vendredi, mai 14, 2010
*Réunion extraordinaire de l'Ecofin...*
***L'Ecofin a convenu d'un paquet de crédits de plus de 500 milliards d'euros pour des cas exceptionnels.
Le conseil des ministres de l'économie et des finances (Ecofin) a convenu d'un paquet de crédits de plus de 500 milliards d'euros visant à répondre aux besoins des partenaires connaissant des problèmes de solvabilité et à défendre l'euro, suite à la réunion de plus de onze heures tenue à Bruxelles, qui a terminé tôt dans la matinée de lundi.
Le mécanisme européen de stabilisation comprend une facilité d'aide à la balance des paiements pour une valeur de 60 milliards d'euros, avec les ressources propres de l'Union comme garantie, plus de 440 milliards en fonds ou garanties apportés par les États membres de la zone euro, ainsi qu'une somme du Fonds monétaire international (FMI) s'élevant à au moins la moitié de celle apportée par l'Europe.
Le paquet d'aide convenu s'ajoute aux 110 milliards d'euros consacrés au sauvetage de la Grèce, que les Européens et le FMI commenceront à débourser de façon immédiate.
La deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de l'Économie et des Finances, Elena Salgado, a souligné lors de la conférence de presse le fait que la réunion extraordinaire de l'Ecofin, convoquée par la présidence espagnole de l'UE, avait pour objectif de mettre en place des mécanismes de stabilité financière, ainsi que de préserver cette dernière au sein de l'Europe et, en particulier, au sein de la zone euro.
Mme Salgado a indiqué que ladite réunion a réussi a obtenir l'engagement de durabilité fiscale pour favoriser la croissance économique de tous les États membres et a ajouté que les mesures comprennent des plans dont la mise en œuvre « doit être accélérée ».
Dans ce contexte, elle a ajouté qu'il existe l'engagement de faire des progrès en matière de régulation et de supervision du système financier et, en particulier, en ce qui concerne les produits dérivés et les agences de qualification (rating), ainsi que d'accélérer les travaux en matière de gestion de crise.
Accélérer la consolidation fiscale en Espagne
Elena Salgado a assuré que les « circonstances exceptionnelles » auxquelles fait face la zone euro conduisaient à accélérer la consolidation fiscale en Espagne, et a expliqué que l'annonce d'une plus grande réduction du déficit en 2010 et 2011, « n'est pas additionnelle » à la consolidation déjà prévue pour la période 2010-2013, mais qu'elle suppose d'avancer les efforts aux deux premières années.
Le plan consiste en une réduction additionnelle de 0,5 points en 2010, qui s'ajoute au 0,5 pour cent supplémentaire convenu en mars, et d'un point additionnel en 2011.
La ministre de l'Économie et des Finances espagnole a rappelé que vendredi dernier tous les dirigeants ont constaté que la zone euro vivait des circonstances exceptionnelles qui amenaient à apporter des réponses exceptionnelles, et tous se sont engagés à accélérer la consolidation fiscale.
« L'élément de consolidation a pris plus d'importance que l'élément de croissance », a argué Mme Salgado en réponse à une question sur l'effet que cet ajustement pourrait avoir sur la croissance de l'économie espagnole.
Dans ce contexte, Mme Salgado a annoncé que l'Espagne présentera ses mesures concrètes le 18 mai prochain lors d'une nouvelle réunion de l'Ecofin et a annoncé que le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, en rendra publics les détails mercredi prochain au sein de l'Assemblée espagnole.
En plus de l'Espagne, le Portugal a également annoncé aux partenaires européens qu'il augmentera ses efforts en matière d'ajustement fiscal.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a affirmé lors de cette même conférence de presse que « nous parlons de la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble », et a déclaré que la Commission européenne a présenté des réponses concrètes pour garantir la stabilisation financière en Europe.
Après avoir indiqué qu'il existe un engagement solide et complet pour anticiper le processus de consolidation fiscale, M. Rehn a ajouté que l'Espagne comme le Portugal « ont exprimé un net engagement envers l'adoption de mesures dans les plus brefs délais ».
Interrogé sur ce qu'ils considèrent des « cas exceptionnels », Olli Rehn a affirmé qu'« au sein de la zone euro il a été enregistré des attaques systémiques, qui sont considérées comme étant des circonstances exceptionnelles qui échappent à l'État membre touché ».
Mesures de la Banque centrale européenne (BCE)
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a pris une série de mesures exceptionnelles sur les marchés de la dette et des devises, pour contribuer à la stabilisation de la zone euro.
Il s'agit d'« opérations très significatives », a annoncé Olli Rehn, qui s'en est remis à la BCE pour les détails.
Dans un communiqué, la BCE informe, en particulier, du fait qu'elle a décidé d'intervenir sur les marchés de la dette publique et privée, pour garantir la liquidité dans les segments qui ne fonctionnent pas de manière appropriée.
Le conseil d'administration de la banque a pris cette décision suite à l'engagement pris par les ministres européens des Finances, tôt dans la matinée, d'adopter « toutes les mesures nécessaires pour atteindre leurs objectifs fiscaux cette année et les années suivantes, dans la lignée des procédures pour déficits excessifs ».
La BCE prend note, en particulier, des engagements supplémentaires annoncés par certains pays (l'Espagne et le Portugal), qui accéléreront la consolidation fiscale.
Dans le but de neutraliser l'impact de ces opérations sur les marchés de la dette, la BCE mènera à bien des opérations spécifiques pour réabsorber la liquidité injectée dans le système, de manière à ce que la position de la politique monétaire de l'organisme ne soit pas touchée.
La BCE informe également d'une action commune avec la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Réserve fédérale américaine, et la Banque nationale de Suisse, visant à soulager les tensions qui sont apparues sur les marchés européens de financement à court terme en dollars.
Ces cinq établissements ont annoncé la réactivation des facilités temporaires d'échange de devises en dollars, dont le but est de faciliter la liquidité dans la monnaie américaine pour les banques européennes.
UE
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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