poste au ministère britannique des Finances, à l’ambassade de la Grande Bretagne à Dublin ainsi qu'à la Commission européenne et auprès de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
« Mes connaissances en langue hongroise sont vraiment limitées » mais « je prononce un très joli egészségedre (santé) », dit-il.
Peter Lescouhier est quant à lui même capable d'acheter des « paradicsom » (tomates) et des « burgonya » (pommes de terre) sur les marchés de Budapest. Le diplomate belge pense que la capitale hongroise, « avec ses immeubles et panoramas magnifiques, ses bons restaurants et ses bains relaxants, est une ville très agréable à vivre ».
Des joies multiples au ministère
En tant que diplomate de liaison pour le trio des présidences espagnole, belge et hongroise, il travaille au ministère des affaires étrangères à Budapest depuis octobre 2009. La mission principale de Peter consiste à faciliter l’échange d’informations entre les présidences belge et hongroise du Conseil. Au cours des neuf dernières années, il s’est occupé d’un large éventail de dossiers relatifs à l’Union européenne, tels que l’environnement, les produits chimiques, la pêche, l’élargissement et les relations avec l’Amérique latine, la Russie et la Chine. Il a également travaillé, auparavant, à Beijing, à Manille et à Pristina.
« Faire partie d’une équipe responsable du succès de la présidence représente un défi mais aussi un plaisir et une satisfaction immenses. » Et Peter d’ajouter : « après avoir participé de près au travail de trois présidences consécutives du Conseil, cette joie est pour moi multipliée par trois ».
La présidence vue de l’intérieur
« Découvrir la présidence hongroise de l’intérieur est une expérience extraordinaire », souligne Matthias Gruber, du ministère allemand des affaires étrangères. « J’estime que travailler dans un environnement magyarophone représente un défi particulier pour moi, même si je suis entouré de collègues ayant d’excellentes connaissances linguistiques, la plupart parlant également l’allemand », affirme le diplomate.
Il est notamment chargé, au ministère hongrois des Affaires étrangères, d'organiser les visites des délégations allemandes; il assiste occasionnellement, lors de différentes réunions, Enikő Győri, ministre déléguée en charge des affaires européennes. Matthias a précédemment travaillé en tant qu’attaché culturel et éducatif auprès de l’ambassade d’Allemagne en Hongrie, où il était notamment responsable de la coopération avec l’Institut Goethe et l’Université Andrássy, l’université germanophone de Budapest.
Un second chez-moi
Marié à une Hongroise, Matthias vit à Budapest depuis près de six ans. « Je suis un grand fan de Budapest. C’est devenu mon second chez-moi et j'y suis très attaché », nous confie-t-il. « J’aime aussi visiter les autres régions du pays et nous apprécions énormément, ma famille et moi, l’hospitalité des Hongrois ainsi que la beauté de la nature», ajoute-il. Hormis les plus célèbres destinations touristiques, les montagnes de Zemplén, le parc national d’Őrség et le centre historique de Gyula sont les lieux préférés de Mathias.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
*François Fillon : "le Président est le meilleur candidat"* France
François Fillon répond aux questions de David Pujadas sur France 2 le 17 mars 2011 :
"David PUJADAS
Voilà donc une semaine après pour cette situation humanitaire et nucléaire aussi qui continue bien sûr de tenir le monde en haleine. Bonsoir François FILLON.
François FILLON
Bonsoir.
David PUJADAS
Merci d’avoir accepté notre invitation. De quelles informations disposez-vous sur la situation à la centrale nucléaire ? Etes-vous inquiet ce soir encore ?
François FILLON
Oui, bien sûr, c’est une crise qui est d’une extrême gravité. Simplement, les Japonais se battent avec un courage remarquable et petit à petit se met en place une coopération internationale qui a été difficile à établir. Il y a maintenant un groupe d’experts français, britanniques et américains…
David PUJADAS
Français…
François FILLON
Et y compris Français qui travaillent en permanence, en continu avec leurs homologues japonais.
David PUJADAS
Là-bas sur place ?
François FILLON
Non, à partir des différentes autorités nucléaires dans les différents pays. Il y a quelques Américains sur place, ce qui facilite l’échange d’informations entre les uns et les autres. Et on a ce soir effectivement comme vous l’avez indiqué, le sentiment que les quatre réacteurs sont à peu près stabilisés et n’émettent plus en tout cas, de grandes quantités de radiations, qu’il y a encore cette question de la piscine des combustibles qui doit être remplie d’eau. Il y a une lueur d’espoir mais il faut reconnaître que c’est dans une situation tellement critique qu’on ne peut pas encore aujourd’hui être optimiste.
David PUJADAS
Est-ce qu’on peut dire qu’on est passé à côté de la catastrophe ou est-ce qu’il est trop tôt ?
