Ce 23 mars, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, a mené, à Bruxelles, des consultations avec Jerzy Buzek, Président du Parlement européen, avec qui il a abordé les défis qui attendent la présidence hongroise sur le plan législatif. Le Premier ministre a ainsi rencontré les six rapporteurs sur les six mesures législatives de renforcement de la gouvernance économique ainsi que les coordinateurs des groupes politiques.
Lors du Conseil européen des 24 et 25 mars, devraient être adoptées des décisions capitales pour l'Union européenne et pour l'économique de l'Europe ; aussi, Viktor Orbán a-t-il tenu, avant ce Conseil, deux réunions de la plus haute importance au Parlement européen, à Bruxelles. Le Premier ministre hongrois avait déjà convenu avec Jerzy Buzek, le Président du Parlement, que le Conseil et le Parlement se consulteraient, sous présidence hongroise, à propos de l'état d'avancement des dossiers relevant de leur champ commun de compétences. C'est dans ce cadre que M. Orbán a mené, dans la soirée de ce 23 mars, des consultations avec M. Buzek et que le Premier ministre hongrois a rencontré, en présence du Président du Parlement européen, les rapporteurs sur le paquet des six mesures législatives en matière économique ainsi que les coordinateurs des groupes politiques pour les questions économiques et monétaires.
Les interlocuteurs de Viktor Orbán ont remercié la présidence pour ses efforts, qui ont amené le Parlement à adopter à une large majorité cette résolution législative, qui avalise, moyennant certaines réserves, le projet de décision du Conseil européen relatif à la modification du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Cette modification du traité doit permettre aux Etats membres faisant partie de la zone euro de créer un Mécanisme de stabilité financière permanent.
Lors des entretiens qu'il a menés avec le Président du Parlement européen ainsi qu'avec les membres de la commission des affaires économiques et monétaires, le Premier ministre hongrois a également souligné que la présidence s'était concentrée sur les éléments de la réponse de l'Union à la crise économique et monétaire qui relèvent du champ de compétences de la présidence tournante du Conseil. Le programme de la présidence accorde du reste la priorité au succès de la mise en œuvre du cycle de coordination macroénomique dénommé « semestre européen » et à l'adoption, d'ici la fin du mois de juin, des six mesures législatives de renforcement de la gouvernance économique.
Viktor Orbán a souligné que la présidence aspirait à une collaboration pleine et entière avec le Parlement européen et qu'elle mettrait tout en œuvre pour que les travaux législatifs sur le paquet des six mesures économiques puissent se conclure par un succès en juin, ce qui illustrerait la crédibilité de la lutte que l'Union mène contre la crise et enverrait un signal qui apaiserait les marchés. La présidence hongroise estime qu'il est essentiel que la législation en question soit adoptée dans les meilleurs délais, mais évidemment pas au détriment de son contenu ou de sa qualité. Les six mesures législatives prévoient, à cet égard, le renforcement de la surveillance macroéconomique et du cadre budgétaire des Etats membres.
Lors des entretiens qu'ils ont menés avec le Premier ministre hongrois, le Président Buzek et les députés ont vivement remercié la présidence d'être parvenue à élaborer le 15 mars, au Conseil, une position commune (approche générale) que le Parlement considère comme une bonne base en vue des négociations. Pour l'heure, le Parlement n'est pas encore en mesure d'engager officiellement les négociations interinstitutionnelles sur les six mesures législatives, dans la mesure où la commission des affaires économiques et monétaires ne devrait se prononcer sur les déclarations des rapporteurs que dans la deuxième partie du mois d'avril. Les responsables du Parlement se sont en tout cas félicités de ce que la présidence ait déjà engagé des discussions informelles.
Les échanges de vue menés par Viktor Orbán ont clairement montré que le Parlement européen était disposé à consentir tous les efforts possibles pour que les six mesures législatives en matière économique soient adoptées en juin. L'ambassadeur Péter Györkös, représentant permanent de la Hongrie auprès de l’Union, a confié au site eu2011.hu, au sujet des négociations, que « personne, à la présidence ou au Parlement européen, n'ignorait qu'il s'agissait de mesures difficiles, compliquées et sensibles, mais que chaque institution était aussi consciente de ses responsabilités ».
24 mars 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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