C’est d’une réduction des dettes publiques et de création d’emplois que l’Europe a besoin, car ces deux éléments constituent la base de la compétitivité, a déclaré Viktor Orbán lors de la conférence de presse consécutive au Sommet social tripartite du 24 mars 2011, à Bruxelles. Dès le premier jour des travaux, les participants à la réunion ont débattu de la manière dont les mesures proposées dans l’Analyse annuelle de la croissance de la Commission pourraient promouvoir la réalisation de la Stratégie Europe 2020.
Le Sommet social tripartite précède, en règle générale, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, afin que les partenaires sociaux (organisations d’employeurs et d’employés), le Conseil (ou Conseil européen), qui représente les Etats membres, et les députés du Parlement européen puissent débattre des questions sociales, économiques ainsi que des questions d’emploi. Participent au sommet le chef d’Etat du pays exerçant la présidence et ceux des deux prochains pays, ainsi que les ministres compétents, la Commission européenne et les représentants des partenaires sociaux.
Etaient ainsi présents, lors de la réunion du 24 mars, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, György Matolcsy, ministre de l’économie nationale, Donald Tusk, Premier ministre polonais, ainsi que Løkke Rasmussen, Premier ministre danois. La Commission européenne était représentée par son Président, José Manuel Barroso, et László Andor, commissaire en charge de l’emploi et des affaires sociales. Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, est également intervenu.
La présidence estime qu’il est impossible que l’Europe puisse rester compétitive vis-à-vis du reste du monde en affichant des taux d’emploi inférieurs à ceux de ses concurrents, a déclaré, devant la presse, le premier ministre hongrois Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, qui avait présidé la réunion conjointement avec Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, et José Manuel Barroso. M. Orbán estime que la solution est « une croissance créatrice d’emplois », car « la croissance ne crée pas nécessairement des emplois ».
Conclure un accord avec le Parlement sur les six propositions législatives
« Les six textes législatifs relatifs à la réduction des dettes publiques et à la création d’emplois, lesquels constituent la mission la plus importante de la présidence hongroise, pourront arriver au stade de l’adoption au cours de la réunion des ministres européens et les consultations avec pourront ensuite débuter avec le Parlement Européen », a déclaré M. Orbán lors de la conférence de presse consécutive au sommet social, en affirmant que c’était une bonne nouvelle.
« Notre objectif fondamental est de conclure un accord avec le Parlement européen d’ici la fin de notre présidence», a déclaré le chef de gouvernement hongrois, qui avait mené, la veille, des concertations à ce sujet avec Jerzy Buzek, président du Parlement, ainsi qu’avec les six rapporteurs sur les propositions législatives.
M. Orbán a souligné qu’outre les politiques de l’emploi volontaristes, l’engagement de l’Etat et des mesures de soutien à l’emploi étaient également nécessaires pour atteindre les objectifs en matière d’emploi définis au niveau de l’Union européenne. Il a ajouté que les régimes d’impôts et de cotisations devaient également aller dans cette direction et qu’il convenait de fournir des prestations sociales durables aux groupes qui ne sont pas intégrables sur le marché du travail pour pouvoir atteindre l’objectif de la stratégie consistant à réduire la pauvreté. «Dès lors l’Etat aura dans l’Europe renouvelée [de l’après crise], un rôle prépondérant dans le lancement de travaux publics en faveur de ces mêmes groupes », a estimé le Premier ministre hongrois.
La consolidation des finances publiques est fondamentale
Viktor Orbán a laissé entendre que les points de vue se rapprochaient sur les questions les plus importantes en ce qui concerne l’économie européenne. La consolidation des finances publiques peut constituer un fondement solide permettant aux Etats membres de prendre des décisions bien réfléchies quant aux éléments du régime européen de sécurité sociale. Le Premier ministre hongrois a estimé qu’il y avait des signes économiques encourageants, mais il a fait valoir que les dettes publiques ne cessaient d’augmenter au sein de l’Union. « Nous ne pourrons pas nous sentir en sécurité aussi longtemps que les dettes publiques n’auront pas été réduites. C’est pourquoi nous devons à tout prix réduire les dettes et créer des emplois, et je suis heureux que les partenaires sociaux en aient également convenu lors de la réunion d’aujourd’hui », a déclaré M. Orbán.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, s’est également déclaré du même avis. « La réduction de la dette publique et le renforcement de la compétitivité sont les conditions nécessaires à la croissance économique et à la création d’emplois. C’est de cette croissance économique que dépend la préservation de notre modèle social », a-t-il affirmé. M. Van Rompuy s’est déclaré optimiste au sujet de l’évolution de la situation économique, en soulignant qu’en 2010 déjà, les indicateurs de croissance et d’emploi avaient affiché des résultats plus positifs que prévu, mais en rappelant également que les réformes aujourd’hui à l’ordre du jour étaient nécessaires.
Dans son intervention lors du Sommet social, le premier ministre hongrois a confirmé que la présidence tournante ne ménagerait aucun effort pour mener à bien le nouveau cycle de coordination macroéconomique, connu sous le nom de semestre européen. Si la Commission européenne présente ses recommandations par pays dans les délais impartis, le Conseil européen pourrait les adopter au mois de juin.
25 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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