François FILLON
Non, je crois qu’il est trop tôt encore pour le dire, il y a toujours le risque d’une catastrophe majeure, c’est-à-dire de rejets massifs dans l’atmosphère, de radiations. Mais il y a maintenant et j’ai envie de dire chaque jour qui passe donne un peu plus d’espoir d’éviter cette catastrophe majeure.
David PUJADAS
Que dites-vous aux Français qui sont là-bas et savez-vous combien ils sont encore aujourd’hui ?
François FILLON
Oui, très précisément, on les suit avec l’ambassade, j’ai encore eu l’ambassadeur au téléphone longuement aujourd’hui. Nous n’avons pas donné d’instructions d’évacuation, nous avons conseillé aux Français qui n’avaient pas des raisons impératives de rester à Tokyo de s’éloigner. Nous avons mis en place des rotations d’avions supplémentaires pour faire face à la demande. L’ambassade suit de façon très précise chacun. Nous avons même distribué des pilules d’iode au cas où cela serait nécessaire et il y a un système d’information qui fonctionne très bien.
David PUJADAS
Mais vous ne demandez pas à nos ressortissants de quitter le Japon ?
François FILLON
Non, il n’y a pas de raison de le faire aujourd’hui, il faut suivre les instructions qui sont données par les autorités japonaises. Nous suivons les choses de très près mais il y a des Français qui souhaitent rester. Il y a des Français dont on a besoin notamment à l’ambassade, on a réduit les effectifs de l’ambassade à Tokyo et si la situation sur Tokyo devenait dangereuse, nous avons prévu naturellement l’évacuation de l’ensemble des personnels.
David PUJADAS
Alors cet accident nucléaire a provoqué une vive émotion y compris en France, premier pays d’Europe pour l’équipement nucléaire. Beaucoup demande un débat, certains demandent un référendum. Avant de vous entendre sur le sujet, on écoute Nicolas HULOT et Martine AUBRY.
// Nicolas HULOT, document EUROPE 1 //
// Martine AUBRY, Première secrétaire du PS //
David PUJADAS
Propos recueillis par Dominique MAS. Monsieur le Premier ministre, vous avez annoncé vous-même un audit sur l’ensemble des centrales nucléaires françaises, est-ce que ce n’est pas le signe que les contrôles n’étaient pas suffisants jusque là ?
François FILLON
Je crois qu’il faut dire qu’il serait absurde d’affirmer que cet accident nucléaire condamne le nucléaire. Il n’y a pas de risque zéro et en France depuis plus de 40 ans nous avons le parc nucléaire le plus important sans jamais avoir connu d’accidents graves. Mais ce serait tout aussi absurde de dire que cet accident ne nous concerne pas. Et ce que nous…
David PUJADAS
En quoi nous concerne-t-il précisément ?
François FILLON
Il nous concerne dans la mesure où il faut que nous confrontions chacune de nos centrales nucléaires à la situation qu’a connu la centrale japonaise même si nous savons que nous ne sommes pas exposés aux mêmes risques en terme de tremblement de terre et de tsunami. Mais ce que nous allons faire, ce que le Parti socialiste comme d’autres formations politiques ont réclamé et que j’ai annoncé mardi à l’Assemblée, c’est un test de la résistance de chacune de nos centrales à la pire des situations, c’est-à-dire qu’on va appliquer à chaque centrale nucléaire grosso modo les conditions qu’a connu la centrale japonaise. C’est-à-dire une situation où tout s’arrête parce que l’ensemble des systèmes de secours ne fonctionne plus notamment en raison de l’absence d’alimentation électrique.
David PUJADAS
Est-ce qu’il y a vraiment une volonté d’aller jusqu’au bout sur ces tests, autrement dit est-ce que vous n’hésiterez pas le cas échéant à demander ou à proposer la fermeture de certaines si elles ne sont pas suffisamment sûres ?
François FILLON
Bien sûr, si nous faisons ces tests ce n’est pas simplement pour réagir à l’inquiétude de l’opinion, c’est parce que c’est notre devoir de nous assurer que toutes les conditions sont prises pour que la sécurité des centrales soit maximum. Donc il y a tout lieu de penser que ces tests vont donner lieu à des recommandations, ils seront faits par l’Autorité de sûreté nucléaire qui est une autorité indépendante. Elle va proposer des recommandations, ces recommandations vont sans doute nous obliger et obliger EDF à investir dans des systèmes de sécurité supplémentaires redondants, peut-être dans la mise en place d’un système mobile pour permettre de suppléer les systèmes de secours d’une centrale qui serait dans la situation de la centrale japonaise. Et naturellement s’il apparaissait qu’une centrale présente le moindre risque elle serait immédiatement fermée. Mais…
David PUJADAS
13 centrales ont plus de 30 ans aujourd’hui en France, Angela MERKEL en Allemagne a annoncé la fin du moratoire pour ses centrales très anciennes qui devaient continuer à fonctionner. Est-ce qu’en France on réfléchit aussi à de telles mesures ?
