« Nous n’avons pas peur, et nous ne devrions pas avoir peur, nous – la Pologne et la présidence du Conseil de l’UE – de toute action qui renforcerait la gouvernance économique de l’Union européenne » - a déclaré le Premier ministre, Donald Tusk, lors de son intervention, vendredi dernier, à la Diète polonaise.
Le chef du gouvernement polonais a souligné que la Pologne, assurant la présidence tournante de l’Union européenne, entend entamer elle-même des efforts actifs visant à renforcer la gouvernance économique de l’Union. Parmi l’une de ses actions prioritaires se trouve la clôture, le plus tôt possible, des travaux sur un paquet de six actes législatifs (des règlements et une directive), dit « six-pack », portant sur le renforcement de la gouvernance économique. « Nous agissons en faveur de l’adoption de ces six actes au Parlement européen. » - a mis en avant Tusk.
Lors de son allocution à la Diète, le chef du gouvernement polonais s’est également référé aux conclusions de la récente réunion de la chancelière allemande, Angela Merkel et du président de la République française, Nikolas Sarkozy. « Nous ne craignons pas peur que les réunions des dirigeants politiques de la zone euro aboutissent au renforcement de sa gouvernance économique, car la zone euro en a absolument besoin. » - a souligné le Premier ministre Tusk, en rappelant que l’économie polonaise est étroitement liée à la zone euro, aussi bien par ses exportations que par ses importations.
« Nous allons également souligner à Bruxelles, lors de nos contacts bilatéraux, que la présidence polonaise a attendu de cette réunion, et continuera à attendre des réunions futures dans des formats européens différents, des décisions plus rigoureuses concernant la gouvernance économique. Nous n’avons aucune crainte de la création d’éléments d’un pouvoir contraignant à l’économie européenne. Nous agirons en faveur de leur création effective, car ils offriront la chance de discipliner ceux des membres de la zone euro qui par leur manque de discipline remettent en question le sens même de son existence. Nous allons attendre résolument des dirigeants de la zone euro qu’ils fassent valoir les règles adoptées pour la zone euro parmi tous ses membres. » - a affirmé Tusk à la Diète.
« Ce sera également à nous de trancher conjointement ce dilemme : souhaitons-nous une gouvernance économique efficace en Europe, y compris dans la zone euro, au prix de la réduction inconditionnelle et sans exception de l’autonomie des Etats membres dans certains domaines, ou voulons-nous plutôt la relâche de la discipline et une Europe économiquement faible dans la dimension de gouvernance, au prix de la défense des droits des Etats-nations ? » - a conclu le chef du gouvernement polonais.
Les représentants de la présidence s’engagent quotidiennement dans la préparation de la réponse communautaire à la crise.
Le 29 août prochain, le ministre des Finances Jacek Rostowski participera à la session extraordinaire de la Commission « Affaires économiques et monétaires » du Parlement européen, portant sur la gouvernance économique de l’UE. Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques et monétaires et Mario Draghi, président du Conseil de stabilité financière y seront également présents.
Le 30 août, le Premier ministre Donald Tusk se rendra à son tour à Bruxelles où il s’entretiendra, entre autres, avec le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Konrad Niklewicz, porte-parole de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne
Morgane BRAVO
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