Cette stratégie entend augmenter le taux d'emploi tout en donnant à l'Europe l'élan nécessaire pour créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité.
L’UE affiche un taux de chômage d’environ 10%, notamment en raison de la récente crise économique qui a privé des millions d'Européens de leur emploi. Dans le souci de réduire la population sans emploi, l’UE et ses États membres se sont engagés à atteindre un taux d’emploi de 75% pour les personnes âgées de 20 à 64 ans d’ici 2020.
Ce chiffre, l’un des objectifs clés de la stratégie Europe 2020, représente en fait le plein emploi à la fin de la décennie. Un objectif si audacieux est devenu primordial pour l’économie et la société dans son ensemble.
L’Europe a besoin d’un taux d’emploi plus élevé pour prendre en charge la population vieillissante et protéger ses systèmes de prévoyance sociale. Mais en raison des taux de fécondité en baisse, la population européenne en âge de travailler commencera à baisser dès 2012. D’où la nécessité absolue d’aider toutes les personnes désireuses de travailler.
Transformer les marchés du travail
La stratégie abordera plusieurs questions pour augmenter au maximum les chances de trouver un bon emploi.Les marchés du travail doivent être réformés afin de fonctionner plus efficacement. Pour ce faire, il convient de trouver des solutions permettant de simplifier l’accès au marché du travail et l’ascension professionnelle. La stratégie exploitera le principe de la flexicurité, qui vise à améliorer la sécurité de l’emploi des travailleurs tout en répondant aux besoins des employeurs en termes de flexibilité, en particulier en période économique difficile.
Quel que soit le taux d’emploi, l’Europe compte en permanence des milliers de postes qui restent vacants, souvent en raison du fait que les personnes ne disposent pas des qualifications requises. Cette stratégie vise à remédier à ce problème en développant des initiatives pour encourager travailleurs et employeurs à investir dans la formation et le recyclage des compétences pour répondre aux besoins de l’économie.
L’amélioration de la qualité des emplois disponibles et des conditions de travail joue également un rôle essentiel dans cette nouvelle stratégie. La législation en matière d’emploi et la réglementation relative à la santé et à la sécurité seront revues et corrigées afin de mieux favoriser la croissance de l’emploi. L’un des objectifs clés en la matière consiste à rendre la réglementation du travail plus facile à comprendre, au profit des entreprises et des travailleurs.
De même, l’Europe devra améliorer les conditions du marché du travail afin de créer davantage d’emplois. Il convient de trouver des manières de permettre plus facilement aux citoyens de créer et de gérer leurs propres entreprises, ce qui pourrait passer par une réduction des taxes et un allègement des modalités administratives.
Des initiatives complémentaires
L’UE œuvre à l’amélioration du taux d’emploi depuis un certain temps et dans de nombreux secteurs de l’économie. A titre d’exemple, la stratégie complète le travail déjà accompli dans le cadre de l’initiative «De nouvelles compétences pour de nouveaux emplois» lancée par la Commission en 2008.Cette initiative est en cours et vise à fournir des perspectives régulières sur l’offre et la demande en matière d’emploi, tout en développant des manières de concilier les qualifications et les emplois disponibles.
La stratégie complète également l’initiative «Youth on the Move» (Jeunesse en mouvement) de la Commission, qui a pour vocation d’aider les jeunes à acquérir les compétences et l’expérience requises pour obtenir leur premier emploi. Ceci représente un travail crucial à l’heure où le taux de chômage chez les jeunes se situe à 20,4% en Europe, soit plus de deux fois celui de la population active dans son ensemble.
Des actions clés en faveur de l'emploi en Europe
La Commission a proposé 13 actions clés pour promouvoir la stratégie pour des compétences nouvelles et des emplois dans les années à venir. Certaines concernent le remaniement ou la refonte de la législation qui couvre un éventail de questions y compris le temps de travail, les droits des travailleurs migrants, la consultation du personnel et les droits du personnel à temps partiel et flexible.D’autres actions visent à assurer que les parties prenantes concernées comprennent les tâches planifiées par la Commission et y contribuent. Par exemple, une conférence sur la flexicurité est en préparation. Elle réunira les Etats membres, les membres du Parlement européen et les partenaires sociaux.
Une autre action de la stratégie est déjà en cours. Le premier Dialogue social tripartite s’est tenu à Bruxelles en mars 2011, en présence des partenaires sociaux et des Etats membres. Ce programme et différent ateliers ont abordé des questions comme la flexicurité, la mise à disposition des compétences, l’amélioration des conditions de travail et la manière d’encourager au mieux la création d’emploi.
CE
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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