François FILLON
C’est une décision que je n’ai pas à qualifier mais qui ne s’appuie pas sur des réalités objectives. On décide de la fermeture d’une centrale si on estime que cette centrale, si l’Autorité de sûreté nucléaire estime que cette centrale n’est plus en état de fonctionner ou qu’elle présente des risques. Si elle est en état de fonctionner et qu’elle ne présente pas de risques, il n’y a aucune raison de l’arrêter. Et la durée de 30 ans n’a aucune signification, ce sont des durées qui étaient d’ailleurs plus des durées d’amortissement des investissements que des durées de fonctionnement. Donc nous nous ne sommes pas dans cet état d’esprit, nous voulons des critères objectifs, des analyses objectives et on prendra les décisions qui s’imposent.
David PUJADAS
Dernière question sur le sujet, est-ce qu’on peut tenir un autre discours quand on est Premier ministre d’un pays où l’industrie nucléaire est aussi stratégique non seulement pour l’approvisionnement énergétique mais aussi pour les exportations et la vie économique en général ?
François FILLON
Le rôle d’un gouvernement, mais en France comme dans les autres pays développés, c’est de proposer des solutions qui soient des solutions réalistes. J’entendais Nicolas HULOT, pour lequel j’ai beaucoup de respect, parler de référendum sur la sortie du nucléaire…
David PUJADAS
Vous l’excluez ?
François FILLON
D’abord je pense que la sortie du nucléaire, qu’est-ce que c’est ? si elle a été décidée, en imaginant qu’on la décide, c’est dans 30 ans. Et la sortie du nucléaire cela veut dire quoi ? Cela veut dire aujourd’hui dans l’état actuel des choses, remplacer les centrales nucléaires par des centrales à charbon, à gasoil et à gaz, c’est-à-dire...
David PUJADAS
Ou par des éoliennes ?
François FILLON
Non parce que les éoliennes, alors cela c’est très important, nous avons engagé un débat à l’occasion du Grenelle pour mettre en place un complément avec des énergies renouvelables. Et nous nous sommes fixés un objectif qui est 23% d’énergies renouvelables en 2020. Je vous dis ce soir que non seulement nous atteindrons cet objectif mais nous sommes déjà en avance sur le tableau de marche. Nous installons actuellement 1.000 mégawatts de solaire par an, et 1.000 mégawatts d’éolien par an. Alors on peut discuter de ce mixe énergétique comme on dit, de ces équilibres, on peut discuter des calendriers, il peut y avoir de nouveaux débats et je ne verrais que des avantages à ce que le Parlement se saisisse de nouveau de cette question de notre politique énergétique. Mais l’idée qu’on puisse se passer du nucléaire est une idée qui n’a pas de sens. Je voudrais juste ajouter un mot, je pense que l’une des conséquences aussi de ces évènements va être de nous conduire à formuler des exigences plus sévères pour l’exportation de technologies nucléaires à l’extérieur. Je pense que désormais nous ne pourrons exporter des centrales nucléaires que dans des pays qui auront atteint un niveau de développement et un niveau de maîtrise de la technologie et de la capacité à faire face à des évènements comme celui auquel on assiste, qui soit suffisant.
David PUJADAS
Alors, trois questions encore sur d’autres sujets parce que nous sommes aussi rattrapés par l’actualité et d’abord puisque l’on était sur le terrain politique, il y a ce sondage qui a fait sensation ces dernières 24 heures à droite. Sondage BVA pour le Nouvel Observateur, 53% des sympathisants de droite font de vous leur candidat préféré pour l’UMP en 2012 contre 47% pour Nicolas SARKOZY. Si l’on considère l’ensemble des Français l’écart est encore plus large. Alors vous avez déjà en partie répondu, vous avez indiqué que par définition la candidature naturelle était celle du Président de la République, sous la Vème République. Est-ce que ça veut dire que vous excluez vous, totalement, d’être un candidat de recours, ou un candidat tout court, en 2012.
François FILLON
Oui, d’abord…
David PUJADAS
Vous l’excluez…
François FILLON
Je veux vous dire à quoi je pense le matin en me rasant, monsieur PUJADAS. Je pense à ce drame japonais, je pense à la situation du peuple libyen, je pense aux révolutions arabes, je pense aux Français qui souffrent des conséquences de la crise économique et financière, qui ont du mal à boucler les fins de mois et je me dis que mon devoir c’est d’essayer de ne pas les décevoir. Et sous l’autorité du Président de la République, de continuer à mettre en œuvre la politique que nous avons choisie. Et pour le reste, comme je l’ai dit...
