vendredi, juin 01, 2007
*Le ministre indien des Affaires étrangères en visite à Berlin pour des entretiens avec la Troïka*
*** La Troïka des ministres des Affaires étrangères de l'Union
européenne a rencontré à Berlin la délégation de l'Inde pour mener des
consultations. L'Inde avait déjà participé au début de la semaine à la 8ème
réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM à Hambourg.
La délégation indienne était conduite par le ministre des Affaires étrangères
Pranab Mukherjee, celle de l'Union européenne par le ministre fédéral des
Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. La Troïka comptait en outre des
représentants de la Commission européenne et du secrétariat du Conseil de
l'Union européenne. Le ministre des Affaires étrangères Luís Amado représentait
la présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne qui succédera à
l'Allemagne.
Les entretiens au ministère fédéral des Affaires étrangères ont porté non
seulement sur les relations bilatérales entre l'UE et l'Inde mais aussi sur des
questions régionales, internationales et globales d'actualité. Depuis 2004, un
partenariat stratégique unit l'Inde et l'UE. En 2005, un plan d'action commun
avait été conclu sur ces bases et la coopération entre l'Inde et l'UE largement
développée. L'accent a été mis notamment sur les domaines de l'avenir, à savoir
la recherche et les technologies. Des négociations portant sur un accord de
libre-échange devraient être entamées avant la fin de la présidence allemande.
Les dossiers du climat et de l'environnement ont constitué un thème important
des entretiens à Berlin. Un autre sujet clé a été la sécurité énergétique. Le
ministre des Affaires étrangères Steinmeier a déclaré, à sa sortie de la
rencontre avec les représentants de la presse, que l'attitude de l'Europe
vis-à-vis d'un partenariat technologique avec le sous-continent était
déterminante pour l'attitude de l'Inde lors des actuelles négociations
onusiennes sur le climat, qui ont lieu sur l'île indonésienne de Bali. Ces
négociations ont pour but de préparer un accord destiné à remplacer le Protocole
de Kyoto qui expirera en 2012. Au début de la semaine, les États de l'ASEM
s'étaient prononcés à l'unanimité en faveur d'un accord de suivi global et
exhaustif de la sorte. M. Steinmeier a souligné une fois de plus que les
négociations devraient être clôturées, selon l'avis des partenaires de l'ASEM,
si possible d'ici 2009 afin d'éviter tout vide à l'expiration de l'actuel
régime.
Parmi les thèmes internationaux figuraient l'Afghanistan, l'Iran et le processus
de paix au Proche-Orient. M. Steinmeier a clairement indiqué que la
responsabilité commune pour les questions internationales et globales "se
ressentait aussi en Inde". Le ministre des Affaires étrangères Mukherjee a
ajouté: "Ensemble, nous pouvons faire la différence." Dans cette optique, on
attend avec impatience et de grands espoirs le prochain Sommet UE-Inde qui aura
lieu pendant la présidence portugaise de l'Union européenne.
UE