mercredi, novembre 11, 2009
*L’Union européenne au quotidien : Une surveillance commune doit faire diminuer les risques de crises...*
***Tous les jours nous devons effectuer divers types de paiements. Nombreux sont ceux d’entres nous qui ont des économies à la banque, nous avons contractés des prêts pour notre maison ou notre appartement, nous sommes assurés pour notre logement ou quand nous voyageons, et nous faisons des économies pour la retraite auprès d’organismes de retraite. Les banques, les sociétés de gestion d’actifs et d’assurances font parties de ce que l’on appelle communément le secteur des finances. Et étant donné que le secteur des finances s'attache aujourd'hui à plusieurs domaines, il fait naturellement partie des sujets les plus importants pour l'UE.
« Le secteur des finances nous affecte tous, dans les foyers, dans les entreprises et les administrations, et ce de manière quotidienne. Si l’on n’a pas la possibilité d’effectuer des paiements, d’emprunter de l’argent ou de s’assurer, alors ni les particuliers, les entreprises ou l’économie dans son ensemble ne peuvent fonctionner » explique Hans Bäckström qui travaille sur ces questions pendant la Présidence de l’UE, auprès du Ministère suédois des finances. Un secteur des finances qui fonctionne bien est tout aussi important qu’un approvisionnement énergétique en bon état de marche. Le problème du secteur des finances et des marchés financiers est qu’ils sont tous deux vulnérables face à différents problèmes, comme nous avons pu le constater l’année passée. C’est là que la société joue un rôle important.
Moins de confiance entraîne l’instabilité
Quels problèmes rendent le marché financier instable ?
D’après Clas Bergström, professeur à Handelshögskolan (École des hautes études économiques) de Stockholm, l’instabilité du marché financier est due à la baisse de confiance des sources de financement des banques, comme les foyers, et entre les acteurs des marchés financiers.
« Les foyers sont très importants. Quand la confiance des foyers envers les banques diminue, ils empruntent moins aux banques qui ont moins d’entrées de capitaux. De plus, quand la confiance entre les banques et les autres acteurs des marchés financiers diminue, ces derniers ne veulent alors plus se prêter de l’argent entre eux, entrant de la sorte dans une spirale » ajoute-t-il.
L’année dernière, lors de la décélération de l’économie mondiale, l’instabilité des marchés des finances mondiaux a rendu plus difficile les prêts aux entreprises et aux particuliers. Les suites de cette spirale descendante ont été une chute de la croissance, des faillites, du chômage et une conjoncture mondiale fortement dégradée.
« La coopération internationale n’a pas suffit »
De nombreux acteurs financiers, comme les banques et les compagnies d’assurance, sont aujourd'hui représentés dans plusieurs pays.
D’après Hans Bäckström du Ministère des finances, la crise a montré que la coopération internationale autour de la surveillance ne suffit pas dans l’environnement globalisé actuel, là où les capitaux et les services se déplacent librement au-delà des frontières.
« Nous avons pu avant constater deux grands problèmes : d’une part le manque de corrélation entre les contrôles spécifiques des entreprises et l'analyse générale des marchés financiers, d’autre part la coopération et l'organisation insuffisantes entre les différentes autorités de surveillances nationales » explique-t-il.
L’instabilité financière ou la crise financière ont de grandes conséquences
Pour gérer les problèmes de contacts entre la surveillance spécifique des entreprises et l’analyse toujours plus générale des marchés financiers, les ministres européens des finances, lors de leur rencontre du 20 octobre de cette année, ont décidé de mettre en place le Comité européen du risque systémique (le CERS). Le Comité doit récolter et analyser l’information au niveau général du marché afin de pouvoir prévenir des tendances pouvant affecter de manière négative la stabilité financière.
En parallèle avec le CERS, un autre organe doit s’occuper de l’autre partie du problème, c'est-à-dire, des difficultés de coopération entre les autorités nationales de surveillance. C’est pourquoi, trois administrations européennes sont créées (pour les banques, les assurances et le secteur des valeurs mobilières) afin de simplifier la coopération entre les autorités nationales. Elles vont notamment développer des standards techniques contraignants, œuvrer pour une application cohérente des règles communes, agir comme médiateur lors de conflits entre les autorités de surveillance des pays membres, coordonner les mesures anticrises etc.
« Cela ressemble à un service de sécurité incendie bien organisé »
L'objectif le plus important est d’une part la diminution des risques de nouvelles crises financières, et d’autre part des actions plus rapides et plus efficaces si un problème survient. La nouvelle structure doit compléter, et non pas remplacer, les autorités nationales de surveillance et le travail des banques centrales.
« Il y aura toujours des bulles spéculatives et autres perturbations sur les marchés financiers. L'important est de pouvoir découvrir et gérer les problèmes avant qu'ils ne prennent une importance telle qu'ils menacent les finances des États, la prospérité et les emplois » termine Hans Bäckström. Cela ressemble à un service de sécurité incendie bien organisé, même s’il est possible de faire beaucoup pour prévenir les risques d’incendie, il y aura toujours quelque part un départ d'incendie. Mais il faut alors se rendre rapidement sur place pour éteindre.
se2009.eu
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