David PUJADAS
Ca vous fait plaisir, quand même.
François FILLON
Vous savez les sondages, à 14 mois des élections, ils sont assez peu fiables.
David PUJADAS
Alors écoutez, ce n’est pas seulement des sondages, certains députés UMP n’hésitent plus à parier, à parler plutôt – la nuance est importante – de l’hypothèse de la candidature. Ecoutez et puis vous nous répondrez.
// Etienne PINTE… //
Il y a quelques mois encore, personne n’aurait osé parler ainsi. Je vous repose ma question : est-ce que vous excluez totalement d’être candidat ?
François FILLON
Oui, le Président de la République est le meilleur candidat pour défendre les couleurs de la majorité.
David PUJADAS
Vous ne me répondez pas tout à fait…
François FILLON
De la droite, et du centre. Et comme le dit à l’instant mon ami Etienne PINTE, pour lequel j’ai beaucoup d’affection, le Président de la République sera candidat aux élections présidentielles, c’est à lui de l’annoncer, mais en tout cas c’est mon souhait parce que ma conviction, c’est que c’est le seul qui peut permettre la victoire de la droite et du centre.
David PUJADAS
Alors il y a une déclaration dont on parle beaucoup depuis ce matin, c’est celle de Claude GUEANT, Ministre de l’Intérieur qui a indiqué – c’était sur Europe 1 – « Les Français à force d’immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux ». Le Parti socialiste estime que Claude GUEANT double le Front National sur sa droite, le Front National qui indique que Claude GUEANT pourrait être un membre d’honneur du Front National. C’est Marine LE PEN qui l’indique. Est-ce que vous vous retrouvez, vous, dans cette déclaration ?
François FILLON
J’étais il y a quelques jours à la Préfecture de Police de Paris pour remettre la nationalité française à des étrangers qui avaient choisi de vivre en France et qui voulaient devenir français. Et au fond, qu’est-ce qu’ils disent? Comme beaucoup de Français, c’est que l’immigration clandestine empêche l’intégration et que l’immigration clandestine exaspère nos concitoyens. Et donc…
David PUJADAS
Mais la tournure de cette phrase, parce que vous comprenez bien que…
François FILLON
Et donc il faut… et donc il faut… Je ne m’attache pas aux tournures de phrase, je m’attache à la politique que l’on conduit. Et la politique que conduit Claude GUEANT sous l’autorité du Président de la République et du Premier ministre, c’est une politique ferme de lutte contre l’immigration clandestine.
David PUJADAS
Vous n’y voyez pas une volonté d’aller chasser sur les terres du Front National ?
François FILLON
Pas du tout. Vous savez le Front National – j’ai eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises – nous n’avons rien de commun avec lui. Nous n’avons aucune valeur en commun et surtout le programme du Front National est un programme qui n’a aucune crédibilité. Et pour moi, tout ce qui contribue à renforcer les extrêmes est dangereux pour la démocratie et pour la crédibilité de la France. Et je n’aurai jamais d’autres positions que celle-là. Et je souhaite d’ailleurs que la gauche ait la même avec l’extrême gauche.
David PUJADAS
Alors dernière question Monsieur le Premier ministre, sur cette crise libyenne qui s’accélère ces dernières heures puisque face à la reconquête militaire des troupes du colonel Kadhafi, eh bien le Conseil de sécurité de l’ONU va se prononcer ce soir sur une résolution, à New York. Une résolution qui prévoit un possible recours à la force. (…)
// Reportage en direct de New York //
// Reportage à Tripoli //
David PUJADAS
Monsieur le Premier ministre, d’abord est-ce que la France souhaite si cette résolution est adoptée une action militaire dans les toutes prochaines heures.
François FILLON
Bien sûr, c’est la France qui depuis plusieurs jours est à la manœuvre pour essayer d’obtenir que cette résolution soit votée par le Conseil de sécurité. Hier encore, le Président de la République a adressé une lettre à l’ensemble des membres du Conseil de sécurité, pour les presser d’adopter cette résolution.
David PUJADAS
Cela voudrait dire la guerre.
François FILLON
Cela veut dire en tout cas la possibilité pour la Communauté internationale avec la Ligue Arabe, et je voudrais insister sur ce sujet. Si la résolution est adoptée cette nuit, nous prendrons dès les prochaines heures contact avec la Ligue Arabe pour organiser une rencontre entre l’Union européenne et la Ligue Arabe, parce que nous pensons que ce sont les pays de la région qui ont vocation à intervenir et le temps, on le voit bien, presse et la menace du colonel Kadhafi montre à quel point il est urgent que la communauté internationale se mobilise.
David PUJADAS
Merci François FILLON, d’avoir répondu à notre invitation ce soir."
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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