La présidence hongroise souhaite poursuivre les travaux entrepris au sein du Conseil en matière de sécurité nucléaire, a déclaré Győri Enikő, lors de la séance plénière du Parlement européen du 23 mars, à Bruxelles. La ministre déléguée en charge des affaires européennes a ajouté, au sujet de la catastrophe qui avait frappé le Japon, que l'Union européenne devait continuer d'apporter une aide humanitaire et technique à l'archipel nippon.
La ministre déléguée a tenu à assurer le peuple japonais de sa sympathie après le tremblement de terre du 11 mars et le tsunami qui s'en est suivi, ainsi qu'en raison des risques que pose l'évolution de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima. Le jour-même du tremblement de terre, le Conseil européen a demandé à la Commission, ainsi qu'à la haute-représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, d'organiser les opérations d'aide, a rappelé Mme Győri. Dans son discours devant les députés, elle a également tenu à remercier tout particulièrement la commissaire Kristalina Georgieva ainsi que la haute-représentante, Catherine Ashton, pour la « la rapidité, le caractère global et la bonne coordination de leur réponse à la catastrophe ».
La ministre déléguée a rappelé qu'à la suite de cette catastrophe, l'Union européenne avait activé le Mécanisme de protection civile de l'Union, avait commencé à organiser les opérations d'aide et avait envoyé un groupe d'experts dans l'archipel nippon. Mme Győri a exprimé sa satisfaction à l'égard de la générosité dont les Etats membres avaient fait preuve jusqu'à présent.
La ministre déléguée à également indiqué que « les répercussions macro-économiques de la crise au Japon devraient également faire l'objet d'un suivi de la part du Conseil ». Lors de leur dernière réunion, qui a eu lieu le 15 mars, les ministres des finances des Etats membres de l'Union ont déjà procédé à un échange de vues préliminaire à ce sujet.
Győri Enikő a souligné, en séance plénière du Parlement, que les radiations émises par la centrale de Fukushima ne constituaient en tout cas pas une menace pour les Etats membres, mais qu'il fallait examiner les normes de sécurité des centrales nucléaires européennes. La ministre déléguée a affirmé que même si les événements qui se sont produits au Japon étaient dus à des circonstances externes, il fallait « malgré tout tirer de cet accident certaines leçons ».
La ministre déléguée à souligné que les Etats membres étaient disposés à soumettre leurs centrales nucléaires à un examen. Lors de la réunion extraordinaire convoquée par la présidence hongroise le 21 mars, les ministres de l'énergie ont en effet adopté un document final relatif à la conduite des « stress-tests ». Ce document prévoit que les installations nucléaires opérant dans l'Union européennes et dans les pays voisins seraient ainsi passées à la loupe selon les critères fixés par le groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG). Mme Győri est d'avis que les modalités de conduite de ces tests devraient être définies dans les plus brefs délais.
La ministre déléguée a également indiqué que la crédibilité des « stress-tests » dépendrait de la transparence des critères appliqués ainsi que des résultats des examens. « Nous ne devons pas donner l'impression que l'Union européenne ne s'occupe qu'aujourd'hui, et de manière partielle seulement, du problème de la sécurité nucléaire; il convient de rappeler qu'il existe, en Europe, un cadre juridique contraignant depuis plus de vingt-cinq ans », a encore rappelé Enikő Győri.
Tamás Fellegi, ministre du développement national, a adressé une lettre au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour l'informer des décisions du Conseil « Energie », et ce avant le sommet européen des 24 et 25 mars, lors duquel seront également évoquées les conséquences de l'accident de Fukushima ainsi que les mesures à prendre à cet égard. Győri Enikő a souligné, en séance plénière du Parlement, que la présidence hongroise était disposée à poursuivre les travaux au sein du Conseil.
23 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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