Mobilisation européenne inédite pour la lutte contre la violence envers les femmes
Mercredi 24 novembre à 14h a commencé un Sommet inédit de mobilisation contre la violence faite aux femmes, organisé dans le cadre de la Présidence belge à l’initiative de la Vice-Première ministre et ministre de l’Egalité des chances, Joëlle Milquet, qui a convié pour la première fois les femmes ministres de l’Union européenne à se réunir à l’occasion d’un Sommet sur l’ampleur et les conséquences des violences faites aux femmes.
Un Sommet à pérenniser
Le fait de réunir les femmes ministres de l’Union européenne quelles que soient leurs compétences est une pratique nouvelle initiée dans le cadre du trio avec l’Espagne et la Hongrie à Cadiz et que Joëlle Milquet, dans le cadre de la Présidence belge, veut pérenniser à l’avenir pour permettre un Sommet de ce type par présidence. Il s’agit en effet d’un nouveau moyen de créer une réelle mobilisation des femmes au sein de chacun de leurs gouvernements et au niveau européen pour porter une cause commune qui touche l’égalité des genres.Une Déclaration et un engagement pour un nouveau cadre d’actions européen efficace de lutte contre la violence à l’égard des femmes
Des constats alarmants
Les femmes ministres se sont donc réunies aujourd’hui à Bruxelles afin d’affirmer leur engagement dans la lutte contre la violence faite aux femmes et ont signé à cette occasion une Déclaration dans laquelle elles s’investissent concrètement dans ce combat. Cet événement a pour objectif de mettre en évidence l’importance de la lutte contre les différentes formes de violences auxquelles sont confrontées des millions de femmes au sein de l’Union européenne.Une présentation des travaux et priorités a été faite en début de session par la Commissaire européenne Viviane Reding et par Joëlle Milquet.
Ce Sommet s’inscrit dans la lignée des résolutions du Parlement européen, des conclusions du dernier Conseil de l’Union européenne « Emploi, Politique Sociale Santé et Consommateurs » (EPSCO) sur la violence faite aux femmes, de la Charte des Femmes, adoptée par la Commission européenne en mars 2010 ; autant de textes qui rappellent le besoin de mettre en œuvre un cadre efficace afin de combattre les violences faites aux femmes.
L’eurobaromètre 2010 relatif à la violence domestique indique qu’un Européen sur quatre déclare avoir eu connaissance d’une femme victime d’une forme de violence domestique dans son entourage ou sa famille. En Belgique, les récents chiffres délivrés par l’étude nationale sur les expériences des femmes et des hommes en matière de violences physique, sexuelle et psychique liées au genre révèlent qu’une femme sur sept a été confrontée à la violence entre partenaires au cours de l’année écoulée.
De plus, la violence reste encore taboue. A titre d’exemple, en Belgique, seules deux femmes sur trois évoquent la violence entre partenaires qu’elles subissent, et surtout, une minorité de victimes déposent plainte auprès de la police ; seule une victime sur six franchit le pas.
Une Déclaration ambitieuse
La déclaration signée à 17h rassemble de nombreux défis.
Elle préconise, notamment, une politique européenne axée autour des principes de réglementation, de prévention, de protection, de poursuites judiciaires et d’assistance aux femmes et aux jeunes filles. Une telle politique doit être conçue de manière à répondre aux besoins de toutes les femmes et filles et à servir de cadre de référence aux politiques nationales visant à éliminer les facteurs de violence et à influencer les comportements et les attitudes pouvant conduire à de tels actes.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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