***Forum de la société civile organisée UE-Amérique latine,
Le sommet UE-Amérique latine de Madrid sera « historique », selon M. Moratinos :
*Le VIe sommet UE-Amérique latine et Caraïbes, qui débutera le 17 mai à Madrid, sera « un sommet historique que la Présidence espagnole souhaite présenter comme un des événements marquants dans les relations entre l'Union européenne et l'Amérique latine », a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos.
« Je peux vous assurer que ce sommet aura un taux de participation élevé. Je suis convaincu qu'il sera un succès parce que nous avons déjà noté de la part de l'UE et de l'Amérique latine et des Caraïbes un désir de réussite et de résultats positifs », a remarqué le ministre lors de l'inauguration de la VIe Rencontre de la société civile organisée de l'UE et de l'Amérique latine, qui est la première des réunions qui forment le processus du Sommet UE-ALC de Madrid.
Selon M. Moratinos, le sommet « est bien organisé », comme le prouve « la participation de pratiquement tous les chefs d'État et de gouvernement » des 60 pays membres de l'UE et de l'ALC. « Un sommet ne se prépare pas en deux semaines ou en trois mois, mais pendant très longtemps », a-t-il ajouté.
Le ministre a aussi mis l'accent sur le fait que le sommet bi-régional, qui fête sa sixième édition, marquera un point d'inflexion, tout en admettant toutefois que l'Europe n'avait pas fait preuve d'un véritable intérêt envers l'Amérique latine au cours de ces dernières années.
« Il faut dire la vérité : les choses ne vont pas bien entre l'Amérique latine et l'UE. Les relations ne sont pas à la hauteur de l'ambition et des attentes et du potentiel qui existe entre les deux ensembles », a-t-il reconnu.
Selon lui, « les Européens, mis à part le Portugal, l'Espagne et un peu l'Italie, ont ignoré l'Amérique latine au cours de ces dernières années ». Il a cité comme exemple le fait que seuls sept ministres des Vingt-sept participent en moyenne chaque année à la réunion des responsables des Affaires étrangères des deux régions.
M. Moratinos a signalé que l'UE « commence à se réveiller et à s'intéresser » à l'Amérique latine, et « il était temps ! », s'est-il exclamé, face au besoin d'aborder ensemble des défis globaux tels que le changement climatique ou la réforme du marché financier, dans la mesure où, ensemble, nous formons un tiers de l'ONU.
« Notre devoir lors du sommet de Madrid sera de démontrer et confirmer le fait que ce nouvel intérêt ne va pas à nouveau s'estomper et disparaître par manque d'actions et de relations », a-t-il ajouté.
Le sommet « ne sera pas un sommet de plus », a indiqué le ministre, qui a par ailleurs assuré qu'il conduira à des résultats concrets tels que les accords avec l'Amérique centrale, la Colombie et le Pérou, et la reprise des négociations avec Mercosur.
Outre la déclaration politique finale, un programme de travail a déjà été adopté, qui comprendra des mandats visant à donner une continuité aux travaux durant la période de deux ans qui sépare chaque sommet.
UE
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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