***La Presse européenne du 04/11/2010
Après la découverte de nouveaux colis piégés, la Grèce a interrompu provisoirement tout son fret aérien et ses services postaux. Les explosifs étaient entre autres adressés à des dirigeants de l'UE, des ambassades européennes à Athènes ainsi qu'à Europol. Cette série d'attaques s'explique par l'important mécontentement à l'égard de la politique, estime la presse, qui redoute un nouveau mouvement terroriste.
Après la découverte de nouveaux colis piégés, la Grèce a interrompu provisoirement tout son fret aérien et ses services postaux. Les explosifs étaient entre autres adressés à des dirigeants de l'UE, des ambassades européennes à Athènes ainsi qu'à Europol. Cette série d'attaques s'explique par l'important mécontentement à l'égard de la politique, estime la presse, qui redoute un nouveau mouvement terroriste.
Gândul - Roumanie
Une colère explosive contre les politiques
Le gouvernement grec soupçonne l'action de groupes de la mouvance autonome derrière les attaques par colis piégés. Le quotidien Gândul se penche sur leurs possibles motivations : "Il y a le manque de bon sens, mais aussi le rôle de la classe politique grecque, responsable de la crise dans laquelle est plongé aujourd'hui le pays. Les agissements irresponsables de ces politiques ont apporté de l'eau au moulin de ces jeunes gens. … On leur a donné une raison de jeter de l'huile sur le feu. La Grèce subit actuellement des réformes drastiques pour pouvoir obtenir des fonds européens, ce qui a poussé ces jeunes en colère à envoyer des bombes aux ambassades. La Roumanie ne connaît pas encore ces problèmes. Mais la situation y est propice aujourd'hui." (04.11.2010)
Der Tagesspiegel - Allemagne
La contestation se radicalise en Europe
Les colis piégés grecs, les feux de voitures en Allemagne et un incendie criminel sur les trains de banlieue berlinois sont la preuve que l'activisme politique marginal grandit dans le pays comme à l'étranger, estime le quotidien de centre-gauche Der Tagesspiegel : "On peut craindre que les colis piégés grecs fassent des émules parmi les extrémistes de gauche et de droite en Allemagne et dans d'autres Etats d'Europe. Une escalade de la violence motivée par la politique n'est pas à exclure. Il n'existe heureusement plus de services secrets disposés à soutenir les terroristes, comme le faisait la Stasi autrefois. L'engagement des extrémistes se développe de lui-même, à partir de difficultés individuelles associées à une interprétation fanatique des problèmes sociaux. Sur ce point, l'Allemagne n'est pas très éloignée de la Grèce." (04.11.2010)
Il Sole 24 Ore - Italie
Des attaques censées déstabiliser la Grèce
Dans le cadre de la série d'attentats, la police grecque a interpelé deux jeunes que l'on soupçonne d'appartenir à l'organisation clandestine d'extrême gauche Conspiration des cellules de feu. La police tente toutefois de minimiser la portée du conflit, écrit le journal économique Il Sole 24 Ore : "Ces événements pourraient pourtant être plus graves que ce que ne laissent paraître les autorités grecques : c'est peut-être une offensive des anarchistes insurrectionnels qui a commencé en juin avec le colis piégé adressé à Michalis Chryssohoïdis, le ministre de l'Intérieur, et qui avait tué le chef de la sécurité du ministère. … Si on suit cette piste, on découvre qu'après la disparition du groupe subversif 17 Novembre, on assiste à l'émergence de nouveaux groupuscules comme Lutte révolutionnaire ou Secte des révolutionnaires. Cette offensive n'est donc peut-être pas la bravade de deux jeunes, mais bien une escalade spectaculaire. … Et cela pourrait être une tentative de déstabilisation politique en vue des cruciales élections locales du 7 novembre." (04.11.2010)
Der Standard - Autriche
S'unir contre les expéditeurs de colis piégés
Des experts en sécurité de l'UE se retrouveront demain vendredi à Bruxelles pour discuter des colis piégés grecs. La rencontre pourrait améliorer la collaboration européenne dans le domaine de la sécurité intérieure, espère le quotidien libéral-conservateur Der Standard: "Deux jours avant la convocation d'urgence d'un sommet exceptionnel réunissant des experts en sécurité auprès des grandes institutions européennes, personne ne pouvait vraiment dire à Bruxelles quelles propositions concrètes pourrait faire la Commission européenne quant à la série de colis piégés. Celle-ci ne dispose ni de police propre, ni d'experts en explosifs ; elle ne connaît en outre pas particulièrement les groupes d'extrême gauche grecs violents. On estime que ceux-ci sont les expéditeurs des colis piégés adressés à Berlusconi, Sarkozy et consorts. C'est pourtant une bonne chose que les experts en sécurité de toute l'UE se réunissent immédiatement lors d'une crise. … En règle générale, les différents Etats font plutôt le contraire lorsqu'il est question de sécurité intérieure et de justice ; ils font cavaliers seuls et suscitent le désarroi. Cela réjouit généralement les malfaiteurs quand il s'agit de crimes, et incommode les réfugiés quand il s'agit d'immigration. Des normes européennes peuvent empêcher cela." (04.11.2010)
Eurotopics
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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