***La vidéo de Barack Obama et de ses conseils pour Facebook est ci-dessous :
La campagne numérique de Barack Obama avait déjà impressionné tous les grands partis politiques français, qui ont expédié leurs spécialistes aux États-Unis pour y puiser de bonnes idées. Mais le président américain ne se contente pas de se montrer sur Facebook et Twitter. Il sait aussi en parler quand il le faut.
Dans son discours prononcé mardi à l'attention des écoliers, Barack Obama a d'abord glissé une référence aux réussites des jeunes entrepreneurs de la Silicon Valley, en leur attribuant une place de choix dans l'histoire des États-Unis. Cette histoire, a-t-il dit :
"C'est l'histoire de ces élèves, assis à votre place il y a 75 ans, qui ont surmonté la crise et gagné la guerre ; ont combattu pour les droits civiques et envoyé un homme sur la Lune. L'histoire de ces élèves, assis à votre place il y a 20 ans, qui ont fondé Google, Twitter et Facebook et changé la manière dont nous communiquons entre nous".
Confronté par la suite à des jeunes de 14 et 15 ans à Arlington, près de Washington, Barack Obama a répondu à un lycéen qui lui demandait des astuces pour devenir un jour, comme lui, président des États-Unis. Il n'a pas d'abord parlé d'assiduité en cours et de bonnes notes, comme on aurait pu s'y attendre.
"Pour commencer, je voudrais que vous tous fassiez attention à ce que vous postez sur Facebook parce qu'à l'époque de YouTube, quoi que vous fassiez, on vous le ressortira à un moment ou un autre de votre vie. Et quand on est jeune, on fait des erreurs, on fait des trucs idiots"
Le propos est sûrement réducteur, avec tous les réglages de vie privée proposés par Facebook. Il a aussi dû être préparé à l'avance, calibré. Il n'en est pas moins positif. Ces quelques phrases, bien dans leur époque, montrent que les questions concrètes soulevées par internet peuvent toucher la politique au plus haut niveau. Et qu'elles ont leur place, même dans un exercice de communication des plus académiques.
Une nouvelle génération émerge (Y pour les uns, C pour les autres), avec ses habitudes et ses nouveaux réseaux. Lorsqu'il s'agit de lui parler de sujets qui la touchent, elle n'a pas grand-chose à faire d'éphémères sites de campagne et attend bien plus que d'épuisantes batailles autour du droit d'auteur. L'ambition et l'agilité d'un pays avec les nouvelles technologies ne se mesurent pas à cela.
Alors, bientôt une référence aux dedipix dans un discours de Nicolas Sarkozy ? Ou une mention de Dailymotion dans la prochaine allocution de Martine Aubry ?
Par Benjamin Ferran
Le Figaro
9 septembre 2009
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