samedi, décembre 01, 2007
***Projet Galileo : l'Europe parle enfin d'une seule voix***
*** L'Espagne s'est ralliée vendredi au compromis trouvé la veille par 26 Etats européens, relançant définitivement le futur concurrent du GPS.
Les derniers points de friction portaient sur des contreparties industrielles à apporter à Madrid en échange de sa participation.
*Les réticences de l'Espagne sont tombées et ce sont désormais tous les pays européens qui ont trouvé un accord pour poursuivre le projet Galileo, le programme de localisation par satellite destiné à concurrencer le GPS américain. Madrid, a annoncé la présidence portugaise de l'Union, s'est ralliée vendredi à l'accord conclu la veille par 26 pays de l'UE sur le partage industriel du projet.
Les ministres des Transports de l'Union européenne étaient parvenus la veille à un compromis mais l'Espagne, qui voulait de meilleures retombées industrielles, avait voté contre la décision, semant un léger doute sur sa solidité. Pour les 26 Etats membres qui avaient trouvé un compromis, l'accord conclu jeudi soir à la majorité qualifiée était parfaitement valable, ce que contestait néanmoins l'Espagne, qui estimait qu'il fallait parvenir à un consensus. Au final, tous les pays européens ont préféré que Madrid s'associe à l'accord, ce qui a été fait. Les derniers doutes sur Galileo sont donc levés.
Un projet qui a accumulé les retards
Il y a une semaine, les ministres du Budget des Vingt-Sept avaient décidé de financer par le biais du budget communautaire le lancement de la constellation des satellites pour un coût de 2,4 milliards d'euros, en plus du milliard d'euros déjà engagé. L'accord sur le partage industriel conclu par les Vingt-Sept signifie que chaque pays a obtenu l'assurance d'obtenir des compensations industrielles pour son secteur aérospatial.
Galileo promet une précision de localisation au mètre près (contre parfois une dizaine de mètres pour le GPS) et doit être opérationnel à la fin 2012. Mais à la suite de multiples retards, il devait impérativement être lancé avant la fin de l'année sous peine de devenir obsolète... A la suite de l'accord de jeudi et du ralliement de l'Espagne ce vendredi, le projet est donc définitivement sauvé - malgré la défaillance du consortium privé, qui devait au départ assurer son lancement.
Le gâteau à distribuer (doté de 3,4 milliards d'euros jusqu'en 2013) sera divisé en six lots : satellites, lanceurs, logiciels, relais au sol, centres de contrôle, gestion de l'ensemble. Une entreprise chef de file chapeautera chacune de ces parties. La réalisation des 26 satellites pourra elle-même être divisée en plusieurs lots. L'UE prévoit de construire une première tranche de 10-12 satellites, puis d'évaluer les performances du groupe industriel choisi avant de décider de lui confier la tranche suivante (6-8 satellites), puis la dernière tranche (6-8 satellites). Il y aura deux centres de contrôle au sol des satellites Galileo, l'un à Fucino en Italie et l'autre à Oberpfaffenhofen en Allemagne. L'Espagne aura le centre "Safety of Life", chargé du signal dédié à la protection civile et utilisé en cas de problème dans le domaine de la sécurité maritime, aérienne et ferroviaire.
LCI
30/11/2007
*Photo : Le système Galileo, le futur concurrent du GPS.
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