Le 29 août, le ministre des Finances Jacek Rostowski, en sa qualité de représentant de la présidence du Conseil de l'UE, prendra part à une réunion supplémentaire et extraordinaire de la Commission pour les affaires économiques et monétaires du PE (ECON).
La décision de la présidente de la Commission ECON, Sharon Bowles, de convoquer la réunion a été prise suite à un développement défavorable de la situation sur les marchés financiers des États membres de l'UE.
La réunion aura la forme d'un débat plénier, pendant lequel, hormis la présidence, prendront également parole : le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Trichet, le Commissaire européen pour les affaires économiques et monétaires, Olli Rehn et le président du Conseil de stabilité financière, Mario Draghi. Les membres de la Commission ECON et les invités discuteront notamment des questions politiques liées aux menaces actuelles dans le domaine monétaire et économique et des propositions financières et institutionnelles ayant pour but de renforcer la stabilité du marché européen financier.
Selon l'opinion de la présidence, les actuels défis économiques et financiers dans la zone euro ont une conséquence directe sur le rythme de la croissance économique de l'Union européenne dans son ensemble. La présidence insiste sur sa priorité qu’est la croissance économique et reste persuadée que les résultats de toutes les initiatives présentées actuellement se traduiront rapidement et durablement, dans la mesure du possible, par des actions concrètes. Ces actions sont, selon la présidence, d’une importance fondamentale pour le succès du projet européen.
La sortie de la crise demande des actions solidaires de la part des États membres et des institutions communautaires. A présent, il est impératif de mettre en application les dispositions qui ont été prises au cours des dernières semaines. Les plus importantes concernent le changement des règles du fonctionnement du Fonds européen de Stabilité financière (FESF), qui ont été adoptées le 21 juillet lors du sommet des États de la zone euro. Dans le cadre du mandat élargi, le FESF pourra prendre des décisions à caractère préventif, procéder aux prêts aux gouvernements dans le but de renforcer des institutions financières et aura le droit d'intervenir sur les marchés secondaires. On a également décidé de baisser les taux d'intérêt des prêts, et cette solution sera appliquée aux prêts pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal. Ces solutions suivent les propositions de la présidence émises déjà au début de juillet.
La présidence soutient toutes les actions ayant pour objectif de renforcer la crédibilité économique de l'UE. Cela sert aussi bien à sortir de la crise actuelle qu'à éviter les crises suivantes dans l’avenir. Dans ce contexte, la présidence travaillera pour atteindre un compromis en ce qui concerne le paquet de six propositions législatives qui renforceront le Pacte de stabilité et de croissance (dit le « six-pack »).
La présidence est également d'avis que la consolidation fiscale, qui a pour but de réduire durablement la dette publique, devrait être une priorité pour tous les États membres. Dans ce contexte, l'idée d’instaurer un plafond constitutionnel de la dette – analogique à celui qui existe déjà dans la législation polonaise – est une proposition qui bénéficie d'un entier support de la Pologne et est conforme aux propositions formulés par la Pologne dès le début du débat sur le renforcement de la gouvernance économique de l'UE.
La Pologne soutient pleinement la proposition selon laquelle les États membres de la zone euro devraient entreprendre toutes les actions possibles pour la croissance de la concurrence et la création de nouveaux emplois. Il est nécessaire de concilier des inévitables - là où c'est nécessaire - ajustements fiscaux prenant forme de réduction des dépenses publiques avec des actions de stimulation ou à caractère d'urgence entreprises par les États membres.
La présidence attire l’attention sur le fait que les actions entreprises ne doivent pas creuser l’écart entre les pays de la zone euro et hors zone euro. Tous les États membres et les institutions européennes doivent participer à des prises de décisions d'une manière la plus complète et la plus coordonnée.
Małgorzata Brzoza, porte parole de la présidence au Ministère des Finances
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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