***SONDAGE - 52 % des Français ayant regardé les vœux du chef de l'État l'ont trouvé «convaincant».
Bilan légèrement positif pour Nicolas Sarkozy. Parmi les Français ayant suivi à la télévision les vœux du président de la République, mercredi soir, une courte majorité, 52 % contre 48 %, l'ont trouvé «convaincant», selon l'enquête OpinionWay réalisée pour Le Figaro et LCI.
Il y a un an, pour le même exercice rituel, le chef de l'État avait obtenu une majorité un peu plus large (55 % contre 43 %). Mais ce recul est en trompe l'œil. À l'orée de l'année 2008, après six mois de présidence, Nicolas Sarkozy avait encore une popularité élevée et, surtout, l'humeur des Français n'était pas affectée par la crise économique et sociale. En convaincant 52 % de ceux qui l'ont regardé, le chef de l'État obtient donc un score nettement plus élevé que sa popularité actuelle. «Ce qui prouve que par ses interventions orales, il conserve une forte capacité de persuasion», souligne Bruno Jeanbart, directeur des études politiques et d'opinion de l'institut OpinionWay.
Retour du clivage gauche-droite
Cette enquête confirme également le retour du clivage gauche-droite, brouillé dans les premiers mois du quinquennat. Nicolas Sarkozy fait ainsi le plein de ses électeurs du premier tour de la présidentielle (90 %) et laisse indifférent dans une proportion analogue ceux de Ségolène Royal (86 %). Après avoir été longtemps majoritaire dans l'électorat de François Bayrou, il y est désormais minoritaire. Et il peine désormais à convaincre les électeurs de Le Pen (25 %).
Au terme de la présidence française de l'Union et d'un engagement fort pour répondre à la crise, le dynamisme reste le «trait d'image» unanimement reconnu à Nicolas Sarkozy, y compris à gauche (70 % des électeurs de Royal). Mais la nouveauté de cette enquête réside dans la progression du chef de l'État sur les points les plus faibles de son image. Par rapport au sondage équivalent réalisé en septembre, les Français sont plus nombreux à le trouver rassurant (+ 5 points), proche de leurs préoccupations (+ 4) et rassembleur (+ 3). Dans ces trois catégories, le président reste certes minoritaire. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy a ainsi les «traits d'images» opposés à ceux de son prédécesseur, Jacques Chirac.
Mais en réagissant rapidement à la crise, en mettant en avant le rôle «protecteur» de l'État, en se donnant du temps sur des réformes contestées (le lycée), Nicolas Sarkozy apparaît désormais plus consensuel au début 2009 qu'à la fin de 2008.
Guillaume Tabard
Le Figaro
02/01/2009
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